Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
About ruining your day
- Will I regret? J'espère ouais! -
Quoi mon corps, une chaudière? Mais c'est toi le putain de frigide ouais!..
Mon esprit n’est pas assez calme pour ressentir ce froid mordant qui joue avec mes phalanges et laisse sortir ces légers nuages de condensation de mes lèvres pincées. Tu mérites des baffes mec.
Et ce qui m’étonne le plus c’est de voir mon image avec ce sourire proche de celui d’un démon étirer mes lèvres. C’est presque fascinant de s’observer, dommage que là tu me donnes l’air d’une tête à claque. Mais je pourrais m’arrêter bien plus longtemps sur l’instant, fasciné par ce reflet biaisé plus réaliste que jamais.
Je suis aussi sonné que mon corps ne l’est de savoir que ma gauche et ma droite ont été inversées. Cela m’a peut-être énervé un peu plus. Je hais que l’on joue avec mon esprit, mes sensations ou mes émotions. Voilà la chose que je déteste bien le plus - si ce n’est mes bourreaux - en ce bas monde. Ces pouvoirs infâmes qui s’amusent de moi et de mon corps. Mes lèvres ont tourné en une douce couleur bleutée tirant sur le violacée lorsque mon propre corps s’abat sur moi et qu’un bruit effroyable de verre brisé se fait entendre.
Je ne comprends pas, je n’arrive pas à saisir tout ce qui est en train de se passer et mon esprit vrille vraisemblablement en plus entre sa gauche et sa droite. Autant dire que c’est le bordel autour de moi comme à l’extérieur et je n’ai d’autre choix que de subir le mouvement encore. A nouveau sur mes pieds c’est infernal putain, qu’est-ce qui est en train de se passer merde?! Plus je réfléchis et moins tout semble clair, plus je réfléchis et plus mon corps semble se geler. Si les miroirs explosent autour de nous je ne me rends pas encore compte que c’est à cause de moi et de cet agacement qui continue de me gagner et atteindre des sommets.
La différence de température entre nos mains est peut-être ce qui me surprend le plus. Qu’est-il en train de m’arriver? Pourquoi ai-je si foutrement froid moi qui habituellement meurs de chaud?
Si lui sautille comme un mioche, moi je suis surtout en train de remarquer que mes doigts sont en train de se rigidifier au creux d’une main dont la chaleur empêche sans doute la totale baisse de température de mes extrémités.
C’est inquiétant de penser que l’on va perdre ses doigts je crois car je n’arrive pas à sortir cette pensée de mon crâne depuis que l’on a repris cette course, je suis à bout de souffle quand enfin nous nous arrêtons. La torpeur s’est abattue et je ne discerne plus rien si ce n’est notre proximité, la chaleur d’un corps émanant alors que ma froideur est déjà en train de remplir l’environnement dans lequel nous nous sommes réfugiés.
Ma respiration est brisée et par un même mouvement nerveux, mes dents claquent. Je suis frigorifié et mon corps se trouve crampé, ça n’est pas tant cette main qui me parcourt mais plutôt ce froid insensé qui m’enveloppe.
" E-xp...plique-m... m-moi " je bute sur chaque consonne tant ma mâchoire est crispée.
Mes mains congelées sont venue saisir ton col, de ta peau émane une chaleur qui me fait défaut. J'ai peut-être laissé mes doigts se plaquer contre ton cou qui est de toute façon le mien, cherchant une moindre solution à ma souffrance.
" C-c-... c'est tr-trop froid p...putain "
Beaucoup trop. De façon trop intense. Je ne contrôle pas ce corps ni ses pouvoirs dont je ne connais rien encore.
Et bientôt, j'entends comme des craquements dans mes phalanges, comme si ces dernières étaient en train de céder.
" S...si tu ne v-v... veux pas q-que ton corps cr...crève fais un tr...t-truc merde! "
Pourtant intérieurement je suis en train de bouillir. Je brûle d'envie de t'éclater les dents d'avoir autant pourrie ma journée tu sais? Dès que je peux re-bouger le bras je te détruis les côtes -qui sont en fait les miennes mais ce sera juste pour la forme-.
J'essaie de me persuader que si les doigts me tombent ce ne sont que les tiens mais la douleur du froid est bien plus ingérable pour moi que ce que je ne pensais. J'aime pourtant le froid mais pas à des températures si extrêmes.
Mes les engelures ça fait un mal de chien putain!
Sans prendre garde ce sont mes instincts de survie qui ont pris le dessus, à croire que même mort je suis fais pour vivre.
Réduisant l'espace entre nous à néant, j'ai profité de ce col un peu trop large pour faire cavaler une main le haut de ton dos. Entre les omoplates, là où la chaleur a tendance à se stocker. Ma seconde est déjà en train d'essayer de se frayer un chemin le long de ton bras, tentant de remonter dans la manche de ma veste et surtout commençant à refroidir ma propre peau qui est désormais la tienne.
La différence température est saisissante. Et bien que sur mes gardes quant à nos assaillants, je ne peux m'empêcher d'insister. La situation est critique, si tu continues à te foutre de ma gueule tu vas y perdre des doigts.
" On d-dirait un b-b-b... bain glacé. MERDE. Qu-qu'est-c'qu...q-que t'as foutu?! Arrête ça! Ar... Arrête-le tout de suite! "
Move
- Get out -
About ruining your day
- Will I regret? J'espère ouais! -
Je n'ai pas compris de quelle façon j'ai réussi à te convaincre, à vraie dire la faille que je cherche c'est celle sur le bout de mes doigts qui risquent de tomber. Subitement une chaleur qui me manquait - la mienne - que tu m'as volé. J'ai accepté cette proximité mes mains ont remonté sous les tissus contre ta - ma - taille et mon souffle gelé s'est enfoncé contre ta - ma - nuque.
Je cherche cette chaleur, elle ne m'a pas quitté hein, c'est ça? Elle est bien là. Mon corps est là et il n'est pas froid, bien au contraire. J'ai inspiré profondément, j'ai tenté de mettre de côté cette impression de froid. J'ai surtout essayé de mettre de côté cet agacement de ta personne, cette rage folle de vouloir t'en foutre une. Le fait est que l'essentiel est cette chaleur que je reprend peu à peu. Mes dents ont cessé de claquer, mon corps a peu à peu perdu de sa rigidité -cadavérique-.
Un instant j'ai eu l'impression d'avoir volé toute la chaleur de mon corps pour me l'approprier. Quand nos corps ont atteint eu la même température, je ne sais pas si tu étais plus froid ou moins chaud, je ne sais pas. Mais lorsque je reprends mes esprits tu t'éloigne et j'ai bien du mal à saisir le mal qui t'assaille.
Je sais juste que soudainement mon esprit s'est retrouvé par quelque chose d'autre sur lequel me figé, et non plus mon corps tout entier. J'ai un syndrome du sauveur, qu'on appelle aussi du héros. Je suis de ceux qui sont incapables de ne rien faire s'il y a un sentiment de détresse quelque part. Eden s'amuse souvent de dire que je suis Robin, mais vu mon niveau je dirais que je suis carrément Batman.
Et s'il y a bien un truc que je sais ici, c'est que tu ne peux pas mourir une seconde fois et depuis que j'ai ça à l'esprit je suis vachement moins flippé que quelqu'un me claque entre les doigts. Rapidement je me suis agenouillé, tentant de comprendre le mal en train de te ronger, à ta position, ton souffle et la façon dont ton comportement à changer je crois savoir… Le fait est que faire ça ici n'est pas une bonne idée.
" Hey… écoute-moi. Je vais devoir te porter. " je ne sais pas le mal qui est en train de te bouffer, car le fait est, qu'on ne se connait pas. Qu'actuellement tu n'es qu'un emmerdeur qui tente de foutre ma journée en l'air. Et en plus de me faire courir dans tous les sens, je suis obligé de faire du baby-sitting.
" Respire… Calme-toi, je te sors d'ici. " Est-ce que la maison hantée a un quelconque impact dans ta crise? Je préfère en sortir, ça ne peut pas aider.
Je sais qu'on ne doit pas ou peu manipuler les personnes dans ton état mais tu ne m'en laisses pas le choix. Si quelqu'un arrive ici on va être grillé et je voudrais éviter, vu ton état, de me battre avec la sécurité.
Je t'ai redressé, pour que tu ne sois plus à l'horizontal, minablement contre le sol. Mon bras gauche a passé sous tes - mes - jambes, l'autre est plaquée contre ton épaule droite. Te forçant à appuyer ton visage contre mon cou, puis finalement tout ton corps contre mon torse.
" Désolé… Supporte ça un instant. Ça va, ok?.. Ça va, respire… Prends ton temps, c'est juste le temps de sortir de là. "
J'ai cherché une sortie de secours dissimulée dans le faux décor et lorsque je l'ai trouvé je t'ai soulevé en grimaçant un peu. Je n'ai vraiment pas l'habitude de ton corps. Me pinçant la lèvre je termine tant bien que mal à te -me- porter et me diriger le plus vite possible vers l'extérieur.
Heureusement ici il n'y a personne… Nous sommes à l'arrière, dans un coin où sont stockés quelques éléments, mais heureusement nous sommes en plein air. J'espère déjà que cela va pouvoir t'aider à mieux respirer, m'éloignant de la sortie, allant entre deux conteneurs je t'assois et t'adosse à un mur en t'aidant à te maintenir un minimum assis.
J'ai distraitement observé mon corps dans un état si faiblard, le regard dans le vide et la bouche entrouverte par manque d'oxygène et j'ai soupiré, remontant par réflexe ma main dans tes cheveux, les plaquant en arrière puisqu'ils balayaient ton regard. Ma -ta- voix est posée, calme, d'un calme qui laisse refléter mon passif militaire, j'ai le sang froid, je sais gérer les crises. Tout peut bien exploser autour de moi, si quelqu'un ne va pas bien je suis capable d'être d'un calme à tout épreuve.
Agenouillé face à toi, j'essaie de capter ton regard.
" Je ne sais pas ce que t'as… mais regarde-moi, je suis là. Inspire lentement et souffle tout aussi lentement sur deux secondes… voilà, comme ça."
Je vérifie que tu y arrives, je reste en face de toi le temps des premiers instants, mes yeux ne lâchent pas les tiens, reste avec moi. J'observe que tu ne sombres pas à nouveau dans cette torpeur qui t'a fait te recroqueviller comme un enfant. Et lorsque tu me sembles tenir le bon bout je souffle doucement de soulagement.
" C'est bien... tu l'as, continue... ça va finir par se passer... "
Puis je me suis assis à côté de toi, servant probablement d'appui contre ton corps encore faiblard de cette crise inopinée. J'ai oublié ce froid qui me parcourt naturellement, obnubilé par ton mal-être si soudain.
" Je m'appelle Urie… C'est quoi ton prénom? " non je ne fais pas copain copain, je cherche simplement à te fixer sur d'autres choses que ta peur, dans deux minute je te demande si la pelouse qu'il y a autour de nous est bien verte et le ciel bleu.
Je voudrais bien une clope pour me calmer un peu… je continue d'écouter ton souffle qui semble ralentir un peu, je sens ton crâne appuyé sur mon épaule. J'essaie de ne pas te forcer au contact, mais la fraîcheur qui émane de mon corps doit être agréable, souvent durant ce genre de crise la chaleur corporelle monte sensiblement.
" …Tu t'en sors? "
Je suis de ce genre, à supporter silencieusement, mon épaule est assez confortable, enfin... la tienne j'en sais rien. Mais je finis souvent avec la tête d'une personne comme ça. Le soutien de quelqu'un de solide lorsqu'on ne sait quoi dire sur nos galères.
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- Get out -
About ruining your day
- Will I regret? J'espère ouais! -
J’ai entendu un bruit sourd, grimaçant en me rendant compte que ta tête était entrée en collision avec la paroi derrière nous. Mec vas-y mollo le but c’est pas que tu t’assommes, juste que tu arrives à te calmer suffisamment pour récupérer. A ce train là je vais devoir te tirer au stand infirmerie tout en essayant d’expliquer la merde dans laquelle nous nous trouvons.
Hey d’ailleurs, peut-être qu’eux auraient une solution concernant l’échange de nos corps? Putain. Mais c’est ça. Prochaine étape ça va être l’infirmerie. Une fois que tu es sur pieds on y va, on s’y pose et on attend qu’ils fassent le nécessaire. Il doit bien y avoir quelques potions et autres ritournelles pour palier aux pouvoirs débiles des nécromanciens non? Sûrement.
Tu t’agites d’avantage, assez pour me faire tourner la tête vers toi et constater ton état. Ton regard semble ne plus se balader dans le vague et tes gestes semblent plutôt coordonnés. Une bonne chose. Me voilà soulagé d’un point, je n’aurai pas à te traîner jusqu’à notre prochaine destination.
Le truc étant, je ne sais pas, je me suis peut-être déjà habitué à ton manque de loquacité. Ceci dit je crois que je n’aime pas tant lorsque ta bouche s’ouvre et je viens de me souvenir pourquoi exactement. Soupirant déjà de ta première phrase - qui me confirme que tu as bel et bien repris tous tes esprits - à laquelle je ne prends même pas la peine de répondre.
Je t’observe t’agiter, tu m’as l’air de pas avoir cassé mon corps, bon point pour toi. Crétin. Quant à moi je me frictionne le visage en me rappelant l’état premier de notre relation : un bordel sans nom dont je veux me débarrasser à tout pris. T’as pas tord sur un point, on les a bel et bien semé et on devrait sortir de ce parc d’attraction avant qu’ils ne nous retombent dessus.
Je me redresse, étirant ce corps qui n’est pas le mien et dont je galère toujours autant à gérer les distances avec. Je ne fais pas attention à tes derniers mots, l’idée de fêter cela me ferait bondir. Au lieu de cela je me rapproche de toi et veux t’agripper par le poignet pour t’indiquer la suite du plan mais… trop tard.
" REVIENS ICI FOUTU LAPIN! "
Tu t’es déjà élancé et je ne peux m’empêcher de râler en te gueulant dessus. Le tout en te suivant bien évidemment car tu te balades avec MON corps. J’ai pas le temps crétin je veux fumer!
" Ramène ton cul ici fils de chien! On doit aller à l’infirmerie, pas sur la grande roue. Si tu reviens pas tout de suite je te démonte quand je t’attrape! J’vais te tuer bougre d’âne! " T’as remarqué que si on réarrange les lettres ton prénom ça fait âne? T’en es un, et j’en ai déjà marre de toi.
Alors me voilà, en train de zigzaguer à travers les foules et encore heureux qu’on soit en ligne droite car sinon… Je crois que je serais en train de galérer avec ma gauche et ma droite. Ceci dit, dès que je veux éviter quelqu’un je lui rentre en plein dedans. Je veux contourner à gauche je le fais à droite, et inversement.
Cette journée est longue. Elle va me tuer. Vraiment me tuer. Je le hais.
Et plus mes idées sont noires, plus elles deviennent blasées et plus… l’air ambiant autour de moi se met à varier. Une pellicule blanche venant sur ma peau et quelques particules blanches elles aussi gravitent autour de moi. Aussi légères que des flocons de glaces.
Après m’être explosé quatre fois le genoux, m’être excusé une quinzaine de fois, m’être fait frapper par un sac au main d’une mamie qui devait y avoir mis une brique je retrouve finalement ma tête, oui celle que t’as piqué et vais pour t’agripper l’épaule. Mais tu te stoppes soudainement et je te rentre violemment dedans.
" Qu’est-c’que tu fous merde?! La prochaine fois que tu... "
Je me retrouve coupé dans mes mots, relevant subitement les yeux sur ce à quoi tu fais face. Je n’avais pas vu que devant toi… Un type venait de te barrer la route avec deux autres de ses potes. Je te fais entrer en collision avec et surtout, je me suis explosé le menton sur ton crâne en grimaçant.
" … "
Leur regard a tôt fait de se poser sur moi changé en toi et mes yeux s’écarquillent.
" Merde, on les a pas semé nan. "
J’agrippe ton poignet mais le type t’a déjà agrippé par le col et t’empêche de bouger, quant à moi, un autre est venu me choper par le col. Ils nous poussent sans ménagement dans un coin à l’abri des regards.
" … Si t’as la moindre idée, là ça serait… pratique. "
Et il neige au-dessus de ma tête. PARFAIT.
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