À l’orée des multiples guerres auxquelles s’apprêtent à se livrer le Japon, #13 voit le jour à la toute fin du XIX
e siècle. Jugé comme un enfant discipliné, il éprouve pourtant beaucoup de lassitude et ne développe que peu d’ambitions. Il laissera son avenir professionnel filer seul et sera embauché par l’armée impériale japonaise comme technicien dans une usine d’armes chimiques vers 1925. Quand bien même #13 a su se montrer précautionneux, il rencontrera des séquelles physiques dont une cicatrice notable sous l’œil mais, surtout, décédera dans la même usine, dans un accident chimique.
Son manque d’ambition éternel, #13 ne cherchera toujours pas de vocation dans le monde des morts et travaillera pendant quelques années pour l’Agence Azazel sans discuter. Sa routine le conduit à se diriger vers les bars pour éponger sa monotonie.
Il n’éprouve aucun goût pour l’alcool, la mort le rendant difficilement saoul. Or, il découvre petit à petit les potions qui lui permettent de voir la mort bien différemment qu’un simple train-train et un moment d’ivresse. S’y penchant avec bien plus d’intérêt, #13 se fournit chez de nombreux.se.s nécromancien.ne.s pour pimenter sa mort et commettre de nombreuses farces dans Tokyo. Confronté à de pires produits dans sa vie, selon ses dires, sa consommation se révèle effroyable pour le commun des spectres. Il finit par lier de nombreuses relations commerciales qui lui seront, plus tard, bénéfiques pour son projet.
Suite à sa trop grande prise de potions, la chance ne tourne pas toujours pour #13 qui finit par tomber sur une potion de zombification en 1967. Même s’il l’accepte immédiatement, considérant que c’est une fatalité dans son cas, cette transition le fait quand même redescendre d’un étage, se sachant bel homme ; ce qui explique pourquoi #13 garde son apparence passée.
Au fil du temps, les facéties de #13 s’apaisent. Toutefois, pour ne pas retomber dans la lassitude qu’il a connu auparavant, #13 continue à éprouver cette fascination pour les potions mais n’en fait plus une aussi grande addiction personnelle. Il démocratise, lors des années 70, la consommation de potions à usage abusif et lucratif par l’ouverture de son bar. C’est à partir des années 2000 que son bar finit par avoir sa notoriété dans Tokyo, notamment auprès des jeunes zombies, moins timides à se confier à un comparse presque assumé.