Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Et quand t'as touché le fond?
- Hé bah tu creuses -
Choix 1 : Les portes s'ouvrent, ils sont entre deux niveaux
Choix 2 : Les portes ne s'ouvrent pas
Choix 3 : Les portes s'ouvrent sur un mur...
Choix 4 : L'ascenseur dégringole d'un étage toujours dans le noir
Et quand t'as touché le fond?
- Hé bah tu creuses -
Ouais moi aussi j’aimerais bien qu’elle s’ouvre cette trappe. Au moins ça nous laisserait la possibilité d’occuper nos esprit en crapahutant joyeusement. En parlant de joyeux j’observais Lynn qui faisait un semblant d’échauffement. Ok si j’avais été dans une meilleure humeur peut-être que cela m’aurait arraché un sourire, la voir s’agiter ainsi c’était peut-être la seule chose qui me disait que ça aurait pu être pire même.
« Prêt, tu peux y’aller. »
Sa main sur mon épaule et elle avait réussi à se hisser sans tomber ou causer une catastrophe, c’était déjà ça. Elle m’inspirait un peu la maladresse mais tant qu’elle ne faisait rien de travers je n’avais rien à dire. L’obscurité reprit son droit à la seconde où le zippo fut refermé. Je la sentais juste s’agiter et devait attendre simplement le verdict qui… manqua de me tomber dessus. N’y voyant je ne pus anticiper sa chute, mes mains avaient essayé de la rattraper en vain, brassant de l’air avant d’entendre le « boum » final de sa descente. Je grimaçais un peu pour elle, et confirmais au passage qu’elle n’était pas adroite du tout. Nous voilà bien. Je n’avais pas eu le temps de lui demander si ça allait, déjà la flamme réapparaissait en face de moi en m’assurant que… que quoi? Attend pause. Je rembobine intérieurement ce qu’elle vient de me dire. Un malaise s’installe en moi mais je préfère ne rien dire. Elle ne s’en rend pas compte et repart sur autre chose, tant mieux. Je ne veux pas aborder ce sujet maintenant. A la place je me dis que la seule autre façon que nous avions pour sortir était…
« Les portes. »
J’avais prononcé ce mot en même temps qu’elle et je la voyais me refiler le bébé au passage.
« Très bien je m’y colle. Mais si on s’en sort grâce à ça tu me devras un paquet de clopes… »
J’aimais bien demander ce genre de service détournés aux gens. Des fois cela fonctionnait, d’autres pas du tout. Mais j’y étais plutôt gagnant et puis je fixais mon esprit sur autre chose. J’enjambais un sac de courses pour arriver près des portes.
« Tu peux t’approcher un peu que j’y vois mieux? J’aimerais éviter de finir dans le vide aussi. »
Une fois la lumière plus proche je commençais à glisser mes doigts dans cette seule ligne qui séparait les portes. Petit à petit et après m’être repositionné bien en face de la porte celle-ci s’ouvra. Une fois que l’espace est suffisamment grand j’y insère mon épaule ains que mon bras pour continuer… Mais soupire bien vite et frappe la paroi qui me fait face.
« Un mur. On est entre deux étages, fait chier. »
J’arrête là de m’agiter, ça ne sert à rien d'ouvrir plus. Je crois qu’à part attendre on n’a plus d’autre option.
« Bon hé bien… On va attendre qu’on nous débloque. Je te reprends ça. »
Mes doigts frôlent ceux de la demoiselle, je reprends mon zippo et m’installe à nouveau au sol. Mon crâne percute légèrement la paroi ce qui fait résonner tout l’habitacle. J’ai beau y réfléchir je ne vois aucune solution et ça me rend un peu nerveux. Mon pied droit bat la mesure dans le vide et mon doigt joue avec la molette de mon zippo.
« Et donc t'es un vampire?.. »
Et quand t'as touché le fond?
- Hé bah tu creuses -
Elle aussi semblait excédée par le fait que nous étions coincés comme des hamsters dans une cage en fer. Je la laissai s’installer et étendis mes jambes en m’affalant d’autant plus contre le mur. Je poussai les courses dont je ne distinguai qu’à peine les formes, faisant probablement rouler deux trois trucs pour ne pas les exploser. Être coincé là ne m’apporta pas un sentiment d’énervement comme je l’aurais cru. J’étais plutôt impassible face à cette idée, ou plutôt creux d’émotions vives.
J’acquiesçai à un coca, je commençai à avoir soif, l’air dans l’ascenseur n’était que peu renouvelé, nous allions crever de chaud à un moment, là c’était encore tenable. Je fouillai dans le même sac qu’elle et trouvai, à tâtons, ce qui ressemblait à une cannette. Je l’ouvris et la porte à mes lèvres, bus une, deux et trois gorgées avant de sentir les picotements sur le bout de ma langue le temps qu’elle me parle de sa condition de vampire. Ce sujet était… assez touchy pour moi. A cause de ma mort, car je ne connaissais pas encore ma propre condition. Les souvenirs qui étaient juxtaposés à le mot vampire me paraissaient violents. Et pourtant… En l’écoutant discuter je ne voyais pas en elle un monstre sanguinaire et violent, près à m’arracher membres et ongles histoire de se défouler. Y’avait même de la peinture dans ses sacs… Les vampires pouvaient avoir ce genre de passe-temps? Ils pouvaient avoir les mêmes que moi en plus? Autant d’interrogations qui passèrent dans mon esprits.
« Je n’étais pas certain tout à l’heure… Mais je ne crois pas être quoi que ce soit d’autre que mort. »
C’était vrai, que pouvais-je être d’autre? Certainement pas un putain de vampire. Secouant la tête de gauche à droite je soupirai.
« Il y a plusieurs types de morts dans ce cas, ou juste des vampires? »
Remontant la canette à ma bouche un rictus s’échappa de ma bouche collée à la paroi métallique. Non je n’essayerais pas de voir tes dents. Je crois qu’en recroiser risquerait de me foutre dans un second état… Je ne veux pas revivre ma mort. Mais je glanai l’information et la notai dans un coin de mon esprit. D’autres particularités ainsi à me faire savoir? Je pouvais bien me rencarder, l’ascenseur ne bougeait pas d’un putain de pouce.
J’avais pensé trop vite. D’un coup le bruit de grincement métallique fit trembler l’ascenseur, je relevai les yeux en haussant un sourcil et sorti une avalanche de jurons quand la cannette de cola me tomba dessus, imbibant mes fringues. J’agrippai la barre fixée au-dessus de moi, mon zippo tomba et la flemme s’éteignit sous le choc. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, la pensée de crever m’était remontée en travers de la gorge, celle de Lynn avait dépassée sa bouche vu le cri qu’elle avait poussé.
Mon crâne percuta douloureusement le mur derrière moi et je grimaçai, restant interdit dans un silence oppressant lorsqu’enfin la cabine se fixa en s’arrêtant violemment.
J’agrippai l’arrière de mon crâne, y pressant ma main pour calmer la douleur. La voix de Lynn perça le silence.
« Ça va… Plus de peur que de mal je crois… »
De la peur. Tu m’étonnes. Mon corps était crispé comme si j’avais senti en moi se déverser la mort à nouveau. J’agitai ma main gauche pour en faire disparaître le tremblement… Je discernai le contour de mes doigts et relevai les yeux, oubliant totalement la blase que j'avais de me retrouver imbibé de coca... ça collait tellement cette merde.
« Lynn, on sort de là. Vite. »
La lumière venait du couloir, nous nous étions arrêtés à un étage, enfin… Presque. Il y avait juste de quoi se faufiler pour s’extirper de la cabine. J’attrapai mon zippo non loin de moi et m’approchai sans trop y croire, les portes étaient restées suffisamment ouvertes pour que la lumière passe.
J’agrippai l’une d’elle et tirai dessus de toutes mes forces, encore animé par l’adrénaline je ne pensais qu’au moment où la cabine descendrait encore de quelques étages en nous coinçant à nouveau. Hors de question.
Quand enfin les portes furent enfin suffisamment ouvertes, je tendis la main vers Lynn pour lui faire signe de sortir. Il allait falloir grimper un peu et se hisser, le sol de l’étage arrivait quasiment en haut des portes, nous laissant une marche d’environ un mètre soixante à escalader.
« Prends appui sur moi et extirpe-toi, ok? Je monte ensuite… Et ne tombe pas cette fois. »
Vu la chute qu'elle avait fait tout à l'heure... En espérant que la cabine ne fasse pas des siennes et la coupe en deux en descendant d’un coup. J’appuyai.
« Fais ça assez vite, je sais pas si ça va rebouger… »
Je lui attrapai l’avant-bras pour la tirer vers moi, la pressant d’agir le plus vite possible. J’étais dans une sorte de pilotage automatique. Les situations de crises étaient celles que je gérais les mieux…
Et quand t'as touché le fond?
- Hé bien tu creuses encore -
Mais qu’est-ce qu’elle fiche à la fin? Allez viens-là. Je l’ai saisi et enfin elle s’est agitée. On n’a pas le temps de réfléchir dans ce genre de situation. Il faut aller vite, peser le pour et le contre des possibles risques. Savoir en prendre. J’ai été entraîné à cela et je la fais se hisser sans grande difficulté. Ce n’est pas un gros gabarit heureusement.
Dans un mouvement d’impulsion je la sens se hisser, et enfin elle se déloge de mes doigts croisés. Je vérifie qu’elle ne tombe pas, observe le bas de son corps se tortiller, puis finalement ses pieds disparaissent.
Je soupire, soulagé. L’ascenseur n’a pas bougé. Je crois que s’il avait bougé la donne n’aurait pas été la même. Je l’entends pousser un cri de victoire, elle m’arrache un sourire. Ne cris pas victoire tout de suite, il faut encore me sortir de là quand même.
" Hey je suis encore dedans moi! "
Sa tête réapparais, j’enserre son poignet entre mes doigts et prends appui sur les rebords de l’ascenseur.
" C’est bien sympa de ta part "
Lui lançai-je, railleur. Un sourire en coin.
Je crois que cette partie là va être marrante à faire. Heureusement il y a cette barre qui permet de se tenir, avec un léger renfoncement. La pointe de mon pied s’y enfonce et je me hisse d’une bonne hauteur. Ne riez pas, c’est galère d’être petit.
Ma main gauche se place sur les rebords du sol, c’est suffisant. J’appuis dessus de toutes mes forces et m’extirpe au pris d’un effort bien dosé. Moi qui pensais qu’une fois mort je n’aurais plus à m’agiter dans tous les sens ainsi.
Mes genoux touchent le sol et comme délivré d’un poids je me laisse choir par terre, la respiration un peu forte. Décidément, risquer d’être coupé en deux sans mourir peut vraiment te faire t’agiter.
Un rire nerveux s’échappe de mes lèvres, et finalement il devient simple et léger. Je lâche son poignet que je tenais jusqu'alors.
" Ok, plus jamais l’ascenseur. "
Je roule sur le flanc et soupire avant de reprendre une grande inspiration, mon regard se porte sur la rousse.
" Tu n’as rien au moins? Manquerait plus qu’il te manque un doigt ou je ne sais quoi d’autre. "
Je me rassois et pose mes avants-bras sur mes genoux, mes jambes sont légèrement repliées. Je courbe le dos et calme enfin mon rire, souriant simplement. Bien que, une pensée me traverse, je grimace doucement. Ma main passe dans ma nuque, je ne sais pas comment on va faire pour ce point là.
" Par contre pour tes courses… Tu crois qu'on devrait essayer de trouver quelqu'un pour le réparer et tout récupérer ensuite? "
Et quand t'as touché le fond?
- Hé bien tu creuses encore -
Elle piqua mon intérêt avec ses pots de peintures, pour le peu de temps libre que je pouvais avoir de mon vivant, la peinture était un passe-temps des plus… reposant. A vrai dire c’était devenu un vrai hobby vu l’atelier improvisé qui avait investi mon salon de mon vivant.
" Tu fais de la peinture? "
Le rire était communicatif, sûrement dû à mon état de fatigue plutôt avancé. Crever ça fatigue, maintenant je le sais. Ça expliquait surtout pourquoi j’eus autant de mal pour enfin me redresser et me mettre sur mes deux pieds. Ou alors cela venait de ce fou rire que j’avais sous-estimé. Je ne savais pas très bien encore. La rouquine tituba, je la rattrapai par le bras pour l’aider à revenir à une position plus stable.
" Ça va aller? Si tu veux je peux m’occuper de trouver quelqu’un s’occupant de ça, et au pire je te ramènerai tes affaires ensuite si t’es patraque. "
Était-ce le fait qu’elle soit morte ou rousse qui lui donnait un teint si pâle? Je la lâchai en voyant qu’elle gérait à nouveau la gravité. Moi je n’avais pas encore la moindre idée de ce qu’était cette faim quand je mettais en veille depuis mon arrivée ici. Encore inconscient de mon état de vampire, je ne soupçonnait rien des activités dans le monde des vivants.
" Qu’est-ce que… "
Je relâchais son bras et remarquai les tâches de peintures sur ce dernier. Mes doigts avaient imprimé en rouge leurs empreintes.
En regardant de plus près… Sur mon pantalon. Après une brève inspection de nos habits respectifs, j’annonçai avec un ton solennel une nouvelle terrible. Le tout était peut-être contrasté par un rire nerveux, la situation était vraiment risible.
" Je crains qu’une partie de tes tubes aient été piétinés durant notre galère… "
Je soulevai un pied, remarquant sous la semelle de ma rangers de la peinture jaune. Quant à la rouge elle formait des tâches sombres sur le jean noir au niveau de mes genoux et de mes fesses. Le sol était bariolé de vert, jaune, rouge et violet. On pouvait discerner des traces de corps rampants, mains et autres semelles.
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