Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#11
Terminé24.05.17 12:37



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Un nouveau fantôme. Un jeune fantôme. La colère de la jeune femme retomba presque totalement, le comportement du brun étant tout de même assez excessif mais elle n'en dit rien. Chacun réagissait à sa façon en arrivant dans ce monde, mais surtout en fonction de sa mort. Elle n'avait qu'à penser à Ellioth pour savoir que pour certains, s'adapter à cette vie était très compliquée. Même après des années passées en ces lieux. Etsu ne pouvait que comprendre que faire face à une nouvelle situation pouvait parfois être extrêmement difficile.

À nouveau droite sur ses jambes, la jeune japonaise lança un regard un peu désolée au jeune homme, sans pour autant faire preuve de pitié. Quelque part, ils étaient tous dans le même panier... bien que lui soit en caleçon.

- C'est à moi de m'excuser. Si je pouvais échanger nos places, je le ferai... croyez-moi quand je vous dis que cette situation ne me plaît guère.

L'embarras reprit le pas sur son agacement, une grimace contrit étirant les lèvres d'Etsu. Après tout, le brun avait raison. Lui était presque nu alors qu'elle possédait encore tous ses vêtements. Trempés certes mais elle était toujours vêtue. Il n'était pas dit qu'elle attrape le même mal que le garçon, surtout qu'à présent, il se mettait à éternuer. Etsu soupira. La chance était vraiment de leur coté ce soir.

D'un geste prévenant, la jeune nécromancienne s'entreprit à retirer sa veste pour la passer sur les épaules du brun. Il allait se retrouver avec un vêtement féminin sur le dos mais c'était toujours mieux qu'être exposé au vent comme il l'était à l'heure actuelle. Seulement, quand Etsu retira une partie de sa veste, celle-ci se décomposa en milliers de points lumineux. Ils voletèrent un moment autour d'elle, illuminant l'espace sous le pont avant d'aller se cacher sur sa peau. La jeune femme battit des cils sous l'étonnement, enfin qu'un lourd soupir ne lui échappa et que sa tête ne se penche en avant. Il fallait vraiment qu'elle arrête de toucher à quoi que se soit.

Ennuyée, Etsu plaqua ses mains l'une contre l'autre en grimaçant d'inconfort, le sentiment d'être plus une gêne qu'autre chose gonflant doucement dans sa poitrine. Elle ne devait pas y penser, sachant parfaitement que ses émotions affectaient son pouvoir. Mais c'était plus fort qu'elle. Au lieu d'aider un minimum ce garçon, elle le mettait davantage dans une situation embarrassante.

- Il faut croire que je n'arriverai pas à vous aider ce soir... TCHOUM !

Et bien ! À son tour d'éternuer. Émettant un petit bruit de souris, la jeune femme se surprit à pousser un tel son alors que le froid glacial du vent l'enveloppait. Et voilà qu'elle était malade, pour ne rien arranger. L'absence de sa veste n'allait pas arranger les choses. Ça promettait. Contrariée, Etsu se redressa avant de tomber sur le regard légèrement tempéré du garçon face à elle. Il était en boxer et baskets et elle risquait fort de ne pas garder tous ses vêtements d'ici la fin de leur entrevue, vu comme ses doigts lui picotaient. C'était du grand n'importe quoi. Une situation bien trop saugrenue qui fit rire la japonaise sans qu'elle ne le veuille vraiment. Un rire emplie de fatigue et d'abandon. Drôle de situation se dit la jeune femme, alors qu'elle se redirigeait vers la berge.

- Nous ferions mieux de sortir de là. On va déjà rester cloué au lit jusqu'à la fin de la semaine si vous voulez mon avis, alors autant ne pas aggraver les choses.

Un doux sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme qui espérait légèrement apaisé le brun devant elle, sans pour autant en être sûre. De toute façon, au point où elle en était, les choses ne pouvaient plus vraiment être pire... sauf si malencontreusement, ils finissaient totalement nus tous les deux...

     notes: 639 mots


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#12
Terminé25.05.17 13:08




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir


Je crois que nous étions arrivés bon an mal an à nous accorder sur un point : à quel point la situation était merdique pour elle comme pour moi. Je me sentais d'une certaine façon soulagé que le niveau de nos voix soit descendu pour retrouver un échange plus courtois. Ok j'avais balancé les premières salves, mais elle m'avait suivi dans cette escalade incontrôlée.

« Je ne pense pas que finir en sous-vêtements soit une bonne idée pour une fille à cette heure là... »

Est-ce que dans le monde des morts il y avait toujours cette image de la femme risquant de se faire agresser par n'importe qui ou n'importe quoi sous prétexte qu'elle était peu vêtue? Mieux valait ne pas prendre un tel risque. Certes j'aurais aimé avoir mes fringues mais quitte à choisir je n'aurais jamais laissé une fille se balader sans vêtements. Enfin, peut-être que ça allait bientôt arriver car quand je relevais la tête vers elle -je ne l'avais quitté des yeux que quelques secondes merde!- une lumière se dégageait et... je compris qu'autre chose avait disparu. Battant bêtement des cils, j'étais un peu décontenancé par aussi peu de contrôle et de dangerosité de ce pouvoir. Et par réflexe je reculais. Il ne me restait qu'un boxer.

« Gardez vos mains comme ça et ne me touchez pas. »

C'était une consigne, un peu comme il y en avait pour les situations d'urgence. Si ça avait été moi je lui aurais attaché les poignets ensemble pour éviter tout risque. Son pouvoir ne me terrorisait pas, disons juste que finir nu ici n'était clairement pas dans mes objectifs. Et quand elle éternua je fis un ou deux pas en arrière. À ce rythme on allait finir la soirée à poil sans avoir fait 100mètres.

Ce pouvoir avait l'air de peser sur les épaules de la jeune femme car elle se mit à rire. Et son rire était dénué de force ou d'humour. Juste un rire nerveux faisant état de la situation grotesque. Je lui accordais et poussa un soupire, mes lèvres furent flanquées d'un sourire tout aussi nerveux et fatigué. C'est la seule réponse que j'étais apte à rendre au sourire de cette inconnue.

Très bien, nous étions dans le même piteux état et sortir de l'eau me paraissait être la meilleure idée. J'enjambais le bord de la rivière et me hissais hors de l'eau avant de tendre la main vers elle pour l'aider à faire de même puis je me ravisais. Non pas que je ne veuille pas l'aider, non. Mais je devais déjà connaître les tenants et aboutissants de ce qu'elle était capable de faire.

« Ok je vais avoir besoin de savoir ce que vous êtes capable de faire disparaître afin de ne pas aggraver la situation... Ce sont juste les fringues ou tout ce que vous touchez en dehors de votre propre corps? "

En attendant sa réponse je continuais sur l'enchaînement des choses pour essayer d'écarter de mon esprit qu'il caillait sévère. C'était moindre mais mon bras droit replié autour de la cage thoracique me permettait de couper un peu le vent.

« Ah, et comment ça se fait que ce soit aussi chaotique? »

Oui, le chaos. Je ne voyais pas d'autre mot pour décrire tout ce qu'il venait de me tomber sur la gueule.


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#13
Terminé25.05.17 18:02



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Il semblait plus prévenant. Plus calme. Moins irrité. Cela rassura la jeune femme qui respirait d'un air plus tranquille, les paroles du brun l'ayant légèrement fait rougir mais elle avait au moins eu le mérite de lui montrer qu'elle n'avait pas à faire à un psychopathe. Bien qu'il aurait pu lui sauter dessus depuis un moment déjà. L'angoisse dégonflait tel un ballon de baudruche dans son estomac, une expression plus sereine se dessinant sur ses traits tandis que le jeune homme lui souriait maladroitement. Ils étaient vraiment dans une situation bien incongrue dont ils auraient un peu de mal à se sortir. Mais au moins, ils savaient tous les deux qu'ils n'étaient pas seuls à être dans cette galère.

Puis il y eut cette phrase. Plus un ordre qui glaça le sang de la japonaise. Par instinct de survie, elle s'exécuta à la seconde où le jeune homme lui dit de garder ses mains pour elle, ses paumes se collant davantage, tels des aimants pendant que ses joues prenaient des rougeurs soudaines. Il n'était pas tranquille. Qui le serait de toute façon en présence d'une femme qui faisait disparaître des objets ? Personne. Et encore moins un inconnu. Etsu sentit son cœur battre à toute vitesse dans sa poitrine, un sentiment étrange le serrant alors que le jeune homme rejoignait la rive, son rire mourant dans sa gorge.

Il passa à côté d'elle, rejoignant la terre ferme avant de lui tendre la main pour l'aider à sortir de l'eau. Une main plus grande que la sienne, bien que le jeune homme soit légèrement plus petit qu'elle. Une main tendue qu'elle ne voulait pas toucher et qui disparut bien vite, les billes sombres et inquiètes du brun la fixant avec questionnement. Il était en droit de se poser ces questions après tout, personne ne souhaitait se faire désintégrer par une petite nécromancienne au pouvoir incontrôlable. C'était compréhensible. Très compréhensible. Un faible sourire apparut sur les lèvres de la jeune femme, ses pas la menant lentement jusqu'au bord de la rivière.

- Je ne sais pas exactement... mon pouvoir est apparu très récemment, ce qui fait que je ne le contrôle pas encore... il fait un peu ce qu'il veut.

Un nouveau rire, toujours aussi amer. C'était comme si ses mains avaient une volonté propre et s'étaient concertées pour lui en faire voir de toutes les couleurs. Objets. Nourriture. Vêtements. Tout y passait. À part les gens, les animaux ou les plantes. Mais pour combien de temps encore ?

- Je... je n'ai jamais fait disparaître quelqu'un, si c'est la question que vous vous posez. Mais je ne sais pas si c'est possible ou non. Je ne sais pas jusqu'où va ce pouvoir... je sais juste que j'aimerai bien m'en passer.

Les perles ambrées d'Etsu se posèrent un instant sur ses mains toujours collées, un nouveau sentiment de crainte la saisissant. Qu'est-ce qu'elle aimerait s'en passer ! Un tel pouvoir aussi destructeur n'était bon pour personne. Pourquoi s'être réveillé ? C'était surréaliste et incompréhensible. Tellement que la jeune femme soupira de lassitude, sa tête se penchant en avant.

- Je suis vraiment désolée pour tout ça. Je ferai mon possible pour vous rembourser... enfin si on rentre entier jusqu'à l'agence...

Ce qui n'en était pas certain. Pour retourner à l'agence, ils devaient traverser le parc et une bonne partie de la ville et de ses quartiers bondés de spectres en fête. Ça promettait. Peut-être que quelques-uns auraient pitié d'eux et leur passeraient des vêtements. Enfin, cela n'en était pas moins sûr.

     notes: 589 mots


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#14
Terminé26.05.17 2:53




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir


Finalement l’inconnue avait préféré grimper la berge par ses propres moyens, ça me rassurait un peu d’éviter un autre contact avec elle. Cela ne devait pas être simple pour elle mais je préférais m’accrocher au seul vêtement qu’il me restait plutôt que de jouer les sans peur par fausse courtoisie. A vrai dire, entre elle et mon caleçon le choix était vite fait. 

« C’est vrai qu’en y repensant ce serait trop simple si vous maîtrisiez vos pouvoirs au premier coup… »

J’essayais de chasser les gouttes qui perlaient encore dans ma nuque, provoquant des frissons par intermittences. Je m’ébouriffais les cheveux tout en l’écoutant attentivement. Son pouvoir m’intéressait. Les choses hors-normes avaient ce petit je ne sais quoi qui attirait mon attention plus qu’à l’habitude. Le son de sa voix se rapprochait de moi, je relevais la tête pour lui faire face. 

Détail à la con mais, avec ma taille j’étais habitué à arriver au niveau de tout le monde mais avec les filles j’avoue que parfois ça me blasait un peu quand même. Je ne me laissais pas déconcentrer par cette pensées un peu gamine, je l’écoutais toujours m’expliquer qu’elle ne le contrôlait pas - tu m’en diras tant - et qu’il y avait beaucoup de facteurs encore inconnus dans l’équation pour prendre ce pouvoir à la légère. 

Je jetais un coup d’oeil aux mains toujours collées de la demoiselle comme pour être certain que plus rien ne disparaîtrait par erreur. Elle avait fait de même, nous étions tous les deux en train de regarder ses phalanges collées, comme si elles n’étaient rien d’autre que des armes de destruction massive. 

Silencieux, je ne savais quoi répondre à cette fille. Je la contemplais simplement. Elle était plus vieille que moi, ça c’était certain. Enfin, certain… Non disons que j’avais probablement l’air plus jeune qu’elle. Dans le bon sens du terme quoi. Putain Urie, heureusement que personne ne pouvait lire dans tes pensées sinon tu te ferais lyncher encore plus par la société. Par réflexe, lorsque je me perdais brièvement dans mes pensées ma main se collait automatiquement dans ma nuque comme pour ordonner à ma tête de remettre mes esprits en place et reprendre le cours de la situation qui se déroulait face à moi. Le simple fait de manquer de perdre un membre me fit grimacer.

« J’hésite quand même à vous attacher les mains par simple précaution… »

Ok, c’était gratuit et ça allait sûrement la culpabiliser à mort ma fierté personnelle en prenant un coup de me balader comme ça en plein milieu d’un parc, de nuit. D’un autre côté, ça soulignait aussi le pseudo calme dont je faisais preuve à présent.

«  Mais bon, pour les fringues on verra ça une fois rentrés et secs. Je préfère penser que le plus dur à passer reste les quartiers. On va passer par les petites ruelles et se faire discret. Je préfère éviter qu’on me tombe dessus parce que j’ai l’air de vous suivre. »

Rien que l’idée qu’on me prenne pour un pervers dégueulasse m’insupportait. Ma tête se renversa en avant et je ne pus retenir un soupir à cette simple idée. En parlant d’idée, je relevais la tête subitement.

« Vous êtes ici depuis longtemps non? Quelqu’un dans vos connaissances ne pourrait pas venir nous chercher en voiture si on lui passe un coup de fil? Vous avez un portable? Le mien était… dans ma poche. »

Le portable qu’Eden m’avait filé… Putain. Il avait disparu avec mon pantalon aussi. Oh la merde, je sens que ce con allait me faire chier avec ça. Rien que d’y penser ça me gonflait déjà.


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#15
Terminé26.05.17 13:31



La nuit
tous les chats sont gris
Miaulements nocturnes et lumières éphémères

     Une moue plus contrariée s'afficha sur les lèvres de la jeune femme, la remarque du brun n'étant pas bien passée. Voilà qu'il voulait l'attacher à présent. Elle n'était pas non plus un animal de foire étrange et dangereux. Soit, elle lui avait désintégré tous ses vêtements mais cela ne voulait pas dire qu'elle allait lui retirer son dernier vêtement. Etsu savait faire un minimum attention et ses paumes collées ainsi ne risquaient pas de faire le moindre dégât. Irrité, la japonaise voulut bien lui lancer une réplique en pleine poire pour se soulager de cette frustration qui l'habitait mais 'en fit rien, attendant juste que les choses se tassent. Ils devaient retourner à l'agence et non se disputer à nouveau.

Ses doigts frémissaient légèrement, ce phénomène la dérangeant et lui indiquant que son pouvoir étant encore bien instable. Elle essaya cependant de se concentrer sur la voix morne du garçon face à elle, ses traits prenant une expression plus ennuyée quand à l'évocation d'un éventuel portable. Ce qu'elle allait lui dire n'allait pas lui plaire.

- Je... j'ai désintégré mon téléphone il y a quelques jours. Je n'ai aucun moyen de contacter qui que se soit...

La situation n'allait pas s'arranger rapidement vu les facteurs actuels. Ils étaient bien partis pour parcourir la ville dans cet état, elle trempée et à moitié vêtue et lui la suivant en caleçon. Si des gens les voyaient, ils se poseraient bien des questions. Seulement, ils ne pouvaient rester là à se faire ballotter par le vent froid. Ils devaient bouger.

- Pour l'instant, allons jusqu'au parc. Peut-être que quelqu'un...

Le parc. À cette heure, peu de personnes traînaient encore dans les allées ou restaient sur l'herbe fraîche et tendre. À part quelques drogués et fêtards. Comme cela avait pu être son cas l'autre soir. Ses yeux s'agrandirent à cette pensée, son corps se redressant alors qu'un infime espoir naissait dans sa poitrine.

- Il faut qu'on aille au parc.

Sans vraiment réfléchir, Etsu saisit la main du jeune homme et l'entraîna à sa suite, courant jusqu'au parc Yoyogi. Le clapotis de leurs chaussures brisaient le silence qui régnait dans le lieu faiblement éclairé, quelques voix se faisant à peine entendre alors que la jeune femme observait les alentours à la recherche du rouquin. Faites qu'il soit dans les parages. Lui pourrait les aider sans les juger. Enfin, il se moquerait d'eux mais accepterait certainement de les aider. Etsu l'espérait grandement.

     notes: 589 mots




Encore un dé :dor :
Maîtresse de la mort
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#16
Terminé26.05.17 13:31
Le membre 'Etsu Morugawa' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


'4 FACES' :
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#17
Terminé26.05.17 14:31




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir


Je ne pus m’empêcher de me frapper le front avec la paume de ma main. Tout avait l’air d’un scénario catastrophe digne d’une putain de caméra cachée. Comment ça avait pu me tomber sur le coin de la gueule comme ça? Bon sang y’a des jours où les gens devraient rester enfermés chez eux. Et je ne parlais pas de moi mais de tout le monde autour de moi. Je pestais intérieurement et il valait mieux vue la soufflante qu’elle m’avait lancé auparavant. Elle n’était pas un peu émotive cette fille? Son visage décrivait chaque chose qui lui passait dans la tête, avant même qu’elle ouvre la bouche je comprenais ce qui allait en sortir.

« Bon… Tant pis pour cette idée, à la limite on pourrait essayer de trouver une cabine téléphonique? J’ai plus de poches pour la monnaie par contre. »

Mon idée n’eut qu’à peine le temps de faire son chemin que déjà je voyais le regard de mon vis-à-vis traversé par une illumination. On aurait dit qu’elle avait des visions. Mon dieu, faites qu’elle n’hallucine pas aussi à cause de ses pouvoirs. Tu parles, j’eus à peine le temps de me dire que je devrais peut-être la laisser là et me barrer de mon côté que déjà elle se mettait à courir en me tirant par la main. Mes doigts étaient légèrement compressés entre les phalanges de la demoiselle, par réflexe et surtout pour me rattraper - car cette andouille était partie sans crier gare - j’avais serré ses doigts aussi, le temps de stabiliser mes pas et suivra sa course surprise.

Le fond de l’air était frais et je me le prenais en pleine face, torse et cuisses aussi. Les foulées s’étaient faites rapidement. Je ne pense pas qu’elle est été vraiment sportive, mais elle semblait animée par la fureur de trouver quelque chose rapidement. Au moins elle était motivée, c’était déjà ça. Du coin de l’oeil je la fixais pour essayer de piger.

« Ok, courir en soit ça me va mais vous m’expliquez ce qu’on cherche? »

Car oui, je la voyais scruter les horizons, elle cherchait quoi au juste? Quelqu’un? Quelque chose? Quand on a un plan on le partage avec son partenaire pour être deux fois plus efficace, ça coule de source non? Alors dis-moi ce qu’il se passe dans ta tête et on irait beaucoup plus vite. Je tirais un peu sur sa main pour la calmer dans son ardeur puis extirpait mes doigts des siens en me souvenant que son pouvoir était toujours aussi aléatoire et pas totalement défini.

« On serait beaucoup plus efficaces si je savais à quoi vous pensez. »

J’aurais pu continuer à la suivre, après tout elle n’avait pas l’air d’être folle non plus, je me doutais bien qu’elle n’allait pas me faire traverser le parc juste pour le plaisir de courir trempée, main dans la main avec un gars en boxer. Mais tout de même, un minimum de brainstorming histoire de voir un début de solution, j’en demandais pas des masses là. Aussi je l’avais rattrapée par le bras pour la faire se stopper et l’avait fait se tourner vers moi un peu sèchement. Par réflexe j’avais attrapé ses poignets pour les lui maintenir en l’air.

« Calme, pause une seconde. Vous m’expliquez ce à quoi vous pensez et on bouge ensuite. M’agiter comme ça dans cette tenue va juste me faire choper la crève et à vous aussi... »


Normalement pour que quelqu'un se fixe un peu plus à ce que vous dites, vous prononcez son nom mais là... On était juste deux inconnus en train de courir dans tous les sens et j'avoue que je n'étais pas sûr d'avoir envie de la revoir par la suite. Bien que. Elle me devait un t-shirt, un fute et un portable.

Mon regard se fixait dans le sien. Non je n’avais rien de menaçant à ce moment c’était juste que j’aimais avoir le contrôle et savoir ce qu’il en retourné. Ce qu’à peu près tout le monde aimait aussi. La fougue du poney c’était pas vraiment pour moi.


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#18
Terminé26.05.17 15:05



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Ses mains se retrouvaient en l'air, son regard dans le sien, la surprenant grandement. Pour le coup, elle était vraiment en tord. Agir de la sortir et aussi soudainement avait de quoi causer bien des questions à n'importe qui. Elle aurait mieux fait de réfléchir trois secondes et lui exposer son idée plutôt que de partir comme ça au quart de tour sans rien dire. Ravalant sa salive, Etsu afficha une nouvelle moue, plus désolée cette fois-ci sans lâcher les billes sombres du jeune homme face à elle.

- Je cherche quelqu'un. Il est peut-être dans le parc. Lui pourra nous aider.

Gigotant légèrement, la jeune nécromancienne tenta de récupérer ses mains prisonnières des prises du garçon, sans succès. Sa poigne était bien trop forte pour qu'elle ne puisse se libérer dans un mouvement brusque. Quelle genre de scène devaient-ils offrir au juste ? Une femme trempée et un homme à demi-nu au milieu d'un parc désert, un peu trop proche l'un de l'autre. Cela ressemblait trop à un mauvais film.

- Vous faîtes quoi les jeunes ?

Un sursaut soudain prit la jeune femme, sa tête se détournant pour découvrir un homme assez grand qui les observait bizarrement. Et bien, un peu plus de chance pour eux. Gênée au possible, Etsu tenta de ne pas paraître trop étrange aux yeux de l'inconnu, récupéra miraculeusement ses mains avant de lui expliquer la situation.

- Nous sommes tombés dans la rivière et avons quelques... soucis. Si vous pouviez nous aider, on vous en serait vraiment reconnaissant.

L'homme haussa un sourcil étonné, son visage carré se déformant sous l’incongruité de la scène lui faisant face tandis que ses yeux clairs faisaient la navette entre eux. Allait-il la croire ? Ou même les aider ? Rougissant sous l'embarras et crispée au possible, Etsu attendit avec une crainte grandissante les faits et gestes de l'inconnu... qui fourra sa main dans sa poche et en sortit plusieurs ossements.

- Rentrez chez vous les jeunes.

Il s'avança d'un pas puis attrapa la main du brun dans laquelle il plaça les billets pour finalement disparaître comme il était venu, avec son air blasé et son regard soucieux. Le silence reprit ses droits, Etsu remerciant le ciel d'avoir mis cet homme sur leur route tandis qu'un grand sourire s'affichait sur ses lèvres.

- On va pouvoir rentrer finalement.

Les choses s'arrangeaient, enfin. Soulagée, la japonaise laissa un soupir lui échappa, sa main se posant inconsciemment sur son cœur... et sur son pull qui vola en éclats. Les prunelles ambrées papillonnèrent d'ahurissement, de nouvelles constellations se dessinant sur ses poignets à présent à la vue de tous. Tout comme son soutien-gorge vert foncé détrempé. Pourquoi n'avait-elle pas gardé ses mains collées l'une contre l'autre ?!

- Flûte !

     notes: 459 mots


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#19
Terminé26.05.17 15:47




Car la nuit
Les chats sont gris

Tard le soir


Elle semblait avoir recouvré la raison, et c’était tant mieux parce que je n’avais pas envie de m’énerver d’avantage. Si tout à l’heure elle avait cru que j’allais la frapper, là j’allais réellement finir par le faire. Je n’aimais pas m’agiter pour rien, gaspiller de l’énergie pour donner un coup dans l’eau n’était tellement pas dans ma nature. Je suis plutôt du genre posé et réfléchi vous voyez? Sauf quand ça me monte au nez mais bon… Je suppose que ça arrive à tout le monde.

Elle m’expliquait quelque chose que j’avais compris mais je voulais être sûr par avance de ce qu’on cherchait. Un inconnu, une personne de sa connaissance? A quoi ressemblait-il? Des détails. Si j’ai des détails sur son physique ça peut aller quinze fois plus vite. 

« Très bien, commençons par… »

Je la sentais s’agiter entre mes mains, ses poignets tout fins étaient enserrés entre mes doigts. Je ne forçais pas tellement, mais c’est vrai que ma notion du peu était probablement un peu différente pour quelqu’un comme elle. J’allais la lâcher, mais quelqu’un me coupa dans mon élan de bonté. Je tournais aussitôt la tête vers l’inconnu qui venait à notre rencontre. 

Je ne sais pas si c’était un sentiment de malaise qui me parcourait ou quoi, mais d’un coup je me sentis con. Ouais, pas plus, pas moins. Juste con car je tenais les poignets d’une fille en étant à moitié à poil devant elle. Elle était trempée, moi aussi et ça pouvait ressembler à s’y méprendre à une agression. D’un coup mes mains lâchèrent les poignets de la brune et les miennes retombèrent le long de mon corps. J’étais sur le point d’essayer d’expliquer qu’il se méprenait sûrement sur ce qu’il se passait vraiment mais je fus pris de court par ma comparse.

Je soupirais intérieurement de soulagement, qui aurait cru un mec en boxer en plein milieu de la nuit dans un parc. 

Ce fut surprenant mais il fut plus compréhensif que ce que je pensais ou alors, ses pensées étaient toutes autres quand il me remit des billets dans la main. Je le fixais. Un bref instants j’eus l’impression qu’il me fit un clin d’oeil. Je frissonnais. Je touche pas les vieille moi! Putain mais les gens ont vraiment les idées mal placées, pire que ce que je pensais.

Mes doigts se resserrent sur les billets, je les ai froissé sans trop y penser. C’était juste le temps qu’il disparaisse pour que j’évite de m’énerver après quelque chose d’autre. Je devais juste rentrer chez moi et m’habiller. Juste ça. Une main sur le visage je reprenais mes esprit en me frottant vigoureusement les paupières. Si ça se trouve c’était un rêve? Oh oui, tiens je vois une lumière chatoyante. C’est carrément ça. Si j’ouvre les yeux je vais tomber sur… Une fille en soutien-gorge.

« Putain mais t’as recommencé?! »

Sous le coup de la surprise mon vouvoiement était passé au tutoiement. Ok, ça aurait pu être pire mais là elle me sidère. Je la fixe de façon peut-être trop insistante car au bout de quelques secondes je me sens moi-même gêné. Je détourne les yeux. Le sexe féminin avec ses seins… Ok. Inconnue en soutif 1 - Urie 0. Je me plaque une main sur les yeux pour éviter tout déraillement mental et par respect pour elle. Si, un minimum quand même.

« Levez les mains en l’air et collez-les. Tout de suite. Je vais vraiment finir par vous attacher les mains. A ce rythme on sera à poil avant d’être rentrés à l’agence! »

Je retire aussitôt ma main de mes yeux et me frappe le front. La situation me sort vraiment par le nez.

« Ok, j’ai l’argent, très bien. Et maintenant quoi?! Il aurait pu appeler un taxi ce con. On va pas attendre au bord de la rue en levant la main maintenant que vous êtes en soutif et moi en boxer. »


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#20
Terminé26.05.17 17:49



La nuit
les chats sont gris
Miaulements nocturnes

     Alors là, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. La réflexion de trop qu'il n'aurait pas dû dire, ni même murmurer. Entre ça et à la façon dont il avait de la regarder, avec exaspération et colère mettait la jeune femme dans tous ses états. Il était sérieux en lui parlant de cette façon ? En la traitant ainsi ? Il se prenait pour qui au juste pour lui donner des ordres et être aussi contraignant et furieux ? Etsu en avait assez. Il fallait vraiment qu'elle tombe sur le pire des types, à la fois totalement coincé et dur de la feuille pour ne pas comprendre qu'elle n'était pas responsable de toutes ses actions. Heureusement pour lui qu'elle soit une gentille fille, sinon elle lui aurait fait payer ses paroles au centuple.

- Je vous ai dit que je ne le faisais pas exprès !

La japonaise avait explosé d'un coup, ses poings se serrant violemment alors que ses bras étaient tendus le long de son corps. Non, elle ne le faisait pas exprès. Comme si cela lui plaisait de se retrouver en soutien-gorge au milieu du parc, accompagné d'un neuneu peu compréhensif. Elle préférait de loin que Pom vienne l'emmerder.

- Et arrêtez de me parler sur ce ton ! Je suis déjà assez consciente d'être une catastrophe ambulante pour qu'en plus vous en rajoutiez une couche. Je n'ai clairement pas besoin de ça !

Ses joues étaient devenues aussi rouges que des pivoines, sa propre colère grandissant avec fureur dans sa poitrine. Elle pouvait même sentir ses paumes la brûler intensément, preuve que son pouvoir devenait de plus en plus incontrôlable. Il fallait qu'elle se calme, pour ne pas faire disparaître autre chose. Cependant, Etsu était bien trop en colère pour vouloir même retrouver une sérénité quelconque. Elle désirait juste crier sur ce brun trop sûr de lui et vider son sac.

- Franchement vous comprenez quand on vous parle ? Je vous ai dit que je n'avais aucun contrôle sur mon pouvoir. Si vous croyais que cela m'amuse de me retrouver dans cet état vous vous trompez. Alors arrêtez de me parler comme si j'avais douze ans et de me sermonner. On arrivera à rien comme ça !

Et à dire vrai, la jeune femme n'avait plus envie de rien à part rentrer. Et c'était ce qu'elle allait faire. Maintenant ! Une expression froide peignit son visage, ses sourcils déjà froncés se rapprochant encore alors qu'elle encerclait son torse de ses bras, à la fois pour cacher sa nudité partielle et planquer ses mains sous ses aisselles. Elle en avait assez fait pour ce soir.

- Vous savez quoi ? Je vais rentrer de mon côté. Il y a une cabine téléphonique pas loin derrière vous. Vous n'avez qu'à appeler un taxi. Moi je vais rentrer à pied, comme ça nous n'aurons plus à nous supporter.

Elle en avait assez. Juste assez. Entre lui et ses propres pouvoirs. Etsu ne savait plus ce qui l'irritait le plus. Ce qui était sûr était que la soirée avait été désastreuse, qu'elle allait à nouveau avoir un rhume et qu'elle aurait du mal à se gaver de chocolat blanc vu qu'elle faisait plus souvent disparaître les carrés que les manger. Une sacrée soirée pourrie.

- Vous n'aurez qu'à demander Etsu Morugawa à l'agence, pour que je vous rembourse. Après ça, j'espère bien que nous n'aurons plus jamais l'occasion de nous croiser.

Agacée et épuisée, la jeune nécromancienne tourna les talons en poussant un long soupir avant de se diriger d'un pas furibond vers une sortie qu'elle connaissait. Ne plus jamais le voir ni l'entendre. Voilà ce qu'elle désirait à cet instant et il était certain qu'elle le désirerait longtemps.

     notes: 620 mots


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