L'amour, c'est toi en fait (tw: harcèlement de rue)

Oh, c'était une erreur, une grossière erreur. Terri aurait dû faire confiance au frisson qui l'a parcourue quelques secondes plus tôt. Le garçon n'est pas Hulk, certes, mais s'il lui a proposé de sauter sur son dos, c'est qu'il devait avoir la force de la supporter, non ? Faux. Faux faux faux sur toute la ligne, et maintenant Terri en paie les conséquences.

À peine installée, elle le sent fléchir. Les chiens lui aboient dessus, aucun doute là-dessus. Peut-être qu'elle devrait descendre. Peut-être que tout ça c'était une mauvaise idée. Mais avant que la peur passe à l'action, l'autre prend un pas – de trop – et les envoie au sol. Enfin, le mot est peut-être un peu trop violent pour l'expérience de Terri. La chute la fait sursauter, oui, mais elle n'a pas de mal, tout dommage pris par son bouclier de circonstance. Ça se passe presque au ralenti, dans la suspension entre le rêve et la réalité. Ce n'est qu'une fois au sol que Terri réalise vraiment ce qui s'est passé.

Et la gravité de son erreur.

« Oh mon Dieu !! Est-ce que ça va ?? »

Pour la première fois elle décentre un peu son attention d'elle-même pour regarder le pauvre garçon écrasé sous elle. Il saigne. Il saigne ?!? Doux seigneur, il faut qu'elle l'aide ! Comme la situation s'est renversée. Sauf qu'elle fait face à un réel problème : elle ne peut pas bouger. Pour de vrai. Pas parce qu'elle a peur de poser sa cheville blessée au sol, mais bien parce que ses pieds sont prisonniers des bras de l'adolescent.  Elle essaie de bouger, mais pas moyen de le faire sans lui écraser le visage. Quelle plaie quelle plaie quelle plaie.

« J'suis coincée… »

Est-ce qu'il peut bouger ? Non, visiblement non. Elle doit dégager en premier. Elle vise les mains étendues, les mains qui tiennent fermement les laisses des chiens – ah, s'il avait su  faire preuve d'autant de tonus plus tôt, ils n'en seraient pas là, non. Les corgis continuent à  aboyer, avec raison. Terri a un peu peur qu'ils essaient de la bouffer si elle bouge. Mais elle veut juste aider elle le jure…

Elle se penche comme possible, tente d'atteindre les mains de Phin.

« Bouge, je peux pas me lever ! »

Traduction : donne-moi les chiens pour me libérer.

Pour la première fois, un intérêt de sa part pour lui. C'est pas trop tôt mais il faut que Phineas soit écrasé contre le bitume et presque fissuré en deux pour qu'elle fasse preuve de sollicitude. Et malheureusement, ce seul moment, si précieux, Phineas ne le distingue pas des autres passant·e·s, croit à tort qu'un·e énième s'enquiert de leur état déplorable. Vivement, il chasse les mains proposées, les laisses toujours entre ses doigts.

« Non non, laissez nous, vous allez énerver encore plus mes chiens ! »

Piteuse excuse pour rester avec elle mais c'est vrai que les animaux hurleurs dissuadent déjà la plupart des gens et laissent les spectres simples spectateur·rice·s et les deux protagonistes, acteur·rice·s.

Lui ne peut en revanche rien faire. Il pense qu'elle non plus, à l'entendre être bloquée mais lui hurle ensuite une énième fois dessus. Il ne veut pas y croire mais cette fille a quand même l'air très autocentrée pour ne penser qu'à son état personnel. Néanmoins, c'est une mauvaise pensée trop fugace pour constituer une réelle réflexion. L'inconnue approche ses mains des siennes et il a pleine vue sur ça.

« Mais ! Qu'est-ce que tu fais ? »

C'est qu'elle choisit très mal son moment pour décider de lui prendre la main alors qu'elles sont occupées à dompter les fauves. Et encore une fois, Phineas vire au rouge tomate, pensant à un geste romantique en pleine détresse. Or, elle ne fait qu'attraper les deux laisses. Et sans surprise, le shiba et le corgi s'excitent davantage, une fois le relais passé. La boule de poils rousse fonce et saute au visage de la blonde commettant l'irréparable. Avec une vivacité qui lui tire de picotements de douleur, il réussit tout de même à attraper le shiba qui a eu un temps de latence mais essaye de se débattre pour faire de même que son frère.

Toutefois, le chien assaillant se comporte différemment qu'on le penserait puisqu'il finit par couvrir la jeune femme de léchouilles répétées et inarrêtables sur ses joues. Il est trop poltron pour vraiment attaquer. Il aurait fait pareil avec un cambrioleur.

Décidément, c'est que cette inconnue plaît à la petite famille. L'image serait totalement adorable à voir. Dans d'autres circonstances, Phineas aurait pris plusieurs photos. Donc il comprend pourquoi la plupart des gens finissent par le faire plutôt qu'aider. Et Phineas est complètement occupé à essayer de calmer l'autre chien qui, quant à lui, aurait été prêt à bouffer le visage, au vu de ses aboiements. C'est finalement ses chiens qui vont finir par les faire se rencontrer, puis se séparer.

Mais ça serait pas une phrase de compassion de sa part, ça ? Tandis que le toutou se débat encore, grignotant le bras de son maître pour être libéré, Phineas ne grimace pas la douleur mais un regard illuminé pour la jeune fille désormais à son chevet, assise près de lui. Aussi proche, elle est encore plus belle, avec son autre chien dans les bras. Vraiment le cadre idéal. Il s'en fout du chien qui lui dévore l'avant-bras, de tous les gens qui les regardent. Tout ce qui compte, c'est recevoir ce genre de message venu d'un ange.

« Ouais, ça ira... Faut juste qu'il se calme et on pourra rejoindre le taxi. »

Clairement c'est des mensonges puisque c'est visible que le dos de Phineas est encore sur le point de céder alors qu'il a pris le bras de la joggeuse autour du cou pour lui servir d'appui. Au moins, les chiens ne s'affolent pas davantage, vraisemblablement contents de reprendre leur balade, comme si rien de dramatique ne s'était passé pour eux. Pourtant, leur promenade s'arrête une nouvelle fois bien vite puisqu'arrivé·e·s au point de rendez-vous, le chauffeur accepte à ce que la blonde rentre dans le taxi, lui demandant une destination mais interdit Phineas de rentrer sous prétexte qu'il ne veut pas de chiens dans sa voiture.

Alors là, c'est hors de question. L'adolescent se prépare à péter un scandale après tout ce qu'il vient de vivre et il a même pas eu le numéro ni même le prénom de sa crush. Le « jeune homme », comme l'autre dirait, commence à s'énerver lorsqu'on lui demande de changer de ton mais opte pour une nouvelle stratégie et sort, pour prouver qu'il est un homme accompli, une énorme liasse de billets qu'il n'a pas compté et rentre illico dans la voiture avec ses deux chiens, juste après l'autre passagère. Comme quoi l'argent règle tous les conflits. Une fois à l'intérieur, le porte-feuille rangé. Comme si rien ne s'était passé, encore une fois, hors du champ de la jeune femme.
Et de toute évidence, elle a tout entendu.

« J'suis sincèrement désolé pour tout ça. J'paierai pour ton plâtre, pour les soins. Tout ! Je suis le fautif. Et si t'as besoin d'une autre aide, tu peux me faire signe  à l'avenir. »

Et de toute évidence, il commence à jouer là-dessus. S'il s'est montré incapable, s'il se présente riche, ça peut au moins prouver qu'il est moins maladroit qu'elle ne le croit. Parce que s'il a pu payé le chauffeur pour faire rentrer ses chiens, il peut bien acheter un peu de temps avec elle. Maintenant, plus tard.
Ouais, il insiste. À l'avenir. Parce que pour l'instant, il n'a pas encore eu le moindre moyen de la joindre plus tard. Mais bon, faut dire que même avec un moyen de communication, sa timidité n'arriverait pas à la recontacter, qu'elle se rassure à ce sujet.

Quelle galère. Clopin-clopant ils font leur chemin lentement. Beaucoup trop lentement. Les nerfs se calment et Terri commence à réaliser une chose : elle a en mare, elle ne veut pas le voir ni n'avoir son aide. Alors il faut imaginer la vague de soulagement qu'elle a ressentie quand, arrivés au taxi, le chauffeur indique que seule la demoiselle est la bienvenue. Déjà assise dans le véhicule, elle ne bouge pas, ne fait pas un mot ou un geste pour protester contre le sort de son « sauveur ». C'est juste dommage hein, c'est trop bête, ils auraient dû y penser, des chiens dans un taxi, ça ne le fera pas. Elle n'a pas de sourire au visage, mais ça se voit qu'elle est soulagée que la situation se déploie dans cette direction.

Sauf qu'il y a un revirement imprévu. Elle-même a les yeux grands ronds quand elle voit l'adolescent tendre une liasse de billets au conducteur. C'est BEAUCOUP PLUS d'Ossements que nécessaire pour la course, elle est certaine. What. The. Hell. Et cela suffit à faire revoir au chauffeur tous ses principes. Alors Phin s'installe, avec ses deux chiens, et Terri fige – d'horreur.

Nooooooooooooooooooooooooon

Raide dans son siège, elle tente de ne rien laisser voir de sa déception. Quand il se remet à parler, elle sourit, polie (crispée).

« C'est très gentil merci. »

Elle regarde vite par la fenêtre alors que son cerveau va à mile à l'heure. Pas si vite Terri, il a la thune, et tu ne sais pas combien ça va te coûter pour l'hôpital. Et il te propose de payer ! Et c'est bien vrai qu'il est en faute. Il te doit bien ça. Aller. Prends une bonne respiration et tolère-le encore un peu. Ils vont quand même pas le laisser rentrer dans un hôpital avec des chiens !

Alors Terri commet probablement une énorme erreur : elle ouvre son téléphone et l'ouvre sur sa page de contact, elle le tend à Phin pour qu'il y entre son numéro.

« … Je contacterai, pour le remboursement, si ça ne te dérange pas. »

D'une voix si petite que c'est ridicule. Elle n'ose pas le regarder, elle rougit.
Elle a incroyablement honte.

Le Graal enfin récupéré, elle lui tend enfin son téléphone afin qu'il puisse saisir ses coordonnées. Une fois en main, son sourire est complètement niais. Aveuglé et énamouré, il ne la voit pas se crisper dans son siège qu'il s'empresse de composer son numéro sur le clavier à toute allure. Qu'elle se rassure, il ne voit rien de sa déception même si elle était mauvaise actrice.
Dire qu'il jubile, c'est encore trop faible. C'est comme si la douleur s'est subitement résorbée, presqu'elle valait le coup pour juste ça.

Non pas juste ça, puisque la jeune femme a l'air effectivement de se comporter subitement très différemment que ça finit par l'interloquer de recevoir des remerciements de sa part. La voir désormais si timide, c'est beaucoup trop adorable qu'il voudrait presque la prendre dans ses bras. Et le rouge aux joues, c'est maintenant le summum. Tellement que Phineas ne peut pas retenir les siennes de s'empourprer à nouveau. Serait-ce enfin le moment ? Non, il est trop gêné et elle aussi, pour tenter le moindre énième pas. Disons que c'était une première rencontre et qu'il peut bien y avoir des rendez-vous par la suite. C'est comme ça que ça se passe. Du moins, dans les films. Enfin il croit, il est pas sûr.

Plus sûr que tout à l'heure mais pas encore assez, lui enverrait-elle réellement un message juste après être sorti du taxi ? Il préfère qu'elle le fasse maintenant pour être certain d'avoir son numéro et qu'elle n'oublie pas. Parce que Phineas, on est du genre à l'oublier. Enfin on préférerait l'oublier et lui-même le sait. Incertain finalement, à la réflexion, le phénomène devient stalker et voudrait bien avoir une trace de son numéro mais rien et le temps est limité. Avec prudence, il lui rend son portable avec le contact enregistré.

« Tu peux m'envoyer un message directement pour que je t'ajoute ? Je compte pas rester à l'hôpital, tu dois avoir besoin de repos mais j'aimerais savoir si tu vas bien. Je m'en veux... »

Rictus crispé par la politesse, il lui en demande trop mais il nécessite une preuve tangible qu'un jour, dans une centaine d'années (lumière) peut-être, il ait le courage de lui envoyer un message pour lui demander comment elle va. C'est déjà beaucoup de sa part pour tenter un move. Mais bon, il accepterait bien qu'elle en fasse un aussi, ça serait dément et carrément plus facile. Mais la seule chose qu'elle souhaite lui rendre, c'est son argent, comme pour régler une affaire.

« Pourquoi tu veux me rembourser ? Je t'ai promis de tout payer. »

En rythme avec ses chiens, les trois hochent la tête d'interrogation vers la voisine. Un peu comme des figurines à têtes dansantes canines, posées elles aussi dans une voiture, à l'arrière. Probablement qu'elle s'inquiète. Qu'elle se rassure, les chiens font barrage entre elle et lui qui voudrait rapprocher sa main pour rassurer. À la place, un sourire qui essaye d'être serein mais c'est Phin donc : juste un appareil dentaire qui grimace, quoi.

Trois paires d'yeux sur elle – quatre, si elle compte le regard furtif du chauffeur dans son rétroviseur. Terri vaudrait fondre dans son siège. Qu'est-ce qui lui a pris de proposer de le rembourser hein ? Ça ne se fait pas, c'est impoli même elle est sûre. Alors pour rattraper son erreur, elle se met à rire – nerveusement, mécaniquement.

« Ah-ah-ah-ah-ah je sais pas je disais ça comme ça. »

Sourire qui lui fend les joues. Elle voudrait mourir – encore.

Elle peut échapper brièvement aux regards en rivant ses pupilles sur son téléphone, maintenant agrémenté par le numéro de son sauveur. Sauveur qui ne perd pas la route hein il veut qu'elle lui envoie un message. C'est… ok elle suppose, c'est pas démesuré comme demande. Mais une pression dans sa gorge lui dit bien qu'elle n'a pas envie. Elle avale douloureusement, elle racle même sa gorge pour faire passer le malaise. C'est simple pourtant. Sois pas méchante, Terri, écris lui. Elle rassemble tout son courage au bout de ses doigts.

Allo

Quatre petites lettres collées les unes aux autres. Innocentes. Inoffensives. Qui ne veulent rien dire. Elles sont envoyées avant que la blonde se laisse plus de temps d'hésiter.

« Voilà ça devrait être bon. »

Y'a un trémolo dans sa voix qu'elle entend trop bien, mais qu'elle ignore volontairement. C'est comme si elle n'avait pas envie d'être dans cette situation. Que c'est ridicule. Il n'y a rien là, c'est juste un gentil garçon qui prend ses responsabilités et qui veut s'assurer qu'elle se sente bien après l'accident qu'il a causé. Certains diront même qu'il est galant. Elle n'a pas de raison pour se sentir aussi… aussi…

« Oh ! Je vois l'hôpital ! On arrive ! »

Ça devrait la rendre heureuse, mais elle continue à serrer son téléphone assez fort pour blanchir ses jointures – pas encore sauvée d'affaire, elle ne sait pas trop laquelle.

Les rôles inversés s'interchangent. La relativité du temps s'embrouille. Difficile de démêler le méli-mélo de laisses, ça a eu l'air d'avoir accaparer des heures quand le trajet en voiture, de plus grand repos, a l'air de déjà se conclure en l'espace de deux minutes.

Au cri qui pourrait s'apparenter à de la victoire, lui tire une moue plus défaitiste. Le chauffeur ne lui a pas laissé grande marge de manœuvre mais, en vérité, il en a peut-être fait plus en quelques secondes qu'en une moitié de siècle.

Alors il essaye d'être fier. Mais fier de quoi ? D'avoir fait trébucher quelqu'un alors qu'elle se ratatine dans son siège ? Non, c'est loin d'être sa victoire, en tout cas.
Alors  il essaye de s'enthousiasmer un peu avec elle à l'arrivée, comme deux amis qui finalisent enfin leur course en dépit des tensions et des obstacles.

Mais ils ne sont que des inconnu·e·s, c'est la réalité que Phineas a un peu de mal à digérer une fois sorti de la voiture, au pied de l'hôpital. Il n'a rien vu. Face à elle maintenant, dans un moment plus calme, il voit un peu plus clair. Il se tient droit devant cette fille pendant quelques secondes, ne sachant trop quoi lui dire. En fait, il sait même pas ce qu'il fout là, quand on y réfléchit un peu. Personne d'autre ne se saurait impliqué autant dans un soi disant sauvetage.

Il laisse ses chiens prendre les devants, à nouveau. Ils savent quoi faire quand le garçon est perdu, il faut prendre une autre router.
Il y a un qui tire sur la laisse. Ça veut aller faire son pipi.

Phineas ne dit toujours rien, ne se préoccupe pas du chien pour le moment. Un moment de silence pour les adieux. Il fait une tête d'enterrement qu'il camoufle en regardant ses pieds, trop gêné de ce puissant hiatus.
La communication ne passe toujours pas entre eux. Une succession d'aigreur, incompréhension et malaise. À son tour, il racle sa gorge. Dans son cas, pas pour évoquer l'embarras qui plane. cela dit, ça ne fait que le renforcer lorsqu'il ressort une généreuse quantité d'Øssements et qu'il lui présente.

« J'insiste. Prends les pour tes soins. Je sais pas combien ça coûtera. Si c'est trop, tu peux le garder, t'en auras besoin pour guérir. Si c'est pas assez, tu peux m'appeler. »

Il tente un regard franc en sa direction, comme insistant parce qu'après tout, elle refusait par politesse dans la voiture et serait capable d'encore décliner. Qu'on ne se méprenne pas, ça reste toujours une manière pour Phineas de prouver qu'il est à l'aise financièrement et frimer mais faut reconnaître que c'est une manière étrange de flirter.

C'est même raté. C'est un raté. Qu'est-ce qu'il pense, pouvoir séduire en l'espace d'un siècle alors qu'il a quasiment pas d'expérience ? Qu'est-ce qu'il pense, à tenter minablement de draguer alors qu'il est hors-catégorie en partant en plus sur une mauvaise impression ?

Il a encore créé du malaise. Un expert en la matière. Il a pas d'autre manière de se racheter que l'argent. Bon il a l'habitude, il se démonte pas, hausse les épaules.

« Si t'as besoin d'aide, je peux t'aider. Et encore une fois, t'inquiète pas pour l'argent, je suis pas malheureux. »

Il se rassure lui-même aussi : il n'est pas malheureux. Le manque, il le crée lui-même. Plutôt, il se rend malheureux. La tristesse l'emporte un peu lorsqu'elle est emmenée par un membre du personnel de l'hôpital. Un signe de la main pour adieu. Fallait bien que ça se termine comme ça se commence : gênant, juste pas de la même manière.