Le corps s'y habitue, l'esprit aussi. Il ne faut jamais sous-estimer la résilience du corps humain, si sa capacité d'adaptation. C'est une (si ce n'est là ?) grande force de cette espèce dont les deux faisaient partie. Yasuke hocha simplement la tête.
"Je vois."
Ça devait être fatigant de prendre une photo pour vérifier en cas de doute. Et il ne pouvait donner de conseils, seulement un autre point de vue. L'ancien esclave avait tendance à être positif, peut être un peu trop.
"Ce n'est que mon impression, du moins. Je ne suis à votre place et je ne peux certainement pas parler en votre nom."
Et tout le monde a le droit d'avoir ses secrets. LE samouraï n'allait pas fouiller.
"Bon courage pour vos soucis."
Il n'y avait rien à dire de plus.
"Je préfère regarder les photos à la fin. Les lieux a prendre, je ne suis pas certain, il est difficile à dire pour moi ce qui est intéressant ou non."
C'est l'avantage d'un point de vue externe. Ici, tout est ordinaire pour le maitre.
"J'ai une chose qui me tient à cœur, même si sa valeur est maintenant assez ridicule."
Le mot précis est "sentimental". Il continuait de marcher, dans une pièce un peu à part. Un "simple" daisho, exposé comme une pièce dans un musée. À côté, une lance.
"Sans entrer dans les détails, ce sont les lames qui ont fait de moi un samouraï, confié par Oda Nobunaga. La lance appartenait à ce dernier."
Un nom que beaucoup connaissait.
"C'est important pour moi, mais je doute que ceci intéresse réellement mes élèves."
Un petit rire. Il ne voulait pas utiliser cette renommée pour attirer les autres, utiliser le nom de son (ancien) seigneur à tort était honteux. Si une chose devait être retenue, c'est son talent.