Les frivolités de l'existence. (Pv : Shirley )

Les frivolités de l'existence..

Il ne lui fallut que quelques instants pour changer d’avis. J’étais habituée à son comportement aujourd’hui et je commençai à la connaître un peu ; alors je la laissé faire sans rien dire et éteignis la musique sans broncher. Je songeai un instant à en mettre une autre, mais me souvenant de nos différentes rencontres, je savais pertinemment que ce n’était pas une bonne idée. Un peu triste de son comportement, je me laissai tomber sur le canapé en attendant qu’elle revienne de la cuisine.

Pourquoi fallait-il qu’elle n’en fasse toujours qu’à sa tête finalement ? L’aimais-je au point de la suivre dans tous ses caprices ? Je mis ça sur le compte de l’alcool sachant pertinemment qu’à réalité, celui-ci venait de sauver notre soirée et attendis sagement contre un coussin. Mais ce n’est pas Shirley qui revient mais Lexa qui entra par l’énorme trappe présente dans la porte et vint alors se coller contre moi. Je lui caressai doucement la tête tout en la regardant tendrement.

- "Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué hein ? Tu as de la chance, ne tombe jamais amoureuse.. "

Je la caressai une dernière fois, décidant alors de rejoindre mon amie à la cuisine. Je cachai alors mes états d’âme et collai un grand sourire sur mon visage. J’entrai alors dans la cuisine.

- "Tu trouves ce que tu cherches ?" lui dis-je d’un ton faussement enjouée.

Puis je réfléchis un instant et commençai à fouiller dans les placards. J’avais des oeufs, du lait, de la farine et pleins de confitures et pâte à tartiner. Le frigo devant moi, ouvert, m’appuyant sur la porte, je décidai alors de faire quelques crêpes. Je sortis les ingrédients et les plaçai sur le plan de travail juste derrière moi.

- "Je vais faire un peu de crêpes !"

Je pris un des saladiers du placard et le remplis des ingrédients nécéssaire. N’ayant pas eu le temps d’acheter un fouet électrique, je me mis à les remuer manuellement. Des grumeaux apparurent alors. "Merde." Je me mis alors a battre la pâte de plus en plus fort, rajoutant du lait pour que celle-ci soit bien liquide. Je la réservai et allumai la plaque de cuisson. Je mis un goute d’huile a l’intérieur et ramenai mon saladier près de moi. Je me saisis d’une grosse louche et versai alors le contenu de ma première crêpe. J’attendis quelques secondes et voulu alors la faire sauter afin de la retourner. Je pris la poêle et me reculai.

- "Attention! "

Je fis un geste vif, fis sauter ma crêpe à moitié cuite ; celle-ci resta légèrement accrochée et je n’eu pas le temps d’en rattraper la moitié qu’elle s’éclata au sol. Ma première crêpe était un échec et j’avais un peu honte.

Les frivolités de l'existence..

Elle m’aida à nettoyer. Je savais qu’elle avait horreur de ce genre de chose, pourtant elle n’hésita pas à m’aider. Je me sentis légèrement attardée à ce moment là en vérité, dans l’incapacité de retourner une crêpe, ayant besoin d’elle alors que c’était à moi de m’occuper de tout ça.

- "Je suis l’hôte, tu n’as pas à faire tout ça tu sais.. "

Mais elle semblait déterminée et puis j’étais peut-être incapable, dans mon état, de gérer tout ça. Après tout, je ne savais plus vraiment où donner de la tête avec elle. Un jour oui, un jour non, ça devenait clairement difficile de gérer ses humeurs et ses envies. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, après toi si j’étais dans cette situation, c’était aussi et grandement de ma faute. Mais je ne voulais pas me battre avec elle, je ne voulais pas rentrer dans de longues discussions qui n’allaient, au final, qu’aggraver les choses. Je n’avais pas envie de la perdre non plus. Alors je la laissai faire, ouvrait une énième bouteille de vin.

- "Fais en quelques unes, ne t’embêtes pas avec tout ça."

J’attrapai un nouveau verre et versai alors un blanc sucré à l’intérieur. Je lui posai sur le plan de travail, lui laissant ainsi le choix de boire ou non. Je me versai un verre que je bu d’une traite ainsi qu’un second avec lequel je me mis à jouer.
Puis je le posai, me sentant plus apaisée, plus tactile aussi que précédemment. Je n’aimais pas cette situation, mais je l’aimais elle et l’alcool n’arrangeait pas ce sentiment. Alors je me plaçai derrière elle et posai mes deux mains sur ses hanches. Je l’encerclai, posant ensuite ma tête dans son cou, sentant en même temps la douce odeur de sa chevelure.

- "Arrêtes un instant et embrasses-moi."

En vérité je ne lui donnais pas vraiment le choix. Ma main longea son bras pour arriver à la sienne. Je lui fis poser la poêle sur la plaque et coupai ensuite son alimentation, la mettant sur off. Je lui rattrapai le poignet et doucement je la fis se tourner vers moi. Je passai alors ma main sur ses douces cicatrices que j’aimais tant.

- "Tu es si belle Shirley, si…"

Un frisson parcourut mon dos et ma main se plaça alors le long de sa mâchoire. Je lui saisi ses lèvres des miennes avant d’attraper ses fesses et de la soulever, la portant contre moi.

- "Il est temps que mon haut, comme le tiens, finissent sur le sol, comme tu l’as si bien dit."

Je repris sa bouche avec envie avant de prendre la direction de ma chambre. Cela allait être une nuit de plus dans ses bras.