Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Dans cet état second, on aurait pu trouver le tout très burlesque donc amusant mais les circonstances rendaient le tout très grave. Il avait beau être ridicule, il pouvait aussi détériorer sa santé mais Cassian ne le percevait pas ainsi. (Après tout, il était mort ; que pouvait-il y arriver de plus grave ? À se demander qui était vraiment le plus lucide. La sobriété ou l'ébriété : Le jeune homme n'avait nul besoin de faire milles diagnostics cette fois-ci contrairement à ce type qui prenait de plus en plus de recul, s'écartant de l'objet de prédilection. Le zombie était mieux ainsi, drogué. C'était dans ces instants qu'il n'avait pas vraiment besoin de réfléchir et agir comme un enfant plutôt que de tenter de trouver des solutions pour ravir tout le monde. Il était mieux ainsi parce que la philosophie et la drogue, d'après les bons vieux stéréotypes, synonymes d'une bonne étoile pour lui, étaient étroitement liés. Pensait-il. Donc.) Dans cette optique, donc, qui le rongeait, le garçon n'écouta même pas le jeune homme qui se montrait, à son sens, plus profiteur que son égoïsme drogué. Et puis quoi encore ? Laisser le champ libre à ce garçon pour qu'il puisse s'enfuir avec le sac comme un brigand ? L'américain l'avait déjà fait pour Est, il connaissait les bons tuyaux et on ne l'aurait pas avec ça. Toujours agenouillé à sa perte matérielle — autant que morale, finalement, vu ce qu'il avait consommé — il ramassa les débris non imbibés de potion pour le moment. Ce fut après avoir terminé de ramasser le peu de verre sec qu'il se mit à sentir ou bien sniffer — vu que la potion était sans doute son meilleur hallucinogène pour exister de manière tapageuse — le liquide dont il ne vit pas vraiment la couleur. Son odorat était bien moins paralysé mais il ne sut vraiment faire la différence entre ce qui était potable et imbuvable. De toute manière, un de ces élixirs n'avait jamais fait de mal à personne ; que du bien ou alors, des petits aléas minimes. — Mais non, insista-t-il sur la dernière consonne. N'importe quoi. Mais la petite plainte douloureuse qui surgit consécutivement vint perturber son argument. Certes, le liquide n'avait rien de grave et formait, au pire, un mélange ragoûtant pour un mort. Mais lorsque ce dernier entre en contact avec un élément solide, ce n'est pas forcément bon. Du plateau à la descente, Cassian dévala. Sa bonne humeur enfantine se transforma métaphoriquement en des perles de souffrance. Peu nacré mais plutôt incarnat, elles glissèrent le long de ses phalanges. Il s'était coupé, comme l'avait prévu l'inquiet. Mais était-ce si grave ? Premièrement, non, et voilà pourquoi le jeune homme haussa les épaules d'indifférence. Ou d'une manière fataliste, indécis comme imperceptible. Mais comme l'additif agissait en tant que début de narcoleptique et calmant à la douleur physique et morale, ce fut comme si les perles n'avaient jamais été de tristesse. Comme si la lésion cutanée comme interne n'étaient jamais créés. Dans cette flegme intense, il pensait pouvoir gérer les choses en masquant ce sang coulant sur ses articulations. Or, ses sens n'étaient pas développés dans une telle phase. Quand l'ouïe se mélangeait à l'odorat, le rouge devenait un mélange en compagnie du vert. Il n'était pas daltonien mais ne put voir tous les composants qui s'écoulaient de son doigt. Par chance, on aurait pu dire que ce n'était pas la potion d'annulation qui aurait pu le rendre zombie. La potion, non, n'était pas mesquine, au détriment des solides. Il se pourlécha donc les doigts pour estomper toute trace mais ingérer de la potion alors que celle-ci s'était déjà infiltré parmi les pores cutanés. Le résultat était pour le moins intense puisqu'au final, il n'y était pas allé avec quelques gouttes mais peut-être les deux tiers du flacon brisé. À ce moment, Cassian Sanders devint un autre homme. Il n'avait pas consommé l'intégralité de sa potion ce qui lui laissait encore sa chevelure brune et ses yeux noirs mais son ethnicité changea. Passant de caucasien à asiatique en un rien de temps. Ce fut le plus remarquable même si sa taille et sa corpulence augmentèrent aussi considérablement. Après tout, ce n'était pas si dur. Il arrivait maintenant à une taille moyenne et une musculature assez fine. Sa voix était plus grave et bien moins aiguë. Il aurait pu s'affirmer ainsi mais non, ça manquait cruellement d'originalité comparé à ce qu'il était quelques secondes plus tôt ! Dans tout Tokyo, il devenait si lambda maintenant. L'hirondelle était devenu un pigeon. Dans le fond, ce n'était pas grave pour lui mais pour le jeune homme en face de lui, souhaitant s'occuper de lui, évidemment que si. Tous les symptômes physiques apparents de Cassian s'étaient estompés. Plus aucun moyen de l'analyser. Et pourtant, ce drogué restait drogué. — Wow, ça va, c'est que du sang ! |
La propagation se faisait en sens inverse : Alors que les cordes vocales de ce synthétiseur n'étaient que monocordes, les nuances qu'en percevait le nouvel homme étaient véhémentes en bruit. C'était dérangeant au point où il n'offrit pas sa main où l'inconnu avait recueilli des bouts de verre mais la positionna sur ses tympans endoloris par les sons d'une machine. Tout était confus autant pour lui que pour l'examinateur. Après avoir passé ses mains, pourtant propres et pures, au-dessus de ses oreilles, du sang inexplicable vint se déposer sur le cartilage de son oreille gauche, là où la main respective s'était placée. Certains détails pouvaient aider comme rompre les indices. Tout était troublant dans le cas de Cassian où il mêlait d'innombrables substances entre elles pour former un cocktail peur apprécié. De plus, pour embobiner encore plus son voisin, la gaieté de l'apparent japonais se transforma en la morosité d'un travailleur du lundi. Il râlait, ce qui n'était pas communément dans ses gênes ou habitudes, sur absolument tout. Qu'il s'agisse de la voix qui blessait ses sens décuplés ou la remontrance qui affligeait son ego, le brun tapa du pied pour afficher son mécontentement quand à la prise de décision de l'autre spectre. — Nan j'y vais pas ! Je suis pas un gamin, t'as pas le droit de me punir ! Les aptitudes sensoriels du jeune homme modifiées, il s'identifiait trop vite à un contexte et le changeait à la seconde. Ce qu'il voyait comme un ami devint presqu'un ennemi qui ne voulait pas son bien. Il aurait pu devenir violent mais, dans le fond, le comportement inculqué à Cassian arrivait à l'empêcher de l'être, lui n'ayant jusque là, jamais connu la violence à faire subir aux autres autrement par des coups de traîtrise ou des manques de respect verbaux. Jamais l'américain n'avait frappé quelqu'un. Sans doute une des raisons, pensait-il, du pourquoi on l'a rarement voire jamais puni. Ainsi, il ne comprit pas la nature d'une telle correction et se mit à devenir insolent et perturbateur. Il fallait toujours répondre à ses caprices et ne jamais aller contre. Ou alors faire preuve de manipulation pour arriver à le diriger vers l'attendu. Cet homme était un brin trop direct actuellement ; sans doute agacé, faut-il le comprendre ainsi. Embourbé dans une telle situation, Cassian ne l'avait pas lâché mais à présent, il ne pouvait plus le laisser pour seul alors qu'il avait été témoin d'une telle tragédie. Tragédie qui s'amplifia lorsque des ennuis se mirent à hurler son nom qu'il reconnut non pas instantanément mais difficilement. Il tourna le regard et prit peur ; il se mit à pleurer et prit les épaules de l'homme en robe pour l'alarmer du danger qu'il allait connaître, lui, au moins. Au vu des trafics dans lesquels lui-même s'étaient empêtrés, pas étonnant que de sacrés brutes en avaient après lui, de sorte à lui refaire la mâchoire. Par chance, pouvait-on dire, Cassian avait revêtu une apparence décente mais son attitude affichait sa consommation de substances illicites ce qui indiquerait à ses vendeurs qu'il était bel et bien le Cassian qu'il cherchait. Ainsi donc, une armée de seulement deux dealers se dirigeait vers le patient et le docteur. Même si leur nombre égalait le leur, l'état du drogué ne pouvait pas aider à s'en sortir indemne. Ils avaient le choix ou plutôt, l'interlocuteur muet du zombie avait le choix puisque ce dernier semblait ne pas être en mesure de remarquer la bonne gravité des choses. Soit ils s'en allaient (à l'infirmerie) de sorte à répondre aux premiers soins nécessaires et au besoin d'une cachette mais ils risquaient de se faire poursuivre. Soit ils restaient ici pour s'expliquer avec ces deux individus. |
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