feat. Orpheus
Au lieu de lui répondre par un oui ou un non, le pâtissier la soulève, la prenant par surprise. Ebiko a heureusement le réflexe de s'accrocher un peu plus à ses épaules. Elle veut bien faire confiance à un inconnu, mais pas à ce point. Et quand il essaye d'ouvrir la porte de la camionnette, elle se dit qu'elle a bien raison. Il aurait vite fait de la laisser tomber. Une remarque manque de lui échapper, mais elle se contient. Il ne faudrait pas qu'elle le vexe alors qu'il est prêt à l'aider.
Le temps qu'il aille ramasser sa précieuse couronne, elle en profite pour passer un coup de fil à la boutique. Vu comme c'est parti, elle ne sera pas de retour à l'heure prévue, alors autant les prévenir.
« Ushio-chan ? » elle est soulagée de tomber sur son frère « Non je ne me suis pas perdue. Mais je serai très certainement en retard. Comment ça je le suis déjà ? Oui un peu d'accord. Enfin ça ne doit pas t'empêcher d'ouvrir. »
Le blondinet rouspète, lui reprochant d'être totalement irresponsable et lui rappelant qu'il n'a pas que ça à faire que de s'occuper de ses fleurs, elle fait la moue, mais l'autre revenant vers elle, elle préfère abréger.
« Bon écoute, mes fleurs te payent tes potions, que je sache tu n'as rien de plus important à faire. Je dois te laisser. Pas de catastrophe s'il te plait. »
A l'instant même où sa couronne atterrit sur ses genoux, elle raccroche et gratifie le brun d'un sourire.
« Merci. » souffle-t-elle, mais il est déjà reparti.
Que fait-elle donc avec une cheville probablement foulée dans la camionnette d'un inconnu ? N'importe qui lui aurait dit que c'est une très mauvaise idée, et son téléphone qui vibre en affichant le numéro de son jumeau le lui confirme. Elle ne lui a même pas dit où elle était, il sera furieux, c'est certain. Ce qui ne l'empêche pas d'ignorer ses appels en serrant la couronne entre ses doigts.
Soudain, une question émerge de l'arrière, où le jeune homme range ses produits. Elle est un peu embarrassée de le voir fermer boutique pour elle, mais puisqu'il s'est ainsi proposé, elle ne se voit pas non plus refuser.
« Non non, mais au point où j'en suis le Croque-Mort ou un des infirmiers, peu importe. »
Quoique, elle préférait encore tomber sur le Croque-Mort que d'inquiéter Hyun-su ou de voir l'autre infirmière.
« Vous êtes sûr que ça va aller de fermer plus tôt quand même ? » fait-elle mine de s'inquiéter.