Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé30.07.18 23:51

Khan
Azra'êl

Noskov
Lyosha

☽ Real heroes are human who fall and fail and are flawed
« Tu vas voir sale truie ! Vient ici que je te refasse ta sale tronche de Chimère ! »

Sans un mot et dans une violence inouïe, une colère foudroyante s'abattit sur Azra. Incapable d'agir dans la seconde, les phalanges du monstre cogna contre les os de sa mâchoire. Le résonnement du coup se transmit rapidement, dans toute sa tête. Prise d'une douleur soudaine, la lionne prit soin de protéger le reste de son corps quand celui-ci vint s'abattre à nouveau, donnant un coup assez violent dans l'armure d'Azra, pour que celle-ci traverse la vitre du petit bar, habituellement paisible. Le bruit fracassant de la bagarre attira le regard des passants, choqués de voir la belle blonde heurter une baie vitrée de la sorte.

Le halos d'hurlements et d'insultes, provenant des autres dans le petit établissement, fit fuir les quelques oiseaux qui s'étaient posés sur les toits. L'homme fut rapidement stoppé, avec une dizaine de personnes sur le dos. Crispée de douleur, la Chimère resta au sol. Entre ses pièces d'armure, des morceaux de verres s'y étaient logés, transformant rapidement la guerrière en une fontaine d'hémoglobine. A chaque mouvements, le bruit lacérant de la ferraille et des morceaux de la vitre venait se rajouter à sa toux encombrée, avec les différents fluides vitaux qui se baladaient dans sa bouche abîmée. Malgré tout, son faciès était plutôt apaisé, avec un étrange grand sourire sous ses yeux clos.

« L'ouverture d'esprit de ton bar est aussi fragile que les murs de ta baraque, dit moi. »

En face d'elle, dans l'ombre du petit café, se tenait un homme, aux cheveux mit longs et à la barbe mal rasée. Clope au bec et tablier sale, il baissa le regard vers les débris au sol.

« Tu me fais toujours autant rire Azra. Tu n'as pas changée en 300 ans. Vieille peau hargneuse, ça faisait longtemps que je ne t'avais pas vue ici. »


L'homme s'interposait entre la foule et la femme accidentée au milieu de la ruelle, allongée comme un oiseau tombé du nid. Un oiseau d'or, tout de même.

« Il n'y a que les montagnes qui ne changent pas, voyons. Bon tu veux pas m'aider à enlever mon armure ? Que j'aille fumer ce vieux nazi là-bas. »

En prenant soin d'éviter les objets les plus tranchants, il s'approcha de l'égyptienne, d'une démarche plutôt paisible et déterminée. Sans réfléchir, il donna un coup dans l'épaule de la Chimère au sol, secouant de nouveau le tas de lingots d'or. Voyant sa vieille amie couiner de douleur, il fit tomber la cendre de son bâton de tabac sur le poitrail de celle-ci, redorant le blasant de sa tenue de guerre pendant quelques instants, avant que les paillettes de feu s'éteignent elles-aussi.

« Regarde-toi, tu as perdus ta dorure, l'égyptienne. Arrête de jouer, ou ça finira de t'achever. Allez, je t'offre un dernier verre. Mais ce sera le dernier. »

Azra s'étouffa entre deux ricanements, faisant signe de la tête avant de se redresser tout aussi difficilement. Elle réussit à détacher les quelques lanières de sa vieille armure, faisant tomber les morceaux uns à uns. Le bruit métallique résonna à nouveau, mais après le vacarme, personne ne fut choqué. Elle était maintenant seule avec tout ce joyeux bordel. Une fois dénudée de sa coquille, il ne restait plus qu'un cadavre ensanglanté debout, mais qui brillait de milles feux. Au moins pour une fois, ses yeux n'étaient pas les seuls à rougir.

La Chimère traîna sa carcasse jusqu'à une chaise préalablement sortie par son coéquipier. Elle s’affaissa violemment, et dans un long soupir s'essuya la commissures des lèvres pour se donner une meilleure apparence. Elle décolla de sa peau meutrie sa belle tunique blanche, le tout sur un ton d'autodérision. Rire jaune.
Elle se sentait particulièrement pitoyable, ce soir.
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#2
Terminé17.08.18 21:31
Lyo était assis confortablement dans un coin du bar, une bière à la main - on ne change pas une équipe qui gagne - et promenait un regard morne sur la salle. Il ne se passait rien et il s'ennuyait ferme. Il errait entre son appartement et les différents bars de la ville depuis quelques jours et cette inertie commençait sérieusement à lui taper sur le système. Certes, il était un gros branleur mais il avait besoin, comme tout le monde d'un minimum d'action dans sa vie. Il porta la bouteille à ses lèvres et but une grande gorgée. Il grimaça, même la bière était dégueulasse ici. Il se leva,déposa quelques ossements pour payer sa bière immonde quand une bagarre éclata non loin de là où il était. Il sortit, les rixes étaient habituelles dans ces ruelles aussi, il n'y prêta qu'une vague attention. Puis, ce qu'il entendit perça la gangue morne de son ennui. C'était une chimère qui se battait, et, à en juger sa tenue, une vieille chimère. Lyo se secoua, soudain curieux, il s'approcha de l'attroupement qui se formait autour de la bataille. Une égyptienne en armure, ça c'est original. Elle avait l'air en mauvais état. L'armure tomba au sol, au milieu des bouts de verre dans un fracas désagréable. Les deux belligérants échangèrent quelques mots et la chimère, Azra, rentra dans le bar.
Lyo était curieux, de plus, c'était une chimère et ces mutantes le fascinaient toujours autant. Il rentra dans le bar à sa suite, commanda une nouvelle bière (tout en se disant qu'il faudrait peut être songer à trouver un travail pour payer ses boissons) et tira un siège à côté d'Azra.

- Salut. T'as pas l'air de passer une bonne journée ..., constata-t-il, partageons une bière pour se remettre de ces émotions.

Il sourit, amusé, fasciné, curieux. Enfin quelque chose pour le sortir de son ennui.
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#3
Terminé06.09.18 17:39

Khan
Azra'êl

Noskov
Lyosha

☽ Real heroes are human who fall and fail and are flawed
Affublée de sang et de honte, Azra soufflait bruyamment. Sa perte de vitalité s'ajoutait aux autres messages ; l'effondrement est là. Ses biais cognitifs étaient les premiers atteints, mais étaient moins anxiogènes que cette véritable vieillesse physique. La Chimère voulait garder bonne image et s'occupait de sa longue chevelure pour en faire un chignon bien tenant. Quelques mèches dépassaient, collées entre elles par le liquide poisseux. Elle finit par arracher les manches de sa tunique, se donnant une plus grande liberté de mouvements. Sa liberté elle, ne s'annihilerait pas.

« Tu as 800 ans vieille, il est temps de laisser la place aux jeunes, ces fantômes ont tant d'avenir ici. Tu parles d'un avenir.. on traine tous notre carcasse, que l'on soit ici ou plus haut, ce n'est pas la vie, c'est le néant. Je ne crèverais pas auss- »

Le grincement de la chaise s'ajouta à la télé en fond, pendant que le serveur nettoyait la façade de son établissement. Une voix masculine vint interférer ses messes basses, pénétrant sa bulle d'intimité avec une certaine nonchalance, plutôt confiant face au prédateur. Les oreilles du puma eurent deux réactions : elles pointaient vers le nouveau venu, avant de se plaquer en arrière, preuve vivante des émotions de l'orientale.

« Tu as deux choix gamin :  partir ou mourir. Ou alors tu as une proposition intéressante, et là je suis toute ouïe. »

Menaçante à son habitude, Azra s'était avancée sur la table, montrant les crocs et défiant le regard de cet intervenant, certainement moins éphémère qu'elle le pensait, à cet instant. Ses rubis s'opposaient à lui, la guerrière n'hésita pas à s'approcher de façon que leur souffle se ressentent mutuellement. Avait-il les bagages nécessaires pour se confronter à une dame de la sorte, ou était-ce un simple passant ? Azra bouillonnait, implosait, après son combat elle était prête à tout, à toutes ces folies passagères.

Alors que son visage était proche du sien, les muscles crispés de son visage, qui retroussaient ses lèvres comme un félin en chasse, se détachèrent pour laisser place à un sourire plus narquois, celui de son vivant. Elle croisait les bras, se redressant brusquement pour laisser le serveur poser le plateau avec les deux boissons. Il brisa ses quelques secondes intenses pour quelques degrés de plus. L’Égyptienne tapotait le verre de sa bière, attentive aux moindres réactions de son nouveau fantôme préféré.
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#4
Terminé01.10.18 22:08
Lyosha détailla la chimère. Elle avait des oreilles sur le haut du crâne, un félin indéterminé ou un ours. Probablement gros avec des griffes et des grandes dents. Un truc dangereux qui aurait dû faire tilt dans son esprit et lui dire de se montrer un peu plus prudent, surtout que la chimère n'avait pas l'air de très bonne humeur. Mais Lyo est de ceux que le danger n'effraie pas et amuse. Il ricana en voyant les oreilles de gros chat de la fille se tordre. C'est rigolo ces p'titd trucs en fourrure qui gigotent. L'alcool, ça rend pas intelligent.

- Tu as deux choix gamin : partir ou mourir. Ou alors tu as une proposition intéressante, et là je suis toute ouïe.

Lyo sourit, il ne fallait pas lui poser ce genre de question, les idées grivoises fleurissaient dans sa tête. Il passa un regard appréciateur sur le corps sculptural d'Azra. Elle s'était penchée sur lui, les lèvres frémissantes, des dents un peu plus longues que la moyenne, des yeux rouges brillants d'une fureur à peine contenue. Il frissonna, il sentait sa rage et sa sauvagerie autant que son souffle sur ses lèvres étirées en un sourire détendu et amusé. Les secondes passèrent, électriques, les yeux bleus et provocateurs de Lyo rencontrant ceux d'Azra. Cette dernière finit par se détendre, se fendit d'un sourire narquois mais qui plut beaucoup au jeune homme. Elle se rassit, laissant le serveur terrifié apporter leurs boissons. Lyo paya négligemment leurs verres et se tourna vers la chimère.

- Je sais faire des tas de choses intéressantes qui peuvent égayer ta soirée belle chimère.

Il sourit, charmeur mais terriblement sérieux et tendit son verre pour trinquer avec elle. La rencontre était imprévue, les enjeux intéressants, une belle soirée en perspective.
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#5
Terminé04.10.18 20:13

Khan
Azra'êl

Noskov
Lyosha

☽ Real heroes are human who fall and fail and are flawed
Ce sentiment mélangé, entre l'insolence et l'insoucience de la jeunesse. Ce fantôme était jeune et Azra allait en tirer partie. La Chimère décrit son visage quelques instants, remarquant des traits fatigués. Comme elle 700 ans plus tôt, il devait sûrement user son corps jusqu'à plus soif. Mais une présence de la sorte possédait d'énormes atouts pour Azra : si il connaissait bien la ville, il serait lui dire où sont ses ennemis. Jeune garçon, tu es bien mal tombé ce soir.

« Je sais faire des tas de choses intéressantes qui peuvent égayer ta soirée belle chimère.»

L'instant d'après elle trinquait, le sourire toujours collé aux lèvres. Elle prit une gorgée du nectar, avant de lui répondre, sous le même ton. Elle avait envie et lui aussi. L'adrénaline coulaient dans leurs veines, assez fort pour que le coeur l'entende.

« Merci pour le verre. Si tu veux savoir, la seule façon d'égayer ma soirée est en lien avec eux, ceux qui m'ont fait ça. »

Au même  moment, elle indiquait les blessures causées par les morceaux de verre. Le sang avait cessé sa course frénétique mais il avait entaché la seule arme qu'Azra possédait : son corps.

L'Égyptienne se tourna vers l'extérieur pour vérifier que son armure était toujours à sa place, avant de replonger dans les orbes envoûtantes du jeune homme. L'intensité de son regard ne lui semblait pas tout à fait sur la même longueur d'ondes, réveillant une certaine méfiance envers l'inconnu chez la blonde. Même s'il partageait une bière, les Hommes ne sont pas si différents, au final.

« Je vais être franche avec toi, je cherche des mains, des poings plus exactement. Si tu as un cerveau, il va falloir le mettre de côté avec moi. Parole d'érudit. Mais les nuits sont blanches et les idées noires ces temps-ci. »

Elle reprit une gorgée de sa potion magique, se demandant si l'alcool avait encore des effets sur lui. L'Orientale n'avait plus les sens assez aiguisés pour ces vices, mais peut-être pourrait-elle les retrouver à Tokyo, à la capitale des Morts.

L'antique marqua une pause après son élocution, attendant patiemment l'approbation de celui-ci. Mais ces quelques secondes lui parurent interminable, assez pour qu'elle puisse se remettre en question ces brefs instants. Car en effet, la dernière fois qu'elle s'était donnée à ce genre d'activités, c'était un démon, une martyr. Rien de bienveillant. Rien de ressemblant à Azra'êl.

Et puis lui, qui était-il ?

Mauvaises prémonitions.
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#6
Terminé10.10.18 17:09
On ne sait si le fait qu'il était potentiellement en train de jouer sa vie effleura l'esprit de Lyosha, toujours est-il qu'il s'amusait comme un petit fou à discuter avec cette chimère. Celle-là même qui avait tenté de le déchiqueter quelques secondes plus tôt. Non, la sécurité est un détail pour Lyo, s'amuser avant tout. Lyo sentait simplement qu'ils étaient sur la même longueur d'onde brûlante d'adrénaline et cela lui plaisait. Azra porta le verre à ses lèvres et il l'imita, grisé avant l'heure.

- Merci pour le verre. Si tu veux savoir, la seule façon d'égayer ma soirée est en lien avec eux, ceux qui m'ont fait ça.

Elle désigna les nombreuses griffures qui striaient son corps doré, le regard de Lyo savoura ses courbes affolantes et son sourire s'élargit. Il ne vit pas l'infime changement dans les yeux de la chimère et même s'il l'avait vu, il ne s'en serait pas soucié.

- Je vais être franche avec toi, je cherche des mains, des poings plus exactement. Si tu as un cerveau, il va falloir le mettre de côté avec moi. Parole d'érudit. Mais les nuits sont blanches et les idées noires ces temps-ci.

Lyosha sourit mais plus un sourire charmeur, un sourire dur, violent. Cela faisait un moment qu'il ne s'était pas battu. Il aimait l'adrénaline autant que la coke. Il se pencha vers Azra, plongeant ses yeux océan dans les iris rouges de la chimères.

- Tu me demandes de casser la gueule de ces types ... vraiment ? Une fière et forte tigresse comme toi ne peut pas le faire ?

Il la provoquait, joueur, haussant un sourcil railleur. Il releva la dernière partie de sa phrase.

- Pas que ça me gène hein, mais ça me ferait chier qu'un coup mal placé m'empêche de finir la soirée avec toi ...

Draguer avec un œil au beurre noir ou la pommette en sang, ça marchait pas des masses, Lyo avait déjà essayé plus d'une fois.
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#7
Terminé29.10.18 19:06

Khan
Azra'êl

Noskov
Lyosha

☽ Real heroes are human who fall and fail and are flawed
« Tu me demandes de casser la gueule de ces types ... vraiment ? Une fière et forte tigresse comme toi ne peut pas le faire ? »

Cupidon n'avait pas tiré de flèche cette nuit là, et pourtant des mots transpercèrent son cœur. Son vieil organe, isolé et dépeint de toutes ses fonctions sentimentales, depuis des temps ; que les moins de 200 ans ne peuvent pas connaître. Le problème, c'est les autres. Azra était une louve solitaire avant que les embruns du temps viennent lui rappeler que toutes ses vies ont une fin, pour les défunts et sans faim. C'était une grande guerrière, conjuguée au passé. Elle devait dorénavant être dépendante de ses amis les rats des villes pour subsister ; au moins un quart de siècle.

« Pas que ça me gène hein, mais ça me ferait chier qu'un coup mal placé m'empêche de finir la soirée avec toi… »

Peut-être que Lyosha n'était pas (encore) comparable à un ami, mais cette épaule qui épaule, lui était nécessaire à l’instante t. La Chimère ne pouvait (presque) plus se battre seule, car atteinte d'une grande faiblesse psycho-physique. La vieillesse du corps et de l'esprit.
Ce n'était peut-être pas visible aux premiers abords, mais le Puma périssait à petits feux. Au contraire, ses instincts de félins étaient comblés, eux. En plus d'une souplesse d'esprit, l’Égyptienne était encore capable d'accomplir de grandes choses ; mais pas assez pour se comporter comme une manifestante en Europe. Alors cette nuit là, elle visiterait les ruelles de Tokyo à deux.

« Nous finirons à deux cette soirée. Que ce soit sur les toits des bâtiments de la ville, à l'hôpital ou dans une souricière. »

Elle prit soin de finir l'ultime gorgée de sa bière offerte, -fuyant le regard appuyé du Lémure-, pour reprendre la conversation, plus éloignée de l'homme, plus loin dans ses pensées. Assise sur sa chaise comme sur un trône, la Chimère se mit à raconter quelques histoires.

« Il y a sept cent ans de cela, j'étais une parjure, comme toi. Les villes étaient dirigées par des grandes familles aristocrates, mais les rues étaient dominées par les petites gens, comme nous. Alors oui, je connais la sensation d'une mâchoire qui se brise sous les coups, ou le sang chaud qui s'échappe des boyaux. C'était agréable, de réussir. De se sentir forte. Et on se répète, c'est pour de noble raison, pour l'honneur, pour les amis et la famille. On y croit. On s'attache à ses principes. »

Sa poitrine se serre en même temps que ses poings. L'esprit de la guerrière se tend, elle en est peu fière. La jeune femme attrape le col de son partenaire, sur un coup de tête, avant de le relâcher dans les secondes qui suivent.

« Je pensais que votre société serait la réponse à tout. J'ai eu tord. Je préfère la trouver toute seule, cette sobriété heureuse. Alors oui, la forte tigresse ira au combat, mais pas toute seule. Peut-être qu'un chien errant comme toi ne refusera pas son offre. »

L'homme derrière le bar éteins la télé en fond et les maigres lumières qui illuminaient son bar aux esprits brisés et à la vitre fendue. La fermeture est proche. Mais il ne dédaigne pas à faire fuir les deux louveteaux, peut-être quand ils auront finit de japper. Les voix fortes d'un groupe d'homme se rapproche de la scène de crime et la tension qu'ils amènent avec eux n'engage rien de bon. L'échine d'Azra se dresse, le danger est là.

« Cachons-nous. Je pense que ces jeunes hommes vont pouvoir nous donner des informations utiles. »
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#8
Terminé17.11.18 16:58
Lyo n'avait pas souvent l'occasion de fréquenter des spectres aussi vieux que la Chimère. Il n'était pas une tête en histoire mais savait qu'elle était morte depuis quelques siècles. Tout en elle le montrait et c'en était d'autant plus attirant. Mais ce qui la sublimait à cet instant précis, c'était l'aura de danger qui émanait d'elle, elle était dangereuse mais surtout, elle attirait le danger. Et pour les cinglés comme Lyo qui gaspillaient la vie comme si elle ne valait rien. Et au fond, c'était ce qu'il pensait. Sa vie ne vaut rien, mais le gouffre de l'oubli qui le guette perpétuellement fait qu'il s'y accroche avec désespoir. Il ne vaut rien mais s'accroche, espoir désespoir noyé dans les substances et l'adrénaline. Azraêl est la personne parfaite pour combler ses nuits vides.

- Nous finirons à deux cette soirée. Que ce soit sur les toits des bâtiments de la ville, à l'hôpital ou dans une souricière.

Lyo sourit. Ce programme lui plaisait, s'abîmer avec elle lui plaisait, que ça se finisse dans les affres du plaisir ou dans celle de la douleur. Il finit sa bière rapidement, savourant le frisson qui le parcourut lors de cette ultime gorgée.

- Il y a sept cent ans de cela, j'étais une parjure, comme toi. Les villes étaient dirigées par des grandes familles aristocrates, mais les rues étaient dominées par les petites gens, comme nous. Alors oui, je connais la sensation d'une mâchoire qui se brise sous les coups, ou le sang chaud qui s'échappe des boyaux. C'était agréable, de réussir. De se sentir forte. Et on se répète, c'est pour de noble raison, pour l'honneur, pour les amis et la famille. On y croit. On s'attache à ses principes.

Lyo ricana. Il y avait un moment qu'il avait arrêté de chercher de bonnes raisons de cogner. Les amis, il n'en avait pas vraiment, peut être juste des partenaire de défonce. Sa seule famille a disparu de son vivant, avec sa petite sœur. Il sursauta quand Azraêl le saisit à la gorge, son cœur accéléra pendant une poignée de seconde, un fol instant ou la seconde mort flirt avec la première avant de capituler. Azraêl le lâcha comme si de rien était. Comme si cet instant n'avait pas existé. Lyo haussa un sourcil, curieusement amusé.

- Je pensais que votre société serait la réponse à tout. J'ai eu tord. Je préfère la trouver toute seule, cette sobriété heureuse. Alors oui, la forte tigresse ira au combat, mais pas toute seule. Peut-être qu'un chien errant comme toi ne refusera pas son offre.

Lyo ricana une nouvelle fois. Il ne pigeait pas ce qu'elle cherchait par contre il avait très bien compris qu'elle allait se battre avec lui et ça, ça l'intéressait. Il tira son paquet de tabac, se roula lentement une clope et la porta à ses lèvres. Ouais, on ne fume pas dans les espaces publics tout ça mais là, étant donné que la vitrine était éclatée, c'était presque comme s'ils étaient dehors. Il l'alluma, tira une longue taffe et regarda la chimère, le regard perçant.

- J'ai pas de principes, la baston ça me fait kiffer, c'est tout. Mais la baston avec toi, ça ressemble presque au septième ciel. Je ne sais pas ce que tu cherches dans ce monde aussi éclaté que celui-ci mais ça m'étonnerait que tu le trouves. En revanche, tu as trouvé ton compagnon de bataille, ton chien errant si ça te fait kiffer de m'appeler comme ça.

Il sourit, lui aussi avait vu et entendu le groupe d'hommes approcher. Il reconnaissait dans leurs voix l'influence de quelques substances bien illégales. Il ne voyait pas le danger et encore moins la nécessité de se cacher, il suffirait d'extorquer les infos à leurs cadavres sanglants. Il se lave et s'approcha de la Chimère, leurs visages si proches qu'il suffirait d'un instant pour que tout bascule. Mais avaient-ils le temps ? Probablement pas ...

- J'aime pas me cacher, mais la tigresse commande le chien ..., souffla-t-il avant de se reculer et de la tirer dans les toilettes.

Il laissa la porte entrouverte, juste assez pour voir les hommes débarquer dans le bar. Lyo eut un frisson d'adrénaline, des yakuzas. Il les avait déjà croisés, au détour d'une rue pour se remplir les poches de quelques substances.

- Tes ennemis ne sont pas n'importe qui, ma douce ... que te veulent-ils ?

Douce ... surnom ironique dans une situation ironique. Il fit craquer ses poings, prêt.
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#9
Terminé14.12.18 18:18

Khan
Azra'êl

Noskov
Lyosha

☽ Real heroes are human who fall and fail and are flawed
Azra paraissait sûrement stoïque de l'extérieur. Elle réagissait peu, contrairement au buveur de bière. Mais les réponses de Lyosha n'étaient pas écoutées en vain. La chimère enregistrait ses dires, même si elle se refusa d'entendre la contre volonté du garçon. La vie est une équation à plusieurs solutions et elle voulait lui crier à quel point ce monde était rempli de richesses accessibles. L'infini n'est pas atteint par la mort ; l'amour non plus.

La guerrière tacha le sol sur son passage, indiquant clairement sa présence à n'importe quelle personne qui prendrait le temps de baisser les yeux. Son sang coulait encore, sa rage aussi. La blonde se plaqua contre le mur, tant dis que le punk lui décrivait la scène.

« Tes ennemis ne sont pas n'importe qui, ma douce ... que te veulent-ils ? »

L'ancienne haussa les épaules d'un rire jaune. Elle tourna sa tête pour lui adresser la parole, avant d'écouter à nouveaux les jérémiades de ses anciens et futurs agresseurs.

« L'or pur durcit les cœurs les plus tendres. Désolé, il faut que je la récupère. »

Sans attendre, la lionne poussa délicatement son interlocuteur pour qu'il disparaisse du paysage et qu'il ne soit pas atteint par des projectiles futures.

La chimère, toujours habillée de son haillon ensanglanté et à la surprise du barman, sortit franchement des toilettes, prenant les bières sur son passage, pour se diriger vers l'extérieur. Sa démarche empêcha les hommes d'intervenir. Elle fixait son armure, toujours étalée dehors avec les restes de la baie vitrée, mais prit le temps de percevoir et d'appréhender ses adversaires. Alors qu'elle traversait la porte, un des Yakuza, habillé en survêtement de sport et d'une doudoune, se baissait pour ramasser et examiner un morceau de ses épaulettes.

Dans un premier temps, elle se dépêcha de prendre les plus grosses parties avant de se faire interroger par l'un d'eux.

« C'est à toi ça ? », dit-il la clope au bec.

La question était brève pour une réponse brève. Si il ne posait pas de question sur sa condition physique, ce qu'il devait déjà être au courant. Le pouls de l'ancienne commençait à accélérer. Sa condition physique se rigidifiait peu à peu, prête à recevoir ou à donner des coups.

« Non. »

Elle avait presque crachée le mot. Ignorant l'envie de questionnement du Japonais, elle mit ses bottes en les nettoyant des débris de verre, avant d'aller chercher les bras de sa paroi métallurgique.

Au fond, au niveau de la caisse, un autre homme questionnait le dirigeant de l'établissement tandis que le troisième cherchait quelque chose, ou quelqu'un plutôt.

Mais une main se posa sur sa poitrine, stoppant nette la démarche rigide de la démone. Le bras musclé ne s'était pas transformé en étreinte serrée, mais ce fut le pas de trop pour elle. L'ignorance laissait place à des émotions plus négatives.

« Qu'est-ce que tu me veux ? » lâcha-t'elle, sans provocation mais avec détermination.

« Tu vas venir avec nous, le patron à quelque chose pour toi ma p'tite chatte. »

La bouche de son adversaire se transforma en demi-lune, laissant apparaître une dent synthétique entre la fumée et un regard vicieux. L'homme s'était arqué au dessus d'elle, à moins d'un mètre, les mains à nouveau dans les poches, alors que son partenaire, plus petit en taille, s'approchait dangereusement de l'égyptienne.

La tigresse fit mine de courber son dos pour ramasser les deux verres en guise de seule réponse, décalant sa hanche à gauche très furtivement, les yeux dans le dos.

Le Yakuza dans son dos fit un grand pas pour s'approcher d'Azra jusqu'à attraper sa queue de puma et tirer légèrement dessus. Il était presque collé à elle. L'action sur sa échine fit plier ses genoux, mais elle fit en sorte de se retrouver sur ses appuis les plus stables. Son sourire de carnassier et son regard de démon se réveillaient, en même temps que son pouls s'excitait de plus belle.

« Putain regarde moi ce cul, ça me donne envie d'aller voir un peu plus pr- »

La jambe droite de la guerrière dessina un arc de cercle en quelque seconde, percutant sans retenue la mâchoire du lémure qui se trouvait au dessus d'elle. Le claquement violent de ses dents s'était rajouté à son cri de douleur, alors qu'un énorme filet de sang et de caillots s'échappait déjà de son nez. Son adversaire tomba à la reverse sur le sol, alertant ses partenaires.

Sans transition, elle se tourna vers l'autre homme, dans son dos, et détruisait l'écart qu'il avait créé en lui soumettant un crochet de la main droite -verre en main- dans le menton, avec la même force que pour la prise précédente. Prit de court, il ne pu se protéger les yeux ses éclats de verre qui le rendait aveugle sur l'instant. Elle poussa un râle au même moment qu'elle trouvait l'énergie pour frapper une deuxième fois, dans l'estomac cette fois-ci.

Le Yakuza en face d'elle mit un écart rapidement, avant de tomber à genoux, prit de douleur à la tête et figé à l'abdomen. Dans son dos, l'autre criminel était définitivement immobile, au sol.

C'était bien dans son rayon, de se la jouer seul un temps. Mais l'arabe avait toujours comptée sur ses partenaires pour mener à bien la mission ou le groupe vers la réussite ; les deux.

Azra prit une grande inspiration, avant de se tourner vers les toilettes pour hurler, d'une voix plus aigüe que d'habitude, et avec une intonation qui mélangeait la peur et la passion.

« GAMIN, A TOI ! »

Enfin, elle se préparait à l’assaut des deux autres gardes du corps, lâchant le deuxième verre pour se mettre en position de défense. La tête fière et les poings serrés, elle était prête.

Deuxième vague au grès des maux.
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#10
Terminé21.12.18 19:03
Que voulaient-ils ? La question ne se posait même pas en réalité. La chimère avait raison, l'or était pire qu'un poison. Il pervertissait tout, relation, personne, vie ... La sienne en était une preuve concrète et glaçante.Il grinça des dents. Mais, les yakuzas ne venaient pas que pour l'armure dorée. Comme Lyo, ils avaient l'air de se faire chier et que font les cons qui se font chier ? Ils cherchent la merde. Il regarda, amusé, Azra sortir, fière et digne malgré ses vêtements déchiquetés et ensanglantés. Elle était belle, auréolée de cette aura dangereuse et sensuelle. Lyo sourit, toujours planqué. Il écrasa le reste de sa clope contre le mur. Son attitude nonchalante n'était qu'une façade, il était prêt à bondir dès que l'occasion se présenterait. Il observait d'un œil averti les rapaces qui tournaient autour de la belle d'un soir. Des idiots. Ils étaient trop occupés à reluquer le corps sensuelle de la chimère pour se rendre compte qu'elle se préparait à les démonter. Lyo avait vu ses appuis changer, se raffermir. Il se tenait prêt à bondir lui aussi, l'adrénaline affluait dans ses veines comme des coulées de lave. C'était électrisant.

« GAMIN, A TOI ! »

Lyo bondit hors de sa cachette, poings tendus. Il rejoignit la chimère, non sans décocher un coup de pied bien placé à l'un de ses victimes qui tentait de se relever. Il s'effondra avec un gémissement de douleur auquel fit écho un ricanement de la part du russe. Son arrivée impromptue surprit les deux armoires à glace qui fonçait vers eux. Il étaient bien plus musclés que les deux autres et paraissaient plus expérimentés. C'était sûrement pour cette raison qu'il ne s'était pas frottés à la chimère percevant le danger qu'elle représentait. Après un bref temps d'arrêt qui permit à Lyo de monter sa garde, il se reprirent et foncèrent sur eux.

- Je prends le gros
, sourit le jeune homme avec un œillade moqueuse pour sa cible qui réagit aussitôt.

Il glissa une main dans sa veste, vers le renflement au niveau de son aisselle. Lyo avait assez trainé dans les bas-fonds pour reconnaitre un holster. À peine avait-il extrait l'arme de son étui que le pied du russe avait volé, percutant son poignet. Il lâcha l'arme qui vola se perdre dans les débris de verre derrière eux. Un sourire féroce étira ses lèvres alors qu'il reprenait sa position pour riposter à nouveau. Crochet du droit paré, direct du gauche esquivé. Le combat est un seul geste, fluide, une seule respiration, posée. Le combat est une danse qui se joue avec le sang. L'un de ses coups fait mouche, la tête du type part en arrière, son cou craque.
Une seconde, une seconde suffit à Lyo pour jeter un coup d’œil à Az pour voir si elle s'en sort. Une seconde d'inattention. Ah l'idiot. Le coup le prend à la mâchoire, il vole en arrière, le goût métallique du sang se répand dans sa bouche. Lyo ricane, se remet prestement sur ses pieds, on ne l'aura pas deux fois. Son sourire est teinté de rouge, sa pommette de bleu. La rançon de la baston. Il reprend ses coups, toujours plus rapides, toujours plus fort. La bête est libérée. La violence coule dans ses veines et lui arrache un sourire euphorique. Il finit par prendre le dessus sur son adversaire, difficilement, âprement mais il le domine désormais. Il a pris des coups, ses côtes sont constellées de bleus et se soulèvent comme les soufflets d'une forge. Mais il est là, à califourchon sur ce mec et les coups pleuvent, dévastateurs. Le sang sur ses poings n'est plus le sien, ou alors peut être que si, quelle importance ? Il se redresse, crache un mollard écarlate et se tourne vers la chimère. Son corps doré en proie à la violence est magnifique, le temps s'arrête comme en suspens. Un bruit le tire de sa rêverie. Des motos. Son corps se tend, méfiant.

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