Que voulaient-ils ? La question ne se posait même pas en réalité. La chimère avait raison, l'or était pire qu'un poison. Il pervertissait tout, relation, personne, vie ... La sienne en était une preuve concrète et glaçante.Il grinça des dents. Mais, les yakuzas ne venaient pas que pour l'armure dorée. Comme Lyo, ils avaient l'air de se faire chier et que font les cons qui se font chier ? Ils cherchent la merde. Il regarda, amusé, Azra sortir, fière et digne malgré ses vêtements déchiquetés et ensanglantés. Elle était belle, auréolée de cette aura dangereuse et sensuelle. Lyo sourit, toujours planqué. Il écrasa le reste de sa clope contre le mur. Son attitude nonchalante n'était qu'une façade, il était prêt à bondir dès que l'occasion se présenterait. Il observait d'un œil averti les rapaces qui tournaient autour de la belle d'un soir. Des idiots. Ils étaient trop occupés à reluquer le corps sensuelle de la chimère pour se rendre compte qu'elle se préparait à les démonter. Lyo avait vu ses appuis changer, se raffermir. Il se tenait prêt à bondir lui aussi, l'adrénaline affluait dans ses veines comme des coulées de lave. C'était électrisant.
« GAMIN, A TOI ! »Lyo bondit hors de sa cachette, poings tendus. Il rejoignit la chimère, non sans décocher un coup de pied bien placé à l'un de ses victimes qui tentait de se relever. Il s'effondra avec un gémissement de douleur auquel fit écho un ricanement de la part du russe. Son arrivée impromptue surprit les deux armoires à glace qui fonçait vers eux. Il étaient bien plus musclés que les deux autres et paraissaient plus expérimentés. C'était sûrement pour cette raison qu'il ne s'était pas frottés à la chimère percevant le danger qu'elle représentait. Après un bref temps d'arrêt qui permit à Lyo de monter sa garde, il se reprirent et foncèrent sur eux.
- Je prends le gros, sourit le jeune homme avec un œillade moqueuse pour sa cible qui réagit aussitôt.
Il glissa une main dans sa veste, vers le renflement au niveau de son aisselle. Lyo avait assez trainé dans les bas-fonds pour reconnaitre un holster. À peine avait-il extrait l'arme de son étui que le pied du russe avait volé, percutant son poignet. Il lâcha l'arme qui vola se perdre dans les débris de verre derrière eux. Un sourire féroce étira ses lèvres alors qu'il reprenait sa position pour riposter à nouveau. Crochet du droit paré, direct du gauche esquivé. Le combat est un seul geste, fluide, une seule respiration, posée. Le combat est une danse qui se joue avec le sang. L'un de ses coups fait mouche, la tête du type part en arrière, son cou craque.
Une seconde, une seconde suffit à Lyo pour jeter un coup d’œil à Az pour voir si elle s'en sort. Une seconde d'inattention. Ah l'idiot. Le coup le prend à la mâchoire, il vole en arrière, le goût métallique du sang se répand dans sa bouche. Lyo ricane, se remet prestement sur ses pieds, on ne l'aura pas deux fois. Son sourire est teinté de rouge, sa pommette de bleu. La rançon de la baston. Il reprend ses coups, toujours plus rapides, toujours plus fort. La bête est libérée. La violence coule dans ses veines et lui arrache un sourire euphorique. Il finit par prendre le dessus sur son adversaire, difficilement, âprement mais il le domine désormais. Il a pris des coups, ses côtes sont constellées de bleus et se soulèvent comme les soufflets d'une forge. Mais il est là, à califourchon sur ce mec et les coups pleuvent, dévastateurs. Le sang sur ses poings n'est plus le sien, ou alors peut être que si, quelle importance ? Il se redresse, crache un mollard écarlate et se tourne vers la chimère. Son corps doré en proie à la violence est magnifique, le temps s'arrête comme en suspens. Un bruit le tire de sa rêverie. Des motos. Son corps se tend, méfiant.
Dés :
1 - C'est juste un mec random à moto
2 - Ce sont bien des yakuzas
3 - Ce sont des policiers
4 - C'est juste un mec random à moto
5 - Ce sont bien des yakuzas
6 - Ce sont des policiers