"je suis Versatile, j'en suis désolée, mais rassurez-vous, c'est mon seul défaut"Enfin ! J'avais réussi à sortir. Ce fut difficile, mais j'ai enfin réussi. J'aurais bien pu fuir à travers les murs et les différentes coursives, mais qu'importait. Je savais qu'il pourrait me retrouver avec l'aisance d'un chat bien qu'il ait le gabarit d'un ours. je voulais fuir, mais en même temps, savoir ce qui donnait tellement envie aux gens de se risquer à la main de fer. C'en fut assez risible pour le coup. J'avais des envies de jouer un air de violon en regardant ce colosse porter sa caisse. Mais qu'importait où qu'il aille, je ne le suivrai en aucun cas. je ne voulais pas être là quand ce truc allait faire quoi que ce soit. Que cela explose ou non, j'en avais cure en réalité. Et j'avais choisi certes un endroit passant, j'avais tant d'idée, mais j'ai changé d'avis. Si un tel monstre peut faire des choses aussi dangereuse, peut-être que les mangemorts seraient intéressés. Frederica m'en voudrait sans doute. Mais si je fais cela, je peux aussi dire adieu à mon voyage en Afrique. Ah lala, choix, dilemme et autres idées ignobles à profusion. je ne voulais pas utiliser quelque chose qui ramènerais directement à moi. Qu'importe ce que je pensai, et ce qu'il pensait faire. Il voulait tout détruire, mais quel était réellement son but? Moi, je voulais que les gens commencent à profiter d'un fait que le chaos engendre un renouveau. Mais lui? Oh, mon grand, je n'ai pas ta force, ni ta connaissance. Mais je ne suis pas femme à me laisser embobiner. Qu'est-ce qui t'aurait empêché de me faire exploser avec en fait? Surtout si je dois passer me rhabiller, je perdrai encore du temps de potion. Et cela devenait dangereusement difficile de calculer combien de temps il m'en restait.
Maintenant que faire ? Suivre et m'éclipser comme j'en ai l'habitude ? Mais sans pipe et sans potion de brouillard, cela ne servirait à rien. En deux enjambées il saurait où je me trouve. J'en venais à me demander ce que j'allais réellement faire. Je pouvais contacter personne, je ne pouvais rien faire sinon courir, et pour ma part, courir me faisait atrocement mal ces derniers temps. Je me contentai de rester silencieuse, arpentant la forêt qui menait à l'extérieur du domaine. Et j'avais une petite musique qui me trottait dans la tête. Heureusement qu'on ne pouvait me voir suer sous cette apparence. Je n'avais pas d'autres moyens, je devrais totalement improviser. La dernière fois que j'ai fais ça, j'y ai perdu un membre. Et c'était bien parti pour une seconde fois. Rah lala, tout ce qui me fait approcher de près ou de loin à cette nécrochimère me devient pénible. Le danger oui, mais le calcul bon sang. Pourquoi j'ai fais une telle bêtise. Je me fiche du matériel, mais si cela touche d'autres personnes, je perd mon but premier. je ne veux pas créer la crainte par la mort, j'ai depuis compris que cela ne servait à rien, et de plus tomber en poussière en ces lieux requiert beaucoup de patience. j'en sais quelque chose.
J'avais devant moi, une véritable bombe ambulante. Mais réfléchissons. Que faut-il pour faire une bombe. Ce n'est pas de mon époque, mais ai-je lu quelque chose là-dessus. ma mémoire, aide moi bon sang pour une fois que je dois t'utiliser pour me sauver, pourquoi tu me fais faux bond ? Je résume le fait. Si je ne trouve rien, c'est que je n'en sais rien ou que je n'ai rien lu dessus. Et cela me dérange au plus haut point. Impact, destruction, oui, tout cela me plaisait sur le papier. mais je suis versatile, et je change d'avis facilement. Encore plus quand je n'ai aucunement le contrôle sur ce qu'il se passe. Mon danger, si profond, tu vas me manquer. mais je troque une idée pour un autre danger, d'un autre acabit. Avoir Viktor Von EisenHändler comme adversaire, ça pouvait avoir un certain charme, si l'on excepte l'odeur. Puis avouons le. je n'aime pas être ridiculisée et dépossédée de mes vêtements. Non, mais tu sais combien ça coûte ces choses là?! Ma pipe aussi bon sang. Tu es cruel Zombie. ça me plait dans un sens. Dans un autre, je te hais. Mais ça, je pense que tu le sais déjà non? Je pensai que nous pourrions devenir amis, faire un voyage d'agrément. Mais qu'est ce qui m'empêche de le faire toute seule à part la peur d'être seule justement.
Nous longions alors un canal. Combien de temps me restait-il ? Quelques heures, à peine trois, il me semble. Je me demandais où menait ce canal. Il me semblait assez profond, mais bon. Sais-je nager ? Oui. Enfin, barboter, de plus, vu le poids de la carcasse, et la bombe qu'il transporte, je doute qu'il veuille la laisser comme ça. J'étais arrivé à mes fins, et je n'aurais jamais mes renseignements du pourquoi j'étais arrivé ici. Aussi, pourquoi continuer ? Je perdais mon temps. Et mes nerfs étaient plus qu'érodés. Je n'avais pas confiance en une personne qui avait la même idée que moi pour piégé des gens dans une toile d'araignée collante et visqueuse. Normalement, le silence a dû le faire réagir. Je parlais tellement dans ce colisée. Rah, je suis trop instable, sans ma pipe. Cela me fera mal un jour. Je regardai le ciel, et me demandait si c'était le karma qui me faisait un mauvais tour. Si j'avais pu le faire exploser avec, aurais-je tenté ? Non, parce qu'après tout, je respecte sa motivation. Nous ne nous ferons plus confiance. Puis de toute façon, un voyage en Afrique avec Braincroft, Aha.. Qui pourrait croire qu'elle veuille se laisser faire ? Si je devais faire une liste de mes ennemis, cela s'allonge vachement.
Alors je pris une respiration profonde. Et sans dire mot, je me mis à clopiner et me laisser tomber dans l'eau, les bras écartés, tirant la langue à celui qui avait eu une bonne idée, mais dangereuse idée. Je suis une gamine, mais j'assume. Je ne veux pas perdre plus dans l'opération. Je veux garder mon âme, et ma manière m'est propre. je me laissai alors transporter par le courant du canal, ne sachant trop où il me mène. Mon cœur avait des soubresauts. Je ne savais trop où j'allais atterir. Mais sans doute que je voudrais oublier cette chaude journée. Malheureusement, ma mémoire ne me le permettra pas. Et je suppose que ce titan ne l'oubliera pas non plus. Disons qu'on est au même point qu'au début. Je t'ai fais sortir ton matériel, tu ne passes pas inaperçu. Et moi, je me suis mise encore une fois dans de beaux draps. Bah, si je ne me mettais pas de temps en temps dans les ennuis, je deviendrai aussi séche qu'une prune salée, et je m'ennuierai . Je veux ressentir ce danger de malheur qui me fait réagir, vivre et ressentir. Je ne pouvais m'accrocher à quoi que ce soit, puisque je n'étais plus physique. J'allais dériver combien de temps comme ça ? Trois heures ? Ahaha, je suis tellement stupide que j'en explose de rire dans l'eau, à risquer de boire la tasse pour de bon. Je me suis bien amusée cependant. Autant le voir de la sorte. Par contre, le zombie, lui n'a pas dû apprécier la boutade.