Under my Shell...

Under my shell

Rizzen ∞ Kaori

Je suis heureux de penser que je peux compter sur cet homme. Oui, c'est encore difficile à croire, et peut-être que je serais maladroit, mais j'espère qu'il me pardonnera comme il a pu le faire aujourd'hui. Je me dis qu'il l'a fait sans me connaître, alors quand on se connaîtra mieux, cela se fera encore plus naturellement. Le fait est que je viens réellement de rencontrer une personne qui j'espère deviendra un bon ami. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles personnes dans ma vie. C'est une sensation réellement agréable.
Je me redresse afin de l'emmener à la pharmacie. C'est de ma faute s'il est blessé, sans moi il n'aurait jamais utilisé son pouvoir. Je ne lui ai pas demandé comme il a dit, mais il l'a fait sans aucune hésitation. Il prend ma main pour se redresser mais je le vois légèrement tituber. Je cligne rapidement des yeux alors que je l'observe, il commence à pâlir et je n'aime pas vraiment cela.
- Je dois vous dire que j’ai un malaise avec le sang. D’habitude, j’ai des potions de soin quand j’utilise mon pouvoir.
J'ouvre de grands yeux alors qu'il commence littéralement à tourner de l'oeil et à vomir. Oh mon Dieu !
- Restez assis Rizzen ! Je reviens je vais chercher ce qu'il vous faut !
Je me retourne et « marche » rapidement. Avec cette canne c'est plus facile, mais ca reste tout de même difficile avec une jambe en moins. J'arrive au bout de deux minutes à la pharmacie. Par chance il n'y a personne et je suis servi directement.
- Bonjour, j'aimerais des soins pour quelqu'un, et puis des pansements, faite vite la personne se sent mal. Si vous avez une bouteille d'eau aussi, ca serait génial !
On me donne rapidement les médicaments et je commence à partir. Je fonce comme je peux jusqu'à Rizzen pour lui donner ce dont il a besoin. Bon sang, si j'avais su que cela le mettait aussi mal la vue du sang... le pauvre...
Je finis par revenir à côté de lui et je m'installe sur le banc. Je lui tends le petit sachet et la bouteille d'eau.
- Voici pour vous, surtout respirez bien et prenez votre temps. Vous avez de l'eau aussi si besoin. Je vais rester avec vous, je tiens même à vous raccompagner pour être certain que vous allez bien.
Je regarde la canne et tilt soudainement.
- Oh... J'ai oublié de demander des béquilles.
Mais cela n'a pas vraiment d'importance en soi. Je tiens vraiment à être présent pour mon nouvel ami. Il a fait cela pour m'aider et il s'est blessé, il s'est même rendu malade. Je serais un lâche de partir.
- Vous devez prendre soin de vous, vous devriez manger de la soupe ce soir ça fera du bien à votre estomac.
Je regarde devant moi pendant qu'il reprend ses esprits. Les arbres sont magnifiques, la vu du parc est si belle que j'aurais pu en faire un dessin. Mais je n'ai pas mon carnet sur moi, et même si je vais mieux mon moral n'est pas totalement là.
- C'est gentil de m'avoir écouté et de ne pas me juger. J'aimerais que tout le monde pense ainsi... Enfin si c'était le cas, je n'aurais pas ce visage et j'aurais encore ma prothèse. Le monde des morts possèdent aussi son lot de personnes inhumaines, je dois simplement m'y habituer. Par chance, ils semble nettement moins nombreux que les bonnes personnes. J'en ai de la chance, je soupire, un sourire sincère aux lèvres.
Il m'a ouvert les yeux, je dois arrêter de me montrer aussi négatif, et au contraire voir le bon côté de ce monde. J'espère que voir ce psychologue dont il m'a donné le nom m'aidera.

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Tu savais que ta phobie allait se manifester. C’est toujours le cas lors de grande utilisation de ton pouvoir, mais habituellement, une potion suffit à tout régler. Ça ne dure jamais plus de quelques secondes. Ici, au bon milieu du parc, il n’y a pas de potion pour te soigner. Le sang s’écoule... Juste le temps d’aviser Kaori que te voici en train de vomir. C’est tellement désagréable. Tu ne manges pas beaucoup, ta faim étant très atténuée, mais il faudra que tu te fasses un repas ce soir si tu veux récupérer des forces. Donc heureusement, dans un sens, il n’y a pas grand-chose à sortir de ton estomac, si ce n’est de l’eau avec de la bile. Quand cette crise se termine, tu te rassois sur le banc en même temps que ton nouvel ami te le demande. Néanmoins, ce qui te fait tiquer est surtout qu’il mentionne aller chercher ce qu’il te faut. Hein? Pas le temps de questionner, juste le temps de redresser la tête qu’il est déjà en train de s’en aller. Te voici donc seul avec ta phobie... Ce n’est pas très glorieux. Pour essayer de reprendre tes esprits, tu te couches sur le banc, laissant ta main dans le vide. Tes paupières se ferment, ton souffle devient plus profond. Il y a quelques trucs pour te calmer. Dommage qu’il ne fasse pas froid, ça prendra plus de temps.

Les minutes défilent et tes tremblements n’arrêtent pas, la sensation de chaleur ne se calme pas. Au moins, tes symptômes de malaise n’empirent pas, parvenant à les maintenir stables en restant couché. Après tu ne sais combien de temps comme ça, des bruits s’approchant de toi te font ouvrir les yeux. C’est Kaori qui revient. Tu replies tes jambes pour lui laisser un peu de place sur le banc. Tu tends la main non abîmée vers lui pour récupérer ce qu’il t’a acheté. Dommage pour l’eau, tu en avais. Tu en as toujours à ta ceinture quand tu pars faire du jogging. Quand tu lui réponds, ta voix est plus faible que d’habitude. C’est ainsi jusqu’à ce que ça aille mieux. « Merci... Je vous rembourserai. » C’était une évidence pour toi. Il a déjà sa nouvelle prothèse à payer, nul besoin d’ajouter des frais par ta faute. Tu as un peu d’argent sur toi, ça devrait suffire. « Ça devrait passer, mais sinon j’habite à l’agence et je peux contacter mon jumeau pour qu’il vienne m’aider. » Rik se fera une joie d’être présent. Tu te retiens de parler de Leone. C’est trop tôt pour admettre que le psychologue est ton presque petit ami. Ou ton petit ami. Vous en êtes à ce stade difficile à définir. Tu espères que la relation ira dans le sens voulu.

Kaori réalise alors qu’il n’a pas demandé les béquilles. C’est plutôt embêtant... « Vous avez le temps d’y aller, je ne suis pas prêt à bouger d’ici. » Normalement, avec le soin, ça ira mieux très vite. Cependant, c’est un sachet qu’il t’a remis et pas une potion. Ça risque de prendre plus de temps. Tu ne connaissais pas ce mode de soin. En tout cas, tu ressens déjà un léger picotement dans ta paume de main blessée. Ça agit. Un léger sourire vient étirer tes lèvres en l’entendant reprendre la parole. « Vous savez, je ne suis pas malade. C’est une phobie. » Cependant, ce côté attentionné le rend attachant. C’est plutôt mignon. Par contre, la suite, tu ne t’y attendais pas. Quelques secondes passent avant que ta voix s’élève, rassemblant difficilement tes idées. Au moins, ton souffle est régulier. « Comme vous l’avez dit, ce monde a tout de même son lot de mauvaises personnes, de manipulateurs et d’égoïstes. Ne soyez pas trop naïf, ok? » Il vaut toujours mieux prendre ses précautions, tu l’as expérimenté en croyant pouvoir trouver l’ingrédient manquant à la potion de vie... C’était une belle arnaque dont tu paies encore le prix aujourd’hui.

Doucement, tu lèves la tête pour regarder ta main blessée. Le sang semble avoir arrêté de couler. Parfait, bien que la peau ne semble pas s’être reformée. Il te faut encore quelques minutes au calme avant de bouger, n’ayant pas l’envie de finir à terre face première. « Et si avoir quelqu’un pour vous écouter vous fait du bien, ça fait plaisir. Vous devriez vraiment contacter Leone, je suis persuadé qu’il sera en mesure de vous aider et de vous apaiser. » Un fin sourire étire tes lèvres. Bon, couché comme ça c’est pas trop évident pour lui. « Vous voulez retourner à la pharmacie? Je devrais pouvoir rentrer après. » Te reposer ne fera pas de tort, loin de là.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Rizzen ∞ Kaori

C'est si terrible de voir qu'il s'est mis dans cet état pour moi. Je me pardonnerais jamais mais je me cache bien de lui dire. Il n'avait pas besoin de se donner tant de mal pour un inconnu, et pourtant il l'a fait, sans aucune hésitation. Cet homme est bon et il me redonne une once d'espoir en ce monde. Même si je me montre maladroit dans mes propos et mes actes, je veux me rattraper comme je peux et c'est ainsi que je fonce jusqu'à la pharmacie. Lorsque je reviens, il semble aller un peu mieux, mais il est encore si pâle que ça me fait peur. Il me dit qu'il va me rembourser mais je secoue un peu la tête. Il n'a pas besoin de faire ça, je l'ai fait avec plaisir. Oui, je n'ai pas beaucoup d'argent mais c'était le moins que je puisse faire. Il me parle alors du fait qu'il a un jumeau. Ca devait être sympa de grandir avec un frère ou une sœur, encore plus avec un jumeau. Moi qui étais fils unique, ce n'était pas toujours facile...
Les choses s'enchaînent rapidement, j'en ai oublié de récupérer des béquilles à la pharmacie, même si en soit ce n'est pas le plus important en cet instant. Il doit prendre soin de lui.
- Vous savez, je ne suis pas malade. C’est une phobie.
J'hoche la tête doucement mais je reste sérieux.
- Il n'empêche que vous avez vomis, vous devez prendre soin de votre corps avant tout. Phobie ou pas, promettez moi de faire attention...
Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit de plus, encore par ma faute. Je crois que je lui ai fait assez de tort pour une première rencontre.
- Comme vous l’avez dit, ce monde a tout de même son lot de mauvaises personnes, de manipulateurs et d’égoïstes. Ne soyez pas trop naïf, ok?
J'ai toujours aimé ma naïveté, elle me permettait de voir le monde comme quelque chose de magnifique, avant de finalement sombrer. Je revis exactement le même schéma aujourd'hui, et s'il savait à quel point j'aimerais redevenir naïf... Je sais qu'il veut me protéger en me disant ça, et ca me fait sourire un peu. Il est vraiment gentil, j'espère sincèrement qu'on restera en contact par la suite, même si je comprendrais qu'il ne veuille plus... Mais il a dit qu'il voudrait boire un verre avec moi, c'est bon signe, non ?
Il me rappelle alors que je devrais aller voir ce psy dont il m'a donné le nom, Leone. Je n'en n'ai jamais vu avant, mais qui sait, c'est peut-être ça qui me manquait, notamment dans le monde des vivants. Cette volonté de m'en sortir.
- Vous voulez retourner à la pharmacie? Je devrais pouvoir rentrer après.
Je secoue doucement la tête et reste debout, devant lui.
- Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais rester avec vous et ensuite vous raccompagner... Je veux être certain que vous rentrez sain et sauf...
Je reste donc debout pendant qu'il se repose, je tiens contre cette canne qu'il ma fait, serrant son pommeau en me maudissant d'être aussi inutile, mais en gardant le sourire pour cacher ce côté négatif qui revient...
- Vous avez un frère alors ? Je suis fils unique, mais j'ai toujours voulu avoir une petite sœur... Ca n'est jamais arrivé, je dis en haussant les épaules. Ca doit être sympa en tout cas.
Il a quelqu'un sur qui compter. J'ai eu ce genre de personne auparavant, comme Shinobu-chan, mais ce n'est plus le cas à présent...

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Tu ne peux t’empêcher de commenter le fait que Kaori te parle comme si tu étais malade plutôt qu’en proie à une phobie. Il est évident qu’il te faudra t’en reposer, mais tu t’en remettras pleinement au cours des prochaines heures. Un petit rire s’échappe de ta bouche après la réponse qu’il te fait, trouvant ça adorable. C’est plutôt inhabituel pour toi de faire face à un homme qui est si sensible. « Promis », réponds-tu avec amusement. Tu n’es pas près de tomber en poussière, pourtant. C’est à se demander si tu sembles si mal en point. Ton teint plus pâle que tout à l’heure n’aide pas, mais doucement, ta peau reprend ses couleurs. Tu as tout de même hâte de pouvoir te lever, te sentant un peu ridicule ainsi.

Le sujet de conversation change et tu ne peux t’empêcher d’insister sur un point. Ton interlocuteur semble être le genre de personne à se faire avoir trop facilement, il doit forcément attirer des personnes malveillantes qui souhaitent l’utiliser à leur avantage. T’es un peu surpris de ne pas obtenir de réponse verbale. Curieux, tu redresses quelque peu la tête pour le regarder, constatant qu’il arbore un petit sourire. Ce n’est pas trop ce que tu attendais, mais ok. Tu ne vas pas le relancer. Après tout, il est le seul responsable de sa vie. Une fois les conseils donnés, il n’y a que lui pour les appliquer. Tout comme c’est sa seule décision de contacter Leone ou non. Tu n’insisteras pas davantage à ce sujet. Néanmoins, tu comprends que ça peut être intimidant ou peu tentant, pour l’avoir vécu quand ton frère te poussait à prendre un rendez-vous. Heureusement qu’il l’a fait vu le développement final. Et aussi parce que cela t’a réellement aidé. Il est possible que partager ton expérience le persuade plus de faire le premier pas, mais tu ne comptes pas t’ouvrir si rapidement. Pourtant, tu te doutes que Kaori n’est pas le genre de mauvaises personnes qui utilisera les informations données contre toi ou pour te ridiculiser... Mais bon, la carapace est épaisse.

Tu changes le sujet une nouvelle fois, essayant de faire en sorte que ton interlocuteur aille chercher ses béquilles. Une canne, ce n’est tout de même pas l’idéal pour une personne amputée. Il vaut mieux qu’il ait ce qu’il lui faut le plus rapidement possible, le pauvre. Néanmoins, il refuse, te disant qu’il préfère rester avec toi et s’assurer que tu rentres bien. L’expression sain et sauf t’apporte un petit rire. « Si vous voulez me raccompagner va pour ça alors. » Tu n’es pas en état d’argumenter de toute façon, puis l’envie n’y est pas non plus. « Mais je n’ai pas l’intention de rentrer en plusieurs morceaux si ça peut vous rassurer », termines-tu en riant de nouveau. Tu t’abstiens de faire une mauvaise blague quant au fait que tu as déjà assez perdu de morceau à ton goût. Puisqu’il est dans la même situation que toi, vaut mieux ne pas tourner le couteau dans la plaie. D’autant plus qu’il n’a plus sa prothèse pour y pallier, à ton contraire.

Kaori change de sujet, te parlant de Rik, mais aussi du fait qu’il est enfant unique. C’est un peu triste ça, ça doit être ennuyant, de ton point de vue, de ne pas avoir de frères ni de sœurs. « C’est dommage. Avoir une fratrie passe bien le temps, quand on s’entend bien ensemble. » La précision te semble importante puisque tu sais que ce n’est pas tout le monde qui s’entend aussi avec leurs frères et sœurs que toi avec ton jumeau. « Rik est mon meilleur ami, mon confident, et la première personne à qui je pense pour faire un mauvais coup », dis-tu sur un rire, encore. Un sourire aux lèvres puis tu poursuis. « On ne peut pas vivre l’un sans l’autre, c’est pour cela que nous sommes tous les deux ici... Sinon il n’y aurait que moi, à cause de cet incendie qui m’a coûté la jambe. » Ton sourire se fane, un soupir franchit tes lèvres. Pourquoi avoir parlé de cela? Maintenant, c’est fait et il te faut assumer. Une chance que le travail de ton beau psy a aidé à ce que tu en viennes à accepter ce qui s’est passé. Pour esquiver un peu, tu amorces un mouvement pour te redresser et t'asseoir. Il serait temps que tu parviennes à bouger.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Rizzen ∞ Kaori

Je suis assez heureux qu'il veuille bien que je le raccompagne avant de retourner chercher mes béquilles. Je pense que je renterais même chez moi par la suite. Je ne suis clairement pas serein pour sortir maintenant, et sans ma prothèse en plus, ca risque d'être clairement difficile. Pas impossible, mais compliqué malgré tout. Et puis il a de l'humour, moi aussi je veux qu'il rentre en un morceau. Dire qu'il était en train de faire son sport et qu'en me croisant le voilà maintenant dans cet état. Ce n'est pas très grave je pense (et parce qu'il me le dit), mais le fait est que je me sens terriblement coupable de la tournure des événements. Je me tais bien de lui dire, je me ferais gronder. Et je l'ai assez vexé pour une première rencontre.
Alors on commence à marcher, doucement. Il semble suivre mon allure, par politesse ou parce qu'il se sent encore affaibli, je ne saurais dire. Le fait est que c'est agréable de ne pas avoir à courir partout... Bien que je sens mon regard fureter de droite à gauche, comme pour vérifier qu'il n'est pas là. S'il venait à s'en prendre à Rizzen, là c'est sûr, je ne me le pardonnerais jamais.
On parle de la famille, il a donc un frère alors que j'ai grandi seul. Est-ce que mon frère, ou ma sœur, aurait pu faire quelque chose pour moi ? Je n'en suis pas vraiment certain. D'un côté, c'est peut-être mieux ainsi. Une personne de moins que j'ai rendu triste par mon suicide...
- C’est dommage. Avoir une fratrie passe bien le temps, quand on s’entend bien ensemble.
Je souris doucement en hochant la tête.
- Probablement... Mais c'est mieux ainsi. Je m'en serais voulu de lui faire de la peine en mettant fin à mes jours... Pas que je m'en suis pas voulu pour mes parents, mais malgré tout je ne regrette pas mon geste...
Encore moins aujourd'hui, mais ça c'est clairement une autre conversation.
- Rik est mon meilleur ami, mon confident, et la première personne à qui je pense pour faire un mauvais coup. On ne peut pas vivre l’un sans l’autre, c’est pour cela que nous sommes tous les deux ici... Sinon il n’y aurait que moi, à cause de cet incendie qui m’a coûté la jambe.
Je reste un instant surpris par ses révélations. Il a donc perdu sa jambe lorsqu'il est mort... Et son frère a dû mettre fin à ses jours pour pouvoir rejoindre son frère... Je ne saurais dire si c'est du courage ou non, car impossible de savoir pour le monde des morts. Il a juste pas voulu vivre dans un monde sans son frère et son meilleur ami... Je n'ai jamais connu cette personne pour qui j'aurais pu mourir... Non, moi j'ai fait ça par égoïsme. Même lorsque Shinobu est mort, je n'ai pas mis fin à mes jours. Je me suis laissé couler lamentablement jusqu'à ne plus en pouvoir, tout simplement.
- Vous n'avez pas été en colère ? Je me demande si je l'aurais été moi ?.. Mon meilleur ami a été en colère lorsqu'il m'a vu ici... On est heureux, mais d'un autre côté il aurait aimé que je vive ma vie... Enfin, c'est une bonne chose que vous vous soyez retrouvé ici.
Mais je pense que lui non plus n'a pas dû être heureux sur le coup. Je sens bien cependant que c'est un sujet sensible, notamment sa mort, la perte de sa jambe. Il sait que je suis né sans, je n'ai donc jamais vraiment eu de sensation de ce côté là, mais si je devais perdre un autre membre aujourd'hui, ca serait clairement une autre paire de manches.
On continue de marcher jusqu'à ce qu'il m'indique qu'on arrive bientôt chez lui.
- Rizzen... Ne me grondez pas, mais je tiens vraiment à vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi aujourd'hui... Je sais que je n'ai pas été très courtois, j'ai plutôt été maladroit même, mais merci... J'espère vite me relever de tout cela... La prochaine fois qu'on se verra, j'aurais des béquilles, et j'espère que mon visage ne sera plus ainsi...

Tout dépendra de si tu le recroise ou non...

- En tout cas c'est vraiment un plaisir de vous avoir rencontré... J'attendrais votre message pour vous inviter boire un café ! Au moins ça, je dis en riant alors qu'on s'arrête finalement. Prenez soin de vous Rizzen. Et reposez-vous, s'il vous plaît.
Un sourire, et je commence à m'éloigner pour retourner à la pharmacie. Après je vais rentrer, sans savoir la longue agonie qui m'attend, cette souffrance grandissante, cette chute sombre et sans fin...
Jusqu'au jour où...

Under my Shell...

La conversation suit son cours. Quand tu apprends que Kaori s’est suicidé, tu ne peux empêcher un grand étonnement de se peindre sur ton visage. Tout ce que tu trouves à dire est que tu le comprends. Oui tu le comprends très bien, avec votre mère qui doit à présent vivre sans ses deux fils. Néanmoins, tu n’as pas cherché à vivre, à retourner dans le monde des vivants, et encore moins quand Rik t’a rejoint ici. Tu as quelque peu regretté d’être mort, il en est de même pour ton jumeau, mais ça s’est arrêté là. Ensuite, tu lui parles un peu plus de ta relation avec ton frère, puis aussi de la cause de ta mort. C’est au tour de ton interlocuteur d’être surpris. Il ne devait pas s’attendre à ce que tu t’ouvres sur les raisons de ta mort. T’es toi-même stupéfait de le faire, ça ne te ressemble pas. Mais bon, l’homme en face de toi ne te paraît pas du tout être une personne qui trouverait le moyen d’exploiter une telle information, encore moins de tourner le fer dans la plaie. Donc rien à craindre. Puis, il est temps de commencer à bouger pour rentrer chez toi.

Face à la question et à la suite, une moue se dessine sur ton faciès. C’est une question tout à fait pertinente, une interrogation que tu aurais voulu esquiver. « J’ai été en colère sur le coup oui, et je me suis senti coupable puisque c’est ma mort qui est responsable de sa décision de ne plus continuer de vivre. » C’est sûrement le cas de tout le monde qui retrouve sa famille ici : un grand mélange de sentiments qui est plutôt difficile à gérer. « On aimerait tous que nos proches ne passent pas par ici, qu’ils puissent vivre heureux. C’est normal, mais on est aussi content de se retrouver. » Tu veux lui faire savoir que cette situation n’a rien d’anormal, qu’il ne doit pas s’en vouloir. Puis, son meilleur ami est forcément passé par ces étapes-là aussi. Tant qu’il ne reste pas sur la colère, ça serait des plus triste.

Après quelques minutes, vous n’êtes plus très loin de l’Agence. Une fois à l’intérieur, ça devrait aller. Ce que te dit alors Kaori te surprend. « Ça fait plaisir, je ne pouvais pas passer mon chemin sans chercher à vous aider. Et honnêtement, ce n’est même pas dans mes habitudes d’être si altruiste envers des étrangers », mentionnes-tu sur un rire. « Mais oui, j’espère bien vous revoir dans de meilleures circonstances. » C’est-à-dire que le bourreau qui l’agresse ne soit pas dans les parages, qu’il ne lui ait pas fait de mal. Que ça soit plus joyeux, en somme. « Plaisir partagé! Je vous contacterai oui, prenez aussi soin de vous. »

Pour ta part, tu es désormais bien entouré dans la mort. Il n’y a aucun risque d’élément fâcheux, à moins qu’avec Leone ça n’aille pas dans le sens voulu. À moins que ça aille dans le sens voulu, mais que ça mène tout de même à une séparation... Ce n’est pas à souhaiter. Puis, n’étant pas le genre de personne a te torturer l’esprit avec du négatif, tu laisses cela de côté. Votre relation devrait aller dans le sens voulu. Et en plus, tu as des amis et de plus en plus de connaissances qui peuvent en devenir, des amis. Comme Kaori que tu devrais revoir rapidement. Tu entres dans ta chambre avec le sourire aux lèvres.

Codage par Libella sur Graphiorum