Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

❝Have a good death

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Anonymous
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évolution
#1
Terminé07.10.19 19:05
Soft kitty, warm kitty, little ball of fur, happy kitty, sleepy kitty, purr purr

La mort suivait son cours. Depuis qu’il avait pris la décision de se bouger, le temps passait à une vitesse hallucinante. Kyo avait du mal à se dire que l’automne était présent, dorénavant, et qu’il venait de débuter le mois d’octobre… Mois qui, pour lui, représentait beaucoup. Dans vingt-deux jours, pour être précis, cela ferait un an qu’il était mort. Il n’arrivait pas à déterminer ce qu’il ressentait, à l’approche de la date. Un peu d’amusement, sans doute, mais aussi beaucoup de nervosité. Des questions absurdes telle que “fête-t-on son anniversaire de mort ?” surgissait aléatoirement dans son esprit, sans pour autant parvenir à y apporter une réponse.

Il aurait aimé en discuter avec quelqu’un. Même s’il s’était fait des amis depuis qu’il avait mis les pieds dehors, il ne se sentait pas encore assez en confiance pour révéler ses pensées les plus sombres. Il savait qu’il y avait des psys ici aussi, comme le petit ami de Rizzen mais… Non. Il avait eu une mauvaise expérience des psys plus jeune, il arrivait donc difficilement à s’ouvrir à eux. Même s’il n’avait pas encore rencontré Leone, il savait d’ors et déjà qu’il ne parviendrait pas à lui faire confiance. Déjà parce qu’il l’imaginait tout raconter à son petit ami une fois rentré et que cette simple idée suffisait à le calmer sur son envie de consulter.

T’es un tantinet parano, à juger les gens sans les connaître.

Après, ce n’était pas comme s’il avait le temps de se lamenter sur son sort. On pouvait dire que ces dernières semaines, il avait été particulièrement occupé. Il devait un peu trop d’argent à Rizzen, mais aussi au magasin de musique où il avait acheté sa guitare… Il le savait pourtant, que cela n’était pas une excellente idée. Cependant, le plaisir de pouvoir à nouveau gratter les cordes était infini. Tant pis s’il ne pouvait rien manger pendant des jours ! … Bon, il évitait, tout de même. Il avait cru comprendre qu’il avait déjà une espérance de mort plus courte à cause de sa zombification. Il n’était pas particulièrement pressé de tomber en poussière. Loin de là.

Sa zombification faisait son chemin, d’ailleurs. S’il mettait de côté les visions, il pouvait constater l’évolution de la pourriture de son corps. Sur ses bras, la nécrose se montrait plus agressive, plus foncée, tout comme le tout remontait dorénavant jusqu’à ses coudes. Quant à son visage, l’entièreté de ses joues était touchée par la décomposition, s’arrêtant, heureusement, en dessous des yeux. Pour l’heure, cela commençait à toucher ses lèvres. La lèvre supérieure, pour être plus précis. Il lui en manquait la moitié du côté droit -pour lui-, dévoilant ainsi ses dents. Un peu plus et il trouvait ça marrant, de ressembler aux morts vivants du film Pirates des Caraïbes. Un remake de Jack version zombie, il ne lui manquait plus que le bandana et la passion pour le rhum. La couleur de cheveux, aussi. Chaque matin, il était partagé entre le dégout et l’admiration, constatant l’évolution. Au moins, tout était concentré sur des partie du corps qu’il pouvait dissimuler derrière des vêtements.

Tant que ça touche pas tes cheveux ou tes yeux, t’es content. Faut se contenter de peu.

A cause de son manque d’ossements -il les dépensait plus vite qu’il ne les gagnait, au final-, il avait été forcé de mettre les bouchées doubles pour trouver un taf. Voire deux. Aussi, il était réduit à faire des livraisons à vélo et à faire la plonge dans un restaurant. Rien de très valorisant, rien de très payant non plus. Des boulots qui s’enchainaient, le mettant dans un état de fatigue constant. Finalement, la mort était tout aussi pénible que la vie, quand on se focalisait sur l’argent. Seiya n’étant plus là pour contrôler ses finances, il avait aussi des difficultés à gérer son porte monnaie. Il essayait pourtant de prioriser son remboursement pour Rizzen… Mais il ne pouvait s’empêcher de se faire plaisir, de temps en temps -des jeux vidéos, la majorité du temps… A quoi vous pensiez d’autres, petits pervers ?-. De plus, ses livraisons à vélo commençait à le gaver méchamment. Ce serait tellement plus simple, en moto…

Mais ton traumatisme est toujours présent.

L’idée de remonter sur une bécane lui avait déjà traversée l’esprit, plus d’une fois. La liberté qu’on ressentait quand on se trouvait au volant lui manquait. Les sensations de vitesse, aussi… Mais il avait surtout l’esprit préoccupé par son accident. Il revoyait, sans le vouloir, le camion le percuter de plein fouet. Il avait l’impression que son corps subissait à nouveau l’accident, ressentant toute la douleur physique endurée. Un peu comme quand il était avec le roi, juste après sa mort. Son regard se posa naturellement sur les cicatrices que le bitume avait laissé sur le dos de ses mains. Allez savoir pourquoi exactement, la potion d’apparence ne les faisait pas disparaître… Peut-être était-ce un moyen involontaire de lui rappeler ce qui lui était arrivé, la dernière fois qu’il était monté sur une moto.

Et ce n’était pas jojo.

Pourtant, ses pas l’avaient amenés devant un magasin vendant de fabuleuses machines. Il s’était arrêté, observant les belles derrière la vitrine. Il avait envie d’en tester une, au fond. Mais de l’autre, son corps tout entier lui répétait que ce n’était pas une bonne idée. La peur était encore trop présente. Mais ne disait-on pas que lorsqu’on tombait de cheval, on devait y remonter immédiatement pour ne pas laisser la panique s’installer ? … Bon ok, depuis onze mois, elle était bien ancrée en lui, lui serrant désagréablement les tripes. Il se mordit la lèvre inférieure, regardant le prix. Ouais alors si déjà, il galérait pour rembourser Rizzen, l’achat d’une moto n’entrait pas du tout dans son budget. Ça le calmait un peu, il devait avouer. Est-ce qu’il était possible de faire un prêt ?

Sors-toi tout de suite cette idée de la caboche. T’as même pas de situation financière, qu’est-ce tu veux faire un emprunt !

Il maugréa, en son for intérieur. Il était rare qu’il lutte, mentalement parlant, avec lui-même. Il n’avait cependant pas tort. Et pourtant, cela ne l’empêcha pas de rester planté devant la vitrine pendant plusieurs minutes. Il était tard, le soleil se couchant doucement. La nuit prenait le dessus et un rapide coup d’œil à sa montre lui fit savoir qu’il fallait qu’il se dépêche de rentrer à l’agence. Sa potion n’allait pas tarder à cesser de fonctionner et il n’avait pas particulièrement envie de se promener dans les rues de Tokyo sous sa forme de zombie.

« Oooh t’as vu ça, il est vraiment moche ! Brrr. »

Un court instant, il crut que la voix d’enfant s’adressait à lui. Instinctivement, il porta sa main à sa joue, mais sa chair y était encore présente, pour l’instant. Un soupir de soulagement passa ses lèvres, alors qu’il pensait entendre un petit… Miaulement ? Il chercha d’où provenait la voix, constatant qu’il y avait, pas loin de lui, une petite troupe de gamins. Il semblait encercler quelqu’un, ou quelque chose…

« Regarde ça, il arrive même pas à marcher ! Il est ridicule ! »

Le plus grand des enfants jeta son pied sur la “chose” qui semblaient tous regarder, tandis que le reste de la bande ricanait et s’amusait de le voir agir. Kyo, quant à lui, n'éprouvait pas la même euphorie qu’eux. Bien au contraire. Avec le geste du gamin, il avait vu la pauvre créature qu’ils étaient en train de martyriser. Un petit chat. Un tout petit chat qui semblait dans un sale état. Il s’approcha à grande enjambée, le visage fermé. Il voulait avoir le cœur net. Étant naturellement plus grand qu’eux, il n’eut aucune difficulté à voir la petite bête. Il comprenait mieux ce que l’autre sale gosse disait ; il était vrai que le chaton n’était pas des plus beaux. Il lui manquait une patte avant et ses poils étaient couverts de sang… Laissant paraître sa chair meurtrie et puante. Un chat-zombie. Un brin de surprise dansa sur le visage du blond, ignorant qu’il était possible de transformer aussi des animaux.

« Il pue trop en plus ! Saloperie de zombie ! »

L’enfant paraissait s’énerver encore plus. Il était prêt à lui donner un autre coup de pied, mais Kyo le stoppa avant. Il l’attrapa d’une main, constatant que l’effet de la potion s’estompait doucement. C’était la première fois qu’il touchait quelqu’un avec sa main en charpie… Et il ne ressentit aucune gêne, pour le coup, tant son sang ne faisait qu’un tour dans ses veines.

« T’as un problème avec les zombies ? »

Il savait que son visage se transformait, aussi. Sa peau tombait en lambeaux, sur ses joues. Il prenait cette apparence qu’il détestait tant et, pourtant, en cet instant, cela ne pouvait pas mieux tomber. Il sentit l’ado se débattre, laissant échapper un cri d’effroi. A côté, ses petits camarades amorçaient des mouvements de recul, démontrant sans gêne leur dégoût. Il aurait pu s’en vexer, mais il en était rien. En réalité, il était terriblement en colère contre ces mômes qui se moquaient de la pauvre petite créature sans défense. Il toisa le gamin de sa hauteur, attendant de voir s’il osait l’ouvrir encore. Apparemment, non.

« J’espère que c’est pas vous qui l’avez transformé. »
« Sinon quoi ? »
« Sinon je te défonce la gueule. Rien à foutre que tu sois un gamin, t’en as bien rien à foutre que ce chaton puisse pas se défendre, pas vrai ? De toute façon, t’es déjà mort alors je risque rien. »

Il accompagna ses paroles d’un sourire carnassier. Il faisait flipper, à n’en pas douter. Il n’avait pas l’habitude de se montrer violent, encore moins envers des enfants. Mais ce gosse, il devait avoir douze, voire treize ans. Et il avait besoin d’une leçon, de toute évidence. Le zombie avait une sainte horreur de la maltraitance envers les animaux. Il allait lui faire passer l’envie de se moquer. Cependant, il n’eut rien besoin de faire. L’enfant lui lança un regard noir avant de prendre la fuite, rapidement rejoint par ses petits compères en culottes courtes qui ne manquèrent pas de lui tirer la langue ou autres fantaisies enfantines. Autant dire que ça ne lui faisait strictement rien. Un brin blasé, il reporta son attention sur l’animal, légèrement gêné par son odeur. Il avait beau avoir la même sans parfum, il ne parvenait pas à s’y faire. Il tâcha d’en faire abstraction, approchant doucement sa main du petit chaton. Ce dernier eut un mouvement de recul, craignant pour sa vie. Une moue attristée dansa sur le visage du blond, essayant une nouvelle fois, se montrant plus doux encore dans ses mouvements.

« N’aie pas peur. Regarde, je suis comme toi. »

Il attendit que l’animal s’approche de son plein gré. Il continuait d’être méfiant, mais au fil des secondes, il semblait se laisser convaincre par la curiosité. Il le renifla en premier lieu, reculant rapidement lorsqu’il bougea sans le vouloir, perdant un peu l’équilibre. Il retenta l’expérience, jusqu’à ce que le félin se montre plus coopératif… Au point de le mordre, comme si sa main était de la nourriture.

« Eeeh non, je suis pas comestible. Mais tu dois crever de faim… »

Il retira sa main, essayant de le caresser. Il sentit brièvement le sang sur sa paume, mais avec son propre sang, ça donnait quelque chose de peu ragoûtant. N’empêche, il était vrai que la créature devait mourir de faim. Il ne fit aucun commentaire sur le jeu de mots possible, avec cette expression. Il entreprit de la prendre doucement dans ses bras. Étonnement, elle se laissa faire. Elle était exténuée, de toute évidence, tant qu’il la sentait trembler dans ses bras, lui créant un pincement au coeur. Kyo ignorait depuis combien de temps ces sales gosses l’embêtaient… Il prit la décision, rapidement, de s’occuper de ce chétif chaton. Il se fichait bien, pour l’heure, d’être vu sous sa forme de zombie.

Il traversa les rues, gardant l’animal contre sa poitrine. Il ignora les regards, les murmures sur son passage. Ce fut un peu plus compliqué lorsqu’il passa au konbini pour acheter un sac de croquettes. Heureusement, le vendeur le laissa prendre ses achats, à condition qu’il arrête de faire fuir ses clients. Humf. D’un côté, il n’avait pas tort de jamais sortir sous cette forme. Il ne s’attarda pas plus, regagnant rapidement sa chambre, à son appartement. Il ne savait pas s’il avait le droit d’avoir un animal de compagnie… Et d’un côté, il s’en fichait un peu. Il laissa le chaton recouvrir sa liberté, non sans vaporiser un peu de parfum pour contrer l’odeur corporelle du petit zombie, le temps pour Kyo de chercher de quoi servir pour les croquettes et de l’eau. Il faudrait qu’il pense à lui acheter des gamelles, ce serait plus simple que de la vaisselle. Pour le moment, ça allait faire l’affaire. Il retourna dans sa chambre, ne trouvant pas l’animal du regard. Il… s’était enfuit ?

Ça aurait été étonnant, enfermé dans une chambre, dans un appartement en sous-sol. Il se baissa, se rendant compte que la créature s’était réfugiée dans le coin, sous son lit. Il essaya de l’attirer avec les croquettes, mais rien à faire. Il consentit à laisser l’eau et la nourriture au pied de son lit. Quant à lui, il grimpa sur le matelas, guettant les coupelles. Avec de la chance, il finirait par sortir de sa cachette ? Il ne sut pas réellement combien de temps défila avant de voir le bout du museau timide. Le zombie humain prit soin de ne pas faire de bruit, pour ne pas le gêner dans son repas. Et puis… Une idée germa dans son esprit. Il se demandait… Il récupéra une potion d’apparence, celle posée sur sa table basse pour le lendemain. Il prit l’initiative d’en verser dans la gamelle d’eau, discrètement, ignorant que son geste n’était pas des plus tolérés. Le chaton ne se méfia pas, buvant la potion. Il put constater le changement en un instant. Rapidement, l’animal se changea en adorable petit chaton tout fluffy tout… Tout kawai.

«  T’es trop chou ! »

Oui, il parlait à un animal, et alors ? Il prit la créature délicatement dans ses bras, une fois qu’il s’était rassasié. Il le caressa doucement, sentant sa méfiance se dissiper au fil des secondes. Au final, il put entendre un léger ronronnement tout adorable.

Oh, c'est vrai. T’es un gaga des chats, c’est vrai, j’oubliais…

Et il savait qu’il avait l’air idiot, si quelqu’un entrait dans sa chambre. Le chat-zombie avait une apparence normale et lui, il était toujours sous sa forme de zombie. Et du coup… Il avait la sale manie de mettre un peu de sang sur la petite bestiole. Oups. Pas très malin, mais le peu de potion qu’il avait versé dans la gamelle ferait qu’il retrouverait rapidement sa forme donc… Hum.

«  Faut que je te trouve un nom, maintenant, hum… »

Et c’est ainsi que la gagatitude de Kyo face aux chats fut révélée au grand jour.
Codage par Libella sur Graphiorum