Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.
起死回生
Depuis quand il faisait nuit ? C'était la pensée qu'avait Asuma alors qu'il marchait dans les rues. Encore une fois, il n'avait pas vu le temps passé. Il avait un travaillé dans une supérette du coin, histoire d'avoir un peu d'argent. Mais c'était sans compter sur sa lenteur. Encore et toujours pour lui créer des soucis. Du coup, il se retrouvait dans les rues. Il eut un petit rire. Bah ce n'était pas grave. Il aimait découvrir les endroit. Cet endroit la nuit était différent. Autant qu'il en profite. Il regardait les devantures avec plus ou moins d'enthousiasme. Quelle idée de rappeler la mort. Voilà une drôle d'idée. Depuis quand Tokyo était aussi glauque ? Il essayait de se souvenir quand il avait la dernière fois la rue. Mais il n'avait jamais fait attention. Il était venu quelques fois pendant le temps de ses études. Il n'avait jamais pris le temps de lire les enseignes. Maintenant qu'il le voyait de ses yeux. Il se disait peut-être que c'était mieux. Shinjuku avait toujours ce parfum particulier, un mélange qui lui était propre. De la nourriture qui se vendait, de l’alcool, la boisson en fiole qu'il aimait, la mort et d'autres odeurs toutes aussi distinguées.
Le jeune zombie ne remarquait pas toujours que c'était lui qui sentait le cadavre. Il fallait dire qu'il mettait la dose de parfum pour cacher cette dernière. Il cocotait souvent au début. Au moins, ça avait le mérite d'éloigner les mouches, ces sales créatures. Il s'approchait du stand qui vendait des insectes à manger. Il regardait comment les gens réagissaient. Il trouvait ça drôle, il avait un grand sourire. Il voulait tester. Se sentir plus courageux comme l'était un lapin roux. C'était le moment de briller un peu. Il donnait un peu d'argent et prenait un insecte grillé. L'apparence n'avait rien d'appétissant, vraiment pas. Mais il s'était lancé dans cette aventure et tout seul. Il en était heureux. Il croquait dans ce dernier. Question goût c'était moyen, mais il avait mangé pire. Il haussait les épaules et continuait son exploration.
Le temps pour Asuma de savourer son repas frugal, il croisait un visage connu, pas lui, pas le géant persécuteur. Il devait s'éloigner, et le plus vite de ce gars avant qu'il le remarque. Ce n'était pas une fuite, mais un repli tactique. Ok, c'est une excuse vieille comme le monde. Mais qui aimait se faire persécuter ? Personne, surtout pas lui. Parce que c'était toujours comme ça qu'on s'amusait avec lui depuis un moment. Où sont les personnes un peu gentilles. Sûrement planquées, elles aussi. Elle devait sentir l'odeur de la boisson en flacon qui imprégnait les vêtements de la grande perche. Il se retournait pour voir si l'autre était toujours là. Malheureusement pour lui. Il était là. C'est là qu'il regrettait d'être aussi lent. Il frappait un peu sur ses jambes.
« Allez, s'il vous plaît allez plus vite. Je n'ai pas envie de le voir à nouveau. »
Car il fallait se dire qu'en tant qu'abitant du même endroit, il était souvent compliqué de pas se croiser.
Il frappait, mais il n'obtenait rien de ses jambes. Il se mordait les lèvres. Il voulait fuir, vraiment. Mais c'était sans compter sur le sadisme de son colocataire. Il fendait la foule, l'air de rien. Il se demandait comment il avait pu le repérer, il n'était pas bien grand. Il tremblait, il était là, devant lui. Les yeux paniqués, devenus bleus du jeune garçon croisait ceux de l'autre. Neutre. Ça n'annonçait rien de bon. Qui plus est, il sentait cette boisson. L'ignorer était tout bonnement impossible. Le géant demandait au petit zombie ce qu'il fait là. Lui dire la vérité ou non. Lui dire autre chose. Il n'aimait pas les conflits. Alors, simplement, il se résignait. Il lâchait un soupir las. Il n'avait vraiment pas le choix. Vu que ces jambes ne voulaient pas coopérer. Toujours à faire comme elles le sentaient, fichues traîtresses.
« Je me baladais, je n'ai pas vu le temps passé. Du coup, je découvre la ville sous un nouveau jour. Ou je devrait dire nuit. La phrase perdrait tout son sens... Et logique, mais je ne suis pas là pour discuter grammaire avec toi. Je crois que je ne vais pas te gêner plus que ça... »
Oui, il venait de verbaliser sa tentative de fuite. Raté, à cause de sa lenteur. Pourquoi ses muscles ne voulaient pas le porter loin de ce gars. Il sentait qu'il allait déguster s'il restait à ses côtés. C'était devenu une habitude. Il était le Tom de géant de Jerry. Sauf que Asuma n'était pas le genre à poser des pièges, comme ce chat stupide. Il était beaucoup plus calme, et ne cherchait pas la grand bête qu'était son colocataire. Et plus il restait là. Plus il avait des chances de se retrouver dans une situation dont il n'avait aucune envie d'être, mais où il était contraint et forcé de rester. Il voyait bien que même avec toute la volonté du monde. Il ne serait pas tranquille, que s'il décourageait le géant persécuteur. Mais comment allait-il s'y prendre. Il n'était pas courageux comme l'est ce lapin roux. Il respirait tranquillement. Il ne devait pas trop montrer sa panique, c'était un peu mal barré avec ces attitudes précédentes. Mais il espérait que la supercherie marcherait. Il avait déjà menti à ses parents. Il pouvait le faire à lui. Ne pas apporter des conflits inutiles. Ni le tenter.
« Et toi tu fais quoi ? »
A part l'embêter, bien entendu. Mais retenait la remarque juste et acerbe qu'il pensait si fort qu'elle marquait un peu ses traits innocents. Il les retrouvait rapidement. La politesse était demandé à son partenaire de parole ce qu'il faisait. Le visage du géant ne trahissait en aucun point ses intentions. Il pouvait tellement faire tout et n'importe quoi. Pourtant c'était la spécialité d'un autre homme qu'il fréquentait. À croire que les sadiques se multiplie tel des lapins, galère. Il lâchait un soupir, le masquant avec ses mains, se rendant compte de ce qu'il avait fait devant lui. Son esprit se mettait à hurler danger à répétition.
Le jeune zombie voyait le sourire du géant, ce n'était jamais bon signe pour lui, jamais. Il reculait, bien que ce geste était inutile, il rassurait un peu Asuma dans sa quête de s'éloigner de ce gars. Quand bien même il s'était perdu, il n'avait aucune envie de l'aider. Il aurait bien tendu la main à une autre personne, pas lui. Il savait que ça tournerait mal. Contrairement avec un lapin, ça ne serait pas amusant. Il parlait de manger un truc. Il soulevait un sourcil. Ou voulait-il en venir ? Il partait chercher le dit plat qu'il ressemblait à rien. Et effectivement, ça ressemblait à pas grand chose. Il avait un haut de cœur en voyant les choses bouger. Quelle idée d'avoir été près du stand à nouvelle nourriture. Tel était l'argument du vendeur tout sourire. Il voyait l'autre l'agiter en imitant très mal un ami à lui. Il avait un petit rire. Oh il y avait plus convaincant comme idée. Il regardait le géant ; il avait une chance de contrer le piège du géant.
« Oh ça, j'en ai pas envie, mais j'ai mangé un truc de ce dit stand sans le moindre dégoût. C'était assez fade même. C'est très bien de me faire découvrir de nouvelles choses. Mais si je dois manger, j'aimerai beaucoup que tu en prenne une petite partie. Peut-être que j'en prendrai un peu à mon tour. »
Il remerciait mentalement cet ami de toujours l'embarquer dans des aventures pas possibles. Ce soir, il allait un peu s'en servir comme base pour éviter le châtiment de son colocataire. Asuma ne se leurrait pas. Il savait que ce temps gagné pouvait empirer la situation. Mais comme avec le dit ami, la sensation de danger l'enivrait un peu. Bien qu'il n'aimerait pas la fin. Il la détestait de tout son cœur. Il fronçait le nez. Le plat sentait bizarre, ou c'était Toulouze, va savoir. La sauce avait un aspect visqueux, comme du Nato. S'il n'était pas un japonais, il serait en train de se dire que tout ça était vraiment dégeulasse. À la place, il se demandait si l'autre oserait répondre à son envie. Bien qu'il n'aimait pas les conflits, il devait se défendre avec ces armes. Les seules qu'il avait à sa disposition, c'est son visage innocent, et sa réputation de victime parfaite. C'était quitte ou double.
« Mais je ne vois pas le rapport entre ça et rentrer à l'appartement. Je veux bien t'aider à retrouver ton chemin et aller vers notre chez nous, sans souci. Même si je continuerai ma balade. »
Parce que Asuma ne voulait pas trop être là quand lui, il était. Il évitait le géant du mieux qu'il le pouvait. Il attendrait que monsieur soit ailleurs, ou dans la douche ou encore très occupé avec un des autres de l'appartement. C'était comme ça qu'il se sauvait un peu la face. Au début, il avait laissé l'autre faire. Et maintenant, il voulait pas trop être à nouveau sa proie, comme un chat jouait avec une souris. Il se jouait de lui.
On pouvait dire que le zombie avait gagné un sursit, mais jusqu'à combien de temps. Il n'en savait rien. Il fallait profiter de ce moment de flottement pour espérer pouvoir s'échapper, sauf, que Toulouze était bien plus vif que l'est Asuma. Il finirait par le rattraper. Comme à son habitude le géant dénigrait l'adolescent qui n'en était pas tout à fait un. En plus, il se retrouvais à payer ces choses. Comme c'est un honnête citoyen. Il payait la demoiselle qui le gratifiait d'un joli sourire. Il se mettait à rougir furieusement. Avant de se ressaisir. Il pouvait voir l'autre tout fier de ces deux barquette bien remplies. Bon, quand il fallait, il fallait. Mais ce qui le surprenait plus. C'était que le géant le prenait au mot. Asuma était un peu sur le choc. Qu'on prenne ces paroles au pied de la lettre était assez rare. Il massait son oreille, car l'autre lui avait tenu un moment, c'était douloureux. C'était à son tour. Il prenait la petite fourchette en plastique fournie. Il prennait quelques uns. Il ne les regardaient pas. Avalait simplement le contenu de sa fourchette. Il mâchait un peu avant d'avaler. Comme le reste des choses, c'était fade. La sauce était basique et heureusement pour lui dépourvue de lactose.
« C'est fade. La texture est originale, c'est une expérience qui se vaut. Je peux comprendre qu'on peut aimer ce genre de plus. Mademoiselle... Vous avez du pili-pili ? »
La dame le regardait comme s'il était une sorte d'alien. Elle sortait quand même le dit pili-pili. Donc en bon amateur chose épicée. Il mettait la masse de cette sauce. Il prenait une bonne fourchette des limace. La texture toujours étrange. Mais moins fade.
« C'est déjà mieux. Quand bien même je goûte plus vraiment les limaces. Juste leur textures. La viande de cet animal ne ressemble à rien que j'ai pu avoir. »
Il avait mangé pire que ça. Bien pire. Il se souvenait de ces moments honteux alors qu'il était gamin. Le grand finirait peut-être par se convaincre de lui foutre la paix. Il devait faire preuve de courage. Sauf qu'il ne voulait pas provoquer cet homme. Ce n'était pas un bon plan pour lui. Il finirait sûrement avec les ennuis jusqu'au cou. Il s'écartait un peu de Toulouze, espérant qu'il ne remarque pas son retrait progressif. Lentement et sûrement, il prenait sa fuite tant désirée. Le zombie faisait celui qui l'air de rien répondait au défi de son colocataire, tout de même.
« Pas de quoi fouetter un chat. »
Il haussait un peu les épaules. Il était là aussi pour voir de nouvelles choses, en manger était une option. Mais se balader la nuit était un risque de le croiser, maintenant, il savait que la nuit, le géant s'activait, contrairement au titans dans un manga. Reste que pour le moment, Toulouze était calme. Mais la tempête s’annonçait. Il n'aurait pas le temps de s'en protéger. Il subirait ses assauts du mieux qu'il le pourrait.
Asuma se faisait à nouveau tiré l'oreille, il couinait de douleur, alors qu'il se retrouvais assez proche du géant. Il le regardait. Il voulait fuir. Mais cette oreille, cette traîtresse lui faisait mal quand il tentait de prendre la clé des champs. Le grand parlait, il disait des choses. Il voulait partir, qu'il parte. Le zombie serait content. Il voulait juste qu'il le lâche. Il s'en fouttait si il énervait ce type. Bien qu'il n'aime pas les conflits. Mais avec lui, ce n'était jamais comme dans l'univers tout joli et rose de Hello Kitty. Le pire c'est dans tout ça. Il prenait son argent durement gagné.
« Hé, tu n'as pas droit ! »
Autant dire que ce n'était pas très convaincant pour le géant. Il emportait la coquette somme. Heureusement qu'il avait une planque où il mettait le deux-tiers de ses payes dedans. Il se retrouvait lâché puis repris pour une raison qu'il n'expliquait pas. Juste pour l'ennuyer.
« Mais lâches-moi... S'il te plaît... »
Il avait les larmes aux yeux. Ça faisait un mal de chien de se faire tenir l'oreille. Il regardait autour de lui. Il espérait juste qu'il se lasse de le maltraiter comme ça. Pour une fois, une personne se préoccupait de son sort. Il avait un regard reconnaissant envers cet homme. Bien sûr, ça allait mal finir.
« Ne vous battez pas... »
Asuma était vraiment contre les conflits, même si ça le sauvait. Bien entendu, personne ne l’écoutait. Il avait un peu l'habitude. Le type fonçait sur le géant, pas ébranlé le moins du monde. Pire, c'était lui qui se recevait l'attaque de plein front. Il couinait de douleur, il pouvait même entendre un os ou deux se briser. Ça faisait mal bordel. Il n'avait pas demander d'être dans cette situation. Il fallait être masochiste pour ça. Il se retrouvait avec rouge de colère sur lui. Bien entendu, emporté dans sa rage, il lui marchait dessus. Le zombie serrait les dents. Il était bon pour revoir le croqueur. Bien entendu, Asuma criait à s'en arracher les poumons.
« Ne vous battez pas ! »
Mais c'était inutile. Il se tenait un peu les côtes. Il soupirait. Que pouvait-il faire ? À part ça ? Rien. Cet homme était même capable de le prendre pour se battre. Ce n'était pas un défenseur dans ce cas-là. Juste un sale type qui cherchait des crosses pour le plaisir. La stupidité des gens n'avait de cesse de l'étonner. Il ne pouvait vraiment pas s'imposer entre les deux, courageux, mais pas suicidaire. Il ne fallait trop lui demander non plus. Il devait se refaire de l'argent. Car il se doutait bien que sa visite ne serait pas gratuite...
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