Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#11
Terminé17.05.17 17:33
Sommes-nous aussi libre de nos choix qu'on aimerait à nous le faire croire ? La prise de décisions s’opèrent en fonction d'une multitude de déclinaisons. Au même instant, à la même heure, les mêmes gens, les mêmes peurs, deux options, entièrement au diapason, dans deux dimensions, prendraient deux directions qui seraient aussi opposées que les points d'un segment tracé. C'est ainsi que celui qui voulait protégé l'humanité, mais qui toujours s'en méfiait, choisi d'accorder sa confiance à un serveur, qui semblait aussi naïf qu'au bon cœur. C'est ainsi que celui qui voulait être payé, mais qui toujours refusait de le demander, choisi d’accordé sa confiance en un patron, qui rêvait de lui enseigner une leçon. Pas de celle pratiquée dans les écoles, davantage celle qu'on racole, quand on commence à travailler, et qu'on a le malheur d'avoir des dés pipés. Ceux qui ont la chance de ne jamais les avoir tiré doutent et crient à l'excès. Le jour, où ils seront coincés, par un type braillard et vantard, et devront user de bien des malices pour ne pas se voir contraint d'ouvrir les cuisses, en évitant de se retrouver seul avec un potentiel violeur, ils comprendront leurs douleurs.

Loin de se douter, de la blessure de son partenaire, de son frère militaire, de son jeune adversaire, l'homme qui n'en était pas un, au nom de fruit à pépin, fouillait à s'en blesser, chacun des dossiers posés. Il cherchait l'artefact, tomba sur des comptes sentant l’arnaque. De toute ça, il s'en fichait. Ce n'était pas ce qui l’intéressait.


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Dis-moi, maître du jeu, maître du destin, les impératifs de mon écrit à venir ? :
Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#12
Terminé17.05.17 17:33
Le membre 'Pom Warren' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 '6 FACES' :
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#2 '6 FACES' :
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#3 'PILE OU FACE' :
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#13
Terminé17.05.17 22:01


Méfiance en la confiance (✘) Pom & Cassian - Page 2 Paper-10





Une multitude de choix venaient de s’ouvrir à Pom alors qu’il pénétrait dans le bureau du patron. Il se mit à chercher dans le bureau. Regardant dans les tiroirs, trouvant des dossiers à la comptabilité tronquée qu’il reposa sans garder la moindre preuve. Il n’était pas là pour cela. Il ouvrit la fenêtre, menant dans la rue principale. Placard, petit armoire, meubles de rangement et secrétaire. Rien. Cette histoire allait le rendre dingue. Soupirant, il s’assit sur le fauteuil du chef et ; alors qu’il se tournait et regardait en direction d’un placard laissé ouvert il remarqua des traces sur l’étagère la plus haute. Se redressant pour s’en approcher, il attrapa une boîte et l’ouvrit sur le bureau. A l’intérieur, il découvrit des photographies de multiples célébrités masculines et féminines, des photographies de ses employés dont lui-même prises à des moments où ils étaient trop occupés pour s’en rendre compte et divers objets. Parmi les portraits volés, il remarqua son propre visage : où il y avait des marques noires sur les yeux, des cornes de diable et des cornes démoniaques. Bâtard. Quel gamin ! Un instant, Pom s’arrêta pour observer le portrait de son collègue, Cassian, souriant. Il l’attrapa et l’enfuit dans sa poche : peut-être pourrait-il prouver à l’autre que le patron était dangereux – à moins que cette photographie ne le fasse passer lui pour un pervers.

Un frisson d’effroi le traverse, cependant, alors qu’il se rend compte que certaines des photographies ont été prise dans les vestiaires. A quel moment l’homme désormais effrayant avait-il pu le prendre en train de changer de chemise ? De pantalon ? Ou de se recoiffer ? A quel moment avait-il pu prendre Cassian en train de sortir et d’entrer de l’établissement ? De marcher dans la rue ? C’était … peut-être une lubie ? Une drôle d’habitude – peut-être qu’il était photographe de mode dans une ancienne vie – enfin Pom ne se sentait pas l’âme d’un mannequin. Et pourquoi ne pas garder les photographies dans un ordinateur portable ou un téléphone. Ce serait bien moins stupide ! Et bien moins facile à retrouver.

L’une des photographies attire davantage son intention. Elle le représente lui, mais derrière : derrière, il y a une femme qu’il pense reconnaître. Elle n’est pas très nette, un peu flou, mais elle lui rappelle un souvenir qu’il ne parvient pas à identifier. Toutefois, sa contemplation s’arrête lorsqu’un objet attire son intention.

Il se saisit d’un médaillon. Un joli médaillon s’ouvrant en deux si on appuyait sur le cœur. A l’intérieur, une onde nécromancienne l’enlaça. Aussitôt Pom referma le bijou, se l’accrocha au cou et rangeant tous les documents très rapidement. Sans doute qu’il aurait dû partir à cet instant-là, mais un bruit l’alerta. Rentrant dans le meuble, il tira la porte, et s’agenouilla. Se dissimulant dans la pénombre pour écouter.

Il comprend que Cassian s’est blessé avec des morceaux de verres qui se sont enfoncés dans la chair de sa main. Aux mots échangés – ceux du patron étant les plus audibles – il comprend que l’homme en profite pour le soigner, prendre soin de son petit employé semble lui plaire au point qu’il oublie qu’un de ses serveurs n’est toujours pas revenu. A moins qu’il s’imagine que ce dernier soit encore dans les toilettes en train de pratiquer le plus vieux métier du monde. Toutefois, Pom entend surtout le patron ouvrir le placard qui contenait des potions, en verser une dans un verre – laquelle il n’en sait rien ? Peut-être une potion pour la douleur ou pire ? – et la tendre à Cassian en lui demandant de boire – pour sa propre santé. La voix est enjôleuse, doucereuse et cordiale.

L’homme semble avenant, inquiet pour le petit employé, il prend grand soin de le soigner. Et dans le jour des portes, Pom le voit panser, avant de toucher du bout des doigts les cheveux de Cassian – reproduisant le geste de Pom – abruti ! Va t’acheter une vie !

Une forme de papillon nouveau lie l’estomac de Pom. Ce n’est point de la jalousie, ce n’est pas de la tristesse. C’est une inquiétude. Une inquiétude qui ressemble à de la terreur. Il a l’impression de voir un chat en train de jouer avec un oiseau tombé du nid, avant de sortir ses griffes pour le bouffer. Est-il encore en train de s’inquiéter ?

Pom tente de voir de quoi il en retourne, sans se faire voir, mais provoque un bruit. Quel crétin ! Le bruit est bien trop suspect pour que le bruit ne puisse pas alerte les deux autres hommes présents.

La porte du placard s’est ouverte et les yeux rutilants, furieux et mécontents le fixe avec cet air qui signifie que Pom aurait mieux fait d’éviter de se faire repérer. Se redressant droit comme un piquet, - et se cognant contre l’étagère au-dessus de lui – le nécromancien marmonne : « Je venais pour ma paye et …. »

Etrangement le patron ne semble pas chercher très loin, il se contente de chercher dans un de ses tiroirs, son chéquier et d’écrire rapidement le prix de quelques ossements à Pom Warren puis d’en faire, d’un montant un peu plus important, à Cassian C. Sanders. D’un geste de la main, le nécromancien enfuit dans sa poche son chéquier, le roulant en boule avant de se mettre à tousser. Il hésite à bouger. Il ne sait pas s’il doit partir. Le patron précise qu’il est renvoyé – il ne faut pas abuser, Pom était en train de fouiner – et il le sait parfaitement, il n’a juste pas le temps de s’en occuper.

« J’ai une question … »


Le regard noir que l’homme lui jette le fait frémir. Il n’a point l’air effrayant d’ordinaire, juste un peu pervers, mais là, cette onde d’émotion, de haine et de colère. Pom hésite, puis lentement, déglutinant, il marmonne - tout en ressortant le chèque de son pantalon -

« Pourriez-vous faire mon chèque, j’avais parié mon salaire que vous ne me payerez pas. »


L’homme fronce les sourcils, lui dit de partir, d’une voix qui commence à sentir l’impatience. Pom hoche négativement de la tête. Il soupire et précise qu’il veut que le patron le fasse devant lui – pour être certain que ce soit fait. Le patron accepte. C’est un cri d’alerte dans la tête du nécromancien. Céder aussi facilement, sans un mot débardant ?

Il hésite, tourne les talons et quitte le bureau. La porte à peine franchit, il entend le verrou être tourné. Le nécromancien demeure dans le couloir, incertain de son choix. Ce n’était sans doute que des idées de méfiance, comme d’ordinaire. Il ne pouvait rien se passer. Seulement il doit faire un choix : rester et attendre pour s’assurer que Cassian ne risque rien.

Tout en le soupçonnant fortement de n’avoir rien fait pour empêcher le patron d’arriver jusqu’au bureau et donc, de s’être lui-même jeté dans la gueule du loup. – ta jupe était trop courte – où de simplement rentrer et d’apporter à Eden cet artefact. Il a été embauché pour ça. Il pourrait le perdre en rentrant. Il pourrait s’attirer des problèmes. Il pourrait.

Bien que la logique voudrait que Pom soit un vrai sauveur, un héros, un gars qui n’hésiterait pas : c’était malheureusement pas le cas. Le patron était un vrai enfoiré et franchement Pom ne voulait pas s’y confronter. En plus, il commençait à se demandait, si Cassian n’avait pas fait le choix de l’option promotion canapé. Seulement, il y a ce placard à potion, ce verre servit et cet air aussi naïf que stupide qu’abordait son collègue. L’abandonner ? L’aider ? L’abandonner ? L’aider ? S’il pouvait jouer son choix au dé, il le ferait.

Collant son oreille à la porte de l’homme, il se mit à espionner.



Objets utilisés
Regina George en décomposition
Plus toxique que Britney Spears
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Regina George en décompositionPlus toxique que Britney Spears
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Cassian C. Sanders
Cassian C. Sanders

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Pronoms : il, lui
Âge de la mort : 22
Âge post-mortem : 62
Appartement : Courchevel
Métier : étudiant en psycho
Avatar : keith ; voltron
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#14
Terminé30.05.17 13:45

finger on a spindle
Ses ongles bien trop crochus, mais que le jeune inconscient n'aurait suspectés comme étant malveillants, tintèrent contre le verre pour l'instant translucide qu'il se mit à attraper du bout de ses doigts et prendre la base au niveau de sa paume gauche. Tandis qu'il s'affairait devant ses étagères tel un homme trop pressé pour sauver un garçon in extremis, il était passé devant et avait laissé la porte ouverte à Cassian. De son autre main libre, le propriétaire l'invita à entrer en lui faisant un signe que font les inconnus lorsqu'un enfant se montre trop timide. Dans cette même pudeur, le garçon posa une de ses mains contre le chambranle de la porte du bureau puis poussa de son coude gauche, qui lui, fut valide, la porte doucement, ses doigts ne pouvant s'accoupler ou même accéder au penne de celle-ci. Il ne voyait pas Pom ce qui le rassura et l'inquiéta à la fois. Une réconciliation ne serait-elle pas possible ? Il s'accommoda à jouer du coude sur la tranche de cette arcade en émettant un couinement de douleur encore plus audible que le grincement de la porte qui fit frémir, soit de crainte, soit de pusillanimité encore, ses épaules trop ténues.
 
Dans sa hâte encore plus excessive que la plainte, le patron théâtral se pencha vers le petit pour l'amener sur la chaise réservée aux invités, candidats au poste ou employés, en face de son bureau. Il n'avait pas dû s'asseoir sur ce dossier donc c'était peut-être pour ça qu'il le trouva confortable sur l'instant et appuya son dos de manière trop chaleureuse. Il reposa son avant-bras droit contre l'accoudoir associé et laissa choir son autre main meurtrie qu'il contempla dans le blanc des yeux. Des bouts de verre y siégeaient encore et il avait mal. Mais le sentiment de ne pas retrouver Pom était plus brisant encore que ce verre éclaté dans sa peau. Que lui était-il arrivé ? 
Très vite, il fit le lien entre sa blessure vitrée et l'air provenant depuis la fenêtre ouverte. Alors, il s'était échappé... Cassian avait demandé plus de détails et Pom avait brutalement refusé de lui en fournir en s'extirpant par là. Par un montage en ludion, on prouvait bien que l'air était plus fort que les liquides. Le soupir vint plus rapidement que de potentielles larmes sur ses joues. Certes, il avait quelques perles sur le bord des paupières mais après tout, il se fichait bien de Pom comme ce dernier se fichait de lui. 
 
— Tch !
 
Le garçon oublia vite l'incident auburn et prêta plus grande attention à la fusion qu'il y avait entre les flux écarlates et les katanas translucides qui avaient surinés son épiderme déjà assez hyalin. Quand il entendit un erlenmeyer, il tourna son visage pour jeter une oeillade vers l'arrière, où le patron l'attendait. Ils se trouvèrent nez à nez et le plus vieux lui afficha un air ridiculement satisfait. Son rictus versait un remède dans l'humeur de Cassian qui reprit un sourire plus naturel pour ce personnage bedonnant. Après tout, lui n'avait jamais arrêter de sourire pour lui et le zombie l'avait trahi. Les larmes qui s'étaient bordées au niveau de ses paupières se mirant à couler discrètement avec son sourire qui reprenait plus de couleurs.
Le patron eut un hoquet de surprise et se redressa d'où il était appuyé pour tendre le verre rempli au jeune homme et se pencher près de lui, son nez courbé près d'un plus enfantin. Il caressa le dessus du crâne de Cassian comme s'il était son fiston et massa ses cheveux. Puis finalement, il se mit à réaliser à geste similaire à un des ses employés : Dorloter ses cheveux entre sa paume. Il ne comprendrait jamais la signification de ce geste. Était-ce enjôleur, protecteur, désireux, amical ou cordial ? Peut-être tout l'inverse, en fin de compte. 
 
Obéissant, il prit son verre à une main et but le contenant sans chercher à se poser davantage de question. 
Ce fut à partir de ce moment que plusieurs choses incompréhensibles s'enchaînèrent et n'eurent plus aucun sens pour ce qui semblait être désormais le spectateur.
 
Des bruits dans le fond de l'armoire qui, elle, n'avait pas été dévoilée jusque là, se mirent à émaner d'elle. Leur tonalité fut si grande que les ondes sonores ouvrirent les battants du meuble pour mettre au goût du jour un acteur que Cassian avait souhaité oublier jusque là. Mais le revoir avait créé une sorte de nostalgie qu'il n'avait pu exprimer, coincé dans le fond de sa gorge et qu'il ne put faire part dans cette myriade d'émotions qui s'écoula à la suite.
 
Étonnement, joie, confusion, satisfaction, déception, consternation. 
 
En quelques mouvements et mots bien trop de choses firent une cascade bien trop trouble pour qu'il puisse passer ses doigts et effiler l'eau courante comme une pâte filante et la modeler. Ses doigts se perdaient dans le flux et s'y confondaient presque, bien qu'il n'en soit que le spectateur. 
Au final, celui dont il écrirait le nom comme la paume de la main en anglais (c'est-à-dire, Palm) surgit donc du meuble. Mais le plus déroutant resta le fait qu'il fut expulsé sans préavis de celui-ci pour se retrouver dans des rapides déchaînées dans lesquelles Cassian se trouvait, pourtant, lui aussi, mais bien plus dociles et berceuses avec ce dernier. À peine l'autre serveur sortit de sa cachette que deux réactions naquirent dans les yeux des deux autres. Cassian fut infiniment désolé mais il ne pouvait, hélas, présenter plus rien alors que le patron était en face. Les deux réunis était une antithèse qu'il ne pouvait reproduire alors il se contenta de dessiner sur ses traits une mine, certes, désappointé, mais qui n'aurait pas exposer sa propre désolation. De la peine menteuse qu'il adressait au sortant.
Quant à l'autre, il désirait plus son départ qu'autre chose. Trop concentré, Cassian pensa qu'il aurait sans doute s'agit de remontrances à l'égard de Pom mais le moment où il se retourna pour analyser les mots qui vinrent de la bouche du patron le contredirent. Sa mine ne paraissait rien du tout et, au final, c'était bien plus effrayant que toute colère. 
Quand l'un jouait avec un orchestre de sentiments sur le faciès, l'autre musicien cessait de jouer pour un soldat qu'il n'appréciait guère. Plutôt que de le couvrir de notes et de pétales, il ne lui ouvrait plus et même lui couper la marche vers son défilé.

Même le ton humoristique de Pom sur le rappel du pari ne fit pas rire l'audience. Même pas Cassian qui en demeura encore plus désolé au fond de lui et concentra toute son énergie dans sa moue camuse qui n'était pas assez déchiffrable pour autant. Digne d'un ilote, il n'avait plus à répliquer et même plus une part au jeu final de Pom. Il se retrouvait coincé dans son rôle conciliant entre les deux hommes et ne souhaitait prendre de parti. Hélas, l'un s'en retrouvait meurtri jusqu'au cou et claqua la porte après s'être retrouvé sans emploi, sans argent et probablement sans l'objet qu'il convoitait.
À sa différence, le plus jeune se retrouvait avec une somme bien plus conséquente qu'il l'attendait entre sa poitrine et ses mains. Il porta donc ce bout de papier contre son cœur, avec une bouche bien plus conquise, bien mieux nourrie par les sourires légers. Ce fut comme si l'or eut redoré instantanément la surface externe de son coeur attaqué par la culpabilité et éloignait l'aiguail qui aurait pu souffler sur ses paupières basses pour finalement mourir contre ses joues. 

Ce qu'il avait fait n'était pas bon mais l'avait encore sorti d'une situation et l'avait bien aiguillé. Au final, c'était une manipulation dont il ne se rendait pas compte, encore une fois. Même si la culpabilité s'éteignait peu à peu et s'estompait en faveur de la flavescence étincelante de l'argent, les remords s'en voyait nourrit et il ne put dissimuler ces derniers dans un remerciement jonglé par les désirs d'une justice empathique :
 
— Je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse après ce chèque et paraître trop curieux mais qu'a-t-il fait ?

À peine eut-il prononcé ses politesses que le patron changea aussitôt de regard. Cependant, ce n'était pas le même qu'il avait adressé à Pom mais il restait tout aussi flou et indescriptible ; c'était le point commun qu'il y avait entre les deux oeillades. Avec la dangerosité qu'on aurait associé pourtant à un fauve, le lion des mers bedonnant se redressa de sa chaise et la rangea avec une plénitude qui écrasa la suite de mots que la triste proie tentait de faire passer. Il ne put plus rien dire lorsque la chaise à roulettes racla le sol. Cependant, il reprit une fois que la pièce se fit silencieuse et presque esseulée en présence. Il n'y avait plus qu'eux.

— Vous auriez pu en parler ensemble. Je pense que ma présence n'a pas jouer en sa faveur et c'est injuste pour lui, grigna-t-il, inconsciemment.

Il n'osa même pas regarder à nouveau les yeux du patron, craignant d'avoir formuler une bêtise et aggraver l'état des choses par un malentendu. Un peu comme s'il n'était plus en mesure de contrôler même ses paroles. La phrase était sortie presque somnambuliquement qu'il ne sut l'arrêter. Il ne voyait le mal en personne et ne voulait pas en infliger. Pour lui, son employeur n'était pas si coupable alors le qualificatif ne s'employait qu'aux circonstances et pas à celui qu'on aurait pu désigner comme le bourreau de Pom. Le verre vide encore dans se mains se vit serrer par ces dernières. Il n'allait pas le rompre à nouveau mais le stress le faisait tournoyer en orbite autour d'elles, toujours dans ce mouvement incontrôlable par sa machination perverse. On aurait prétexter que ses paumes jouaient autour du cristal pour évacuer le stress et qu'il déblatérait ses justifications pour e dédouaner de toute l'ampleur mais le problème se relevait bien plus grande quand ses paupières se mirent à bailler pour se clore presque avant de prononcer ceci :

— Je veux dire, qu'il ne faudrait pas désavantager Pom...
 
— Pom, par-ci. Pom, par là. Allons Cassian, chut, nous n'avons plus besoin de lui maintenant que nous sommes seuls, put-on comprendre malgré les sens qui s'assoupissaient.

Avant que le drame n'arrive, l'américain put constater que cet animal n'était pas anoure d'une suite trop entreprenante. Un maigre, d'après ses yeux endormis, sourire se détachait de la bouche pâteuse du patron. Malheureusement, ce rictus ne dévoila pas une blancheur de dents mais bien des canines acérées digne d'un cobra qui étrangler désormais sa vue. Déjà que ses paupières papillonnaient doucement entre elles avant de se réunir, une étoffe d'obscurité vint contredire les dents qu'on aurait cru pu voir.

Si l'eau paraissait limpide, l'endormissement du beau Cassian attesta que des produits narcoleptiques indésirables avaient probablement dû se cacher dans la boisson. Il l'eut remarqué trop tard et sa tête qui chancela tendrement contre la paume « prévenante » qui la rattrapa ne put se redresser pour pouvoir hurler de sa bouche au coupable. Sa bouche s'était entrouverte pour tenter d'en dire plus mais l'échec avait été tel qu'aucun son n'en était sorti, juste la forme de ses fines lippes qui commençant à peine à s'exprimer. 
Ses lèvres furent si endolories qu'on put encore les meurtrir par un baiser si interdit. Jamais Cassian n'aurait autoriser un tel accouplement entre des lèvres bousillées à la drogue et d'autre à la luxure mais il était bien incapable de contester et encore moins, de s'en rendre compte. Son menton se vit pourtant relever et il ne put pas réagir, totalement abusé même après cette mort passagère.

Rien ne pouvait alerter de ce triste sort. Pas un son, pas une vue puisque tout était fermé hormis cette fenêtre qui n'était même pas capable de dégager une brise assez vivace pour éveiller le zombie de ses songes.
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Terminé31.05.17 1:51




Laisser faire le hasard

1. Michael Bay

BOUM!
2.Masahiro Shinoda


Ninja-ja-ja !

3. Garry Marshall

Inférieur à trois

4. Paul et Chris Weitz

LOL, MDR, XPTDR, LOLILOL, FUN, FUNNY !
5.Christopher Nolan

  I'M BATMAN!
6. Darren Aronofsky


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Pom Pouvoir

1. Contrôle, colère contenue
2. Contrôle, calme
3. Contrôle, colère non contenue
4. Crise, calme
5. Crise, colère protectrice
6. Crise, colère vengeresse


Maîtresse de la mort
Maîtresse de la mort
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#16
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#1 '6 FACES' :
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#2 '6 FACES' :
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Palpitant cœur effrayé qui se détournait de la porte pour se diriger vers la sortie, le trésor recherché trébuchant contre sa poitrine imbibée de doutes et d’incertitudes. C’étaient eux qui rendaient son pouvoir aussi instable. Cette capacité d’anabase et de questionnement perpétuel qu’on tous les autistes, alors que leurs cerveaux bouillonnent de divers plats à la même seconde, imprégnant l’air d’une odeur de cuisine vomitive.
L’air était saturé d’une couleur, insoupçonnée, traversant cet antre de la terreur et le doute – brutal – soudain – coriace - le doute qui fait mourir aussitôt toute possibilité de reculer. Les sentiments l’assaillent. Il connait ces couleurs. Il les connait ! Quel était ce chagrin qui venait dans sa poitrine, rien qu’en y pensant ?
C’était la couleur des hommes venant poser ses mains sur ses cuisses quand il était dans le métro, ou sur ses fesses dans les queues aux caisses. C’était la couleur des femmes qui lui réservaient un énième verre d’alcool avant de passer leurs mains sous son haut. C’était la couleur des yeux qui ne fixaient jamais les siens. C’était la couleur tremblante que chacun pourrait avoir, mais qui est souvent effacé, souvent éloigné. Là où d’autres l’expriment si facilement. - On dit que t’es une pute, tu peux donc bien me faire crédit. On est ami, non ? – un déguisement. Cet n’était pas de sa FAUTE ! Il n’avait pas obligé Cassian à accepter son plan. Il ne l’avait pas contraint à se blesser. Il ne l’avait pas obligé à le trahir et à être aussi simplet et naïf. Il n’était PAS responsable. Il ne l’était pas. Il ne l’était pas !

Une envie soudaine de vomir le pris. Il imagina le moins pire et le pire. Seulement, ce fut rapidement le pire qui attrapa sa pensée. Le bureau ne pourrait clairement pas supporter le poids de cet homme-là et l’idée que Cassian puisse volontaire briser son corps sous cet homme lui provoqua un relent gastrique qu’il ravala, superbe gout de vomi. Raison de plus pour descendre : boire un verre. Toutefois, le patron aussi avait de l’eau.

Le patron avait surtout vivement rejeté sa présence dans son bureau. Pourquoi avait-il si peu réagit ? Ce n’était tout de même pas courant d’envoyer un voleur en dehors de son bureau, de le croire sur parole ou même de ne pas l’humilier d’une de ses habituelles piques ?

Des couleurs tournoyaient dans ses pupilles. Le traitre avait fait son choix en suivant le patron, il n’était pas responsable de tous les salauds qui cherchent à se réchauffer le cœur en le croyant meilleur que ce qu’il était. Ramdam. Tendresse légère et éventualité insufflée. J’aimerai tellement que le courage soit une option facile à saisir. Aussi évident qu’inspirer et exprimer. J’aimerai tellement ; ne pas être un lâche. Les paupières se referment, brutalement. Si violement, qu’il a l’impression qu’elles ne pourront plus s’ouvrir et les couleurs l’enveloppent. Le pouvoir se perd, se violente, se développe et brutalement, le cygne vient se changer. Des doutes à la certitude. De la blancheur à la noirceur. L’âme et la pensée disparaissent pour ne contenir qu’un unique sentiment. Un sentiment qui imprègne l’homme. Pupilles, ombres et cœur se teintent de noir.

Le nécromancien dépossédé de sa capacité à réfléchir n’est plus qu’un unique et seul sentiment. La décision est prise ! Calme. Irréversible. Ce qui doit être fait. Les nuisibles doivent mourir.

Calmement, aider de la potion POMOERIUM, il fait apparaître des branches, grandissantes, impertinentes, venant dégonder, démolir la porte, la transformant en petits bois, en un millier d’allumettes prête à brûler la chair de ce spectre jusqu’à ce qu’aucune parcelle de peau ne puisse être sauvé et qu’il ne puisse être que de la poussière inhumée.

Ses yeux se posent sur le patron et sans y prendre garde, il est déjà face à lui. Ils ne voient que les lèvres humides de son traitre de partenaire, ses yeux vides et les mains de cet homme qui tentent déjà de passer à l’étape suivante – trop pressé.

Il va le crever. Maintenant. Ici. Tout de suite. La même pensée pour les deux hommes. La même pensée pour deux hommes aux gestes semblables, aux mœurs dissolus et que pourtant un gouffre si important oppose. Au point qu’il serait plus facile d’enjambée la lune que de le combler.

La rage peut bien déformer les traits de cet homme. La rage peut bien le rendre plus laid encore que Pom le voyait. Cela n’a aucune sorte d’importance. Le français ne le voit plus. Il a oublié sa mission. Il a oublié ce qu’il devait faire. Il a changé d’objectif. De cible. Il doit le tuer. Ce n’est plus un homme face à lui. C’est un monstre. LE monstre. Celui qui fait croire aux femmes que tous les hommes sont des salauds, celui qui rode sur les annonces homosexuelles sur internet pour trouver des enfermés qui refuseront de parler de peur qu’on apprenne leurs orientations. Ce monstre qui aime les heures où les jeunes s’enivre et attend la brebis qui s’égarera du troupeau et qui visera l’être timide, différent, seul ou sans défense. La personne qui n’aura qu’elle-même pour se protéger.

Un monstre qui ne pouvait pas vivre. Ils le savent tous les deux. Il est trop tard pour trouver un accord amiable – désolé Kit-Kat chéri, je sais que tu y tenais – et il n’existe qu’une solution. Se battre pour le petit prince en détresse ! Pupilles et chevelure sont désormais noir de jais !

Le premier coup, il se le prend. Il sourit. Penchant la tête ensanglantée sur le côté. Il adore ça, ce bleu sur son visage. Il adore se battre à mains nues. Sous sa candeur de jeune premier, il combat depuis des mois dans les cages de la ville. Depuis sa rencontre avec Toulouze. Et d’un geste brutal, il immobilise l’autre. Il est trop calme. Dépossédé de ses doutes, des sentiments et des inquiétudes, Pom devient bien un danger. Pour lui. Pour les autres. Surtout pour les autres.

Lui, si instable, si énervant, prenant chaque décision sur un coup de dé se retrouve stabilisé, calme et certain de ce qu’il doit faire. C’est une chose que de répandre la rumeur – fondée – qu’il est une catin. C’est une chose que de collectionner des photographies. Cela aurait même pu être acceptable, s’il avait choisi comme cible Pom lui-même. Il aurait pu l’accepter. Mais ce type-là, ce naïf garçon. Cet innocent.

Le sang gicle sur le sol, mélangeant leurs ADN. Jusqu’à ce que nécromancien parvienne à passer sa main sur le coude de l’autre, à la renverser et d’une clé de bras qu’il n’oubliera sans doute jamais, il le fait craquer dans un bruissement sonore d’os. Cette fois-ci Cassian peut se méfier de lui. Cela n’a plus la moindre importance alors qu’il abat son genou dans l’omoplate du patron, l’obligeant à s’allonger sur le sol. Et d’un geste brutal de la main, il lui a saisi les cheveux, pour abattre cette tête sur le sol. Une fois, deux fois, trois, fois et encore et encore. Jusqu’à être certain que cette bouillie informe soit totalement inconsciente. Elle regrettera sans doute de ne pas pouvoir mourir. Lui regrette déjà d’avoir été trop gentil, e ne pas lui avoir fait payer davantage avant que le corps rejoigne Morphée et ne ressente plus rien.

Sans doute que si la colère avait été présente plutôt qu’une accalmie soudaine, l’homme aurait été découpé en mille et un morceaux. Il y a des rages calmes qui ne dépendent que de la violence et qu’aucune forme de douceur ne pourra jamais atteindre. Il est blessé. Il s’en fout.

La chevelure noire se teinte de mèches bleues du signe de sa tristesse à l’égard de Cassian, et d’une mèche grisâtre, épaisse, signe de sa fatigue. Avec lenteur, il s’est approché. « Imbécile. » Murmure le nécromancien, alors qu’il n’est plus qu’à un pas. Ses yeux sont devenus d’un bleu chagrin. Il n’aurait pas dû entraîner Cassian dans cette aventure.

« Je ne suis pas lui. Je ne te toucherai pas. Je te le promets. »


Drôle de promesse. En soit, c’est bien des mots que Pom ne pensait pas entendre un jour sortir de sa bouche. L’évidence de ne pas commettre de viol. Il le touche, pourtant, juste assez pour le faire asseoir correctement sur le siège du patron. Avec son mètre quatre-vingt-trois et ses soixante-trois kilos, difficile de croire qu’il puisse avoir terminé aussi facilement le combat. Lorsqu’on est un junkie, savoir se battre devient rapidement une nécessité.

« Sauf que je ne peux pas te laisser partir. »

Les mots sont dits calmement. L’homme sourit paisiblement et est pourtant clairement menaçant alors qu’il prononce cette phrase. Non seulement, il doit s’assurer que Cassian puisse repartir et que la drogue n’agit plus en lui, mais en plus, il doit lui faire comprendre – à ce petit traître – qu’il a tout intérêt de fermer sa grande bouche sur ce qui vient de se passer. Pom n’a aucune intention d’être emprisonné.

La main de Pom a remplacé celle du patron, alors qu’il soigne la blessure de Cassian, retirant les derniers bouts de verres. Sa main se pose sur le front – dans un réflexe paternel – mais c’est idiot, il n’est pas médecin contrairement à Eden. Il était bien incapable de savoir si l’état était préoccupant ou non.

Ce qui était certain, c’est qu’il téléphone effectivement à Eden – mais non pas pour lui dire qu’il y avait un témoin d’un carnage, car seul sait ce qu’Eden pourrait alors vouloir faire de Cassian – mais pour lui dire que le patron avait tenté de le droguer et que sous le coup de l’énervement, il l’avait réduit en pâté pour les toutous d’Eden. La blague ne fit pas rire, le seul que Pom considérait vraiment comme son patron et il lui ordonna d’attacher le corps inconscient et de s’assurer que personne ne puisse venir avant que la soirée du rez-de-chaussée ne se termine et que les nettoyeurs ne puissent intervenir.

Raccrochant le téléphone portable, Pom, dont le calme ne l’avait pas quitté se rapprocha de Cassian, pour poser sa main sur l’accoudoir de la chaise : « Je dois veiller à ce que personne ne monte ici. Il est attaché, ne t’inquiète pas. »

C’était un peu facile à dire, sans doute, mais les options demeurées limitées et les choix étaient faits dans l’urgence. Cassian semblait incapable de tenir sur ses jambes. Une nausée attrapa et ramena un peu Pom à la réalité : comment pouvait-on vouloir coucher avec une poupée de chiffon ?

« Dès que tu es capable de te tenir debout, vient m’aider à maintenir les éloigner d’ici et à fermer les yeux. Et surtout, surtout …. »


Franchement vu son état, il ferait mieux de ne pas y aller. Pom aura du mal à ne pas créer de l’inquiétude s’il descend avec sa gueule blessée. Il le sait. Il doit prendre une potion de dissimulation, sauf qu’il n’a pas pensé à en prendre. Comment aurait-il pu prévoir qu’il en aurait besoin ?

« Ne me trahis pas à nouveau, Cassian. Tu as déjà perdu ma confiance. Ne vas pas perdre ma patience. »



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Regina George en décomposition
Plus toxique que Britney Spears
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Cassian C. Sanders
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Pronoms : il, lui
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Appartement : Courchevel
Métier : étudiant en psycho
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#18
Terminé15.06.17 22:31

fallen angel
Âcre était le son de sa bouche. Un peu comme si elle s'était subitement déshydratée, des irritations lui prenaient à la gorge. Pire qu'une boule de pus coulant le long de sa gorge, les gouttes du produit narcotique ingérée suintaient sûrement et sempiternellement comme une flamme rongeant sa trachée à petit feu. Elles ne valaient pas la durée d'une seconde mais bien des minutes, trop lentes. Mais ce ne fut pas le seul mal qu'on appliqua près de son appareil buccal. Il n'y avait pas qu'un mal mais bien des maux. Après tout, le simple rapprochement en tant qu'être conscient l'aurait fait assez sursauté pour qu'il en fasse retourné le dossier et tomber. Au moins, il aurait pu s'extirper. Mais on se focalisait sur sa bouche ou son palais, on pouvait constater que ceci avait été profanés. D'abord les lèvres, gercées et frigorifiées auparavant, avaient été brûlés à vif par une salive bouillonnante d'une perversité bien amère. Mais plus encore, elles avaient été bravées de sorte à ce qu'une langue fourchue puisse y pénétrer et y faire couler, en plus du liquide sédatif, un venin trop salace pour un être qu'on aurait jugé si pur au premier abord.

Or, il ne l'était pas. Cassian n'était qu'un bon dépravé sous des apparences d'ange, aux pensées aussi pernicieuses qu'un patron plus franc. Il n'admettait juste pas et ne voulait le faire savoir. À glisser des « vous » et « merci » pour une politesse bien calculée, il n'était pas fourbe mais bien assez mystérieux. Tel était le complexe, il voulait être découvert, laisser des indices comme pour Ael mais pas assez pour d'autres qui souhaitaient, quand bien même, prendre sa défense, comme Pom.

D'une force défiant celle du surnaturel d'un loup-garou, la porte céda. Dans son coma naissant, les lèvres du jeune homme purent sourire en dépit du film aqueux répugnant qu'on avait laissé sur ses lèvres aussi gangrenées que pourries par le maquillage que lui-même utilisait pour jouer aux hypocrites ; un rôle de star pour lui. Dans cette assurance qu'on venait l'aider, le brun accepta les lois du poison inoculés et ses paupières ankylosées se ressouder pour lui créer une atmosphère de repos dont il ne méritait pourtant pas.

Il ne méritait pas grand chose après avoir trahi les deux combattants dont il n'était même plus spectateur. N'avait-il pas une once de culpabilité dans tout ça ? Lentement, le liquide lui faisait perdre quelques sens à la suite de la vue comme son odorat. Il ne sentait pas la présence de Pom, du moins, son parfum reconnu tout à l'heure. Peut-être n'était-ce pas lui ? Puis l'ouïe, fidèle destrier depuis des temps immémoriaux, lâcha prise. S'il avait bien reconnu le son distinct d'une porte explosée, l'accent de Pom commençait à se confondre avec celui d'un russe, ou bien d'un indou, ou bien d'un colombien. Complètement immergée, il ne l'avait pour autant pas perdu aux oubliettes, capable de discerner certains sons grâce à son ouïe aussi entraînée qu'accrue. Cependant, si plongé dans une eau noire de désespoir, il pouvait tout de même sans retrouver davantage noyé dans son inconscient, nouveau bourreau de Cassian.
Être confronté à lui-même était sans doute la pire des choses qu'il pouvait lui arriver. Encore avant, au mieux, il maintenait une conversation stable, au pire, il assistait en spectateur mais la définition du pire fut bien vite reprise quand il se vit claquemurer dans son inconscient ne lui offrant que des coups de vent vivaces dignes de mouvements furtifs et des coups frappant du bois, du métal, un corps, du plastique enfin une surface méconnaissable de son ouïe aussi dégradée que si on avait enfoncé trop loin de le bout d'un coton-tige.

Cependant, le jeune homme était très chanceux ou pas. Si rien n'était intervenu, il aurait ressenti par son toucher les gestes scabreux de son patron qu'il n'aurait voulu soupçonné. Aujourd'hui, les dés étaient plus cléments et ne lui offraient que des douleurs face aux éclats de verre qu'on retirait. La douleur plus symbolique que les caresses. On prenait soin d'un humain et on ne s'occupait pas d'une chose ; c'était bon ainsi, il l'acceptait et sans vraiment dissocier une parole, il hochait la tête de manière positive comme pour répondre à la tessiture de voix qui fut pour le moment aussi soyeuse qu'un précieux tissu. Probablement Pom mais ce n'était qu'une hypothèse. Toutefois, il se froissa bien vite. La voix prit une tenure calme, trop calme. Cassian n'en fut pas inquiet jusqu'à ce qu'elle le laisse pour seul. Il n'avait nul connaissance sur les actions en entreprises de ce vent passant devant, derrière ou près de lui. Il voulait bien se dire qu'il s'agissait de Pom mais comment en être si sûr alors que le produit s'infiltrait dans ses entrailles ?

Le garçon eut du mal à respirer et fort heureusement que la fenêtre était ouverte. Comme le zombie qu'il était, il essaya de se déplacer. Il paraissait vraiment faible mais ce statut était surtout dû à la cécité artificielle dont il était victime. Même une pomme de terre parcourant l'espace en bikini, ça ne l'aurait pas fait ouvrir les yeux. À présent, ce n'était plus de la volonté, il avait fermé les yeux, s'était laisser faire mais les paupières ne voulaient plus se décoller. Son manque de force pour se relever l'incita à ne pas en faire plus et les bras restèrent tout aussi cloués que son dos au accoudoirs et dossier respectifs du fauteuil réservé aux invités.
Le seul mouvement qu'il sut faire pour aller chercher de l'air dont il manquait, c'était faire tomber son buste près du sol comme la défaite qu'il venait de découvrir. Il avait cherché à devenir un héros en réconciliant les deux autres personnages mais très vite ou plutôt, toujours, il est resté zéro, incapable d'arrêter l'hospitalisation potentielle du bedonnant. Encore, le patron était méritoire à ce statut. En revanche et surtout, l'américain avait aggravé les choses par la panique. La méfiance de Pom s'était étendu et ça, même sans que le plus grand puisse lui en faire part, il le savait. Qui pourrait encore faire confiance à quelqu'un après cette embûche doublée à cette trahison que Cassian avait servi à l'autre serveur sous une cloche en argent pour dissimuler la supercherie ? Et puis, qui pourrait être assez bête pour croire qu'il était encore digne de confiance après cela ? Pas Cassian.

Dans une recherche du pardon ou de supplication — puisque la personne pouvait encore être le patron, après tout, ayant vaincu Pom — le jeune homme ne put pas faire grand chose si ce n'était d'évanouir son corps davantage. Son crâne se reposa contre son épaule, sans qu'il puisse fournir une réponse à l'autre personne dont il n'était pas sur à cent pourcent de l'identité. Mais de manière plus brutale et flagrante, son corps prit le temps de glisser pour exercer une chute gracieuse pour tenter de créer une impression de vanité. L'élégance même dans la mort.

De toute façon, faire le mort l'avait toujours amener dans de meilleurs situations donc au final, son corps gisant près d'un individu capable de se réveiller et s'occuper de lui encore n'était pas plus mal. Si Pom avait gagné, peut-être songerait-il à épargner Cassian.
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#19
Terminé17.06.17 16:59






Adossé contre le mur de la chambre d’hôtel, l’homme demeurait silencieux et les bras croisés. Une œillade en direction du lit où se mouvait son véritablement patron au-dessus de cet imbécile d’ancien collègue. Les mouvements oscillants et vibrant d’Eden, puis l’apparition de gouttes de sang lui donnèrent la nausée. Il savait qu’Eden aimait prendre son temps – à ce point-là, ça en devenait dérangeant. Instable, le nécromancien remonta une cigarette qui s’était éteinte à ses lèvres et tirant dessus avec force, il laissa des cendres tomber sur le sol sans s’en préoccuper. Toutefois, il ne pût quitter des yeux le spectacle qui s’offrait à lui et que l’inconscient subissait sans pouvoir intervenir.  Dans un éclat malsain dans le regard, le plus âgé d’eux-trois enserra et fit gonfler la veine du plus jeune et termina l’action en répandant la substance dans un brutal jet. Puis, il défie le garrot et se redressa.

Furieusement, il dirigea son regard vers la salle de bain où Pom le suivi avec mauvaise grâce, la cigarette se consumant à nouveau seule à la main. Définitivement, Eden n’aimait pas le bordel qu’avait foutu son employé. Non seulement, il avait dû faire fermer le temple en utilisant des relations chez les mangemorts, graisser la patte à certains d’entre eux, mais en plus, il avait trois hommes dans un état pitoyable à gérer. Il lui faudrait opérer rapidement le pervers sexuel à la gueule en vrac dont les os du visage semblaient avoir été transformé en un puzzle pour adulte. Il avait dû soigner cet empâté qu’il avait déjà croisé dans le bureau de Joshua et, maintenant, il devait soigner les mains ensanglantées et les phalanges brisées de son employé qui n’avait pas jugé bon d’utiliser une arme pour s’en prendre à un autre type.

C’était évident que Pom avait perdu pieds. Il avait au moins récupérer l’objet qu’Eden recherchait. Eden ne prononça pas un seul mot, ses yeux fixant ceux de son ami et pendant quelques minutes leurs souffles eux-mêmes semblèrent s’arrêter pour ne créer qu’une tension hiérarchique irrémédiable. Puis, jetant sa cigarette dans le lavabo en parfait connard, Pom enfouit les mains dans ses poches et grogna : « ça va, j’ai déconné. »

Daignant enfin lui accorder un sourire depuis le début de cet affaire, l’homme qu’on pourrait qualifier de mafieux le gratifia en plus d’un sourire avant d’appuyer sa main sur l’épaule de Pom, pressant ses doigts pour signer la trêve de cet incident. Puis il pointa du doigt en direction de la chambre qu’ils venaient de quitter et marmonna :

« Je vais devoir m’occuper de lui. »

Aussitôt les mains de Pom se redressèrent comme pour apaiser un animal ou un enfant en colère. Tout doux, tout doux ! Et il se rapprocha, une lueur de défi dans le regard. L’air qui commençait à se dégager et l’atmosphère se couvrit en un amoncellement de petits nuages grisonnants et terrifiants. La dernière fois qu’Eden avait dit s’occuper de quelqu’un, Pom était demeuré dans la voiture. Il se souvenait parfaitement du bruit qu’il avait entendu. D’abord, son patron avait arrêté la voiture, près d’un lieu désert. Puis il avait augmenté le son de la radio. Il avait dit au nécromancien qu’il devait discuter avec le type – un type qui appartenait à un gang que son chef recherchait. Des sortes de nazismes nouvelles générations voulant exterminer les zombies jugés comme une race impure – peu importait au final qui était ce type. Ce qui était certain c’est qu’Eden l’avait tiré sans ménagement à quelques mètres plus loin. Pom s’était concentré sur les couleurs changeantes du véhicule, sur la buée provenant des phares, cette brume épaisse et blanche.
Un bruit sourd s’était alors fait entendre. Un raclement lui parvint de derrière la vitre arrière ressemblant au bruit que ferait quelqu’un en creusant le sol. La respiration de Pom était devenue plus vives, en petites bouffées la tête penchée entre ses cuisses, les oreilles aux aguets malgré lui. Pendant de longues minutes seule la musique lui vint puis on frappa plusieurs coups sur la terre. La porte s’était alors ouverte et Eden était rentré. Il sentait une odeur d’herbe humide et de terre. Il se retourna, glissa sa main dans les cheveux de son protégé pour lui faire relever la tête : « Va pas t’imaginer n’importe quoi. Je l’ai remis à des mangemorts. Ils vont s’occuper de lui. » Pom savait parfaitement qu’il n’avait entendu aucune autre voiture que la leur, pourtant ce mensonge le fit soupirer d’aise. Il voulait y croire et ça suffisait pour le convaincre.


Quel sort Eden réserve-t-il à Cassian ?

« Non. »

Ce fut un non calme, un non qui fut prononcé d’une voix suppliante. Les doigts de Pom se raccrochèrent à Eden avec inquiétude, comme un enfant qui supplierait son père de ne pas partir au travail ou de ne pas gronder le chien qui aurait fait une bêtise. « Eden, c’est mon ami.
- C’est ton problème. Si tu avais volé l’artefact le premier jour comme convenu au lieu de perdre ton temps avec ton nouveau jouet, tu n’aurais pas besoin de pleurnicher d’y être attaché,
- Tu as raison, tu as raison, mais j’y suis attaché et tu vas me faire de la peine. »


Roulant des yeux, Eden scruta Pom et grogna. Non. Il ne sembla pas hésiter mais avoir une réflexion interne. Après un long silence, il fit un signe de la tête pour signifier que non : il ne changerait pas d’avis. Cassian devait être brisé pour se la fermer. Deux fois, d’ailleurs, qu’il intervenait dans ses affaires. C’était deux fois de trop.

« C’est juste un crétin. Je te le promets. Il est plus innocent qu’un gosse. »

Innocent ? Non. Eden ne le croyait pas. Il était certain d’avoir déjà vu ce type dans des mauvais quartiers et l’avoir vu bosser pour une personne qu’on apparentait à une dealeuse. Il faudrait qu’il se renseigne pour en apprendre davantage, mais il était pratiquement certain de ne pas se tromper et sa mémoire visuelle ne lui faisait jamais défaut – surtout lorsqu’il était sobre. Autant l’auditive pouvait le tromper, autant ses yeux semblaient avoir une compétence de caméra bien désagréable puisque pouvant causer des paranoïas. Heureusement, Eden parvenait plutôt bien à gérer cet aspect de sa personnalité.

« …. »

Très bien ! SAUVONS LE PUCEAU ET L’INNOCENT. Voilà ce que sembla crier dans sa tête le plus effrayant alors que sa tête patibulaire se tournait en direction de la porte. Il donna quelques indications sur les soins à apporter à Cassian, lui intimant l’ordre de ne pas parler de lui et de quitter cette chambre le plus rapidement possible. Il lui ordonna également d’arrêter de se mettre dans la merde pour n’importe qui. Il comprenait toutefois. Pom avait bien fait, oui. Oui, il ne pouvait pas le laisser se faire violer. MAIS en même temps, il aurait peut-être pu réagir avant que l’autre homme puisse droguer l’employé.

« Viens me voir après son réveil et dis-lui bien d’oublier toute cette histoire. »

La porte se referma, dans un claquement léger et contrôlé. Le nécromancien se retrouva seul, dans cette chambre d’hôtel avec ce corps somnolant dans l’inconscient. Eden lui avait injecté un produit pour le garder endormi afin qu’il récupère et avait vérifier son état de santé et rassurait Pom. Rien de grave, si ce n’est un baiser que Cassian aurait sans doute du mal à oublier, ne s’était produit. L’impact psychologique dépendait désormais de celui qui avait subi tout ça. La sensibilité de chacun étant variable et ne pouvant être jugé.

De longues minutes s’écoulèrent encore qui eurent raison de la patience du nécromancien. Tournant comme un lion en cage dans cette petite chambre d’hôtel minable, il se demanda combien de temps encore la belle au bois dormant mettrait avant de se réveiller. Il était hors de question, dans tous les cas de tenter un baiser pour le faire.

S’asseyant au bord du lit, il déposa alors ses mains sur les épaules de Cassian, tentant de le secouer un peu. Véritablement, il était en train du culpabiliser. Il se reprocha d’avoir mêlé « cet ange de candeur » à tout ça.

« Cassian, réveille-toi ou je te laisse là et je me casse. »

C’était peut-être ce qu’il y avait de mieux à faire. Abandonner Cassian comme il avait abandonné Ael dans les archives et partir tranquillement sur la route des prémices. Seulement voilà, il avait été lié par les sentiments de l’autre, nébuleux mais clairement négatif et il ne pouvait se décider, à nouveau, à s’il devait rester ou fuir. D’ordinaire, sans doute aurait-il joué ça au dé, mais les ordres d’Eden avait été clair. Il devait le voir éveiller pour parler de ce qu’il s’était passé. Il devait s’assurer que l’homme n’irait pas trouver les mangemorts ou raconter à tous ses potes angéliques ce qu’il s’était passé dans un tréfond de l’enfer. Le Bchobiti et les actions s’y déroulant étaient bien trop enflammés et brûlants pour lui. En proie aux tourments aux remords communs chez le nécromancien, ce dernier émit un petit sifflement triste. Allez, réveille-toi, tu ne vois pas que je suis inquiet ?

Comme toujours, Pom avait réagi sans réfléchir et maintenant il regrettait tout ce qui s’était produit, le pari, les demandes, la colère, l’impression de trahison, l’attitude du patron, le baiser de ce dernier, la drogue et la violence.

« Cas-chiant, si tu ne réveilles pas, je ne te le pardonnerai jamais ! »





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Cassian C. Sanders
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Pronoms : il, lui
Âge de la mort : 22
Âge post-mortem : 62
Appartement : Courchevel
Métier : étudiant en psycho
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#20
Terminé18.06.17 21:08
sleeping traitor
Dans un papillonnement gracieux, ses longs cils cachaient encore ce qu'il pouvait encore y avoir devant ses yeux. Pourtant, il se rappelait encore assez distinctement de l'espace dans lequel il avait pu se retrouver, gisant contre le sol, allongé de son long, sur le côté. Même s'il n'avait qu'à peine ouvert les paupières ou tendu l'oreille, il était en mesure de ressentir sur quelle surface il se retrouvait jonché mais surtout de la comparer avec, oui, la précédente qu'il avait pu séduire avec son flanc gauche avant de s'évanouir sous l'effet d'un élixir empoisonné. Ici, ce nouvel endroit, était-ce la vraie mort ? Était-ce le paradis promis par le protestantisme qu'on avait essayé de lui faire passer comme tradition familiale ? Son esprit autant dans les vapes que la majorité de ses sens, il pouvait surtout distinguer le caractère plus moelleux que la vieille et vulgaire écarlate du bureau. Peut-être moins rugueux et poilu aussi. Un peu comme une poire à peine cueillie pour la moquette des vieilles années qu'on avait étalée et installée il y a déjà un moment — car, oui, il arrivait à se rappeler du contact précis qu'il avait eu avec elle dans le temple —, on avait épluchée la peau de celle-ci pour que le confort soit maximal pour le jeune homme.
Ainsi, il se plongeait dans le creux de ce linge qu'on venait de changer. Puisqu'il n'était plus sur le côté gauche, son dos put à son tour épouser les formes d'une paroi maintenant plus soporifique mais surtout plus agréable. Il ne semblait y avoir aucun individu aux alentours pour perturber son sommeil angélique si bien qu'il palpa de ses paumes de chérubin une espèce d'oreiller qu'il reconnut enfin. 
 
En soi, il aurait pu rester un moment là, sûr d'être dans sa chambre, à respirer calmement et sans que personne ne puisse perturber l'accalmie qu'il connaissait si rarement, toujours balayé par des ressacs de jugement ou des soucis d'ordre sociétal. Cependant, les embruns des alentours pouvaient rapidement contredire ces hypothèses puisqu'il commençait à recouvrer l'odorat. Ses narines s'agitant, on devinait l'odeur d'un bois humide, comme si l'eut été à peine taillé à la scie ou juste parce qu'on aurait appliqué une nouvelle literie sur son pseudo-lit. Ce n'était pas le sien ; au pire celui d'une autre personne, mais il devina assez vite qu'il se trouvait dans un hôtel pour que l'édition des draps ne soit pas si rare. Au final, ce n'était pas mieux car l'hôtel sentait le pitoyable par son hygrométrie incroyable ce qui dérangea les narines du jeune homme.
 
Or, son toucher, même si éveillé le premier, fut à son tour très vite troublé par des secousses répétitives ne suivant aucune onde d'autorité. Un peu comme un fouet tyrannique, on cherchait à le ramener à l'essor, hors du sommeil qu'il n'avait jamais mérité comme le prouvaient ses symboliques cernes. Son visage était balafré de fatigue et pour autant, on l'aurait fait boire du café jusqu'à plus soif et épuisement. La drogue ingérée tout à l'heure ou hier, ou avant-hier n'était qu'un avant-goût de la torture, sans doute. La pression sur ses frêles épaules se fit plus imposante, plus vivace. De la force qu'on employait, il aurait pu en geindre mais aucun son ne vint éclaircir sa gorge trop sèche. Les lippes du zombie n'étaient pas aussi humides que le climat, signe qu'il n'avait pas parlé depuis un bon moment ou même bu. Cependant, c'était peut-être le cadet des soucis. Trop égoïste, il n'ouvrait l'oeil. Ou plutôt, il était jusqu'à présent incapable.
 
Les gestes ne furent pas suffisants pour percer sa bulle d'isolement. Il ne pouvait rien voir et tout sentir mais l'un n'allait pas sans l'autre. la corrélation non faite, il n'était pas alerté. Il fallait choisir quelque chose d'assez piquant pour crever toute la plénitude qui sommeillait tièdement sur son faciès. 
 
— Je te laisse là.
 
Et pourquoi pas ? Ne suis je pas bien sans les autres ? 
 
— Et je me casse.
 
Quel pléonasme, je n'en ai rien à faire. Laissez moi tout seul, laissez moi un peu penser et me recueillir. Me reposer surtout. 
 
— Je ne te le pardonnerai jamais.
 
Ses cernes aussi secs que sa gorge, il ne put déglutir ; il ne put non plus pleurer. Bien qu'il ne le souhaitait pas, il avait besoin des autres et ne pouvait être indépendant. Il avait besoin d'être aimé pour survivre. Se laisser ainsi, esseulé, ça n'avait aucun sens à sa vie ou à sa mort et il en avait toujours souffert. Mais pour se faire, il devait aussi être ambassadeur d'amour et de pardon pour son prochain et ne pas se montrer aussi égoïste. Pour se sentir bien, il était impossible de ne pas aimé, c'était un syllogisme incontestable. 
 
— Suis je vraiment aussi « Cas-chiant » que ça ?
 
En guise d'ornement sur son visage aussi livide, vaniteux et sempiternel, il essaya d'esquisser un faible sourire, digne d'un rire jaune. Évidemment que l'appellation ne lui plaisait pas et il la prenait donc très au sérieux. Son rictus un peu contraint avait peut-être un peu de positivisme face aux larmes de déception qui aurait pu suinter sur le rebord de ses yeux, maintenant ouverts vers une lumière mélancolique, à la fois amèrement enchantés et merveilleusement honteux de rencontrer une fois Pom, collègue déçu et acolyte temporaire. 
On voyait les espions tel que Cassian d'un sale oeil. Il n'était doué que pour ça, jouer les doubles identités et ne piuvait échapper à cette nature. Même si sa fonction n'avait pas été de mentir à Pom, il l'avait cruellement désavantagé dans le bureau du patron et il était certain qu'il lui en voudrait.
 
— Pom, je t'en prie, pardonne-moi ! Je voulais vraiment bien faire, je t'assure. Je n'ai juste pas été à la hauteur.
 
Pour essayer de regagner un peu centimètres et de dignité, il tenta de se rapprocher près du plus grand et plus âgé. Il se redressa et ne se retrouva donc plus allongé mais assis en tailleur sur le lit ou Pom s'était à présent levé, fuyant sans-doute le jeune homme. Il essaye même de lui présenter ses mains pour ainsi le chercher et le câliner, lui offrir un peu de réconfort après sa trahison mais ce simple geste intensifiait le fait qu'il était un pur menteur aux potions. Son visage qui était déjà affligé par la tristesse et l'échec se peignait du coup couleur encore plus pâle et à la fois de tâches de goudron synonymes de son tabagisme et de sa zombification. Il n'avait pas pris de potions depuis déjà quelques heures alors il s'était retrouvé à présenter cette affreuse apparence plus maladive encore que celle de d'habitude. Son odeur pestilentielle se couvrait bien face à la puanteur de la chambre mais il régnait tout de même une mauvaise odeur de tabac froid dans la chambre encore. 
 
Le découvreur avait probablement fuit le sommier pour cette raison. Aucun contact n'était possible pour que le garçon puisse pouvoir renouer leurs liens assez cordiaux. Seulement des mots ou devises et comme le zombie, aujourd'hui frappé au plein jour de la vérité, était pauvre, il misa tout de même sa plus grosse somme en cherchant dans ses poches le chèque qu'il avait reçu et retrouva.
 
— Tiens, je te donne l'argent. Tu en auras peut-être besoin. Je sais que je ne pourrais pas me racheter ainsi mais si ça peut avoir une espèce d'importance au moins, c'est déjà ça.
 
Le garçon s'éloigna de l'encadrement du lit pour chercher le rapprochement, en vain, et tendait ce modique papier vers le serveur. Même s'il regrettait de faire un tel don, il ne voulait pas qu'on lui additionne plus de défauts qu'il n'en avait et c'était en tremblant, plissant les yeux à les fermer encore et en se recroquevillant qu'il poursuivit l'honnêteté de sa générosité. Il avait réuni ses genoux contre son visage histoire de retirer toute honte. Maintenant, Pom avait de quoi se venger et pouvait donc révéler au monde l'état minable de Cassian. Ne l'était-il pas déjà assez à s'excuser dans ce décor l'illustrant parfaitement dans son état piteux ?
 
— Je veux vraiment faire quelque chose pour que tu me pardonnes, crois moi. Ne pars pas s'il-te-plaît. Je m'en veux, je te le jure.
 
Plus que de la générosité, plus que de la confiance, la lâcheté de Cassian était foudroyante. Il devenait égoïste et méfiant parce que le secret de son apparence était mis au goût du jour. Il avait peur de Pom, par vengeance, révèle tout à n'importe qui. La mort de Cassian était condamnée.
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