Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

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dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#31
Terminé09.10.17 22:04
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Bon, il va falloir choisir.

Raté, Saturne.
Jupiter déteste choisir.

Susanoo n'a jamais choisi -- ou alors, c'était sous la contrainte. Car si Susanoo peut échapper au choix, Susanoo le fait avec joie. Il esquive, il prend sans choisir, il pointe sans saisir. C'est frustrant, c'est agaçant. Mais choisir, c'est décider et le garçon aux mèches rebelle et aux regard chocolat n'aime pas décider. Alors, il suit, il fuit, lui l'éternel second. Il suit son frère, il suit les autres. Il suit, telle une ombre de la nuit. Si Susanoo peut sembler être un astre brillant, être si sociable et au centre de l'attention, il n'est pourtant pas un leader. Pas vraiment.

Susanoo ne choisit pas.
Il écoute juste Etsu rire.
Elle rit, elle rit dans la nuit.
C'est sans fin, c'est joli.

C'est bien la première fois qu'un rire de nana lui semble -- agréable ? Ouais, c'est le terme. Un son agréable. Etsu est légère, Etsu est comme le vent, insaisissable et dansant. Elle danse, elle virevolte, elle esquisse des pas plus ou moins certains, au son d'une musique que seuls eux peuvent entendre.

Est-ce Castor ? Jupiter ? Ou Pollux ? Pitié ne me dis pas que c'est Pollux.

Elle rit encore.
Un peu plus fort.
Encore plus en accord.
--
Etsu est aussi jolie que la nuit et les étoiles.

Susanoo rit aussi.
A sa manière, à ce souffle entre le charme et l'enfance.

Ça passe si c'est mon troisième prénom ? lâche-t-il en reprenant sa position initiale, main derrière la tête et regard vers les étoiles -- et puis, il rit encore (il est con).

C'est drôle, non ?
De voir que leur comportement à tous les deux a changé.
Elle est plus ouverte, il se confie un peu plus.
C'est marrant de voir l'effet du temps sur les gens.

Finalement, je vais p'être pas te dire mon vrai prénom, dit-il en lui jetant un regard malicieux (il est pas difficile de voir que c'est pour la taquiner -- Susanoo flippe de dire son prénom, il flippe de confier un truc sur lui mais --

Susanoo se dit qu'elle lui a bien confié le sien. Elle a pas hésité ou alors un peu. Il lui a demandé et elle a répondu, comme ça. Sans faire d'histoire comme lui, sans tourner autour du pot comme lui. C'est pas juste, Susanoo. C'est vraiment pas juste.

Susanoo, t'es censé en avoir rien à taper des autres.

ll se redresse, pose ses bras sur ses genoux.

Si ça se trouve, tu vas --

Il éternue.
Une fois.
Il inspire.
Il éternue.
Deux fois.

Merde, désolé, marmonne-t-il et il claque sa langue contre son palais parce qu'il a juré et que même sous ses airs d'adolescent en pleine crise existentielle (il a vraiment pas le look homme d'affaire sorti du bureau mais plutôt lycéen sorti de son heure de colle), il aime pas jurer -- pas devant une nana quoi.

Il glisse ses mains dans sa poche centrale de sweat et lève les yeux au ciel en la trouvant vide.
Mais quel merdier.

Euh (il se racle la gorge) t'as pas un mouchoir ?

C'est awkward.
Genre terriblement --
Absolument --
Hyper gênant.

Merci Susanoo.
La prochaine fois, je sais pas, couvre-toi mec bordel.

Les étoiles dans le ciel semblent rire aussi.
La magie n'est pas partie.

Au contraire, elle a jamais été aussi présente —

darren criss. @ atf
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#32
Terminé10.10.17 17:11

Jupiter se jouait d'elle. Gentiment. Joyeusement. Il se jouait d'elle, pas vraiment pour la vexer, ou même la contrarier. Il ne semblait pas complètement le faire exprès et quelque part, Saturne savait qu'il ne lui dirait pas tout, qu'il continuerait de faire des pirouettes pour réchapper à ses questions. Qu'il ferait tourner ses anneaux et la ferait virevolter dans cette danse en pour autant réellement lui donner tout ce qu'elle pouvait attendre. Pourtant, elle s'en contentait. Car malgré ses pirouettes et pas en arrière, il arrivait toujours à la faire sourire et l'apaiser, juste par un sourire et une parole insouciante.

- Ça passe si c'est mon troisième prénom ?

Un rire. Répondant au sien. Etsu n'y croit pas qu'elle puisse réagir de cette façon, face – ou plutôt à côté – d'un inconnu qui ne lui a même pas dit son prénom. Pourtant, se dire qu'il puisse porter un tel nom, peu valorisant et élégant, la fit rire presque aux éclats. Ses perles fixaient les étoiles au-dessus d'eux, son cœur étant aussi légère qu'une bulle de savon.

Puis vint son regard malicieux, son petit sourire, sa voix douce et pourtant chargée d'ironie. Il se joua d'elle, à nouveau. Etsu le savait. Saturne le savait. Il se jouait d'elle, avec ses yeux chocolat et ses cheveux en bataille. Et comme une enfant qui croit au Père Noël, la jeune femme saute à pied joint dans la situation, se laissant prendre, se laissant surprendre. Se faisant avoir. Ses lèvres s'entrouvrirent avec indignation, ses rétines fixant le jeune homme qui sourit avec étonnement avant qu'une moue boudeuse ne s'affiche sur ses traits. Elle ressemblait à une gamine capricieuse, sa tête s'étant tournée pour ne pas le voir et ses bras s'étant croisées d'eux-même sous sa poitrine. Une gamine. Une ado. Qu'était-il en train de se passer au juste, pour qu'Etsu agisse de la sorte ?

Même la nuit se le demandait un peu.

- Et bien puisque c'est ainsi, je ne dirai plus rien.

Elle boudait faussement, pour voir sa réaction, pour voir s'il parlerait, s'il tenterait de la faire rire à nouveau. Si sa voix allait s'élever dans le ciel étoilé et résonnait dans sa tête. Dans sa poitrine. Elle se demanda un instant comme il réagirait, si lui aussi ferait l'enfant et la taquinerait davantage. Et il y eut ce début de phrase qui lui fit lever le nez. Puis un premier éternuement. Un second. Et son regard se tourna totalement vers le garçon, ses perles emplies d'inquiétude le couvant alors.

Les étoiles scintillaient au-dessus de leurs têtes, la nuit les enveloppant, tout comme le vent qui venait caresser leurs joues. Vent qui avait, semblait-il, un peu trop dérangé le jeune homme. C'est sûr qu'avec un simple sweat-shirt et un pull, il n'allait pas être très protégé du froid. Surtout lors d'une nuit d'automne où le froid prenait de plus en plus place. Etsu sourit en l'observant, un mélange de douceur et de bienveillance emplissant ses perles claires. C'était étrange, très étrange. Elle le trouvait juste... fichtrement adorable avec son petit air gêné et son visage de gamin.

Avec précaution, la jeune femme récupéra son sac et en sortit un paquet de mouchoir qu'elle tendit au garçon en souriant. Elle attrapa ensuite sa thermos encore chaud, vérifia que le chocolat qu'il contenait était toujours à une bonne température avant de le tendre également.

- Tiens, prends ça. Ça te réchauffera.

Sans trop lui demander, elle plaça la tasse près du jeune homme, le couvant d'un regard tendre. Elle hésita une seconde à l'enrouler dans son écharpe, une petite moue se dessinant sur ses lèvres pendant qu'elle se posait la question. Ce n'était pas trop ? Peut-être que oui. Peut-être que non. Etsu se mordit la lèvre, ne vit pas l'étoile filante passer au-dessus de sa tête, son portable dans son sac afficher 3h11 et le reflet brillant des astres dans l'eau de la rivière. Et alors, sans vraiment se poser davantage de questions, Saturne s'approcha de Jupiter, lui passa le linge beige autour du cou, l'air de leur musique s'élevant un peu dans l'air alors que leur danse semble être en suspend.

Etsu ne savait pas ce qui était en train de se passer. Pas le moins du monde. Mais le ciel lui ne cessait de scintiller en la voyant.



Nuit Fauve

718 w.Rivière Sumidaft. Susa
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#33
Terminé10.10.17 23:06
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Il a froid.
Genre, vraiment.
En fait, il ose même pas regarder ses mains parce qu'il sait déjà qu'elles sont probablement bleues ou d'une couleur qui s'en rapproche très fortement.
Il a vraiment froid.

T'es vraiment une petite nature, Susanoo —

Mais ça n'empêche pas le jeune homme de taquiner la jeune fille. Il l'entend rire, il la voit faire la moue. Il évite ses questions, il fuit toute explication mais il se surprend à apprécier ces moments. Lui qui d'habitude déteste tout ça, il ne semble pas mal le vivre -- au contraire. Elle apparaît un peu naïve, un peu innocente. C'est un peu la neige qui tombe sur le sol sale. Elle est tellement plus brillante, tellement plus intéressante.

Elle mime de bouder, elle croise les bras sur sa poitrine.
Il peut pas se retenir de rire.
Elle est drôle.

Et puis, il éternue.
(très classe)
Et puis, il lui demande un mouchoir.
(encore plus classe)

Etsu récupère son sac un peu plus loin et en sort un paquet de mouchoirs qu'elle lui tend. De ses longs doigts fins, Susanoo le saisit pour lui en voler un. Il glisse un merci avant de se moucher discrètement. Il n'aime pas faire du bruit quand il se mouche. Il se rappelle encore de sa nourrice italienne le réprimander en lui tapant sur la main -- pas besoin de prévenir la terre entière que tu te nettoies le nez disait-elle.

Tiens, prends ça. Ça te réchauffera (elle place la tasse près de lui, sans vraiment lui demander s'il en voulait mais l'attention était tellement -- touchante ? que Susanoo n'aurait pas refusé même s'il n'en avait pas vraiment voulu).

Susanoo a souvent menti.
Très souvent même.
Ce n'était jamais méchant, ce n'était jamais assez fort pour être extrêmement blessant. Mais il a menti. Pour avoir ce qu'il voulait, pour obtenir ce qu'il désirait. Il a menti pou avoir les réponses du contrôle, il a menti en draguant cette nana au lycée pour avoir la place qu'il voulait dans l'équipe de volley.
Il a souvent menti.

Mais quand Etsu pose cette tasse à côté de lui, il ne ment pas en la remerciant d'un regard.

Pourquoi fait-elle tout ça ?
Toi, Susanoo, tu le ferais ?

Toi, si égoïste, est-ce que tu prendrais la peine de partager avec une inconnue sans but précis ?
La réponse est floue.
La vérité lui déplaît -- peut-être pour la première fois.

Il est 3h11.
Une seconde se passe.
Et Saturne se rapproche dangereusement de Jupiter pour lui enrouler son écharpe autour du coup. Il se crispe. Légèrement. Mais il se crispe car Susanoo a du mal avec le contact, avec la proximité. Telle la sensitive, il se referme au toucher.

Ce n'est pas de la peur, c'est qu'il n'a pas l'habitude.
Il ne bouge pas.
Il laisse un silence.
Et il adresse un sourire à Etsu.

Un sourire qui veut dire merci, j'ai pas l'habitude, ça me met mal à l'aise mais en même temps, c'est gentil et j'aime bien être là avec toi même s'il y a quelques heures, je te connaissais pas.

Je pensais que tu disais plus rien, dit-il, toujours d'un air taquin.

Il sert la tasse entre ses doigts. Il se réchauffe petit à petit.
Peut-être qu'il ne sera pas malade demain.
Ça serait bien (il déteste être malade).

Tu vas pas avoir froid ?

Elle semble mieux préparée à la fraîcheur de la nuit que lui, il se sent un peu -- novice avec son sweat et son manque évident de vêtements chauds (gant, bonnet, tout ça). Il s'attendait à quoi franchement, à rester dehors comme ça ?
Il a l'impression qu'un siècle les sépare.
Pourtant, quand il voit l'expression sur le visage d'Etsu, un air doux et presque -- enfantin ? -- il ne se trouve plus si loin.

Ça serait con que ce soit toi qui tombe malade, ajoute-t-il et puis, il tourne son regard vers le ciel.

Et il réalise.
Il réalise que depuis déjà une bonne heure, ce n'est plus le ciel qui l'intéresse. Ni les étoiles, ni les astres ne retiennent son attention depuis un bon moment.
Il réalise qu'il pourrait être ici et ailleurs, nulle part et en même temps partout, ça ne serait pas aussi fascinant.
Ce qui l'intéresse vraiment --

C'est Etsu —

darren criss. @ atf
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#34
Terminé11.10.17 17:20

Il y eut un silence, très court. Un petit silence durant lequel la jeune femme avait retenu sa respiration, se demandant comment le garçon allait réagir à son geste. Puis il y eut ce sourire, ce doux sourire de sa part qui d'un coup réchauffa le cœur de Saturne. Et d'un coup d'un seul, il n'y avait plus de crainte, de doute, ou de questionnements empressés. Juste ce sourire, le ciel au-dessus de leur tête et la douce mélodie de la rivière. Et là, dans cette bulle cotonneuse dans laquelle les deux jeunes spectres s'étaient retrouvés bien malgré eux, il n'y avait que douceur et tranquillité. Loin de la ville, loin des cris des moteurs de voiture, loin des murs des rues pleines de monde. Il n'y avait qu'eux.

Juste eux deux. Et personne d'autre.

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Etsu, répondant à celui du jeune homme qui étai bien plus sincère que tous ceux qu'il avait pu lui adresser jusque là. Un petit sourire timide qui en disait tellement long, bien plus que mille mots. Un adorable sourire qui ravissait bizarrement la japonaise. Mais à cette heure, elle ne se posait plus de questions sur la situation. Elle se fichait bien de savoir ce qui était en train de se passer sur le bord de la rivière, entre elle et cet inconnu qu'elle avait rencontré quelques heures plus tôt. Elle s'en fichait pas mal, du moment que cela pouvait durer encore longtemps. Elle ne s'en rendait pas compte, vraiment pas compte, que le ciel au-dessus d'elle brillait bien plus que d'ordinaire.

La silence fut rompue, simplement, naturellement, par la voix claire de Jupiter qui la taquina de nouveau. Comme si c'était une habitude, un jeu qui ne devait pas s'arrêter. Il ne valsait plus avec elle, n'avait plus l'air d'hésiter, alors que ses pas étaient bien plus précis et audacieux. Il était surprenant Jupiter, avec ses faux airs d'adolescent peu sûr de lui et ses petits sourires. Si surprenant que Saturne se laissait faire sans rechigner, pour ne pas changer.

La tête de la brune se détourna quelque peu, une moue à la fois boudeuse et malicieuse se dessinait sur ses traits. Elle ne bougea pas beaucoup, restant près du garçon qui l'observait depuis de longues minutes avant de lever le nez au ciel et de prendre une expression presque de péteuse mijaurée. C'était vrai qu'elle avait dit qu'elle ne parlerait plus. Elle devait bien s'en tenir à sa parole.

- Je ne parle plus, voilà.

Ses perles claires regardèrent un instant l'astre noir, les étoiles scintillant de leur éclat bleu, blanc et orange dans la nuit sombre. Elle remarqua Vénus qui semblait les épier, loin là-bas dans son coin, cachée derrière autres diamants brillants. Elle les avait presque oublié, alors que c'était elles qu'Etsu était venue regarder et compter. C'était pourtant elles qui l'avait poussé à braver la foule curieuse, à quitter son appartement, passer par son café préféré et traverser le parc en pleine nuit. C'était pour le ciel et les étoiles qu'elle aimait tant et qu'elle chérirait toujours. Mais elle avait rencontré cet inconnu, ce garçon aux yeux chocolat qu'elle souhaitait juste entendre parler toute la nuit. Et qui ne cessait de lui parler depuis de longues minutes. Etsu en avait presque oublié le ciel et ne se demanda même pas si celui-ci allait lui en vouloir de l'avoir ignoré pour un autre.

Le ton quelque peu inquiet de Jupiter monta dans l'air, les iris de Saturne s'ancrant alors sur lui. Il était mignon, emmitouflé dans son écharpe et sa tasse entre les mains, à regarder le ciel, les étoiles brillant dans ses yeux. Il était tellement mignon comme ça, Etsu souriant bien malgré elle et en oublia presque qu'elle ne devait pas lui parler, juste pour l'embêter. Mais alors qu'elle s'apprêtait à répondre, pour mieux mettre à mal sa bouderie passagère, le ciel semble lui rappeler qu'elle ne devrait pas être aussi confiante, le vent faisant voleter ses mèches brunes et chatouiller son nez.

Un éternuement. Tout petit. Un éternuement digne d'une souris. C'était presque un son mignon mais il avait eu le don d'embarrasser la jeune femme. Et voilà que c'était à son tour d'avoir froid. Comme si elle avait besoin de ça. Elle avait pourtant son gros pull et son manteau, qui lui tenait chaud. Mais s'être séparée de son écharpe avait donné l'occasion au vent de lui faire bien comprendre que l'hiver n'était pas si loin que ça. Une moue s'afficha sur les lèvres de la brune, ses bras s'enroulant autour de ses jambes qu'elle remonta contre son torse. Elle n'osa même pas regarder le jeune homme, ne sachant quoi lui dire. Alors, elle le regarda juste, un peu gênée, un peu embarrassée avant de lui lancer un petit sourire en coin, l'air que chantait la rivière répondant pour elle.

Saturne commençait à s'emmêler les pieds et le ciel ne semblait pas très chaud pour l'aider.



Nuit Fauve

718 w.Rivière Sumidaft. Susa
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#35
Terminé12.10.17 22:24
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Je ne parle plus, voilà.
Une enfant.
Une enfant sage et au doux visage.
Mais une enfant.

Susanoo ne sait pas combien d'années les séparent. Il sait qu'elle est plus âgée, parce qu'elle a dans son regard des émotions que seul les grands peuvent avoir. Une sagesse, un recul sur le monde que lui n'a pas encore -- mais qu'il retrouve parfois chez son frère. Un regard trop sérieux pour être en lui car Susanoo n'est pas assez sérieux pour regarder le monde ainsi.
Cinq ans ?
Dix ans ?
Il ne sait pas. Il a presque envie de demander, il est curieux. Mais s'il pose la question alors il devra aussi y répondre et Susanoo n'a pas envie de dire son âge.

Et Susanoo a déjà trop parlé.
Trop parlé sans raison évidente.
Car Susanoo ne parle jamais simplement pour partager.

Sauf ce soir —

Elle éternue.
Il étouffe un rire.
Ça n'avait pas manqué.

Elle a beau être plus couverte que lui (elle a le mérite d'avoir pensé au gros pull et au manteau tandis que lui n'a que son sweat), il fait froid dans cette nuit d'automne. Les étoiles sont brillantes et les astres lumineux mais le soleil est absent pour les réchauffer. Etsu entoure ses jambes de ses bras, tentant de conserver le peu de chaleur en elle.
Il la regarde, sans croiser son regard -- elle lui adresse un sourire rapide.
Il la regarde un peu plus, un peu plus longtemps.

Susanoo est un garçon égoïste avec tout le monde, excepté son frère. Ah, Amaterasu. Amaterasu a toujours été le premier aux yeux de Susanoo. Mais tous les autres, toutes ces sphères qui tournaient autour d'eux n'ont jamais intéressés le plus jeune. Au contraire -- il s'en fout royalement. Alors là, dans la nuit, l'écharpe d'une inconnue autour de lui --

Susanoo hésite.

Il est égoïste, il ne veut pas tomber malade demain.
Susanoo n'a déjà pas une santé très fiable, il n'a pas envie de retirer ce tissu autour de son cou. Il n'a clairement pas envie de se réveiller avec un rhume, totalement aphone.
Mais Susanoo, c'est Saturne. Ce n'est pas cette nana chiante qui ne le laisse pas respirer parce qu'elle a lu dans un manga que le garçon doit être galant. Ce n'est pas cette autre fille, trop fragile, trop pure et innocente pour être avec lui et pour résister à l'ouragan qu'il peut créer. Non, c'est Saturne. Saturne, mystérieuse et calme en apparence.
Alors, pour Saturne --

Il claque la langue contre son palais.
T'es vraiment un cas, Etsu.
Il pose la tasse à côté de lui dans l'herbe. Il retire l'écharpe de son cou, il sent le vent frais frôler sa peau à découvert.
Demain, c'est certain, il est malade.

Tu l'as cherché aussi, mec.

Reprends-là, dit-il en lui tendant l'écharpe.

Susanoo ne la mettra pas autour de son cou, Susanoo ne l'approchera pas.
Susanoo a déjà fait un trop grand pas.
Ce soir, il a été un petit peu moins égoïste.
Alors, il lui tend l'écharpe.

Il se rappelle. Il se rappelle qu'avec cette fille, cette fille bien trop cool pour lui, celle qu'il a dragué pour obtenir ce qu'il voulait, ça a commencé un peu comme ça.
Il soupire.
C'est vraiment pénible les nanas.

Alors pourquoi tu restes là, hein ?

La prochaine fois, je prendrai une écharpe aussi.

Il a lâché ça comme ça, avec un sourire et pas dans un soupir. La prochaine fois. La prochaine fois, pour voir Jupiter, Saturne et toutes les étoiles qui couvrent le ciel. Parce qu'il a beau trouver les filles pénibles, Etsu, elle -- elle est pas pénible, bien au contraire.

Et si tu parles plus, ajoute-t-il avec un sourire malicieux -- il sait que la suite va encore être drôle, je te dis pas mon prénom.

Et toc -- gamin va —

darren criss. @ atf
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#36
Terminé18.10.17 22:10

Il lui tendit l'écharpe. Morceau de tissu duveteux censé le protéger du froid, de la nuit fraîche et d'un futur rhume qui pointait le bout de son nez. Il lui rendait l'écharpe, alors qu'elle-même n'était plus très loin de tomber malade, le cou découvert et les cheveux au vent. Il lui tendait l'écharpe et Etsu ne pouvait détourner ses yeux de celle-ci un instant, ses pensées s'embrouillant. Il lui rendait son écharpe, préférant qu'elle ne tombe pas malade plutôt que d'attraper froid. Ses perles claires de la japonaise observèrent le jeune homme qui souriait, son air un peu malicieux et taquin se découvrant à elle.

Il se passait quoi au juste...

Jupiter était là, lui souriant, la taquinant toujours. Son regard chocolat la couvrait presque comme une nouvelle écharpe, la réchauffant. Elle se sentait un peu bizarre Saturne, dans cette danse qui n'avait pas de fin et dont elle ne voulait pas connaître la fin. Elle se sentait étrange et étrangement bien. Et alors qu'il lui rendait son morceau de tissu, lui disant qu'il se préparerait mieux la prochaine fois, elle ne put empêcher ce petit sursaut fragile qui agita son cœur étonné. Encore cette allusion à une prochaine fois. À une autre fois. Une autre danse. Un autre soir. Etsu ne se rendit pas compte à cet instant qu'elle souriait un peu différemment, d'une façon qu'elle n'avait jamais encore souri. Ni ce soir. Ni les soirs précédents.

Sa main se tendit vers l'écharpe, ses doigts l'agrippant, sans craindre que celle-ci ne disparaisse à cause de son pouvoir. Elle l'attrapa un peu avant d'entendre la remarque du garçon et d'afficher une moue boudeuse et espiègle. Elle n'avait pas desserré les lèvres depuis qu'il avait retiré l'écharpe, ne sachant pas vraiment quoi dire. Mais l'air indigné qui peignit son visage la relança dans cet échange d'enfants se taquinant et jouant. Etsu eut envie de faire la moue, de sortir une réplique comme quoi il était injuste, de bouder un peu plus ou même d'aller tirer la joue de Jupiter pour lui faire part de ce faible mécontentement qui l'habitait, en représailles de la faire tourner en bourrique de cette manière. Pourtant, bizarrement, la brune n'avait jamais autant apprécié de jouer au chat et à la souris avec cet inconnu.

C'est parce qu'il se passait quelque chose...

Une moue étira les lèvres de Saturne qui observa Jupiter, dans leur petit coin caché dans ce fin fond de l'univers. Elle l'observa, boudeuse et amusée avant d'afficher un petit sourire et de lâcher un petit rire moqueur.

- Ok, tu as gagné. Je ne me tairais plus.

Que pouvait-elle faire de toute manière ? Elle ne pouvait tenir tête à Jupiter. Elle en était incapable. Elle se sentait. Elle le savait. Elle ne pouvait rien contre Jupiter. Cela lui était impossible. Il aurait pu lui demander d'aller chercher Castor et Pollux au fin fond de l'univers qu'elle y serait aller. Alors à quoi bon faire la moue et résister davantage ? Saturne le savait. Elle était piégée. Et pour rien au monde, elle n'aurait échangé sa place avec quiconque.

Un faible courant d'air caressa son cou, lui donnant un frisson. Il ébouriffa un peu plus les mèches du garçon, lui donnant certainement froid alors qu'au-dessus de leur tête, Venus continuait sa route en les observant, malicieusement. Ils étaient bien partis pour être malade tous les deux à ce rythme. Si aucun ne désirait mettre l'écharpe. Seulement, Etsu s'inquiétait qu'il puisse attraper un rhume. Et lui ne semblait pas non plus vouloir qu'elle soit alitée le lendemain. Problème. Il n'y avait qu'une seule écharpe. Une écharpe pour deux. La japonaise serra un peu plus le morceau de tissu entre ses doigts, ses perles claires fixant quelques secondes le linge avant de se reporter sur le garçon. Et alors qu'une nouvelle étoile filante traversait le ciel empli de diamants scintillants, Saturne laissa échapper sa requête sans la moindre crainte, ni la moindre malice.

- Approches. Viens près de moi.



Nuit Fauve

663 w.Rivière Sumidaft. Susa



HRP :
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#37
Terminé19.10.17 22:58
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Croisement de regards dans la nuit.
C'est ce même jeu depuis déjà quelques heures.
Ce même échange, cette même danse.
Ce même brouillon sur une page blanche --
Et Susanoo n'a aucune idée --

A quoi va ressembler le dessin final ? —

Il a vu. Susanoo regarde trop les gens pour ne pas s'en apercevoir : ce sursaut, léger, presque indiscernable et pourtant bien là, quand il prononce le mot prochaine fois. Lui aussi, au fond, sans le montrer, ça lui plaît bien cette idée de revenir, de partager de nouveau cette passion pour le ciel et les étoiles. Susanoo ne sait juste pas encore, s'il veut revenir uniquement pour lui, égoïstement, parce qu'il a enfin trouvé quelqu'un qui aime les astres comme lui -- ou si c'est pour Etsu.
C'est encore confus, encore brumeux.
Il aura pas la réponse cette nuit, il le sait.

Patience.
Et Susanoo est patient. Pas des années mais patient quand même. C'est étonnant quand on regarde ce garçon mais il est capable de l'être -- surtout lorsqu'il sait que la patience lui permettra d'obtenir ce qu'il veut.

Elle attrape l'écharpe.
Elle fait la moue.
Ok, tu as gagné. Je ne me tairais plus.

Cool parce que je suis mauvais perdant, répond-il, amusé.

C'est vrai.
Il déteste perdre, il déteste arrivé dernier. Susanoo a été élevé pour être le premier et l'échec n'a jamais vraiment réellement fait partie de son vocabulaire. Pour ne pas dire jamais. En fait, son seul échec, c'est --
Ah non.
Il va pas repenser à l'autre maintenant.
Tout mais pas elle.
Même mort, elle traînait encore dans ses pensées.

Merde.

Il se perd une seconde à y repenser.
Il revoit ses discussions stériles, ses questions sans réponse, ses séances sans aucun intérêt ni résultat. Cette perte de temps, flagrante mais que personne ne semble vouloir arrêter, excepté Amaterasu.
Pause.
Il se concentre de nouveau sur Etsu.

Approches. Viens près de moi.

Il s'arrête.
Il ne bouge plus et il la regarde. Il n'y a aucune malice, aucune crainte dans sa requête. Elle a dit ça parce qu'elle en a envie, parce qu'elle le pense sur le moment et il reste muet. C'est bizarre. C'est pas vraiment gênant, c'est pas comme un malaise mais c'est bizarre.
Et surtout --
Susanoo déteste le contact.
Excepté celui de son frère, il a toujours réussi à échapper à tout rapprochement physique de ceux qu'il ne connait pas (facile quand au lycée, les nanas n'osaient même pas l'approcher). Mais là, Susanoo ne sait pas quoi faire. Partagé entre le refus de s'approcher et celui de ne pas la blesser. Susanoo n'est pas méchant, Susanoo est égoïste mais habile avec les mots et a toujours soigneusement essayé d'éviter de blesser (sauf si c'était nécessaire) (mais ici, dans cette situation, ce n'était absolument pas nécessaire).

Il laisse échapper un rire.
Il glisse un sourire taquin.

C'est un ordre, Saturne ?

Ah; Etsu —

darren criss. @ atf
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#38
Terminé20.10.17 12:04

Il se dérobait. Une nouvelle fois. Avec malice. Une nouvelle pirouette et Saturne virevolte sans trop comprendre avant de sourire à son tour, sous la malice et la légère gêne que ressent Jupiter. Parce qu'elle l'avait bien senti qu'il n'était pas complètement à l'aise, que sa demande l'avait crispé, qu'il avait hésité. Elle se demanda même s'il aurait pu refuser. Après tout, elle restait une inconnue. Une inconnue qui observait le ciel avec lui et dont il connaissait le nom. Mais une inconnue tout de même. Une inconnue. Etsu afficha une petite moue discrète, ses doigts enserrant toujours le tissu de son écharpe. Elle n'avait pas envie d'être juste une inconnue...

Les secondes s'écoulaient, les minutes et les heures suivant. Elle ne savait pas depuis combien de temps ils étaient là à danser sur le bord de la rivière, dans cet échange qui était si naturelle qu'elle se demandait s'ils ne s'étaient pas déjà rencontrés dans une autre vie. Etsu ne savait pas quand est-ce que la nuit allait se terminer, quand est-ce que Vénus serait totalement visible et qu'ils remarqueraient qu'elle était en train de les observer. Mais secrètement, intimement, elle ne souhaitait pas la fin de la nuit. Elle avait encore tellement de temps à passer avec ce garçon, alors même qu'ils pouvaient se voir un autre soir.

Sauf qu'elle ne désirait pas d'un autre soir... pas encore...

Le rire de Jupiter la fit sourire, tout comme son sourire qui s'affichait sur ses lèvres. Il était malicieux Jupiter. Malicieux, mystérieux et un peu fuyant. Tendre, rieur et hésitant. Doux, prévenant, surprenant. Saturne observa Jupiter, répondant à son regard taquin par un sourire en coin et des mots prononcés de sa voix claire dans un murmure que ne contrôla qu'à moitié.

- Je ne suis pas assez audacieuse pour donner des ordres au grand Jupiter.

Il n'y répondrait pas de toute façon. Comme il ne répondait pas vraiment à ses questions. À ses demandes. À ses paroles. Alors un ordre ? Etsu savait qu'il ne le ferait peut-être jamais. Mais surtout, elle savait qu'elle ne lui en donnerait pas. Car ce n'était pas elle qui menait la danse à présent et qui ne la mènerait plus. Elle le savait parfaitement.

- Par contre je me demande si Pollux lui s'exécuterait si on lui donnait un ordre.

Elle avait levé le nez, un peu, pour se donner un air plus guindée et pensif. C'était presque si elle ne portait pas sa main sous son menton pour pousser un peu plus son jeu, attendant de voir la réaction du jeune homme, les yeux emplis d'amusement et de curiosité. Elle ne pouvait pas non plus jouer trop longtemps, la situation l'amusant bien plus qu'il ne paraissait et ses lèvres finirent par la trahir, dessinant un sourire espiègle et tendre à la fois. Il n'y avait vraiment que ce garçon pour la faire réagir de cette manière.

Un coup de vent plus puissant passa dans les mèches en bataille de Jupiter, ébouriffant ses cheveux bruns qui ne devaient plus savoir dans quel ordre se mettre. Tentant de les remettre en place, Etsu passa ses doigts dans une mèche folle qu'elle rangea derrière son oreille tout en évitant un éternuement. Ils allaient tomber malade à ce rythme. Elle en était certaine et l'ancienne médecin en elle lui disait d'enfiler rapidement cette écharpe si elle ne voulait pas rester clouée au lit le lendemain. Seulement... seulement... il y avait Jupiter. Et hors de question que lui ne soit alité. Alors, oubliant sa précédente idée, Saturne reprit l'écharpe entre ses mains et l'enroula à nouveau autour de son cou. Ce n'était pas grave si elle attrapait un rhume. Ce n'était pas grave si elle devrait rester cloîtrée dans son appartement toute la journée le lendemain. Ce n'était pas grave. Du moment que Jupiter allait bien, c'était tout ce qui comptait.

Alors, avec précaution, la petite fille enveloppa ce petit trésor qu'elle avait trouvé près de la rivière. Un petit sourire aux lèvres et plein d'étoiles dans les yeux. Encore un peu et elle le serrait fort contre son cœur.



Nuit Fauve

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#39
Terminé21.10.17 18:06
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Je ne suis pas assez audacieuse pour donner des ordres au grand Jupiter (court silence) Par contre je me demande si Pollux lui s'exécuterait si on lui donnait un ordre.

Pollux peut-être.
Peut-être --
Mais Susanoo n'est pas Pollux.
Susanoo reste Susanoo.
Alors il sourit mais ne dit rien.

Il y a un coup de vent, qui décoiffe ses cheveux déjà mal coiffés. Il s'en fiche un peu, il a jamais su bien les ordonner (puis ça fait son charme). Etsu remet une mèche de ses cheveux derrière son oreille. C'est délicat, c'est doux. C'est un geste simple mais presque -- beau. Susanoo pose son regard chocolat sur cette inconnue, sur cette fille qui n'était rien il y a quelques heures. Il ne sait toujours pas ce qu'elle est au final -- ni âge, ni métier.
Mais Susanoo ne va probablement pas demander.
Demander signifierait devoir répondre par la suite.

Elle n'a rien dit.
Un moment.
Et puis, comme après une longue réflexion, un débat intérieur dont elle seule connait le sujet, elle lui remet l'écharpe autour de son cou. Susanoo se raidit, de nouveau. D'une façon peut-être un peu plus visible que la première fois. Il reste assis, à côté d'elle mais cette fois-ci, il n'y a pas de sourire.
Il y a simplement ce regard, ce long regard qui observe, qui analyse.

Qui es-tu Etsu ? —

T'es têtue comme nana, finit-il par dire en lâchant un rire.

T'es peut-être pas audacieuse.
Mais t'es têtue.


L'atmosphère se détend brusquement.
La tension a disparu et ils sont de nouveau dans leur cocon, eux et les astres, sans personne d'autres pour les déranger. C'est agréable, c'est reposant. C'est la raison même du pourquoi il est resté, pourquoi il l'a pas plantée.
Il garde l'écharpe, il ne l'enlèvera pas cette fois-ci. Si elle a décidé de tomber malade, c'est son choix. Susanoo est trop égoïste pour insister, trop égoïste pour songer aux autres.
Alors, il garde l'écharpe.

Tu sais que Pollux est un satellite naturel de Saturne ? dit-il brusquement en détournant son regard d'Etsu pour le porter de nouveau sur les étoiles -- toutes ces étoiles dans le ciel qui le rassurent.

Il ne sait pas ce qu'il se passe. Il ne contrôle plus vraiment la situation (il ne l'a jamais vraiment contrôlé) alors il est hésitant. Il esquive encore plus, il est encore plus secret. Car Susanoo, telle la fleure sensitive, se referme au moindre danger, se cache à la moindre difficulté. Toujours, dans ces moments, son frère est là --

Mais là, c'est pas le cas.


Il s'apprête à ajouter un commentaire quand un groupe de trois jeunes qui semblent plein de vie (même morts) s'approchent d'eux. Ils rient, il se tapent l'épaule, ils échangent et sont probablement un peu éméchés. Susanoo ne les a pas remarqué avant, trop occupé à --
Une brève image d'Etsu apparaît dans son esprit et disparaît la seconde suivante.
Elles sont deux filles et un garçon, la vingtaine. Lui a un paquet de cigarette à la main et Susanoo anticipe déjà la question.

Excusez-nous, vous n'auriez pas un briquet ?

Bingo, songe Susanoo.
C'est l'une des filles qui a posé la question. Elle lance un regard à sa copine et Susanoo sait -- ah il sait parce qu'elle a le même regard que toutes ces nanas du lycée. Il sourit aussi, lâche un yep, j'ai ça et fouille dans sa poche de sweat pour en sortir un briquet rouge abîmé qu'il lance au garçon (la fille hausse un sourcil, légèrement surprise).

On dirait pas mais il fonctionne, commente Susanoo, taquin.

Le garçon esquisse un sourire, allume sa clope et lui rend son briquet tout en glissant un merci mec tu m'sauves ma fin de soirée. Le groupe ne reste pas (ils voient probablement qu'ils dérangent ?), les deux filles gloussent et puis d'un pas rapide (il fait froid, il est 3h du mat), ils s'éloignent d'Etsu et Susanoo.
L'échange a duré à peine une minute.

Susanoo étend ses jambes, pose ses mains derrière son dos.
Il ne fume plus depuis des mois (pour ne pas dire des années). S'il a toujours un briquet sur lui, c'est parce que dépanner les autres lui a souvent permis d'obtenir ce qu'il voulait ensuite. L'image du mec sympa qui te sort un briquet et te sauve ta soirée.
Mais ça, il peut pas le dire à Etsu.
Ouais en fait, je garde ce briquet pour choper.

Définitivement pas envisageable, mec —

darren criss. @ atf
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#40
Terminé22.10.17 21:08

C'est encore un sourire. Un petit rire étouffé. Mais aussi une rougeur sur ses joues pales, pourtant peu visibles dans la pénombre. Et un battement de cœur qui se loupe. L'écharpe se retrouva à nouveau autour du coup de Jupiter, Saturne l'observant du coin de l'oeil alors qu'elle reportait elle aussi son regard vers les étoiles. Le temps s'était écoulé, elle le remarqua davantage à présent. D'autres astres. D'autres planètes. D'autres constellations. Le ciel avait bougé pendant tout ce temps, alors qu'ils discutaient, parlaient, se taquinaient, se découvraient, riaient. Tant de temps était passé, sans qu'ils ne le voient réellement s'écouler. Et la nuit approchait dangereusement de sa fin.

Etsu se pinça les lèvres, se demandant un instant quelle heure il pouvait bien être. 3 heures passées ? Ou plus ? Ses perles claires scrutèrent un moment le voile noir au-dessus de sa tête, cherchant cette étoile qu'elle ne désirait pas voir en cette nuit étrange. Mais elle n'eut l'occasion de la trouver d'un petit groupe de jeunes vit son apparition. Deux filles et un garçon. L'une demande un briquet, l'autre pouffe dans son dos. Le garçon les regarde, cigarette à la main avant que le briquet ne vole de la main du jeune homme près d'elle et n'arrive jusqu'au fumeur. Il allume sa cigarette, les filles gloussent encore, puis le groupe reparte, comme il est venu. Ça n'aurait duré qu'une minute. Peut-être un peu plus. Mais assez longtemps pour que le cocon chaud dans lequel se trouvait la japonaise ne soit quelque peu chahuté.

Il ne ressemblait pas à un enfant. Ni à un adolescent. À un jeune homme. Mais pas à un adulte. Etsu l'observa quelques secondes, se voyant des années en arrière, dans la cour de son lycée à rentrer chez elle alors que d'autres filles de l'école restaient collées aux garçons populaires. Ça ressemblait à ça un garçon populaire ? Ils ressemblaient à Jupiter, gardaient des briquets dans leur poche et souriaient aux inconnues en jupe et aux longs cheveux ? Il restait là, assis dans l'herbe, à des heures impossibles, à regarder le ciel et compter les étoiles ? Un sourire dessina les lèvres de la jeune femme, son corps s'allongeant dans les brins d'herbes presque froid. Elle, ne ressemblait pas à une groupie de garçon populaire.

Ses yeux comptèrent un instant une dizaine d'étoiles, Etsu ne recherchant plus Vénus qui pourtant, apparaissait enfin dans le ciel noir. Annonçant l'approche du jour. La fin de la nuit. La fin de leur danse. La japonaise se sentit plus lasse, des questions bien différentes du sujet qu'elle adorait tant lui emplissant l'esprit. Quand elle posa son regard sur Jupiter qui n'avait cessé de sourire.

Est-ce qu'il fume lui aussi ?
Sa voix n'était pourtant pas si rauque que cela ?
Et d'où sortait ce vieux briquet ?
Les avait-il trouvé jolies ces deux inconnues ?


Les cils de Saturne battirent un moment, son regard se détournant pour mieux voir les points brillant sous son nez, la rassurant, la tranquillisant. Puis un doux sourire naquit, ses mains se croisant sur son ventre quand elle la vit au loin, brillant avec force.

- Je vois Vénus.

La nuit approchait de sa fin. Tout comme leur danse. Tout comme le chant de la rivière et l'air joué par le vent dans les brins d'herbes. La nuit touchait à sa fin. Mais pas ce qui s'était tissé entre les deux spectres.

Et est-ce qu'il préférait les cheveux longs Jupiter ?



Nuit Fauve

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