Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#11
Terminé19.09.17 23:16
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

L'inconnue se confie.
Tranquillement.
Elle a une voix douce, des yeux passionnés par les étoiles et un sourire discret. Et elle se confie comme si de rien n'était.

Susanoo est jaloux —

Je ne dirai pas que ça fait longtemps. Presque trois ans je dirai... mais j'ai tellement l'impression que ça fait plus longtemps que cela...

Il l'entend dans sa voix, il le perçoit dans le ton. Elle pense, elle repense. A des souvenirs, à des trucs d'avant, parce qu'elle semble tout d'un coup plus loin, encore plus loin que les étoiles, que les planètes, que la galaxie et les comètes. Il l'observe boire sa boisson, entourer de ses mains la tasse pour se réchauffer. Elle est aussi mystérieuse que les étoiles, au final. Elle a beau raconter, elle a beau se confier, Susanoo n'arrive pas encore à la cerner.

Il voit l'étoile filante.
Trait dans la nuit.
Instant lumineux.
Il ne fait pas de vœux.

Parce qu'il se concentre sur cette fille. Cette fille qui répond à ses questions mais qui n'est pas bête. Elle a probablement remarqué, sa technique du je te laisse parler pour pas me confier, je te laisse tout me raconter pour pouvoir rester avec mes secrets et pourtant —

Elle dit rien.
Elle continue de parler doucement.
Face au firmament.

Elle est différente.
Il l'envie, il est jaloux.
Il voudrait pouvoir dire la même chose.

Il l'écoute décrire son étoile préférée, il la regarde pointer le ciel, il l'observe, encore. Susanoo, t'es censé les trouver chiantes, les nanas, avec leur discussion standard et leur rêve bateau. Avec leurs pleurs et leurs ultimatums, leur rancœur et leurs reproches. Vraiment, elles l'ennuient. Mais pas elle.

Elle qui lui a parlé des constellations naturellement, comme si elle avait compris qu'il les connaissait. Elle qui s'est adressée à lui comme si elle savait.

C'est pourtant simple. Elle t'intéresse un peu, non ? Avoue, Susanoo. Avoue, elle t'intéresse parce qu'elle parle des étoiles comme toi, parce qu'elle admire le ciel comme toi. Elle aussi, elle a une préférée, elle aussi, elle change parfois selon la soirée parce qu'elle aussi les connait toutes par cœur.

Il y a d'autres choses que tu souhaites dire, pas vrai ?


Sa respiration s'arrête.
Le temps est en suspens.
Il sait pas quoi dire, il sait pas quoi faire.

Qu'est-ce que tu voudrais dire, Susanoo ? Là maintenant ? Tu voudrais dire quoi ? Bordel, dis . un . truc .
Sa respiration reprend.

T'observes pas que les étoiles, toi, commente-il en se redressant pour se retrouver en tailleur (il passe sa main dans ses cheveux pour tenter de les remettre rapidement en ordre).

Il a plus vraiment le choix.
Allez, lance-toi.
C'est quoi, c'est quelques mots mais c'est bien mieux que la drogue ou même la mort. C'est bien plus fort que tout.
Elle te tend la main, Susanoo.
Elle a compris que toi aussi, tu les aimais.

L'Etoile Polaire.

Alpha Ursae Minoris.
C'est elle ma préférée.
Il le dit pas, il le pense très fort.
Parce qu'il sait que l'inconnue va comprendre sa réponse.

Elle va peut-être pas capter l'avancée, le grand pas que Susanoo vient de faire. Il ne l'avais jamais dit, jamais confié, jamais soufflé. C'était son secret et c'était peut-être devenu trop lourd à porter. Lui qui ne parle jamais de sa propre personne, lui qui ne raconte rien de sa vie, de ses pensées, de ses lubies.

Il venait de balancer ça à une inconnue.
En pleine nuit.

Tu t'appelles comment ?

Peut-être qu'il voulait plus vraiment que ce soit une inconnue cette nuit —

darren criss. @ atf
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#12
Terminé20.09.17 21:17

Il a un temps d'arrêt. Très court. Presque aussi court qu'une étoile qui file dans le noir. Presque aussi court que le scintillement d'un astre très loin, là-bas, tout là-bas. Un petit temps d'arrêt avant qu'il ne lui réponde, que leur échange ne reprenne leur cours. Franchise et langueur. Silence lent d'une nuit automne assez fraîche. Le clapotis de l'eau se fait entendre en même temps que ses mots, un sourire apparaissant sur les traits de la jeune femme qui le regarde. Il se redresse, passe sa main dans ses cheveux, l'observe un instant, puis regarde le ciel. Et Etsu souriait, enjouée et malicieuse, comme une enfant qui a trouvé au fond de la rivière, une jolie pierre devenant alors très précieuse. Un petit trésor qu'on garde pour soi et qu'on ne partage pour rien au monde. Une pensée égoïste pour une femme qui n'a plus l'âge des enfantillages. Mais qui sourit bêtement face à un garçon qui n'a pas son âge.

Il ne parla pas beaucoup, comme auparavant. Pas bavard le bougre, pas trop démonstratif non plus. Mais pas comme ses prunelles, ses yeux brillant de milles malices et émerveillements alors qu'il nomme cette étoile qu'il semblait aimer bien plus que les autres. Trois mots, trois petits mots et le monde avait soudain une couleur différente, une atmosphère différente. Plus intimiste et confinée, comme dans un cocon chaud où on souhaite rester. Un cocon où ils pouvaient juste regarder les étoiles, les compter, les contempler, sans que personne ne vienne les déranger. Sans que personne ne vienne leur dire qu'ils étaient bizarres, ou même les juger.

L'atmosphère avait changé et Etsu s'y sentait bien mieux à présent, oubliant totalement tout ce qui pouvait bien l'entourer à cet instant. Les ronrons des moteurs de voitures, le brouhaha des foules dans les rues bondées, les exclamations des téléspectateurs de l'émission où elle s'était retrouvée. Un doux cocon où le scintillements des diamants brillants accrochés dans le ciel répondait aux éclats dans le fond des yeux de ce garçon.

Etsu regarda l’Étoile Polaire, redessina la Petite Ourse dans sa tête, contempla les étoiles alentour, petites lumières blanches, bleues ou oranges. Deux enfants. Ils ressemblaient à deux enfants cachés dans le fond d'une pièce à feuilleter les pages d'un livre merveilleux, des étoiles plein les yeux et la tête. C'était étrange car jamais la japonaise n'avait ressenti cela avant ce soir.

- Tu t'appelles comment ?

Question banale posait de la nuit noire. Etsu posa son regard sur le jeune homme qui n'allait certainement pas lui répondre aussi facilement qu'elle le désirait si elle lui demandait son nom en retour. Peut-être même mettrait-il un certain temps avant de donner son nom, peut-être une éternité. Cependant, la jeune spectre pouvait attendre une éternité. Elle s'en fichait pas mal à vrai dire, car elle savait qu'il finirait par se confier. À un moment ou un autre. Difficilement peut-être, silencieusement ou à demi-mot. Mais la crainte et la gêne se dissipaient au point qu'elle ne se faisait plus de souci pour cela. Alors, elle ne serait plus une simple inconnue pour lui. Et lui resterait peut-être une petite étoile filante ce soir.

- Etsu.

À moins qu'il ne lui réponde. A demi-mot.



Nuit Fauve

706 w.Rivière Sumidaft. Susa


HRP :
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#13
Terminé20.09.17 23:11
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Etsu.
C'est court.
C'est pas courant.
Susanoo trouve ça --

Intéressant ? —

Etsu, Etsu.
C'est la première fois qu'elle parle peu. Elle a juste dit son prénom, sans poser de question. Pourtant, intérieurement, il pensait vraiment qu'elle allait dire et toi, tu t'appelles comment, c'est quoi ton prénom mais rien. Etsu et puis c'est tout. Pas de point d'interrogation, pas de retour, pas de question.

C'est pas pareil.
C'est pas comme avec les autres.
Celles qui s'agacent parce qu'il parle pas, celles qui s'énervent parce qu'il se confie pas.
C'est frustrant, ça donne le sentiment qu'il a pas confiance, qu'il veut pas dire pour pas se faire avoir. Alors qu'il est juste comme ça. Il dit rien, Susanoo. A part son frère, il sort pas un mot le concernant. Il se cache pas derrière un mensonge, il cherche pas une excuse. Il est juste comme ça.

Elle sourit.
Il la regarde.
Elle est jolie.
Il se demande quel âge elle a. Il doit paraître gamin à côté, avec ses vingts ans passés et ses cheveux pas coiffés, avec sa dégaine d'adolescent et ses habitudes d'enfant.

Le regard des autres a toujours posé problème à Susanoo. Savoir qu'il peut être jugé le rend malade. Ça le ronge, ça le bouffe, ça lui donne envie de disparaître parce qu'il veut être le meilleur mais il a peur de pas être à la hauteur. Il a peur qu'on dise que c'est nul, qu'il a pas d'allure, qu'il sert à rien.

Il a peur de dire ce que représente pour lui les étoiles.
Il a peur.
Qu'elle pose un regard rempli de jugement sur lui. Un regard presque dégoûté, un regard avec de la pitié.

Il a vraiment envie de lui dire comment il s'appelle. Il le dit pas souvent mais là, il a envie sur le moment. C'est trois syllabes, c'est un mot. Franchement, Susanoo, c'est rapide à dire, facile à souffler.

Personne te juge ici. Ni les étoiles ni --
Etsu.

Fascinant que l'Etoile Polaire change au cours du temps, dit-il brusquement en levant les yeux vers le ciel (sa voix est comme un murmure) De se dire que toutes ses étoiles se déplacent autour de nous (il pointe du doigt l'Etoile Polaire) Genre cette étoile, c'est Ursae Minoris en ce moment mais ça sera pas toujours elle et je trouve ça fascinant parce que les autres pensent que c'est toujours la même étoile alors que non.

Il s'arrête.
Il en a trop dit.
Il regrette.
Amèrement.

Il refuse de regarder Etsu. Il refuse de voir son regard.
Il a l'impression de s'être complètement dévoilé alors qu'il a même pas dit son prénom.

Il se retient violemment de se lever. Il déglutit, il hésite. Pars, Susanoo, casse-toi. Va pas la polluer de ton mal-être, de ton besoin d'en parler parce que t'avais jamais pu le faire avant. Fais comme d'habitude, sois gentil pour obtenir ce que tu veux des autres, sois l'égoïste de service.

Mais là, tu joues à quoi avec elle ?

Je sais pas.
C'est la nuit, elle est là.

Ils sont face aux étoiles.
Ils partagent sans vraiment s'en rendre compte.
Et Susanoo apprécie parce que --

Les étoiles, c'est tellement mieux à deux

darren criss. @ atf
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#14
Terminé21.09.17 14:13

Il n'a pas dit son nom. Etsu s'en doutait. Il n'a pas dit son nom, ne l'a même pas mentionné. Mais il n'avait pas gardé le silence. Loin de là. Le jeune homme se mit à parler, au plutôt à murmurer. De cette voix qui faisait sourire la japonaise, qui rendait la nuit encore plus calme et les étoiles plus scintillantes. Il parla doucement, longuement. Des mots qui devinrent des phrases. Des phrases qui s'envolèrent vers les astres et les galaxies. Il venait d'en dire bien plus qu'il n'avait pu en dire jusque là, avec douceur, avec enthousiasme. Avec ces étoiles dans le fond des yeux. L'enfant pointe du doigt une étoile sur le papier du livre secret, caché dans le fond de cette pièce avec sa complice. Il pointe du doigt le ciel, cette étoile qui brille bien plus que les autres à ses yeux. Il se montra bien différent à cet instant. Plus grand, plus impressionnant, plus éloquent. Plus passionnant.

Et le petit trésor devint soudain bien plus précieux.

Puis soudain, sans qu'elle s'y attende, il fit un pas en arrière. Il se tut, baissa son bras et scella ses lèvres d'une façon un peu crispé. Un peu embêté. Un pas en arrière, alors qu'il venait de faire un grand pas en avant. Retour au point de départ, au commencement de cette nuit étrange. Retour à ce malaise qui enveloppe les deux êtres, l'intégration de l'un se faisant au détriment de l'autre. On aurait dit qu'ils jouaient à un jeu compliqué ou effectuaient une danse que l'un des deux ne voulaient réaliser. Pourtant, chacun entendait la musique qui s'élevait dans ce soir frais, soufflée par les clapotis de la rivière et le scintillement des étoiles. Et ils s'étaient déjà mis à danser. Sauf qu'Etsu avait bien du mal à trouver un équilibre et mener la danse. Ce n'était pas réellement son rôle qui plus était. C'était l'homme qui dirigeait et la femme qui suivait. Mais apparemment, il allait falloir changer les règles. Un sourire apparut à nouveau, la japonaise se redressant quelque peu. Pour un pas en arrière, elle ferait un pas en avant.

- Continues.

Sa voix douce monta dans le silence, un murmure rassurant et sûr. Un pas en avant, une main tendue, un sourire tendre. Il avait du mal à lui parler, à se livrer, à se confier. Peur, crainte, malaise. Cela devait être effacé. Peut-être que cela ne le serait jamais vraiment, tout du moins pas au cours de cette soirée mais Etsu avait envie d'essayer, de voir ce que pouvait cacher ce garçon, voir jusqu'où il pouvait aller, tout ce qu'il pouvait dire. Elle connaissait son étoile préférée. Mais avait-il une constellation préférée ? Et les étoiles, les aimait-il autant qu'elle ? Et depuis quand ? Reviendrait-il les regarder ici, avec elle ? Et son nom. Tant de questions, trop de questions. Sans réponses et qui peut-être n'en aurait jamais. Mais qu'importe. Cela n'importait qu'à moitié de tout savoir. Si au moins ce soir, il pouvait l'accompagner dans sa contemplation et continuer de parler comme il le faisait, alors cela suffirait à la jeune nécromancienne. Cela lui suffirait. Pour l'instant.

Mais au fond, s'il pouvait revenir au moins une fois, ou toutes les autres fois, alors chaque nuit serait encore plus scintillante encore que celle où elle avait pu lever le nez seule dehors.



Nuit Fauve

561 w.Rivière Sumidaft. Susa
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#15
Terminé21.09.17 22:39
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

Susanoo porte un masque.
Un joli masque, un masque qui lui va bien, un masque qui le met en valeur. Un masque qu'il porte depuis son enfance. Il sourit, il charme. Susanoo est le roi de l'hypocrisie, le maître des compliments afin d'obtenir ce qu'il veut. Et Susanoo s'est toujours défini comme cela en société. Un ramassis de mensonge, un ensemble de non-vérité. Il a passé sa vie à se cacher derrière ce masque bien trop beau pour être réel.
Et pourtant, ce soir --

Ce masque voulait tomber —

Par son silence, par son attitude fermé et son regard fuyant, il a fait revenir ce malaise. Ce malaise du début, ce malaise qu'il pensait effacé. Brusquement, en un instant, il est de nouveau là et Susanoo s'en veut -- terriblement. Il s'en veut d'avoir trop parlé des étoiles (il ne l'avait jamais fait avant), il s'en veut d'avoir peut-être gâché ce moment (il ne supporte pas être le trouble d'une eau calme).

Il a l'impression d'être un enfant qu'on a pris en flagrant d'une bêtise.
Il va se lever.
Il prend appui sur ses paumes de main.
Et puis soudain --

Un sourire.
Un pas avant.

Continues

Il reprend sa position initiale.
Il la regarde.
Vraiment.

Ses yeux chocolat se posent sur cette inconnue.

Il ne sait pas. Si c'est sa voix douce et rassurante, si c'est son sourire, si c'est le simple fait qu'elle aime les étoiles autant que lui, qui le poussent à rester, à ne pas s'enfuir, courir, pour oublier qu'il s'est autant dévoilé. C'est difficile, Susanoo hein ? De dire des trucs que t'as jamais dit à personne d'autre avant. C'est putain de difficile parce que ça fait peur. Ça fait peur, c'est nouveau. Susanoo, t'aurais voulu qu'on te prévienne ? Qu'on te dise prépare-toi mec parce qu'un soir d'automne, tu vas rencontrer une nana qui fait exactement la même chose que toi la nuit et vous allez parler, vous allez discuter et tu diras que toi aussi, t'aimes les étoiles.

J'en parle pas souvent, répond-t-il dans un souffle.

C'est pour ça que je me suis arrêté.
C'est pour ça que j'ai pas continué.

Il en parle jamais, en fait. A voix haute, il a jamais murmuré le moindre mot concernant le ciel. Alors, ça lui fait bizarre, il hésite. Il a perdu l'assurance qu'il a le jour parce que la nuit, ah la nuit, Susanoo est différent, Susanoo est un peu plus lui.

Dis-moi, t'as toute la nuit ?

Si elle dit non, si elle dit qu'elle s'en va dans quelques minutes, alors il ne dira rien. Il la laissera partir, il repensera à cette nuit, dans l'espoir qu'il y en aura d'autres et --

Susanoo veut la revoir.
Alors au fond, il espère qu'elle va pas dire non.

Parce que si elle reste, si elle attend juste encore un peu, qu'il trouve ses mots, qu'il avance à sa façon, peut-être. Peut-être bien qu'il en parlera encore, qu'il va continuer sur sa lancée sans s'arrêter. Il ne sait pas qui elle est, c'est Etsu et puis c'est tout et pourtant, c'est suffisant. Il est curieux. Il peut pas le nier, il veut en savoir plus et c'est pas dans le but d'obtenir quelque chose, non, c'est sa curiosité qui le pousse à rester.

Il lève les yeux au ciel.
Il a envie de continuer, au fond.

Il a peut-être même envie de lui dire son prénom —

darren criss. @ atf
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#16
Terminé23.09.17 19:04

Il n'est jamais simple de se confier. Etsu l'avait bien remarqué qu'il s'agissait d'une chose difficile à faire pour le jeune homme et qu'elle allait devoir se montrer patiente pour pouvoir enfin entendre ce qu'il avait à dire. Ce qu'il avait envie de dire. Se confier, c'était un peu comme apprendre à danser. Jauger son partenaire, attraper la main qu'il tend, avoir peur de lui marcher sur les pieds, de ne pas faire correctement les pas, de lui faire confiance. Une danse longue et compliquée mais qui une fois apprise et connue se réalise avec une facilité déconcertante. Cela prendrait certainement beaucoup de temps avant que ces deux êtres n'arrivent enfin à danser correctement. Mais la japonaise avait tout son temps. Et même plus encore.

Le regard du garçon se fit fuyant avant de revenir vers elle. Sa voix n'était qu'un murmure qui vibrait faiblement dans l'air. Il semblait agité, embêté, perturbé, inquiet. Et Etsu était là, l'observant avec douceur, attendant patiemment, silencieuse et tranquille. Elle attendait qu'il parle, qu'il se confie, qu'il lui dise mille et une choses sur ses points scintillants brillant dans la nuit, sur ce qu'il pensait d'elles, sur sa façon de les aimer. Elle attendait, sage comme une image, ses mains entourant toujours ses genoux et son menton posé dessus. Elle ne bougea d'ailleurs pas quand il lui posa sa question, avec ce léger doute, ce petit malaise qui restaient tapi là dans l'ombre des brins d'herbe. Elle ne bougea pas, ne dit rien, avant d'afficher un sourire et de se redresser quelque peu.

- Toute la nuit.

Une réponse simple prononçait d'une voix claire et douce. Etsu avait toute la nuit. Et même la matinée et plus s'il le lui avait demandé. Jusqu'à levée du jour, jusqu'à la nuit prochaine et toutes les suivantes. Autant de temps dont il avait sûrement besoin, dont il pourrait user à sa guise. La japonaise pouvait lui consacrer autant de nuits qu'il le souhaitait, s'il le lui demandait. Mais il n'avait posé cette question et elle ne pouvait lui répondre cela. Pas ce soir en tout cas. Ce soir, elle avait juste toute la nuit. Puis la suivante, peut-être qu'il la désirerait aussi. Et toutes les suivantes.

Jusqu'à la nuit des temps.

Le clapotis de l'eau. Le vent dans les brins d'herbes et les mèches de cheveux. Le froid d'une nuit d'automne. Une faible odeur de chocolat chaud et de terre et un sourire doux dans la pénombre.  Etsu attendit, douce comme à son habitude, que le jeune homme face un pas en avant, sa main tendue vers lui. Elle attendit et elle attendrait certainement toute la nuit. Et cela lui était bien égale. Les choses étaient très bien ainsi.



Nuit Fauve

481 w.Rivière Sumidaft. Susa
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#17
Terminé24.09.17 11:59
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

C'est dans l'air de la nuit.
C'est dans le ciel à minuit.
Une atmosphère particulière, avec un truc particulier. Un truc flou et pas définissable mais un truc bien présent. Ils sont que tous les deux, ils le ressentent que tous les deux. C'est ce truc qui donne envie de se confier, cet espace rien qu'à eux qui pousse à se dévoiler.
Susanoo lutte.
Il lutte intérieurement, parce qu'il veut dire et en même temps, il ment. Il se ment à lui-même, il se persuade qu'elle ne l'intéresse pas, qu'il peut rien dire.

T'es perturbé, Susanoo hein ? —

Il le sent, qu'elle partage vraiment la même chose, qu'elle attend juste qu'il en dise un peu plus. Ses mains entourent ses genoux, elle ne bouge pas. Elle respire la patience, il l'a remarqué depuis déjà un moment. Elle pourrait attendre des nuits et des nuits sans se vexer, sans s'énerver.
Et c'est peut-être cette qualité --
Cette qualité qui le fait vaciller.

Cool (il grimace, il vient vraiment de dire... cool ? bordel, il se racle la gorge, il hésite un peu) parce qu'en ce moment, on peut voir Vénus à l'aube, enfin en fin de nuit quoi, elle se lève deux heures avant le Soleil du coup, si tu-- on reste assez longtemps, on la verra.

Pause.
Putain, Susanoo, c'est un délire, on dirait un mec qui a jamais parlé à une seule fille et que t'es timide et que tu galères alors que d'habitude, t'es hyper à l'aise.
Oui mais d'habitude, Susanoo ne parle pas d'étoiles.
D'habitude, Susanoo ne parle pas du ciel avec les autres.

Il l'a dit maladroitement mais il espère qu'elle a saisi : que lui aussi, il va rester. Lui aussi, il a toute la nuit pour les observer.

Avec elle.

Mais pour Mars, faut des jumelles et j'ai pas de jumelles.

Il lâche un rire.
Il fait un peu froid mais il a pas froid.
Même s'il faisait -10 ou +40 degrés, il resterait là, il bougerait pas. La nuit ne lui a jamais paru aussi belle, aussi passionnante, les étoiles ne lui ont jamais paru aussi brillantes. Est-ce que c'est elle ? Est-ce c'est Etsu qui rend ce moment carrément plus intéressant ? C'est possible. Non -- c'est certain.

T'as des jumelles ? demande-t-il en se tournant vers elle et en regardant son sac.

C'est un pas en avant.
Un début.
Un peu plus stable, un peu plus sûr.

C'est comme une danse.
C'est une question de confiance.
Alors, Susanoo essaye, maladroitement, de saisir la main d'Etsu.

C'est con --
Il a jamais su danser, Susanoo.

Mais cette nuit, il a envie d'apprendre —

darren criss. @ atf
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#18
Terminé24.09.17 17:36

Un pas en avant. Il prend la main qu'elle lui tend, avec crainte, avec hésitation. Il avance, doucement, et elle attend, patiemment.

Etsu ne connaissait toujours pas son nom. Mais ce n'était pas important. Elle ne savait pas trop dans quoi elle s'était engagée. Mais ce n'était pas bien grave. Il avait parlé, avec plus de liberté bien que toujours un peu perturbé. Il avait parlé, à nouveau, faisant sourire la jeune femme qui était un peu plus ravie par la situation. Il avait parlé, juste parlé, l'avait regardé un instant et elle avait souri. C'était franchement étrange, pas trop bizarre et peu habituel comme situation. Mais pas déplaisant. Loin de là. Pas alors que le ciel était bien plus beau qu'il ne l'avait été jusqu'alors.

Il y eut un silence, un petit silence, avant que le garçon ne se remette à parler, ne se mette à bouger, puis à rire. Il rit. Il venait de rire. Et la japonaise sourit un peu plus, les yeux emplis de surprise et de milliers de petits éclats brillants. Un petit pas en avant, une danse qui commence avec hésitation, sur les notes jouées par la rivière et le vent. Et son petit rire.

Il parla de Vénus et de Mars. Du matin qui ferait disparaître les étoiles les moins brillantes. De la longueur de la nuit. Du fait qu'ils pouvaient rester là pour les voir, jusqu'au lever du jour. Tous les deux. Rester assez longtemps pour la voir. Etsu pouvait même rester plus longtemps.

- On la verra alors.

Les lèvres de la jeune spectre étaient toujours étirées en un doux sourire, ses perles claires observant ce garçon à moitié dans la pénombre. Elle ne regardait plus beaucoup le ciel et les petits points scintillants qu'elle aimait tant, trop concentré à converser -danser- lentement avec cet inconnu. Une petite danse charmante et amusante, bercée par la patience et la curiosité. Etsu était comme une enfant qui observait son petit trésor entre les mains, s'émerveillant à chaque seconde qui s'écoulait. Malgré le vent, le manque de lumière et le fait qu'elle n'avait pas de jumelles. C'était juste... parfait.

- Non, je n'en ai pas... mais...

Sa phrase resta en suspend un instant, une faible hésitation la parcourant. Pouvait-elle dire cela, maintenant qu'il s'était davantage confié à elle ?  Pouvait-elle réellement dire une telle chose, alors qu'elle ne connaissait même pas son nom ? Pouvait-elle... Etsu posa son regard soucieux sur le jeune homme près d'elle, plongea dans ses billes assombries par soir pour finalement sourire. Encore.

Bien sûr qu'elle le pouvait.

- Je pourrais en apporter la prochaine fois... si tu veux bien...

La danse s'accélère, sans trop qu'elle ne s'en rende compte. Les étoiles scintillent et l'eau de la rivière clapotent toujours longuement. Et dans un petit coin de sa tête, l'enfant qu'était alors Etsu priait pour que tout cela ne s'arrête jamais.



Nuit Fauve

481 w.Rivière Sumidaft. Susa
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#19
Terminé25.09.17 22:24
nuit fauve ,.
les étoiles dans tes yeux

On en a toujours attendu beaucoup trop de Susanoo. On lui a demandé d'être un personnage, un acteur de sa propre vie pour éclairer celle des autres. On lui a demandé de se perdre dans des mensonges, de se noyer dans l'invention. Lui, ce garçon aux orbes chocolat et aux cheveux en pagaille. Lui, tout innocent, tout craintif. Lui, à qui on a demandé vraiment trop.

C'est pour ça que son frère --
Ah, son frère.
Son frère est à part.
Car son frère n'a jamais rien exigé de lui, excepté de rester vivant.
(et même mort, c'était suffisant)

Et Etsu, elle ne demande rien.
Elle attend, elle sourit mais elle ne lui demande pas. Ni la raison de sa venue, ni s'il parle comme ça à tout le monde. Ni même son prénom. Etsu semble un peu plus détendue, le malaise se dissipe. Quand il parle -- quand il parle de lui, quand il se confie, le malaise disparaît. Il est partagé. Il aime bien la voir sourire, il aime bien la voir à l'aise. Mais elle est comme ça parce qu'il fait pas comme d'habitude, parce qu'il se dévoile.

Merde, Susanoo, tu la connais depuis moins d'une heure —

Mais on aurait dit qu'ils se connaissaient depuis mille nuits.
C'était étrange.
C'était bizarre.
Mais c'était vraiment --

Beau.

On la verra alors (il hausse un sourcil, son coeur a raté un battement -- mais il la laisse continuer alors qu'intérieurement, il est totalement perturbé -- elle va rester et ça le fait sourire) Non, je n'en ai pas... mais... (il y a un silence, que Susanoo respecte en restant muet, il s'humecte les lèvres, il inspire parce qu'il sait pas ce qu'elle va dire mais que son subconscient lui hurle la phrase qu'il veut entendre) Je pourrais en apporter la prochaine fois... si tu veux bien...

Oui.

C'est sorti sans réfléchir.
C'est sorti brutalement, sans filtre ni temps d'attente.
Il se racle la gorge.

La prochaine fois.
Une seconde fois.
On dirait un collégien qui a séché les cours sans se faire prendre, avec son sourire un peu niais.

Il sait que lui, il fait des trucs qu'il a pas l'habitude de faire. Et en attitude égoïste, Susanoo pensait être le seul à agir différemment, Susanoo ne s'est pas préoccupé un seul instant si Etsu, elle aussi, pouvait faire des trucs qu'elle ferait pas habituellement. Alors, il soutient son regard. Il la regarde vraiment et il réalise qu'elle pourrait bien faire comme lui cette nuit. Elle aussi, elle pourrait bien agir différemment, elle aussi, elle pourrait connaître un -- changement ?

Puis si on voit Mars, on ratera pas Mercure du coup, dit-il avec cette voix, avec ce ton d'un passionné qu'il a du mal à masquer. Bon, pour Jupiter et Saturne, faut venir en fin de soirée et -

Et moi, je viens plutôt la nuit.
Mais ça, il l'a pas dit.
Il est resté bloqué, il a fait semblant de devoir se racler la gorge.
(elle va finir par croire qu'il tombe malade)

Tu préfères les planètes ou les étoiles ?

Susanoo peut pas s'empêcher.
Il peut pas s'empêcher de la questionner.
D'en savoir un peu plus sur cette inconnue de la rivière, sur cette amoureuse des astres et du ciel.

Il a envie de rester toute la nuit avec elle et la nuit suivante et la nuit d'après et la nuit encore d'après.

C'est une trop jolie danse pour être arrêtée —
Invité
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Invité
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#20
Terminé27.09.17 22:01

Il avait répondu. D'un coup. Du tac au tac. Sans hésitation. Sans crainte. D'un coup d'un seul. Il avait dit oui. Les joues d'Etsu chauffèrent d'un couleur, le rose les colorant n'étant qu'à peine visible dans le noir de la nuit. Mais son sourire, lui, était bien présent et encore plus enjouée qu'il ne l'était alors. Il avait dit oui. Pour une autre nuit. Pour qu'elle ramène des jumelles. Pour une prochaine fois.

Pour un autre soir sous les étoiles.

Puis il se mit à parler, des étoiles, des planètes. De Mars. De Jupiter. Des astres. Avec envie. Avec passion. Comme un enfant décrivant les beaux cadeaux de Noël qu'il a reçu. Comme un fan avant le concert de son chanteur préféré. Il parla de sa voix douce, avec ce ton qui faisait terriblement sourire la jeune femme qui cantonnait sur ses positions, ne lâchait pas ses genoux pour l'observer. Ses yeux noisettes s'ancrèrent un moment au sien, ses lèvres s'étirant légèrement, avant qu'il ne regarde le ciel à nouveau, les étoiles brillantes et les planètes à des années-lumières d'eux. Le vent soufflait un peu dans ses cheveux en bataille, portant ses mots jusqu'aux oreilles de la japonaise qui n'en manquait pas une miette. Qui n'avait envie d'être nulle part ailleurs. Qui souhaitait juste que la nuit dure éternellement. Jusqu'à la fin des temps. À tout jamais.

Le jeune homme laissa sa phrase en suspend. Un peu hésitant. Un pas en arrière. Encore. Mais Etsu commençait à connaître son rythme saccadé et quelque peu désordonné. Elle commençait à se caler sur ses pas incertains et reprenait la danse là où il s'était arrêté. Elle reprenait les rênes, suivant le clapotis de la rivière et le tempo lent du scintillement des étoiles. Une question. Une nouvelle question. Un petit pas sur le côté. Un nouveau sourire. Ils allaient danser ainsi toute la nuit. Et ce, certainement jusqu'au matin.

- Je crois que je préfère les planètes. Les étoiles sont toutes un peu pareilles, énorme sphère de feu regardant graviter les astres autour d'elle. Alors que les planètes. Il y en a tellement des différentes. Aucune n'est comme une autre. Un peu comme les gens... mais en moins embêtant.

Un petit rire lui échappa, ses perles ambrées se levant sur le voile aux mille diamants au-dessus de leur tête. Non, les astres n'étaient pas comme les hommes, parfois capricieux, dédaigneux et perfides. Ils étaient bien plus que cela.

- Ce serait bien si un jour, on pouvait les voir de près. En vrai...

Faible murmure qui quitta sa gorge, expression d'un rêve que la jeune femme n'avait jusqu'alors jamais avoué. Un peu surprise, Etsu sentit ses yeux s'agrandir un instant avant que son regard ne se porte à nouveau sur l'inconnu, le jeune homme aux étoiles. Fallait-il qu'elle le rencontre pour exprimer une telle pensée, pour avouer un tel secret. Il fallait que se soit ce soir-là... avec lui. Et pas un autre. Un sourire, un nouveau, tout aussi doux, se dessina sur son visage. C'était un peu de la folie. Un peu l'inconnu. Une danse lente mais surprenante qui s'orchestrait sur les bords de la rivière. Il n'y avait pas à dire, Etsu se sentait comme une adolescente en pleine fête foraine, riant et allant de manège en manège. Heureuse et euphorique. C'était un drôle de soir.



Nuit Fauve

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