Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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Personnages attendus

Yvan, son ex-compagnonpour Abraham Zakarian

起死回生

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#1
Terminé15.06.19 0:10
Selon les statistiques la probabilité de tomber sur une Chimère est de 1 sur 5000
Cependant, certaines sont véritablement des vipères dans le sens propre du terme.
Il est conseillé de se méfier quand vous sortez et que vous croisez quelqu'un dans la rue
surtout si elle vous semble nerveuse en votre présence si vous êtes un homme.
Ce n'est pas forcément parce qu'elle a passé une mauvaise journée.
Accroche du magazine - Gare aux apparences


Faire son shopping a quelque chose de plaisant. Mais il fallait l'avouer que chercher des kimonos n'était pas chose aisée en 2019. Surtout de bonne qualité. Pour cela, il fallait s'éloigner des échoppes habituelles, et partir en quête de l'impossible. Bien sûr, pour cela, il fallait entrer dans des quartiers un peu moins fréquentés. Parfois, il y avait de quoi faire avec des gens qui voulaient prendre des photos avec vous, juste parce que vous êtes exotique. Dans ces moments là, choisir la posture de la Courtisane ne comprenant pas ce qu'est un appareil photo est une bonne idée. Oh, bien sûr, je savais ce que c'était, mais je ne voulais pas finir sur ce piège à âme. Je n'étais pas superstitieuse, loin de là. Après tout j'avas eu une seconde chance et mon âme était loin d'être sauvée pour autant. Mais je m'amusai, comme une folle et cela n'avait aucun prix !

La boutique où j'allais me fournir en vêtement était bien excentrée, et avait une parfaite vue sur un endroit remplis de fleurs, avec plusieurs bancs. Il y avait aussi une boîte à livre, où j'allais souvent m'approvisionner afin de lire les dernières trouvailles des vampires du coin. Non sans envie, j'allais parfois passer mon temps là-bas, et me refaire ma culture. C'était une façon comme une autre. Parfois certains dessinateurs restaient là parce que le quartier semblait typique d'une époque révolue.

Je déposai mes sacs lourds et ouvrit lentement la boîte à livre, en prit un sans regarder le titre, je ne juge jamais sur un titre ou la couverture, et je l'ouvrit, profitant de la petite brise. Je regardai du coin de l'œil quelqu'un qui avait déjà attiré mon attention. Mais je ne me sentais pas d'humeur prédatrice cette fois ci. Sans doute parce que j'avais eu mon cota de bonheur cette fois, et qu'il me tardait de changer de tenue. J'avais ma barrette lys araignée dans les cheveux, la pipe à une main, et le livre ouvert dans l'autre, le dos droit, et l'air impérieux. Mauvaises habitudes de ma vie de Courtisane. Mais j'aimais montrer ma classe à tous. je voulais leur donner envie de me vouloir, et moi de les faire perdre au-delà de toute raison.

Mais j'avais toujours mon petit rêve, de rencontrer des artistes qui m'auraient fait voyager, bien plus que les livres ou les sites internet, car le vrai voyage se situe dans les coups de crayons, dans l'encre de chine et dans les accords du Shamisen. Ah je pouvais aussi être douce et tendre quand j'y réfléchis. Mes yeux glacés scrutaient un peu partout. Ces yeux de rapaces, prête à fondre sur une victime. Et pourtant, je prenais un simple plaisir, celui de me poser, et regarder ce qui m'entourait. il n'y avait pas beaucoup de monde. En réalité, nous n'étions que deux. Deux âmes en peine dans un monde des morts si amusant et si cynique. Un gamin ou une gamine ? Qu'importe, je regardai un peu ce qu'il ou elle faisait sans pouvoir croiser son regard. Ma curiosité était piquée, et c'était tout ce qu'il me fallait.

Quel narcissique j'étais tout de même, d'aimer poser là, en sachant que l'on me regarderait tôt ou tard. mais là, quelque chose était différent. C'était moi qui était piégée. Et autant le dire que cela n'arrive pas souvent !


HRP :
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#2
Terminé22.06.19 18:25
Yeux hypnotiques
Noriko ∞ Kaori
Depuis quelques jours, j'ai l'impression d'aller mieux.
Les cauchemars sont toujours là et il m'arrive encore de faire des crises de larmes, mais il y a quelque chose de plus important. Lorsque je finis par me lever, je n'ai pas peur de regarder mon téléphone, car il n'y a jamais de sms menaçant qui sont arrivés dans la nuit. Lorsque je finis par sortir le bout de mon nez dehors, personne ne me regarde de travers, ne me crache au visage où ne me frappe. Je peux aller faire une petite course tranquillement, discuter avec des inconnus en gardant le sourire, aider des personnes qui se sont perdus en leur indiquant le chemin.

Je ris.
Je souris.
Je revis.

Et puis j'ai ce nouveau travail au cirque. Je ne sais pas trop ce que je dois faire pour le moment, Jin m'a demandé de dessiner des affiches et je suis heureux de le faire. Cependant, j'ai une étrange sensation. Pourquoi est-ce que j'ai la sensation que je resterais pas un dessinateur... Avec Jin, il faut dire que tout peut devenir très surprenant, tout comme ses conversations, notre vie peut passer du coq à l'âne. Je n'aimais pas vraiment ce genre de personne lorsque j'étais vivant, ces personnes changeantes. Je n'ai jamais aimé le changement et il faut dire que le dernier changement a été radical. Mais maintenant que j'ai une deuxième chance je veux que la vie, enfin la mort, me surprenne. Et ce qu'on peut dire, c'est que Jin sait me surprendre.
Aujourd'hui, c'est un de mes jours de repos et comme à mon habitude je sors avec mon carnet à dessin pour trouver des endroits toujours plus beau. C'est donc ainsi que je me retrouve dans ce jardin aux fleurs si belles. C'est fou, je ne me souviens absolument pas que les fleurs pouvaient être aussi nombreuses et variées. En étant architecte je dessinais surtout des bâtiments et des plans d'urbanisme. Mais maintenant je trouve cela tellement plus enrichissant de dessiner la nature et les personnes. J'ai déjà fait cela dans le parc, et j'ai rencontré Milo ainsi. Il faut dire qu'il m'a surpris assez facilement en train de le dessiner et que je l'ai surpris d'autant plus en lui disant que j'aimais bien ses traits. Par chance, il ne sait pas que je préfère les garçons. Je n'avais pas dit cela dans le but de le draguer, seulement certains garçons pourraient se sentir gêné s'ils savaient...
Au moins, en dessinant les fleurs je n'ai pas de problème de regard insistant. Elles ne sont pas vexées ou intriguées de me voir les observer aussi longtemps. Mais alors que je dessine je ne peux m'empêcher de regarder cette femme qui ouvre la boîte aux livres. J'ai déjà remarqué cette boîte sans vraiment savoir ce qu'elle représente, peut-être qu'elle pourra me répondre si je lui demande. Mais elle semble clairement occupée, et au vu de son aura je ne peux pas m'empêcher de rester un peu à l'écart. Elle semble si imposante, prestigieuse, et une légère suffisance qui ne me plaît pas vraiment.
Alors je me contente de détourner le regard,elle me rappelle mon ancien patron qui m'a piégé avant de me dénoncer aux autres et de commencer le lynchage public. J'avais pourtant confiance en lui et il m'a trahi... Oui, cette femme me met un peu mal à l'aise et me rappelle des souvenirs... Je devrais peut-être m'en aller, oui je vais faire ça. Je me redresse et m'arrête directement. Zut... Le seul chemin pour que je puisse passer est juste à côté d'elle et de cette boîte à livre. Je me mordille la lèvre inférieure un peu nerveux et serre mon carnet à croquis contre mon buste. Aller, il suffit de respirer, je passe à côté d'elle et tout devrait bien se passer. Je m'avance alors calmement mais elle bloque un peu le passage.
- Je... Excusez-moi, je murmure légèrement, ne voulant pas trop me faire remarquer.
Mince, me voilà redevenu une ombre. Je sais que je vais mieux, mais j'ai encore beaucoup de chemin à faire. Après tout, je me suis donné la mort il y a seulement un mois.
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#3
Terminé23.06.19 3:52

Je suis choquée par ce que tu penses être.
Tu crois avoir la classe, mais qu'en sais-tu ?
Tu fais peur aux gens, Noriko. Tu es effrayante
Tel un démon qui attend ses proies au bord d'un précipice.
Les Kamis te haïssent et tu es aussi laide à l'intérieur,
que tu es belle à l'intérieur...


Kasumi


Je crois au fait que tout le monde peut prendre son destin en main. Et si quelqu'un ose me faire confiance, c'est de son propre chef. S'il se fait avoir par mes belles paroles, c'est son souci, pas le mien. Car après tout, il ne faut pas toujours croire qu'un main tendue veut votre bien. Pourtant, quand je regarde en face de moi, j'y vis quelque chose que j'avais déjà vu durant mon vivant. Les sourcils levés, laissant s'échapper ma fumée comme un petit nuage de réflexion, je me demandai si je lui avais fait peur. Je fais souvent peur. Le regard y est pour beaucoup, je pensai acheter des lentilles un jour, mais cela coûtait cher en ossements. Puis j'ai toujours peur de me mettre le doigt dans l'œil, surtout avec les ongles que je me paie. Et couper mes ongles serait couper des griffes auxquelles je tiens. Donc Non. Catégorique.

Je restai alors silencieuse un instant, observant cette personne en face de moi. Je me demandai pourquoi il venait comme cela. Puis je jetai un coup d'œil à mes sacs qui bouchaient le passage. Je hochai faiblement la tête, déposant la pipe sur le banc, et je tirai lentement les sacs. Je regardai son visage fuyant, mal à l'aise. Je ne me souvenais pas de lui, donc je ne l'avais jamais rencontré. Ma liste personnelle, bloquée dans ma tête, ne me permettait pas de mettre une identité sur sa personne encore bien frêle. Je suis petite, mais il voulait se faire plus petit encore.

Pardonnez ma curiosité, mais… Vous étiez en train de dessiner ?

J'ai l'œil pour beaucoup de choses, et quand c'est l'une des seules choses visibles chez quelqu'un de totalement banal, forcément, on y revient encore et encore. Je pris doucement la pipe que j'avais laissé, et je pris une bouffée, tapotant le banc à côté de moi, le situant de ce fait en face de la boîte à livre, dont un d'entre eux manquait de ce fait. Je fermai le mien, replaçant le marque page d'une dentelle de soie bleue que j'avais pris. Cela m'était personnel, mais j'y tenais. Ce bleu faisait partie de mon premier kimono de Yûjo. Je ne voulais pas oublier d'où je venais, bien que je ne craignes rien sur mes souvenir.


Cet endroit est magnifique quand on veut se ressourcer. J'y viens pour lire des livres qui sont déposés là librement par tout le monde et n'importe qui. Un principe d'échange. J'y laisse souvent des livres d'une auteure que j'admire. Chiara Vecchietti fait de très bons livres. Oh, pardon, je monopolise la conversation. Je me nomme Tsukuyomi Noriko. Et vous, mon grand?

J'avais un large sourire, les yeux clos, c'était bien mieux de ne pas voir ce bleu iceberg. Tout un travail pour faire façon de me trouver comme il faut être en société. Je ne suis absolument pas sociable, après tout, mais quelque chose me disait que cette personne était intéressante. Ou plutôt pouvait le devenir. J'expulsai la fumée dans le sens contraire, et portée grâce au vent loin, ne traversant pas son visage si contrit. Je suis curieuse. Comme une petite fille devant un nouveau jouet. Mais le sourire, bien que large, n'était pas forcé. J'adore apprendre des gens autour de moi Alors vas-tu me parler, mon grand ou me fuir. Amusons-nous un peu. Quelque chose m'intrigue chez toi.

Puis-je vous aider en quoi que ce soit?
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#4
Terminé23.06.19 20:32
Yeux hypnotiques
Noriko ∞ Kaori
Je vais pas me mentir à moi-même. Cette femme est étrange et ne m'inspire pas confiance. Mais je ne peux m'empêcher de vouloir penser ainsi, parce que je la juge simplement physiquement, et je sais à quel point le jugement peut être mauvais et n'apporter que des aspects négatifs. Mais là, alors que je souhaite passer mon chemin je dois avouer qu'elle impose un peu plus de prestance et je me sens minuscule. Pourtant je suis grand, très grand même pour un Japonais avec mon mètre 89. Pourtant tout dans mon attitude montre clairement que je ne veux pas me faire remarquer, mais c'est peine perdu vu qu'elle m'empêche de passer. Alors me voilà en train de m'excuser pour qu'elle puisse se décaler et me laisser partir tranquillement en la laissant avec la boîte aux livres.
- Pardonnez ma curiosité, mais… Vous étiez en train de dessiner ?
Je finis par plonger mon regard dans le sien, légèrement intimidé. J'hoche la tête, serrant un peu plus mon carnet contre mon torse. Pas besoin d'en dire plus, elle sait parfaitement ce que j'étais en train de faire. Ça sert à rien de plus en parler, je crois. Elle tapote la place à côté d'elle et je regarde un instant. Est-ce que je devrais vraiment m'installer avec elle ? Après tout je ne la connais pas. Mais cela fait pas longtemps que je suis dans le monde des morts, cela me permettrait d'avoir une nouvelle connaissance dans mon répertoire. Et puis je dois aller de l'avant. Si les derniers mois de ma vie ont été un cauchemar où je n'ai fait que m'enfermer dans le noir, je veux redevenir le Kaori d'avant. Celui d'avant souriait tout le temps, il riait aux éclats et s'émerveillait de tous. Il aimait aller vers les gens, les serrer dans ses bras même si cela les mettait mal à l'aise. L'ancien Kaori était vivant et je suis en train de le retrouver au fur et à mesure. Alors je m'installe à côté d'elle, avec une légère distance tout de même. Je ne la regarde plus mais observe de nouveau le magnifique jardin qui nous fait face. Comment ne pas être happé par la beauté d'un tel endroit.
- Cet endroit est magnifique quand on veut se ressourcer. J'y viens pour lire des livres qui sont déposés là librement par tout le monde et n'importe qui. Un principe d'échange. J'y laisse souvent des livres d'une auteure que j'admire. Chiara Vecchietti fait de très bons livres. Oh, pardon, je monopolise la conversation. Je me nomme Tsukuyomi Noriko. Et vous, mon grand?
Je l'écoute me parler de cet endroit et de ce qu'elle fait ici, et je deviens intrigué. Oui, elle semble un peu dure et dégager quelque chose de négatif, mais ce qu'elle dit semble si joli et pur. Comme je le pensais, il ne faut jamais se fier à la couverture d'un livre.
- Je m'appelle Kaori... Je me suis toujours demandé ce qu'il y avait dans cette boîte à livre. Je me suis dit que c'était comme dans le monde des vivants où on partage un livre avec des gens et que cela roule. C'est ainsi non ? Où cela est différent dans le monde des morts ? Je ne sais pas pourquoi mais je doute de trouver des livres tels que du Nothomb ou encore du Nietzsche par ici. Aucun best-seller du genre, je me trompe ?
Je suis vraiment intrigué car je suis certain, sans réellement le savoir, que ce que recèle ces livres est bien différent de ce qu'il y a dans le monde des vivants.
- Puis-je vous aider en quoi que ce soit?
Je me tourne finalement vers elle, clignant rapidement des yeux.
- Je ne suis pas certain de comprendre la question, mais je dirais que tout vas bien. Peut-être... Pouvez-vous m'expliquer votre nature ? Enfin, si cela n'est pas trop indiscret... J'ai encore un peu de mal à comprendre ce qu'il y a dans ce monde. J'ai croisé un zombie et j'ai même entendu dire qu'il y avait des vampires, mais cela reste très flou et je n'ai jamais osé poser la question. Peut-être que vous pourriez me répondre.
Après tout, peut-être que sa question montrait clairement mon trouble de ce monde et qu'elle va pouvoir m'aider à trouver mon compte en quelque sorte. Oui, c'est bien différent du monde des vivants, et à vrai dire je ne m'en plains pas vraiment.
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#5
Terminé24.06.19 5:15


Enfin, l'enfant semblait délier sa langue. Sa voix avait un peu plus d'applomb, mais c'était pas encore ça. Les résonnances de son timbre était agréable à entendre, aussi, je le laissai s'exprimer. il ne devait pas encore avoir eu tant l'occasion que cela, au vu du moulin qu'il était ensuite devenu. J'avais penché mon corps, les coudes sur mes genoux, toujours aussi souriante. Je le laissai extérioriser. Kaori, donc. Un beau jeune homme, bien que ma nature me faisait parfois froncer le nez rien qu'à imaginer ce qu'il pourrait faire une fois un peu plus sûr de lui. Je pourrais peut-être le façonner à ma manière, et le faire devenir plus distingué. Ou en faire une marionnette qui danserait si je lui ordonnais. Oh, cela aurait été sans doute simple, mais peut-être que je me lassai un peu ce moment de réussite inepte.

Je regardai la boîte à livre. oui, en effet, c'était bien la même chose que dans le monde des vivants. C'était marqué à l'intérieur de la boîte, aussi, il n'était pas étonnant qu'il n'en sache rien. une petite fantaisie sans doute pour nous faire croire que nous étions identiques à ceux dont le sablier du temps ne s'était pas inversé. Je tapotai sur le livre que je lisai, délicatement.

Alors, en effet, souvent les livres sont vieux. Mais les vampires vont parfois chercher des ouvrages plus récents. Si vous voulez vraiment, il y a une liste à disposition. Aussi, ils viennent parfois chercher cette liste et entreprendre des recherches.

Il était agréable d'avoir une discussion tout à fait normale avec quelqu'un de bien plus innocent que soi. Non, je ne pense pas que je voudrais faire du mal à telle âme. J'y gagnerai rien, aucune satisfaction. Pourquoi ? Alors que je l'ai déjà fait? Et bien parce que tout simplement j'en ai décidé. Je suis versatile, vous l'avez déjà oublié? Peut-être changerai-je d'avis dans quelques semaines ou mois, voires années, comme à l'occasion, en savoir plus sur son passé me convaincra de lui faire devenir sa vie tel un enfer ! Mais je hais les gens qui pourraient faire quelque chose dans leur vie et qui n'en profitent pas. Les fausses victimes comme j'aime à les appeler, qui auraient pu se battre et qui ont décidé de lâcher les amarres de leur vie.

Je pouvais jouer de franchise, comme de couardise. Mais j'étais de bonne humeur. Alors je regardai le ciel, silencieuse pendant un instant, sans pour autant me redresser. Je fis bouger doucement mon pied valide, l'autre étant de toute façon raide pour l'éternité.

Vous devez être mort il n'y a pas longtemps. Personne ne vous a aidé ? Décidément, c'est récurrent ce souci. Bref, ma nature ? Et bien je suis une Chimère. Je hais les hommes, mais rassurez-vous, je ne vais pas vous faire de mal. Sinon, je vous aurais déjà fait quelque chose. Mh, ce ne doit pas être rassurant. écoutez, vous m'êtes sympathique ! Je vais vous apprendre quelques petits trucs sur ce monde. Tout d'abord, je suis persuadée que vous avez un appartement dans l'agence Azazel. Cet énorme empilement de lieu tous différents les uns que les autres vont vous permettre de bien commencer.

Avec une petit branche qui traînait là je fis un plan sommaire sur le sol fait de terre. Cela m'aidait à mettre en forme ma pensée, et en même temps, à lui d'enregistrer plus aisément les informations.

Vous avez votre appartement. Une salle commune. Vous avez un garde manger, quand vous n'avez pas de moyen de payer cela aide énormément. C'est pour débuter, je vous conseille de trouver un boulot. Notre monnaie, vous le savez, c'est ceci. Les ossements. ils servent à payer un peu tout et n'importe quoi. Ils sont précieux.

J'avais l'impression d'avoir déjà vécu cela. oui, bien sûr, et c'était normal. un vent de nostalgie m'enveloppa irrémédiablement. J'avais répondu à côté de sa question, tout en y répondant un peu. Pourquoi je ne voulais pas en faire ma victime ? Parce que j'avais l'impression de me revoir enfant, dans un monde pas fait pour moi. Ah làlà, Noriko, que tu es sotte..

Dans ce monde des morts, nous apparaissons quasiment tous en tant que Lémure.C'est ce que vous êtes. Si vous avez pris une potion d'un nécromancien peu scrupuleux, vous pouvez devenir un zombie. C'est irrémédiable, alors faites attention, mon grand. Sinon, vous avez les nécromanciens. Ils ont des pouvoirs,et c'est souvent dangereux. mais ils sont doués pour tout ce qui est potions d'apparence ou de vieillissement, j'en passe et d'autres. Je passe pas mal de temps avec eux. Vous avez ensuite les Chimères. Là, c'est plus grave. Quelqu'un a profité de notre faiblesse pour nous injecté et nous avons des attributs animaux et notre cri peut rendre fou. Comprenez pourquoi je ne hausse pas le ton. Et puis y'a les vampires, qui eux viennent parce qu'ils ont été mordu de leur vivants Ces petits veinards peuvent encore arpenter notre monde des vivants, bien que ce soit en temps limité. C'est beaucoup à intégrer, pas vrai ?

J'en avais conscience, c'est aussi pour cela que j'essayai de faire de façon pédagogique, comme avec un enfant, sans pour autant l'infantiliser non plus. plus tu es armé pour faire face au chaos qui se profile, et plus tu me sera intéressant. Bien sûr, je n'ai pas dit que j'avais adoré ma transformation, et que j'étais fière d'être Chimère. Susciter l'empathie fait parfois du bien au moral.

Mais vous me semblez un garçon sensible et plein de bonnes volontés. Aussi, je n'ai pas de crainte sur vos capacités à bien vous intégrer.,. mon grand.
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#6
Terminé24.06.19 9:46
Yeux hypnotiques
Noriko ∞ Kaori
Je l’écoute me parler sans l’interrompre, il faut dire qu’elle semble tout déceler en moi. C’est intéressant de savoir que nous pouvons demander des livres et que certains vampires nous les rapportent. Je pourrais demander une collection d’Amélie Nothomb, mais on a le droit de les ramener chez nous après ou pas ? Je suppose, vu que c’est nous qui en faisons la demande…
Enfin, ce n’est qu’un  détail car au vu de ma question, elle comprend sans mal que je suis nouveau dans le monde des morts. Ainsi je ne suis pas le seul à arriver sans aucune véritable réponse à ce monde qui nous entoure ? J’ai bien des fois voulu en parler à mes colocataires de fortunes, mais je n’ai jamais eu le courage. J’ai eu peur de les embêter. Et puis ils savaient parfaitement que j’étais nouveau alors s’ils avaient voulu m’aider, ils l’auraient fait dès le début.
Elle m’explique effectivement ma situation actuelle dans un appartement que je partage, avec ce fameux garde-manger. Ainsi ici nous parlons d’ossement, je n’en ai pas encore eu mais j’ai la fierté d’avoir trouvé un travail, ce qui est déjà pas mal. Certes le patron semble totalement déluré mais je crois que c’est ce dont j’ai besoin. Un job où, peu importe qui nous sommes, nous sommes accepté. J’ai vraiment eu beaucoup de chance pour le coup, et je suis heureux d’avoir pu saisir cette occasion pour trouver mon job en même temps.
Je l’écoute alors parler de ma condition. Effectivement, on m’a dit que j’étais un Lémure sans vraiment savoir de quoi il en retourne. Ne me sentant pas vraiment changé par rapport à lorsque j’étais vivant, je ne me suis pas trop attardé sur la question. Ce sont les autres genres de groupe qui m’ont intrigué, car ils semblent bien plus complexes. Elle me parle alors de zombie et je note que c’est irréversible… Je ne m’amuserais pas à la chose alors. Des nécromanciens, j’ai l’impression de me retrouver dans un de ces jeux vidéo que j’aimais bien. Elle me parle finalement de sa condition de chimère. C’est horrible, quelqu’un qui profite de la faiblesse des gens pour les transformer. Sans nul doute que cela aurait pu m’arriver si facilement, je reste encore tellement naïf dans ce monde…  Et son cri peut rendre fou… Je me souviens parfaitement qu’elle m’a avoué détester  les hommes, et même si elle m’a dit qu’elle ne me voulait pas de mal, je sais que la nature humaine (la chimérique doit être semblable) peut-être trompeuse… Mais encore une fois, elle se montre plutôt calme et cela me rassure un peu, même si je reste sur mes gardes. Ce n’est pas contre elle, mais mes six derniers mois de vie ont été assez constructifs pour faire de moi quelqu’un de méfiant et de peureux.
- C'est beaucoup à intégrer, pas vrai ?
Je ris nerveusement en serrant un peu les poings.
- Un peu oui, mais vous avez eu l’amabilité de me répondre, je n’ai pas à me plaindre. Cela me semble plus clair maintenant. Je commence à mieux cerner le monde où j’ai atterri. Tout ce qu’on m’a dit à mon arrivée, c’est que je devais m’amuser alors, j’essaye de vivre cette vie que je n’ai pas eu dans le monde des vivants.
Je souris timidement en continuant de regarder les fleurs.
- Mais vous me semblez un garçon sensible et plein de bonnes volontés. Aussi, je n'ai pas de crainte sur vos capacités à bien vous intégrer.,. mon grand.
Je perds un peu mon sourire. Si elle savait à quel point j’ai du mal à m’intégrer de peur que mon cauchemar ne recommence. J’aimerais avoir quelqu’un pour lui dire ce que je ressens vraiment sans qu’il ne prenne peur et se dise « oh merde, le gay va tomber amoureux de moi »… Parce que je ne suis pas malade, parce que je ne suis pas différent et que je ne demande qu’à aimer. Non, je n’arrive pas à m’intégrer avec une telle peur au ventre, alors que les cauchemars restent vifs même si je sens que je vais de mieux en mieux. Le pire, oui, c’est lorsque je me retrouve dans le noir et que je dois fermer les yeux… A qui pourrais-je en parler franchement ? Non, je n’ai pas encore trouvé cette personne, et je ne veux pas en parler, pas maintenant.
- Je suis désolé que quelqu’un ai abusé de votre faiblesse pour vous faire devenir chimère. Ce n’est peut-être pas à moi de le faire, mais je sais ce que ça fait lorsqu’on abuse de votre confiance pour vous faire vivre un cauchemar.
Merde, j’en ai trop dit,  mais je me tais et je fais comme si j’assumais. Si elle pose des questions, après tout je ne suis clairement pas obligé de lui répondre. Et puis, c’est peut-être pour ça qu’elle n’aime pas les hommes. Peut-être que celui qui l’a transformé n’était autre qu’un odieux mâle se croyant au-dessus de tout (comme un certain boss, ce jour-là dans son bureau)..
- En tout cas, merci beaucoup de m’avoir répondu, vous connaissez bien ce monde. C’est vrai que j’aurais aimé être guidé dès le début mais bon. Je ne le méritais peut-être pas, je dis en riant.
Après tout, peut-être que les personnes se donnant la mort n’ont pas droit à ce privilège, pour ce que j’en sais.
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#7
Terminé24.06.19 17:54


Il riait doucement, et étrangement on aurait dit une pluie de grelots sur ce monde. J'ignorai qu'on pouvait avoir un rire si pur et sans arrière pensée. Je me sentai souillée en le voyant de la sorte. Depuis combien de temps n'avais-je pas ri de la sorte. Je passai ma mèche derrière l'oreille, regardant un peu le vide. Cependant la nostalgie ne répondait pas à ses questions. Je pris une profonde respiration. Je devais sans doute être plus claire me concernant, mais volontairement, je laissai en suspend une partie de la vérité. Mieux le valait pour l'instant. Après tout, je gardais toujours sous le coude une fiole. je savais qu'on pouvait l'injecter aux hommes, et je n'avais jamais vu le résultat. Mais je me trouvai immédiatement ignoble. Sans doute parce que moi-même j'ai cru un jour à la bonté des gens et je me suis retrouvée dans ce bourbier insolent. Oh, mon grand, tu commences à me montrer un reflet que je n'aime guère.

Il faut avouer que je suis bien plus âgée que vous. Sans en douter. Je suis morte en 1762 si ma mémoire ne me fait défaut. Aussi, étrangement, j'en ai vu bien plus et pas tellement plus en réalité. J'ai été assassinée, et à mon réveil, j'étais dans ce bureau, face au Roi des Lémures. Vous avez remarqué ce sourire en dent de scie. Fascinant non?

Je riais doucement, les yeux clos, me demandant pourquoi je mélangeai ainsi mensonges et vérités. Ah lala, je suis incorrigible. Je ne cherchai pas pour autant à me faire plaindre, mais un peu de bonté, étrangement ça fait du bien. Et je ne comprenais que trop bien le fait d'avoir été trompée. Certes, ce n'était pas avec l'injection, mais ça, ce n'est qu'un détail. Après tout, je prenais cette injection comme une chance. Non, ce moment, je ne risque pas de l'oublier finalement.

C'est assez ignoble de ma part, mais n'y voyez aucune malice. Vous avez certainement vécu quelque chose de bien traumatisant. Si vous avez besoin d'aide dans ce monde n'hésitez pas à me contacter. Je suis aux appartements PUCCA de l'agence Azazel. N'ayez crainte, j'ai assez mauvaise réputation là-bas. Cela restera entre nous.

J'avais déposé l'index sur mes lèvres, un œil clos. Mes yeux, d'un bleu glace étaient plongés dans les siens, et je me demandai encore comment j'ai pu en dire autant. Mais tout le monde mérite d'avoir de l'aide quand on débute, non? Moi-même, ce fut cette Chimère qui m'aida au tout début. Moyennant un contrôle total sur mes pensées et mon corps, certes, mais qu'importait réellement. je me sentais tellement hors de moi ces moments là, qu'importait peu ce que j'étais et pour qui j'étais.

Oh, Petite astuce, les vampires peuvent aussi vous donner des nouvelles de vos proches encore en vie. Ou vous permettre de faire passer un message. bien sûr, ils ne diront pas que cela vient de vous, ou biaiseront vos proches de ce côté là, je l'admet, mais parfois, cela peut mettre du baume au cœur. Un soulagement, une aide, une épaule sur laquelle se poser. J'ai dans mes contacts un ou deux vampires de confiance, vous devriez peut-être les contacter. En même temps, je ne vous oblige en rien, bien évidemment.

Allez, vas-y ma belle, continue de t'enfoncer dans ta bonté crasse. Je me sentais fatiguée, mais en même temps, tant qu'à être sur ma lancée, je regardai mollement le sol et les dessins que j'y avais fait, précis. J'avais été d'une humeur impertinente, mais cela devrait tôt ou tard se retourner contre moi. Aussi, je tentai de me redresser, dans toute ma prestance de mon pauvre mètre soixante huit. Mes cheveux longs volèrent et mon parfum embauma un peu. Sans doute à cause de cette chaleur humide commune au Japon.

Soyons clairs, vous et moi, je n'ai pas pitié de vous. J'ai horreur de la pitié. J'ose espérer que vous le comprendrez.

Je fouillai dans le sac plastique, et sortit ce que j'avais acheté au Kombini avant de venir faire mes emplettes dans la boutique de Kimono. je lui lançai un melonpan, et fit glisser sur le bois laqué du banc une canette de café froid.

N'oubliez pas de manger, surtout. Il serait dommage de tomber en poussière plus tôt que prévu...
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#8
Terminé25.06.19 14:47
Yeux hypnotiques
Noriko ∞ Kaori
1762.
Ca veut dire qu’elle est même née avant. Oh bon sang elle a plusieurs siècles et je trouve cela tout à fait fascinant. Il faut dire que du haut de mes 25 ans je ne fais pas vraiment le poids. Un jour aussi j’aurais plusieurs siècles dans ce monde ? Ainsi nous sommes devenus immortels par ici ? Je n’ai pas spécialement envie de le savoir, tout ce que je sais c’est que je veux rattraper le temps perdu et vivre, même mort je veux vivre si fort.
Elle m’explique qu’elle a été assassinée et au lieu de paraître indigné, elle semble plutôt résignée. Il faut dire qu’en plusieurs siècles on a le temps de retourner la question. Et puis elle aussi a vécu ce moment dans le bureau avec le roi des Lémures. Je me souviens que lorsque j’ai ouvert les yeux,  je me suis mis à pleurer en disant que je ne voulais pas vivre.
Fascinant, oui, c’est certainement le mot le plus approprié à ce monde.
- Il est vrai qu’à mon réveil j’ai été aussi surpris de regarder ma mort.
Enfin surpris n’est pas vraiment le mot, vu que j’ai précipité la fin de ma vie. Disons plutôt que je ne croyais pas en une vie après la mort.
- C'est assez ignoble de ma part, mais n'y voyez aucune malice. Vous avez certainement vécu quelque chose de bien traumatisant. Si vous avez besoin d'aide dans ce monde n'hésitez pas à me contacter. Je suis aux appartements PUCCA de l'agence Azazel. N'ayez crainte, j'ai assez mauvaise réputation là-bas. Cela restera entre nous.
Je la regarde, incroyablement surpris par tant de bonté soudainement. Comme quoi, j’avais vraiment des préjugés mauvais sur elle et voilà qu’elle me tend la main de la plus belle des façons. Je lui souris sincèrement en hochant la tête.
- C’est très gentil de votre part, j’apprécie vraiment le geste et je n’y manquerai pas. Si je puis demander, qu’est-ce qui vous fait penser que j’ai vécu des choses traumatisantes ?
Non pas qu’elle se trompe, seulement j’aimerais bien savoir ce qui l’a mis sur la piste.
- En ce qui concerne les réputations, si cela peut vous rassurer je ne les écoutes pas vraiment.
J’en ai assez souffert de mon vivant.
Elle m’explique soudainement que les vampires peuvent donner messages aux personnes qui nous sont chers. Oui, ce n’est pas obligatoire mais soudainement je pense à mes parents qui ne doivent pas comprendre mon geste. Elle connaît des personnes qui pourraient ainsi donner une lettre à mes parents !
- Je pourrais leur expliquer pourquoi j’ai fait ça, je murmure plus pour moi-même…
Mais je réalise que je pense à voix haute et je rougis un peu. J’espère qu’elle pensera que je parle d’une action que j’ai pu faire juste avant de mourir, et non d’un suicide.
Je redresse la tête et me tourne vers elle.
- Ca serait merveilleux si vous pouviez m’aider. Est-ce possible de leur confier une lettre, j’aimerais tellement dire à mes parents que je les aime et qu’ils n’ont pas à s’en vouloir.
Cela semble si important pour moi maintenant. Une façon de pouvoir leur dire qu’ils n’ont pas à s’en vouloir, et je l’espère à m’en vouloir pour avoir osé mettre fin à mes jours.
- Soyons clairs, vous et moi, je n'ai pas pitié de vous. J'ai horreur de la pitié. J'ose espérer que vous le comprendrez.
Je cligne rapidement des yeux. Elle est certainement la première personne à me dire ça et un sourire immense et sincère se dessine sur mon visage.
- Je vous crois Noriko. Et j’apprécie votre franchise. Je n’ai pas envie qu’on ait pitié de moi. Dans le fond je n’ai jamais vraiment connu ça. Vous savez que la pitié n’est pas une si mauvaise chose en fait. C’est lorsque nous avons conscience de la souffrance de l’autre, c’est ça la pitié.
Mais ça, personne ne l’a ressenti pour moi.
- N'oubliez pas de manger, surtout. Il serait dommage de tomber en poussière plus tôt que prévu...
Je ris en secouant légèrement la tête.
- Promis, je mange bien maintenant. Un jour on pourrait aller manger des sushis ensemble, vous pourrez vérifier que je mange bien comme ça. Et puis on pourrait parler de voyage. Vous pourrez me parler de votre époque ? Si cela n’est pas trop inconvenant bien sûr.
Je ne devrais peut-être pas me montrer familier aussi rapidement, mais je sens qu’il y a comme une alchimie entre nous. Après tout elle est gentille, elle répond à mes questions et, même sans me connaître, semble faire attention à moi. C’est agréable, c’est adorable même mais je me dirais bien de lui dire. Je sens que si ca m’échappait elle serait capable de m’écharper. Même si elle a mauvaise réputation, mon petit doigt me dit qu’elle aime l’entretenir, cette réputation. C’est peut-être une manière de se protéger aussi, et là-dessus je ne pourrais certainement pas la blâmer.

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#9
Terminé25.06.19 17:43
Il me croyait ? C'était étonnant que l'on me croie de la sorte. Je ne peux ignorer le fait que cela me fasse plaisir. J'avais une impression de grandeur, de noblesse que je n'avais jamais atteinte. Alors c'est ça, fait le bien autour de moi; C'est étrange. Chaud, doux, et rassurant. Si je disais que c'était déplaisant ce serait un mensonge éhonté. Non, bien sûr, cela me faisait plaisir. Mais je ne pouvais me laisser aller. Après tout, serait-il une bonne victime ? Non, pas du tout. Non pas parce qu'il fut un homme, rien à voir, juste, j'ai des scrupules à lui faire du mal. Quelque chose en lui me faisait de la peine. Son visage semblait marqué par des épreuves qui le suivaient par delà la mort. Et étrangement, je n'avais pas besoin d'en rajouter pour qu'il soit au bord du gouffre. Sans doute par pure contradiction de ma part, je décidai définitivement de lui être utile.

Voyons voir. Je connais divers vampires qui pourraient sans demander quoi que ce soit, transmettre ce message en question.  Si vous avez du papier sur vous, je peux vous donner les noms. Le bureau d'information de l'agence vous permettra de les contacter, je pense. Quant à votre invitation, et bien bonne idée ! Si vous le désirez, nous pourrions y aller de suite, cela nous permettrai de parler aussi de vos dessins. Je suis admirative devant les coups de crayons quels qu'ils soient.

J'avais mon habitude de me mettre toujours fantasque. Mais j'admet que je suis curieuse. Et puis parler de ma mort était en quelque sorte un moyen parfait d'ancrage à ce que je suis. Je suis Noriko Tsukuyomi, Chimère et agent du chaos. Je ne dois pas l'oublier, car ce serait mauvais pour moi. Je ne cherche pas à faire le mal. Je cherche à rétablir un équilibre. C'était comme traverser une grotte qui risquait de s'effriter à chaque répercussion de nos pas dans les airs. Je me redressai totalement, mon dos me faisait un peu mal. Il faut dire je m'étais plutôt contorsionné. Je ne suis pas si vieille. Mais ces derniers temps, je ne fais pas tellement attention à ma capacité de pouvoir marcher longtemps. j'ai même tenté de courir.

Je tirai doucement mon sac à moi, la chaleur humide avait prit le pas en cette journée et j'utilisai un éventail afin de me raffraichir. Il semblai tellement ignorant et innocent. Rah, j'avais envie de me laver les yeux au savon, et hurler de rage en me les frottant frénétiquement. Une telle lumière était éblouissante voire même désagréable. Je tendis doucement la main en m'approchant de la boite à livre. je regardai la liste, et le petit crayon de bois qui pendouillait au bout d'une cordelette. Avais-je une idée de livre ? Non, aucune. Je regardai le nom du Vampire qui s'occupait du renouvellement ce mois-ci. je ne le connaissais pas. Sans doute une nouvelle tête.

Bon, cela ne changeait rien au fait qu'il pouvait faire sa propre recherche. Je n'allai pas lui tenir la main non plus. Il sait traverser la route tout seul , non? J'espère parce que je suis pas une bonne sœur. Je clignai des yeux avant de sourire, plus heureuse encore à l'idée de continuer cette journée. Je regardai ma pipe, la remplissant délicatement, adossée à la boite à livre, bien solide, et je mis le feu, prenant une bonne bouffée et expulsant dans les airs, tranquillement.

Je pense, très sincèrement que notre rencontre va nous être profitable à tous les deux. Cela me ferait plaisir de vous parler de cette époque. Surtout qu'après tout, il fait partie intégrante du passé de votre pays. Soyez fier d'être vous. Non, je dirais même, Soyez fier d'être fou. C'est souvent comme ça qu'on traite ceux à contre courant. Vous avez le visage d'une personne qui a été marqué du sceau de la mort bien trop jeune. Bon, je ne vais pas faire ma vieille sage non plus, soyez sans crainte, je suis morte à 32 ans. Mais je pense qu'on est bien différent vous et moi et c'est ce qui peut faire notre force. Nos différences font notre force, Hirano-San.

Rah, j'en ai encore trop dit. Mais pourquoi bon sang? Qu'est ce qui m'arrive quand je lui parle à ce garçon. Cet enfant m'agace prodigieusement à faire en sorte de faire sortir tout le bien que j'ai en moi… J'ai envie de taper des gens, de les torturer profondément, de les transformer en grenouilles, de les envoyer s'éclater contre le mur. Mais avant tout ça, je ne suis pas contre manger des sushis en bonne compagnie… Alors je m'éloignai vers le banc, en boîtant, bien contre mon grès. Il faudra peut-être que je pense à acheter une canne. Oh, ce serait superbe, avec un pommeau en argent gravé en forme de dragon crachant des flammes ! Plus cliché ce serait indécent. Aha :

Rassurez-vous, Hirano-San. Je passe un très bon moment en votre compagnie dis-je en riant de bon cœur cette fois.

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#10
Terminé26.06.19 10:44
Yeux hypnotiques
Noriko ∞ Kaori
Qu’il est bon d’avoir une conversation aussi simple avec quelqu’un. J’admets qu’au début j’avais un peu peur et que je voulais fuir, seulement ce n’est plus le cas. Je crois que j’apprécie la compagnie de Noriko et son expérience me permet de mieux comprendre le monde où je viens d’atterrir. Il faut dire que ca semble tellement fou. Et si j’étais dans le coma et que j’inventais tout cela, comme pour Pokemon ? Olala non je ne veux surtout pas me réveiller, je veux rester ici !
Mais pourtant j’ai la sensation que c’est bien réel. Comment feindre toutes ces émotions. Et puis lorsque j’ai sauté, j’ai fait ça de très haut pour ne pas avoir ce problème justement. Oui, je suis bel et bien mort et je vis dans ce nouveau monde totalement farfelu. Et j’adore ça !
Et comment ne pas se sentir spécial après son discours. Je dois être fier d’être fou ? Je pourrais presque croire qu’elle a rencontré Jin pour lui dire ces mêmes mots. Je devrais lui dire d’ailleurs, il va adorer (et devenir encore plus fou). Est-ce seulement possible ? Certainement.
J’ai déjà hâte de le revoir pour lu parler de cette rencontre et lui dire que la folie est donc une bonne chose. Qu’il faut se faire unique et que pour ça nous devons être des personnes totalement créatif, à contre-courant même. Quelle belle vision de la vie. J’espère que j’arriverais à m’en imprégner totalement un jour, assez pour enfin faire de ce que j’ai vécu une force, et non une faiblesse.
- Nos différences font notre force, Hirano-San.
Je la regarde avec des grands yeux brillants quand elle m’appelle ainsi. C’est si attendrissant et j’ai l’impression d’avoir fait une rencontre si importante. Sa façon de le dire me laisse à penser qu’elle aussi m’apprécie. Elle est peut-être aussi heureuse de m’avoir rencontré. J’espère.
Je me redresse avec elle alors qu’elle laisse sa liste dans la boîte à livre. Elle a accepté de venir manger des sushis avec moi et je dois avouer que je meurs de faim. C’est si agréable de retrouver l’appétit.
- Je connais un bon restaurant non loin, enfin vous devez certainement le connaître, vous êtes là depuis plus longtemps que moi, je dis en riant, tout en me frottant la tête, un peu gêné.
- Rassurez-vous, Hirano-San. Je passe un très bon moment en votre compagnie
C’est comme si elle avait lu en moi, et un sourire sincère se dessine sur mon visage.
- Je vous crois, Tsukuyomi-sama.
Je ris avec elle avant de me mettre en marche à ses côtés. Je lui tends mon carnet timidement.
- Vous pouvez regarder si vous voulez. J’y tiens beaucoup et j’ai souvent peur de le montrer, peur de la déception certainement, mais j’aimerais vraiment avoir votre avis.
Je la laisse le feuilleté, je regarde droit devant moi continuant de marcher sans laisser paraître mon stress (du moins j’essaye). Il faut dire que ces dessins recèlent mon âme. J’y mets tout mon cœur, mes peurs, mes passions, mes espoirs. Il y a des fleurs, mais aussi des paysages, un cours d’eau, des personnes, des portraits. Il y a notamment ceux que j’ai fait au cirque, et plus récemment ce portrait de Jin qui rit de bon cœur.
Ce carnet contient ma nouvelle vie et je crois que je ne m’en remettrais pas si on le critiquait. Mais j’ai confiance en Tsukuyomi-sama, et c’est pour cela que je la laisse feuilleter sans un mot.
Nous finissons par arriver au restaurant, elle feuillette toujours, je crois qu’elle prend son temps et cela me touche. On s’installe à l’intérieur et je me dandine sur ma chaise, comme un enfant qui attend de savoir si son travail vaut le coup ou pas, si ce qu’il fait plaît à l’adulte.
Quand elle ferme le carnet, je me stop net, me tient droit comme un « i ». J’ai l’impression de vivre un entretien d’embauche, je dois me calmer. Je ris nerveusement, passant une main dans mes cheveux pour me rassurer.
- Pardon, je suis un peu nerveux. Je n’ai fait que ça, dessiner depuis que je suis arrivé ici et… Ça serait dommage d’avoir fait tout cela si c’est mauvais et si ça ne touche personne d’autre que moi, je crois.
Je ne compte pas spécialement exposé, surtout que je travaille aussi sur les affiches du cirque (qui elles, seront exposées). Mais qui sait, un jour je me lancerais et je deviendrais un artiste. J’ai dit adieu à mon ancienne vie, au bâtiment urbain et à l’architecture. Pourquoi pas laisser parler mon cœur, pour une fois.
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