Peek a Boo ! •• V.4.2
Peek aBoo !
Forum RPG paranormal • v.4.2 • Rp libre
Tout commence après la mort : découvrez un au-delà chatoyant où les rires remplacent la douleur.

Bienvenue

dans le Monde des Morts


Peek a Boo ! est un forum rpg dont la v4 a ouvert en février 2023. C'est un forum city paranormal où les personnages sont décédés ; après une vie pas très chouette, iels se sont vu offrir une nouvelle chance et évoluent désormais dans le Tokyo extravagant de l'au-delà.

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#21
Terminé31.05.17 7:37


La petite
Ritournelle

Tard le soir

Y’a quelqu’un qu’a dû marquer mon nom quelque part, à un endroit maudit. J’arrive pas encore à me l’expliquer mais y’a un gars, où qu’il soit, il a décidé qu’à partir de maintenant tout allait être totalement mindfuck pour moi. Sinon, à quel moment la matrice aurait décidé de consommer 15litres de vodka avant de me balancer un gros « fuck » à la gueule pour enfin finir par me dégueuler dessus. Car bien évidemment, elle supporte pas l’alcool cette connasse.

MAIS PUTAIN QU’EST-CE QUE TU FOUS?! Voilà à peu près ce qui se répétait en boucle dans ma tête, mon regard et probablement sur mes lèvres si les siennes n’avaient pas été là pour les bouffer. Littéralement. Il me les a bouffé dans tous les sens du terme. Sombre enfoiré.

Je pensais qu’il allait simplement se casser de la banquette pour faire ce que je lui avais demandé. J’avais baissé ma garde, ne pensant pas que le danger émanerait de lui, un dernier coup d’oeil vers cette meuf pour vérifier qu’elle était toujours là et lorsque je revins à lui… Son visage était proche du mien. 

"Le jeu" venait de changer, cette proximité là venait de me foutre dans un malaise interne. Le truc est en train de partir en couilles et c'est peu de le dire. 

Il s’approche encore de moi, son nez frôle le mien et ma tête heurte la partie rembourrée de la banquette où je suis enfoncé. Crois-moi que si je pouvais fusionner avec, je le ferais. D’un coup d’oeil en biais je vois la salle qui retient son souffle - un peu comme moi d'ailleurs -, mais surtout sa main qui me barre la seule route pour m’extirper de ce bourbier. De l’autre il m’empêche carrément d’esquiver. Ce bourrin m'enfonce son pouce dans la nuque, tellement que par réflexe je remonte ma main sur son avant-bras, le longe et tente d’agripper sa main pour le faire lâcher. Je n’y arrive pas. J’ai beau forcer je n’ai pas le bon angle pour mettre fin à ça, ma seule possibilité serait de me redresser mais sa tronche m’en empêche. 

Je le dévisage, je le fusille du regard, je lui explose les yeux en y enfonçant les pires vacheries du monde, mentalement. Ses yeux… Ses putains d’yeux me font passer le message. Un éclair de lucidité à la con me traverse l’esprit. J’ai pigé Eden. J’ai pigé ta putain de manoeuvre de merde. Mais l’idée ne me plaît clairement pas. Je me mords la lèvre et relâche ma main qui agrippe son poignet, mes ongles ont laissé des demi-lunes sur sa peau. J’te l’accorde, tu me fous dedans. Si j'esquive le scénario part en sucette, merde il me fout au pied du mur c'te fils de... Je ne le quitte pas du regard, j'ai beau être quelqu'un d'impassible là j'en chie un peu à donner le change. 

Sa bouche frôle la mienne et mes lèvres se font bien vite happer, l’odeur qui se dégage de cette proximité est saturée de sucre… Par réflexe j’agrippe son col - sale habitude que j'ai avant de frapper -. Ok Urie. Calme, ce qu’il se passe c’est juste pour cette putain d’enquête. A la fin tu auras le droit d’en foutre plein la gueule à ces enculés qui t’ont amené jusqu’à dans ce bar miteux avec ce gars dont l’haleine est chargée d’alcool et de sucre… Et de quelque chose d’autre encore plus intéressant et dégueulasse. C’est métallique et y’a cette putain de pulsion qui monte en moi. Allez, recule-toi. Dégage. Ils ont compris maintenant, pas besoin de plus. Je presse ma main contre son torse pour lui faire comprendre que c’en est assez.

Peine perdue. 

QU’EST-C’QU’IL FOUT?!

De ma bouche s'échappe un soupire de surprise, étouffé par son baiser. Au même moment une saveur improbable s'immisce en moi. Le liquide est chaud, sirupeux et coule le long de la commissure de mes lèvres. Je manque de tout lui rendre à la gueule en toussant et déglutis difficilement. Mon corps a réagi de façon purement mécanique dans un total désaccord avec ma tête. Je sais ce que c’est, je ne comprends pas ce qu’il fout. Pourquoi il me fait boire ça?! Nan, plus important. Sa main putain. Sa main malaxe ma virilité et je ne dirais pas que ça fait longtemps mais suffisamment pour que cela m’arrache un spasme. Il va foutrement trop loin cet enfoiré. J'enserre son poignet aussi violemment qu'il m'est possible de le faire, y imprimant les dessins sinueux de mes doigts crispés. 

Ma surprise s'accentue lorsque ma haine se fait surpasser par quelque chose de plus fort encore. Étrangement je me sens grisé par ce goût qui m’empli le palais, frôle mes papilles, s’étale sur ma langue et s'enfonce dans mon gosier. Il me donne un semblant de satisfaction et de manque instantané. Je suis foutrement dépassé par les évènements, mon crâne s’enfonce d’avantage dans le mur derrière moi. Durant un instant mon corps manque de se détendre, galvanisé par le sang qui pique à vif une soif grandissante. Et à ce moment, c'est comme si mon inconscient venait de prendre le dessus. Je suis à deux doigts de réclamer plus, car j’en veux plus, j’en veux foutrement plus. Dans un état de manque total ma mâchoire s’écarte, je laisse ma langue venir frôler ses lèvres barbouillées de rouge. Elles aussi ont le goût de ce breuvage tiède. J’aurais pu continuer dans cet élan d’avidité malsaine, si je n'avais pas manqué d'air. Il ne m’a pas laissé respirer depuis le début. Je suis à bout de souffle et et à la limite d'un état second. Mes mains sont crispées sur ses vêtements. Est-ce que je suis en train de le repousser où de le retenir? J'en sais foutrement rien, tout se mélange. Il décide enfin de mettre fin à cet échange plutôt mouvementé, non pas sans m’infliger une dernière douleur. Un pincement me fait grimacer, ma lèvre pulse et je porte aussitôt ma main à la blessure, fixant ensuite la couleur rouge sur la pulpe de mes doigts. 

Interdit, je siffle entre mes dents.

« Enflure… »

Piqué à vif je cherche encore mon souffle, je remarque les pointes, ou plutôt les canines qu’il me laisse découvrir par le biais d’un sourire moqueur. Je suis à ça de lui sauter à la gueule mais je crois que si je le faisais maintenant mes jambes me lâcheraient. Je le laisse gérer la suite des événements.

 J’essuie la trace que m’a fait le reste de boisson sur le menton et presse aussitôt mon doigt contre mes lèvres. J’aimerais comprendre ce que c’était. Qu’est-ce que j’étais en train de faire juste avant que l’autre clown s’arrête? Sur le point de lécher mon doigt je relève les yeux vers une silhouette qui se trouve juste devant moi, derrière la table. Putain on a pas le temps de s’entendre penser ici! Elle me veut quoi la pimbêche avec son sourire béat et ses joues rouges?! Je la vois avec son portable entre les mains, elle s’y accroche comme si sa putain de vie y était écrie de A à Z. Putain… Si quelqu’un a filmé ce bordel je suis dans la merde. L’anonymat est un luxe et je crois que j’y ai renoncé à la seconde même où CE CONNARD est entré dans ma vie -mort, bouche, tête-. Je détourne les yeux et choisi de l’ignorer. Si je tourne la tête du côté gauche c’est pour cacher ce signe distinctif que sont les deux grains de beauté sous mon oeil. Ma main gauche s’y appose pour les couvrir. Je jette un coup d'œil en coin, elle est toujours là cette potiche. Non, garde ta bouche bien fermée ma grande, j’ai une crise interne qui est en train de se préparer et j’ai pas besoin qu’on me rappelle quoi que ce soit sur la dernière heure qui vient de se passer.

Trop tard, sa bouche vulgaire est grande ouverte et un monticule d’inepties s’en échappent. Le flot est impressionnant et ça m’agace. Elle veut savoir qui je suis, ce que je fais ici, comment je connais Eden - Mais merde foutez-moi la paix avec ce gars! -, si on sort ensemble lui et moi - Et ma main dans ta gueule?!-, est-ce qu’on serait tenté par des trucs un peu plus charnels avec des potes à elle? - ça dépend… Non sérieusement mais t’es sérieuse là?!-, depuis combien de temps je suis mort -ha tien, enfin un truc sur moi-, si j’ai un 06? -Sérieusement, même ici ils disent ça?- et d’autres questions plus farfelues les unes que les autres. Je grogne, hausse les épaules et fais tout pour paraître le plus antipathique possible. Elle doit avoir l’habitude avec l’autre tête de con car elle ne veut pas lâcher l’affaire.

Et pendant ce temps je descends la bouteille à moitié vide. Verre par verre, gorgée par gorgée. Mais je n'y trouve que peu de réconfort. À ce rythme là je vais juste finir bourré. C'est clairement pas le but.

Enfermé dans mon mutisme je me relève soudainement. Les mains à plat sur la table face à moi. Pause. J’ai besoin de me rafraîchir la gueule et de m’éloigner de ce moulin à paroles qui va me faire passer la limite de la crise de nerfs. Je lui demande où sont les chiottes, probablement enchantée d’entendre des mots sortir de ma bouche elle me les indique. J’y disparais en jetant un oeil à Eden qui se dirige vers la porte de sortie. Je crois au passage que je me fais dévisager et probablement étriper mentalement par un certain nombre… Les gens sont charmants. Allez tous crever.

Je passe la porte des chiottes, personne. Je la verrouille et me passe aussitôt le visage à l’eau fraîche. Mes idées se remettent en place peu à peu. En surface. C’est tout ce dont j’ai besoin. Concentre toi Urie, t’as pas besoin de te poser plus de questions pour le moment. NON. Vraiment aucune. Ce qu’il s’est passé auparavant c’est juste que t’as descendu tes verres trop rapidement sans rien avoir dans le bide. Tu crevais seulement la dalle et ce gars a des arguments plutôt convaincants. T’as toujours aimé les gens qui ont de grandes gueules. T’as pas essayé de lui trifouiller le bec parce que t’étais à la recherche d’une goutte en plus de sa salive saturée de sang. OUBLIE ÇA. Mon poing se heurte à la surface face à moi. Quel cliché je fais. Allez ça suffit mon gars. Range tes tripes qui traînent au sol ça fait dégueulasse. J’agite ma main, l’autre passe dans mes cheveux pour les plaquer en arrière. Je réajuste mes fringues et prend une grande inspiration.

J’ai intérêt à sortir de là, Eden va sûrement en avoir fini avec la fille. Je jette un oeil à mon portable mais rien de sa part. Tant pis, j’vous l’ai déjà dit que je n’avais pas de patience? Sûrement.

Je traverse le bar dans le sens inverse en fixant droit devant moi. Non je n’assume pas ce que ce gars vient de faire devant tout ces yeux de groupies, il se rend compte qu’il vient de nous transformer en icône yaoi là? Il en a rien à battre lui il va bientôt clamser. Mais moi putain! J’viens d’arriver et j’ai des centaines d’années devant moi. Pourtant je ne laisse rien paraître, mon stoïcisme a repris ses droits sur ma face. 

Je passe ma langue sur la plaie encore humide de mes lèvres, le liquide qui en suinte a un goût que je trouve foutrement… parfait. Je ne peux m'empêcher de jouer avec, pinçant et mordillant la marque rougeâtre. On me fait signe lorsque je dépasse le bar, je tourne la tête, c’est la serveuse qui me dit qu’il va falloir régler la note, sinon je ne peux pas sortir. Ça tombe bien que je sois logé aux frais de la princesse, je lui dis, tout sourire qu’Eden - connard, connaaaaard. - prend ça sur sa note. Qu’il m’a gracieusement invité. Elle acquiesce, j’ai parié sur le fait qu’il avait assez de renommée pour avoir ce genre de privilèges. Je me casse enfin en prenant la même porte qu’il a pris auparavant.

Je jette un oeil à tous les badauds qui sont là en train de fumer leur clope. Oh putain une clope. Exactement ce qu’il me faut pour ôter ce qui me reste dans la bouche. J’en demande une au premier venu, il ne fait pas son difficile. Il me parle de l’autre enfoiré, j’allume ma clope avec mon zippo et le remercie d’un signe de main sans lâcher un seul mot. Je ne les vois pas dans le sillage et me dis qu’il doit l’avoir emmené près de la voiture. Je m’y rends immédiatement en tirant une, deux, trois tafs sur ma cigarette. Ha cancer, cancer. La fumée s’engouffre avec légèreté dans mes poumons, elle m’empli et m’apporte un faux sentiment de sérénité. Il suffit juste que je ne repense pas à ce qu’il vient de se passer. Il serait beaucoup trop fier de voir que ça m’a s’coué.

J’arrive près de la voiture. Personne. Ma langue claque contre mon palais. Je m’appuis contre la portière du côté passager et profite du peu de temps pour terminer d’ordonner ce boxon. Que dis-je, cette merde. Attrapant mon portable dans ma poche gauche je pianote sur l’écran.

« Hey princesse, rdv à la bagnole. Je vous attends. »

J’éteins l’écran, glisse l’appareil dans ma poche et laisse tomber ma tête en arrière en tirant une énième fois sur cette cigarette. Allez Eden, magne ton cul. Le ciel est parsemé d’étoiles… C’est pas si mal.


« … 
Si elle savait… Elle va crier cette chienne. »

C'est plus fort que moi, rien que d'y penser je n’arrive pas à me débarrasser de ce putain de rictus. Cette simple idée me permet aussi naïvement de foutre sous le tapis tout ce qu'il vient de se passer... Je ne suis pas encore prêt à vouloir affronter cette soif, elle n'est rien. Mes doutes n'existent pas. On verra plus tard. J'ai l'esprit bien trop bouffé par la revanche.

MADE BY URIE KANEKI
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#22
Terminé01.06.17 23:05

SMS + elle

C'est qui ? 1. Urie / 2. Le boulot / 3. Personne / 4. Pom
Elle veut : 1. Rejoindre Urie / 2. Partir seule avec Eden / 3. Dire à l'autre de la rejoindre à l'appartement / 4. Sa moto est stationnée à coté de la voiture
1. Eden ne parvient pas à la parer / 2. Eden ne cherche pas à la parer. / 3. Eden la pare / 4. Eden l'arrête après le premier coup
1/2. Eden rend. 3/4. Eden ne rend pas.


Monde numérique

1. Des rumeurs écrites pas de vidéos 2. Rumeurs écrites et vidéos 3. Mélinda fait taire l'hémorragie avant qu'elle n'arrive. 4. Grosse hype
1.2. Eden est reconnaissable à 100% 3. Eden l'est pour ses proches 4. Eden ne l'est pas
1. Urie l'est à 100% 2. Urie l'est pour ses proches 3/4 Urie ne l'est pas
1. Des fanfictions et fanarts sont créées 2. Un blog fan de yaoi est créé 3. Un blog anti-"urie" est créé 4. Il faut pas abuser


Relation

1. La relation avait été intense et sincère 2. intense et non sincère 3.Plutôt sincère mais mal terminé 4. que du bluff
Elle a gardé 1. 100% des sentiments / 2. 75 % / 3. 50% / 4. 0
Il a gardé : 1. 100% des "sentiments" /2. 75% / 3. 50% / 4. 0
Elle ressent : 1. De l'amusement / 2. De l'indifférence / 3. de l'énervement  / 4. du remord  

Maîtresse de la mort
Maîtresse de la mort
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La Faucheuse
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#23
Terminé01.06.17 23:05
Le membre 'Eden Indentshi' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 '4 FACES' :
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#2 '4 FACES' :
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#24
Terminé02.06.17 1:34


Dame K grogna en regardant les informations transmises sur le téléphone portable - servant uniquement à recevoir des SMS et à téléphoner - qu'elle recevaient. Après avoir visiblement eu des relations avec un homme dans un bar, Tougenkyou venait de le quitter pour se rendre avec son ex dans un parking et ils étaient visiblement sur le point de passer à l'acte. C'était officiel : il replongeait. Elle envoya un message, immédiat, à sa préceptrice. Il fallait lui parler de toute urgence.

Elle râla dans sa barbe : à force de fréquenter l'européen, il finissait dans la débauche. Quelle perte de temps !

Tic. Tac. Tic. Tac. Direction la moto de la femme. Etrangement, à ses côtés, je me souviens de notre première rencontre, de nos premiers échanges et de nos premières discussions. Naturellement, ma mémoire idéique visuelle passe de lieux en lieux, de chambres en couloirs, d’hôtels en bars, de parcs en loisirs. Tic, tac, tic, … Il est rare que je m’affiche avec quelqu’un – il est rare que je sorte officiellement avec quelqu’un. Cela avait été sérieux – hypocritement sérieux. Je me souviens de son corps, de ses courbes et devine de nouvelles cicatrices sur celles que je pourrais retrouver. Je me souviens l’avoir lu comme un livre de brailles, connaître chaque grain de sa peau, chaque marque et chaque estampille. (…) Le sang appelle le sang. (…) Le sang appellera toujours le sang. (…)

Le sang, l’excitation et l’ambiance générale de ce soir me rende d’autant plus à même d’en être atteint, je suis psychologiquement instable. Je le sais, elle le sait. Elle le sait. Putain. Je dois me concentrer. Penser à ce que je vis là maintenant. Ce n’est pas le moment de me taper une illusion. La tête me tourne un peu. J’ai toujours été soumis à des problèmes céphaliques qui contrairement à ce qu’on pourrait croire ne se situe pas dans la zone phallique.

Ce gamin. Je l’imagine torturer, mutiler à plusieurs reprises par un groupe d’individu. Je n’ai jamais oublié la mare de sang autour du corps de Philip ni le rire et l’extase éprouvés par ses bourreaux. Je confonds. Je mélange. Est-ce pour ça que je m’implique ? Ou j’aime juste enquêter.
J’ai soif. De sang. D’autres choses. Ses lèvres se posent sur les miennes. Tourbillon. La moto. Elle laisse ses clés dans ma paume. On va chez elle, je la baise, je pars. Elle m’envoie un texto, je ne réponds pas. Les choses auraient dû se passer comme ça.

Tic. Tac.

Le portable vibre dans ma poche. Je le sens. Il boue, il bouge, il remue, comme la rage de la personne qui me les envoie. Je ne veux pas y toucher. Je sais parfaitement que c’est lui. Ce connard doit tellement fulminer à côté de la voiture que les passants doivent le penser bon à être piqué ! Je suis certain qu’il est capable de me la broyer si je ne reviens pas dans les prochaines dix minutes. (Et je ne parle pas uniquement de la voiture !

J’en suis même persuadé. Cela ne me plaît guère. C’est cher de prendre des potions de réduction, de se rendre dans le monde des voleurs, de trouver la bonne, de la voler et de l’importer ici sans se faire chopper.  (Là, je parle bien de l’automobile !) S’il touche à ma bagnole, je vais toucher autre chose que sa tronche, son jean ou sa fierté. Il doit ! TELLEMENT BOUILLIR CE GROS CON. Je le vois tellement, stoïque, bloqué dans sa haine, incapable de bouger de la place où je l’ai laissé avant de se redresser avec la haine de vouloir me tuer. Je ne serais pas surpris qu’il puisse avoir cogné deux ou trois gars à la sortie, histoire de se défouler. BIEN FAIT POUR SA GUEULE.

Je ris. Elle ne doit rien comprendre à ce rire.

Elle me parle et j’ai du mal à rester concentré. Une moue, elle me fixe de ses grands yeux au mascara bleuté et je la fixe d’un air totalement bovin. Elle n’a pas l’air de beaucoup cogiter de son côté. Ses doigts remontent sur mon torse. Encore. Ils marchent, un à un, remontent entre ma poitrine, caressent mon cou, remontent sur ma barbe. Le portable vibre à nouveau. Elle tique, hésite, puis grogne en plaquant la main sur cette bosse : « C’est lui ? »

Je ne suis pas dieu ! Je ne lis pas à travers mon jean – connasse -  qu’elle touche bien trop avec ses jambes pour me sentir à l’aise. J’enfouis les clés de son bolide dans ma poche, récupère le téléphone et grogne de la luminosité trop élevée. Putain de mal de crâne ! Après l’avoir baissé, je lis le message sur le serveur privé de Mélinda. Enfin, un message.

Une vidéo plutôt. Une putain de vidéo où je me vois en train de me pencher vers cet enfoiré de Barbie et où je roule un putain de patin, totalement plongé contre lui. C’est quoi ce montage ? C’est faux ! Cela ne s’est pas passé comme ça. Les montages, puisque je reçois plusieurs photos, dont une salement vicieuse qui zoome sur ma main. Je suis trop perdu dans la vidéo pour penser à l’éloigner de mon portable. Elle regarde avec moi, pencher contre moi, ses mains venant s’occuper de mon corps.

Elle matte les vidéos comme-ci c’était de la nourriture et qu’elle était affamée. Meuf, t’es en manque ou bien ? Et j’entends son souffle devenir plus chaud, alors qu’une de ses mains me libèrent pour venir s’occuper d’elle-même. Elle n’a pas encore remarqué que c’était sa victime. Elle est bien trop occupée à regarder autre chose que son visage. Il est pourtant clairement identifiable. Je ne réagis ni à ses caresses, ni à la vision qui s’offre sous mes yeux. Médusa m’a statufié !

Sérieusement, les gens n’ont que ça à faire de me filmer ? JE SAIS que je suis trop parfait, mais à ce point. Il faut qu’ils aillent vivre leurs morts ! Putain, pas surprenant qu’ils soient dans ce monde. Les pathétiques, les ratés, les débiles mentaux. Il y a que des tocards ! Et le roi des tocards, c’est lui. Ce Faquin de vampire qui refuse de s’alimenter ! Il doit penser que ça va le faire grossir, con comme il est !

Fort heureusement, à la suite des vidéos, il y a un petit cœur affreusement laid et un message en draconien de Mélinda qui me précise que je vais me faire étriper par dame K, que Viviane et Orange ont vu les vidéos avant elle (maudites pestes !) et qu’elle a tout supprimé du web. Tout. Elle en a profité pour cracker les téléphones dont elles provenaient et supprimer leurs données.

SOULAGEMENT. Cette pandémie a été arrêtée ! Putain de soulagement. Merci Melinda. Merci meuf ! Je vais t’augmenter – même si tu dépenses jamais tes sous – t’acheter une peluche et un paquet de carambar.

« … Tu peux m’écouter ? »


Non, je ne peux pas. Tu dis quoi ? Répète. Je me souviens brutalement que ce que j’aimais le plus avec mon ex, c’était baiser. Et ce que j’aimais le moins, c’était tout le reste. Elle continue de parler et j’ai envie de la buter.

Je m’écarte d’elle pour lire le message d’Urie, grogne. Il faut faire un choix. Fais un choix !

« C’est lui ? »

Encore cette question. Je fais un signe de tête. OUI. C’EST LUI. T’es contente ? Putain ! Ils vont me lâcher tous les deux. J’ai l’impression d’être dans un putain de triangle amoureux, alors que le seul sentiment qu’on partage tous est de la haine.

« Rejoignons-le, … » Me susurre-t-elle, « j’ai envie de vous voir ensemble. »

Pardon ? Elle vient bien de dire ce qu’elle vient de dire. Elle va pas être déçu du voyage ! J’ouvre la bouche, pour protester vivement, avant de la fermer le visage austère. Mon visage devenant plus fermé encore que la dernière fois que j’ai réalisé que je ne pourrais pas jouer à la console de la journée parce qu’il y avait une panne de courant dans le quartier – ou pire, la fois où Pom a jeté à la poubelle mes sucreries car j’avais jeté ses drogues, sous prétexte qu’on devait se sevrer ensemble.  OU PIRE, la fois où mon père m’a confié l’enquête d’un connard qui a été démembré de toute part et qu’il m’a ouvert sans m’offrir de café. Enculé ! Et tu te surprends à être mort avec ça ?

Tic, tac, … Je vais devoir sacrifier une pièce de l’échiquier.  

Elle se colle à moi et je l’entends me dire, « j’ai tellement envie de toi. » et là, là, c’est le drame. Elle parle, parle et parle encore. Des tonnes de mots, avec des sentiments – (de faux sentiments certainement) - et des confessions, son envie de tout connaître de moi, d’aller chasser ensemble, de renouer. Et au milieu de tout ça, des baisers …

Puis brusquement. Il y a la voiture. Il y a Urie. Il y a ce connard. Et elle le voit. Et tout s’emballe. Je vois l’énervement déformer son visage. Je vois la haine traverser son visage. Je vois surtout ses mains se fermer et son poing se refermer avant de m’atteindre – elle doit tellement envie de me démolir le portrait. – Abusez pas ! J’ai assez de la marque d’Urie sur mon corps. Je vais pas rajouter la sienne.

Ma main l’a stoppé, dans un sale grognement, alors que d’un revers de la main je la gifle. Elle ricane. Elle me fixe, indécise. Je me rapproche d’elle, je sens son excitation. Son énervement aussi. C’est quoi ce plan, me marmonne-t-elle à l’oreille. Le plan ? J’ai toujours des plans. Là, le problème, c’est qu’elle ne devait pas faire partie de l’équation. Une part de moi-même regrette vraiment.

Je sens son corps s’arquer, alors qu’elle le fixe vainement. Putain, je le sens mal. Elle est furieuse. Furieuse de la gifle, furieuse de la tournure des évènements et crache sa verbe envers le nouveau buveur de sang.

« Si tu voulais bouffer une queue au lieu de tes yeux, t’aurais dû nous le dire chéri. Je pense bien qu’il aurait dit oui. »

… Franchement, je ne crois pas que ce soit le moment de le provoquer.

Je m’interpose. Avant que quoique ce soit puisse arriver. Mes yeux luisent, mes dents sont sorties. J’entends son palpitant derrière moi. J’entends son cœur battre et sa poitrine ferme contre mon dos.

« Rentre dans la voiture, Barbie … à l’arrière. »

Des ordres. Il doit tellement haïr ça. Tu m’as dit que tu savais courber l’échine ? C’est le moment ou jamais de me le prouver, d’être un soldat bien tendu mais obéissant. Elle rit, joyeusement, énergiquement. Elle rit, fermement. Alors même que je sens toute sa joie de vivre, et son enthousiasme grandissant. « Nous allons nous occuper de toi. »

Pourvu qu’il comprenne. Pourvu qu’il ne fasse pas d’esclandre ici. Il nous faut un lieu. Ce n’est pas endroit adéquat. Je sens toujours son énervement. Elle est furieuse contre lui et je n’en comprends pas la raison. Mais je vois bien que l’idée de le soumettre à nouveau lui plaît assez. Elle en jouirait presque à coté de mon oreille. J’entends son souffle court, je sens sa main se poser sur mon torse, alors que ses ongles rentrent dans ma chair.

« Ou ne compte plus sur moi. »

Franchement, si vous croyez que je vais retourner en taule pour une bagarre de rue qui ne mêlera nulle part, c’est que vous n’avez toujours pas compris qui j’étais. Rapidement, j’ai quitté le trottoir pour reprendre ma place de conducteur. Je fixe la route devant moi. Je fixe l’immensité de cette route. Il est entre elle et la voiture. Il doit faire un choix. Pourquoi je reste ? Elle et il n’est pas mon problème. Et le pire dans tout ça, c’est que j’ai beau avoir fait un choix, je sais parfaitement que je tiens – un peu – à elle. C’est idiot, car lui, il n’est rien. C’est compliqué d’être Batman !

Allez Robin, fais pas le con !




Viviane et Orange étaient occupées à espionner les gens comme à leurs habitudes, riant joyeusement des prochaines nouveautés à mettre sur leurs blogs quand leurs messageries se mirent à recevoir des vidéos avec pour titre "Eden" "à voir" "urgent" "scoop". Elles lancèrent la vidéo et leurs yeux s'arrondir. Viviane se mit frénétiquement à prendre des notes pendant qu'Orange enregistrer la vidéo et l'envoyait à la volée à Pom Warren.
L'homme, occupé à manger des frites, ouvrit la vidéo et une rougeur violente se diffusa sur ses joues trop blanches avant que ses yeux ne soient attirés par le décor du lieu qu'il ne connaissait que trop bien : pourquoi le boss fréquentait-il les bars à vampires ?

Elle l'avait dit : il ne fallait pas le mordre. Ce n'était qu'un chien parmi les autres chiens. Pourquoi le chef avait-il ressenti le besoin d'exprimer son affection à lui ? Comme-ci ça ne suffisait pas d'avoir eu les faveurs de son supérieur, voilà qu'il se tapait son mec. Il faisait moins le fier attaché à une chaîne. C'était qu'il devait aimer ça. Il venait là uniquement pour reprendre son pied à être torturé. S'il voulait y replonger, elle se ferrait un plaisir de lui arracher à nouveau chaque ongle de chaque main.

Mélinda rougit violemment en regardant par-dessus l'épaule de Viviane.
Elle ne comprenait pas ce qu'Eden était en train de faire. (Il devait être en train de sauver la vie de l'homme qui devrait souffrir d'un manque de sang ! Voilà tout !) et elle ne comprenait pas non plus pourquoi il avait l main sur ... Elle rougit encore plus, et remua dans tous les sens, avant de se rendre devant son ordinateur. Rapidement, ses doigts se mirent à taper,
à une vitesse folle, et elle rentra dans différents réseaux. Puis, elle envoya un message général, un virus électrique, sous forme d'émail et de SMS. En même temps, elle supprima unes à une toutes les vidéos et les images. Elle entendit les cris d'Orange et Viviane "Qu'est-ce que tu fous ?
Putain ? MELINDA. Ne fais pas ça."

Trop tard. Il en restait une. Le dernier envoi des filles. Pom ... Mélinda regarda la zone géographique où clignotait le point du portable. Elle l'enregistra et changea de fenêtre. Eden serait fâché comme ça, pas besoin d'en rajouter ou elle n'aurait pas droit à son paquet de carambar !

Trop absorbée par ça, elle ne remarqua par un blog anonyme qui se créa avec une capture d'écran du crâne d'Urie - seul photographie que le stalkeur avait pu prendre en photo - et un message haineux, suivi d'autres plus ou moins aussi débiles, haineux et cruels.
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#25
Terminé02.06.17 2:58




La petite
ritournelle

Lancé de dés


Elle s'appelle :
1 : Jessica
2 : Pamela
3 : Rosita
4 : Lisa

Réaction d'(ah)Urie :
Pile : Il courbe l'échine et monte dans la voiture
Face : Mais va te faire foutre Eden.

S'il monte dans la bagnole à l'arrière sans rien dire :
1 : Il ne dit pas un mot du trajet et ne fait rien à part cloper à la fenêtre
2 : Il ne dit pas un mot du trajet mais ne peut s'empêcher de cramer l'épaule de la meuf avec sa clope
3 : Il retire sa veste et attache la meuf à son siège
4 : Il assome la meuf et questionne Eden

S'il ne monte pas dans la bagnole :
Pile : Il ignore Eden et est prêt à en foutre plein la gueule à la dame
Face : Il défie Eden, suspectant qu'il y soit beaucoup trop attaché et qu'il va le lâcher dans la mission

S'il ne monte pas dans la bagnole, elle :
Pile : continue de provoquer Urie
Face : se la ferme en comprenant que ça va mal tourner


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Maîtresse de la mort
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#26
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Le membre 'Urie Kaneki' a effectué l'action suivante : laisser faire le hasard


#1 '4 FACES' :
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#2 'PILE OU FACE' :
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#27
Terminé02.06.17 4:21




La petite
ritournelle

Tard tard le soir


Qu’est-c’qu’il fout pour mettre autant de temps, merde?!

Cela doit faire une bonne quinzaine de minutes que je poireaute, là, les mains enfoncées dans les poches. Le fond de l’air est frais, suffisamment pour que chaque respiration fasse apparaître un nuage de buée au-dessus au-dessus de moi. Des passants me fixent, je dois avoir une sale gueule… Mais à ceux me reluquent un peu trop je demande aussitôt une clope. C’est comme si une sorte de paranoïa se creusait peu à peu en moi. Je me dis qu’ils ont vu ce qu’il s’est passé dans le bar, si t’as maté tu payes connard. J’ai l’impression d’être devenu la nouvelle attraction du coin.  

Baisse les yeux putain!

Dans leur regard je deviens le gars qui était sur la banquette à côté de cet enculé. Je ne me sens pas humilié, nan. Détrompez-vous le problème n’est clairement pas celui-là. Je n’ai foutrement rien contre les échanges de fluides corporels, qu’importe le sexe. Sauf pour ce fluide là. Celui qui m’a manqué de perdre les pédales un bref instant. Et je n’ai pas envie d’y penser maintenant, magne ton cul Eden! T’es en train de tirer ton coup ou quoi?.. Est-ce que tu ne serais pas en train de me faire un faux plan foireux pour te carapater avec elle? Lui éviter les atrocités que j’envisage depuis le début sur son corps si caractériel.

Cette seule idée manque de me foutre hors de moi, je me raccroche à l’idée qu’il m’a peut-être envoyé un message, quelque chose, pour me prévenir qu’il arrive. J’attrape mon portable à nouveau - j’ai dû le regarder 20 fois depuis que je suis là -. Non, rien. Toujours rien. Allez viens avec elle maintenant. Tu le sais qu’elle doit venir, t’es pas du genre à me laisser en plan avec une rage folle qui me tourne dans les boyaux. Tu sais, ces mêmes boyaux que ta copine a pris pour en faire du papier crépon. Au fil des secondes j’ai l’impression de perdre pied dans mes souvenirs de cette putain de soirée sanglante. Ma main se resserre sur le portable, l’autre me fait remonter l’info que mes ongles -pourtant courts- sont actuellement en train de m’écorcher la paume. Si je continue ce mouvement mutilant c’est pour essayer de reconnecter mon esprit à l’instant présent. Si je me déconnecte trop je risque de me faire latter par tout c’que j’ai refoulé depuis le début de la journée. Alors je me retiens de balancer mon portable sur le bitume et inspire profondément à la place. Une, deux et trois fois. J’allume une clope et tape un second message plus impatient, plus expressif aussi. Mais je n’ai pas le temps de l’envoyer.

J’entends sa voix. Non pas la douce voix de c’t’enfoiré, non. Celle si insupportable de son ex. Ouais, je ressemble vaguement à un mec en pleine crise existentielle mais vous vous trompez sur la raison, putain. Les battements de mon coeur sont en train de me marteler la poitrine. Je range le portable et tire une dernière latte en faisant mes adieux à ma stabilité mentale, je sais que quelque chose va vriller dès que j’aurai relevé les yeux.

Il est là, ils sont tous les deux là.

Leur vision me plonge dans un état second, un état proche de l’impatience. Un truc vient de péter, quelque chose vient de s’ouvrir. Sous la pression de mes dents ma lèvre a encore lâché. Mes dents s’y sont enfoncées un peu plus profondément encore. Je reste impassible, adossé à la portière en tirant sur la dernière taffe que peut me filer cette clope que j’ai allumé en moins de deux. J’essaie de ne pas m’emporter, je préfère rester là le temps qu’ils s’approchent un peu plus. Et réellement? Si je bouge maintenant je vais partir sévèrement en couilles. Mon cran d’arrêt va se planter dans chaque orifice de cette salope, puis je lui en créerai de nouveaux et j’y retournerai la lame encore et encore, et encore et… Cette pensées me fout un frisson. Tu sais, de ceux que tu ressens lorsque tu cèdes à tes pulsions? Quand ton estomac se contracte suivi de tout ton corps, t’obligeant à expulser la dernière bouffée d’air et que lentement ton esprit se fixe à une seule chose. J’en suis là. Je viens juste d’expulser la dernière bouffée d’oxygène qui était dans mes poumons.

Je ne l’ai pas quitté des yeux depuis le début et je la vois enfin se décomposer, je crois bien qu’elle m’a reconnu. Enfin pétasse. Moi je ne t’ai clairement pas oublié. Oh non, pas un seul de tes gestes n’a été sélectionné de ma mémoire, pas comme mes membres avec lesquels tu te goinfrais sans la moindre pudeur. J’ai la monnaie de ta pièce à te rendre, j’ai des choses à te retirer, à t’insérer, te disséquer. Et pendant que j’énumère toutes les joyeusetés que je prévois de te faire tu comprends enfin que quelque chose cloche. Qu’il t’a peut-être piégé ce gars contre lequel t’es collée. Non tu ne vas pas aller baiser avec lui. Ça n’est pas prévu au programme ma belle.

Elle réagit enfin, sa colère n’est pas tournée vers moi. Son visage est clairement dégoûté de se rendre compte qu’il l’a probablement trahi, pour moi. J’en jubile intérieurement et manque même de soupirer de blase lorsque sa gifle se fait dévier. Mais merde, vise mieux putain. Eden ne la rate pas en retour. Un rictus m’échappe, j’essaie de le contenir, je n’arrête pas de me mordre la lèvre, c’est devenu un tic nerveux. Je me retiens d’agir, je me retiens de céder à l’envie de la faire crever, encore. Je sais qu’elle ne peut pas mourir ici. C’est peut-être un avantage… Une torture sans fin. A quel point vais-je pouvoir la blesser? Il faudra que je compte, j’ai encore de la place sur le carnet où je note les pains à rendre à Eden.

Elle a l’air tellement furieuse de comprendre ce qu’il se passe. Et moi alors, j’ai de la rancoeur, j’ai envie de te la dégueuler à la tronche, salope. Jusque là mon semblant de calme tenait la route, mais sa putain de grande bouche bariolée de rouge… Si elle n’avait fait que de lancer des inepties j’aurais très bien pu ne rien faire. Mais elle le mentionne. Celui qui m’a foutu dans cette merde, celui qui m’a achevé alors que j’étais agonisant.

« Ferme. Ta. Grande. Gueule. »

Chaque mot, coincé entre mes dents, se place sur mes pas, la distance qui nous sépare est vite réduite à néant. Je sens mon visage déformé par des traits qui sont loin d’être naturels pour moi. Ma main quant à elle a déjà dégainé le cran d’arrêt qui était à ma ceinture. Mes mots n’ont pas été gueulés, ils sont tous sur le même niveau sonore mais leur calme est totalement douteux. Le claquement significatif de la lame qui vient de se déplier et je sais que je peux la planter. Je n’ai pas le moindre doute, pas la moindre faille ne m’habite quant à ce que je vais lui faire à cette punk de merde. Je suis sur le point de lui attraper sa tignasse dégueulasse et un mur se dresse devant moi. UN PUTAIN DE MUR DE MERDE. Mes yeux se perdent sur son torse et remontent lentement pendant que mon esprit se trouve pris par un excès.

QU’EST-CE QU’IL FOUT?! POURQUOI IL S’INTERPOSE. DÉGAGE, DÉGAGE, DÉGAGE, DÉGAAAAGE. BORDEL DE MERDE. BOUGE DE MON CHEMIN, CASSE-TOI ENFOIRÉ. VA CREVER PLUS LOIN. LAISSE-MOI LA CALMER. DÉGAGE! DÉGAGE!

Je trouve ses yeux, je le fixe, je le fusille du regard. Je suis sûr qu’il doit comprendre, qu’il doit entendre les cris de haine que je déverse contre lui. Je lui arrache chaque élément de son putain d’être qui m’empêche de la toucher, de la frapper ou de la faire hurler. J’ai des pulsions meurtrières envers lui… L’image qu’il me renvoie à ce moment est celle d’un putain de vampire dont je veux la peau. Qu’est-ce qui me dit qu’il ne fait pas partie de cette même troupe et que c’est juste une façon de me la foutre à l’envers?

Dans un long silence je le jauge, je le défis du regard. Mais ça n’a pas la moindre utilité, il est là planté devant moi et ne me cèdera rien. Tch. Je soupire entre mes dents, ma mâchoire est serrée. Si tu crois que tes dents m’impressionnent. Elles ne me font que comprendre d’avantage ce à quoi tu appartiens.

Cette configuration est particulière, je n’aurais habituellement pas hésité une moindre seconde pour lui en foutre une et le faire voler de mon chemin, mais là… Je sens que si je fais quelque chose la situation pourrait se retourner contre moi. J’essaie de faire fi des rires de cette chienne, ma main est agrippée à l’arme blanche, les tremblements qui la parcourent viennent de ma difficulté à me contenir.

Non, je n’aime foutrement pas les ordres et tu le sais sombre connard. Comment oses-tu m’en donner devant elle… Mais va comprendre, cet élan de sa part m’a refroidi. Je ne le crains pas mais je sais reconnaître quand quelque chose va mal tourner. Eden c’est comme une putain de douche froide quand tu ne t’y attends pas, non pire. Ce mec c’est carrément de la grêle qui te tombe sur le coin de la gueule. Ses derniers mots sont clairs. Si je fais le moindre faux pas ici il me lâchera. Comme si j’avais besoin de lui…

Il se casse pour aller jusqu’à la voiture, mes yeux le suivent un instant. Je crois que si je porte à nouveau mes yeux sur elle je n’arriverai pas à me contenir. Putain de merde! T’es un vrai salopard de me laisser face à elle en me disant « non. »… Très bien, j’ai pigé. Reçu cinq sur cinq. Tâche juste de ne pas jubiler en voyant que j’ai courber l’échine.

Je ravale ma haine, les restes de boyaux qui traînent et tente de reprendre le peu de contenance qu’il me reste lorsque je fais volte-face. J’entends sa voix au fond, recouverte par un chaos infâme déversé par mon envie de la butter. Je ne préfère pas l’entendre, si je l’entends tout partira sans que je m’en rende compte. J’agis mécaniquement, j’ouvre la portière arrière, monte sur le siège et referme derrière moi. Je jette un oeil dans le rétroviseur central, j’y croise le regard du brun. J’articule silencieusement, mais distinctement un « Va crever. ». Il doit être en train de vérifier si je ne suis pas en train de lui claquer entre les doigts.

Elle monte enfin dans la voiture et j’inspire un grand coup. Son parfum vanillé embaume tout l’habitacle, j’ai envie de vomir. Alors que nous démarrons j’ouvre la fenêtre, l’air est frais et me refout un minimum les idées un peu en place. Je fouille dans ma poche et en sort une clope que j’allume avec mon zippo. Un bourdonnement recouvre sa voix, je la néglige sciemment mais elle me tape sérieusement sur le système, elle profite un peu trop de sa chance… Et lui. HA. PUTAIN.

Trop tard. Je coince ma clope au bec et retire ma veste dans la plus grande discrétion possible. Cela fait quoi, cinq minutes qu’on roule? Les soupçons qui pèsent sur moi sont moindres. Je passe ma veste autour du siège et de sa passagère indésirable, elle est tellement bruyante il va falloir que je lui fasse fermer sa grande gueule. Je lui bloque les bras et attache solidement la veste.

Je la sens se débattre mais c’est inutile. J’ai plus de force que toi. C’est un truc encore plus balèze qu’on appelle la haine. Couplée avec un entrainement à l’armée et crois-moi que le cocktail est détonnant. Je ne laisse pas à Eden le temps de piger quoi que ce soit, me détache et prend appuie sur les deux sièges, enjambe l’accoudoir et me retrouve sur le siège passager. Je m’assois face à elle, sur elle. Mes genoux sont enfoncés sur ses cuisses pour l’empêcher de bouger. Ma main a déjà saisi ses cheveux bruns… Je tire sur ces nattes si pratiques et lui offre un sourire narquois pendant que je lui fais pencher la tête.

Le problème que j’avais foutu sous le tapis auparavant me revient d’un coup en pleine gueule, pendant que j’enfouis mon visage dans son cou. Cette odeur de vanille est tellement sucrée… C’est nauséabond. Mais quelque chose d’encore plus fort m’empêche de retirer mon visage de là. Quelque chose pulse, là. Juste sous ma bouche, c’est chaud et la pulsation se fait de plus en plus rapide. Un truc bestial en moi prend le pas, ma mâchoire s’ouvre et vient se refermer sur sa peau, au début je n’arrive pas à percer sa chaire. Mais peu à peu mes canines s’allongent et m’aident dans cette tâche, lentement, puis suffisamment pour que mes dents arrachent un lambeau de chair. Du sang coule, contre moi, sur sa peau et son épaule dénudée, dans ses cheveux. Je n’ai pas atteint la carotide et ça n’est pas ce que je veux de toute façon. Mais ce sang n’a aucune utilité pour moi, je ne veux pas m’en approcher plus et le peu que j’en ai dans la bouche lui est recraché en pleine face avec ma salive et ce bout de viande qui lui appartient.

M’essuyant le bas du visage avec le revers de ma main je la vois me dévisager, elle n’a pas encore saisi ce qui vient de se passer. Je ricane et m’approche de son visage encore perdu face à l’expression qu’il devrait prendre.

«  Tu t’es déjà bien assez occupé de moi je crois… A mon tour, Lisa. »

Comment je connais son nom? J’ai eu le temps de discuter avec un type pendant qu’il me filait une clope… Je sais glaner des infos moi aussi.

Mais c’est pas le moment de penser à ça, y’a plus intéressant. Son regard qui se déforme à ce moment et carrément plus satisfaisant que jamais. Elle a enfin compris que ça allait être sa fête.

Chaque action n’est séparée que de micro secondes. Je sais que mon temps est limité mais ma main droite se saisit de son crâne, ma paume contre sa tempe. Mon pouce arrive pile poil sur son oeil recouvert de sa paupière pour seule défense. Elle s’agite et elle se met à hurler. J’enfonce un peu plus, je sens son oeil rouler, la sensation est amusante. Je comprends mieux ce qui était si drôle de jouer avec.

Allez, hurle plus fort ma belle. Ta voix me plonge dans une transe extatique. Je m’en délecte sans une once d’hésitation. Et plus elle crie, plus la masse ronde est mise à rude épreuve par mon pouce. On dirait un ballon rempli de liquide.

PLOP

Une marmelade infâme apparait sous sa paupière, mon doigt s’est instantanément enfoncé dans son orbite. Elle s’égosille comme une truie. Mais ce bruit je suis sûr que lui aussi l’a entendu car sa réaction ne s’est pas fait attendre alors que je maintenais la mâchoire de sa tendre pour l’empêcher de crier plus fort encore. 

Elle tourne de l'oeil sous la douleur qui a éclaté en elle. Faible chose, ne t'en vas pas si vite, j'ai pas fini.

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#28
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Lancer de dés


Tsr : Oui (Pile) Non (face)
Tu tires ou tu pointes, il tire ? (pile) il pointe (face)
Si pile, 1. La tête, 2. l'épaule, 3. le bras, 4. à coté
Si face, 1.2. Il parle 3.4 Il parle pas.

Musique : 1. Something Différent (GodSmack) - 2. Prettypeggy (Wolfmother) - 3. Nirvana (Something in the way) - 4. Riad N' The Bedouin 5. Day go by (offspring) - 6. BOOM! (System of the down)

Il y a quelqu'un au garage : 1. Mélinda 2. Igor 3. Personne 4. Viviane et Orange 5. Un employé sans importance 6. Dame K

Lancer de dés


1. Supplier 2. Insulter 3. pleurer 4. Promettre la vengeance 5. S'évanouir 6. Un peu tout, sauf 5
Pile : parler / Face : Ne pas parler
État de fatigue : 1. 75%, il est à bout entre les différentes enquêtes des derniers temps (Diminution d'1/3 du temps de réaction et de 50% de la force) / 2. 50%, il est habitué aux situations stressantes et franchement ça va. (diminution 1/2 du temps de réactions, 30% force) / 3. 25% (pas de diminution pas d'augmentation) / 4. 0% (Augmentation de la vitesse de mouvement de 0,25%) 5. Bonus adrénaline 6. Bonus I'm batman !

HIDE

Au cas où on en aurait besoin, mon hide :


Maîtresse de la mort
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PLOP
Après les tics, les tacs, les insultes et les silences, les hurlements, la terreur et un plop. Un simple et unique plop qui fait griser les pneus d’un freinage brusque. Un simple plop qui traverse mon échine. Ma main a attrapé le teaser à côté de moi et j’hésite à simplement immobiliser le frénétique vampire comme un animal dangereux, le temps nécessaire de parcourir les cinq dernières minutes qui mènent au garage relié au Bchobiti bar. J’ai déjà vu sa réaction devant une arme et malgré sa crise, je ne le pense pas assez con pour tenter le diable. Je pointe le canon contre sa tête, sécurité enlevée et cran déjà à demi enclenché. Je relève le doigt et ta jolie cervelle pourra rejoindre les tâches de buées sur la vitre passagère. Franchement, ça me ferrait chier d’user une balle pour ta carcasse qui ne survivra pas bien longtemps dans ce monde vu ton comportement, toutefois, je n’hésiterais pas. Tu bouges et mes talents de chirurgien ne suffiront surement pas à te retaper correctement.

« Fais-moi plaisir, offre-moi une raison de lâcher mon doigt. »
Grognais-je, en le pensant sincèrement. Il bouge, même d’un micro-centimètre, et je jure qu’une partie de l’arrière de son crâne restera à jamais dans cette voiture – enfin jusqu’à ce que je fasse nettoyer pour être exact (ou détruire, qui est plus préférable.)

Ce temps, il me sert à allumer ma propre cigarette et à mettre de la musique sur l’autoradio pour couvrir les supplications, insultes et pleurs de celle qui est désormais notre victime.  La musique de la playlist que Pom a programmé sur mon portable s’active automatiquement en aléatoire et Something Différent de GodSmack se fait entendre. Ironie, ironie, quand tu nous tiens !

Les lumières de l’entrepôt grésillent et s’allument à un rythme régulier tandis que la porte du garage se referme derrière le véhicule. J’attache une main de la borgne au niveau du volant. Je ne vais pas m’amuser à lui courir en plus après le temps de m’occuper du cas de gars aux mains poisseux de son suc ! Un employé apparaît, essoufflé, il a dû repérer avant même que je pénètre dans les lieux qu’un détail n’était pas anodin.

J’ai ouvert la portière et j’ai tiré l’autre putain de psychopathe par le col pour le mettre à terre, j’hésite franchement à le dégommer là et maintenant. Cela irait plus vite. Plus rapide. Non. Non. On est libre des chemins qu’on prend. Si le sien est celui de remplacer les bourreaux que je vais liquider, c’est le sien. Il deviendra ma future cible après eux. C’est tout. Il suffit de catégoriser en liste, ça simplifie la vie, croyez-moi. L’employé me demande en vieux japonais si tout va bien et je lui fais signe de repartir derrière ses caméras. Et de ne pas intervenir. – Malgré cet ordre, il est évident que si je devais être sur le point de crever, il bougerait ses miches.

Il faut qu’on mette les points sur les i et les barres sur le t. Il faut mettre les poings sur sa gueule et lui barrer le passage. Mec, je ne suis pas ton adversaire. J’ai passé ma journée à t’offrir des moyens de te venger, de retrouver ceux qui t’ont torturé et qui ont détruit ce que tu étais. Ta seule réaction, c’est un sadisme brutal dans ma bagnole, dans une rue où n’importe quel contrôle de mangemort t’aurait réduit à devenir le prochain fait divers à être enfermé ? T’es qu’un enfoiré d’égoïste, une petite conne de diva qui tape du pied pour avoir son cadeau ! Regarde-toi, pauvre chose, la bouche assoiffée d’un sang qui ne peut t’assouvir, à devenir exactement comme ceux qui t’ont brutalisé.

La femme geint, j’entends ses pleurs, des pleurs étouffés dans la rage et la fureur, elle alterne entre menace et supplication – entre insultes et lamentations – avoir son œil de rentrer et d’exploser à l’intérieur de son crâne ne doit pas aider à rester cohérent. Putain, mec, t’es sérieux ? C’est mon ex, pas une petite fourmi que tu peux écraser à l’aide de tes pouces. Elle méritait au minimum de pouvoir parler. Au minimum, du minimum. Surtout que tu sais parfaitement qu’elle n’est qu’une suiveuse.

Il faut se battre, maintenant. Contre lui. Certainement pas pour elle – ce qui est fait est fait, elle doit désormais disparaître pour ma propre sécurité -, mais pour le calmer. Il doit y avoir un autre choix, une autre option que de s’en prendre à cet animal sauvage qui cède à ses instincts meurtriers. Seulement, je ne vois aucune autre option. Non seulement, il bousille le coupable d’une enquête qui doit me rapporter des ossements avant qu’elle ne me donne les informations dont j’ai besoin et que j’aurais obtenu plus facilement en une discussion où elle n’était pas mutilée, mais en plus de ça, cet abruti vient de salir et laisser des traces compromettantes dans ma voiture ! T’as aucune valeur de l’argent, mec ! Tu sais combien ça va encore me couter tes conneries ?

Je n’ai guère changé de visage, ni même de sentiments. Je ne culpabilise pas de lui avoir fait confiance. Je pars du principe qu’il faut l’accorder. Je hais les êtres humains de la même manière qu’importe qui ils sont, toutefois, je leurs accorde ma confiance dès le premier instant où je les croise jusqu’à ce qu’ils la perdent. Immédiatement. Je pars du principe, que ce n’est qu’en accordant du crédit, qu’on peut se permettre de le dépenser. Si on part du principe qu’on doit se méfier, on ne peut que créer des situations qui prouveront qu’on a raison de le faire.

J’ai posé mon arme et le teaser sur le toit de la voiture. Pas d’armes blanches sur moi. Rien d’autres que ma propre personne. C’est maintenant ou jamais de jouer le premier tour. Je sens bien que tôt ou tard, il y aura une vengeance. Qu’importe le gagnant ou que le combat s’arrête. Qu’importe ce qui va se passer. Il n’y a rien de mieux pour faire entrer des informations que de s’aider de deux marteaux pour les y enfoncer brutalement.

Tu veux que je crève, c’est bien ce que tu as dit, Barbie ? Alors viens ! Montre-moi ce que tu as dans le ventre. Tu veux mutiler quelqu’un ? Tu veux frapper ? Tu veux essayer de mettre à terre une personne ? Je suis là. J’ai laissé mes armes et comme je te l’ai dit, j’ai peu d’années à vivre sans doute. J’en sais fouettement rien et je m’en branle. Tu veux me niquer ! Viens ! Allez petit, montre-moi ce que la rage fait chez toi, montre-moi ce que tes nerfs, ta fatigue, ton envie de sang, ton manque d’énergie et de nourriture, peuvent provoquer chez toi. Viens ! Montre-moi à quel point t’es un putain d’enfoiré qui crache dans la soupe qu’on lui offre !

Je suis là. Je compte bien me défendre et te rendre chaque coup que tu tenteras. Tu la veux, uniquement pour te défouler et jouir de la voir hurler et agonisante, à ta merci ? Parfait. Viens. Je me demande bien quel bruit font des os quand ils se craquent ! Je me demande bien à quel profondeur se trouvent des muscles et j’ai bien envie de tester l’élasticité de chacun de tes ligaments.  Je ne te laisserai ni fuir, ni partir, ni tenter la moindre possibilité de retour en arrière.

« On va calmer tes pulsions, ma mignonne. »


C’est un quitte ou double. Soit je parviens à t’épuiser et te calmer suffisamment pour te faire comprendre qu’on est deux, que les décisions on les prend à deux – même moi j’ai respecté ça – et que tu as besoin d’elle et de ne pas te faire griller dans ta vengeance ! – TOTALEMENT illégale, des vampires tuant des vivants ? C’est logique. Des spectres qui s’entretuent, c’est beaucoup moins tolérable. Soit, tu parviens à tes fins et je quitte la partie. Ou peut-être que je bluffe, qui sait ? Tu es dans l’antre du jeu, après tout.

Ma respiration ralentie, mon corps se détend. Je ne suis pas un boxeur, ni un débutant. J’ai l’air détaché, totalement, ni en garde malgré l’appuie ferme sur mes jambes – ni en position agressive. Je ne suis pas un chien fou comme Pom, ou même ce type. Je vais à l’essentiel, je frappe là où t’es blessé, là où ça fait mal, là tu ne t’y attends pas. J’enchaîne les clés de bras, les étranglements et les zones fragiles. Je ne me bats pour frapper, je me bats pour survivre, pour gagner à n’importe quel prix et dans n’importe quelle condition. Croyez-moi, avoir eu un chef qui vous jetez en pâture à un groupe avec seulement vingt armes : vos ongles, ça vous apprend à relativiser les situations.  




L'employé arrêta l'enregistra à l'instant même où il vit le véhicule entrer à l'intérieur de la propriété. En voyant son patron sortir un type et attaché une femme, il compris qu'il avait bien fait. Il se pressa pour savoir s'il avait besoin d'aide avant de revenir quelques minutes plus tard, ses yeux se rivant sur l'écran. 

A l'intérieur de l'homme qui pensait en permanence, une autre pensée qu'il n'entendait pas était un train de surgir. Celui qu'il avait enfermé pendant des années, l'assoiffé de sang et de vengeance qu'il canalisait prenant son pied. Il n'était plus satisfait des tortures psychologiques du Principal. Il voulait faire mal. Pas à cette femme -
minable et déjà meurtri - mais à cet homme qui les avait déjà blessé.




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